Episode Random n° ZELDA x GANON et non, ce n'est pas une fanfic dérangeante

Ou peut-être que si. Tout dépend du point de vue.

Attention! Si vous ne connaissez pas Zelda:Twilight Princess, il y a de fortes chances pour que vous soyez perdus lors de cet épisode. Ainsi, je vous invite fortement (ne faites pas attention au regard insistant de la licorne à votre gauche. Écoutez moi et tout ira bien!) à regarder la page wiki de ce jeu vidéo. Pas tout, lisez l'histoire générale! Sur ce, bonne lecture!


Alors que Morgane aiguisait chacun de ses couteaux, tâche qui allait prendre une bonne partie de la journée, Alzaïr se baladait dans le château, bien ennuyé.

Tout était bien trop calme. Si on s'approchait du septième étage, on pouvait entendre le cliquetis du métal qu'elle ponçait, mais aucun autre bruit ne faisait écho dans cette immense tour, si ce n'est les soupirs du dragon qui manquait cruellement de divertissement.

Après un énième soupir, puis encore un, il entendit frapper à la porte d'entrée. Voyant en cela l'amusement qu'il attendait, Alzaïr reprit forme humaine, s'habilla et attrapa son épée avant d'ouvrir la porte, ce qui prit à peine une minute.

Mais telle ne fût pas sa surprise lorsqu'il accueillit l'invité.

Car c'était une invitée, plutôt connue de surcroît.

Pas un prince tentant de demander sa main à Morgane, pas un esprit étrange qui voulait régner sur le monde en utilisant la princesse (et finirait de toute façon par obéir à celle-ci au doigt et à l'œil avant la tombée de la nuit). Mais bel et bien une princesse presque aussi effrayante que la femme aux cheveux violets qu'il gardait précieusement auprès de lui.

De longs cheveux blonds tombantes en cascade sur ses gracieuses épaules, les yeux bleu saphir, les oreilles finement pointues, d'une tête plus petite que lui, elle n'était donc vraiment pas minuscule, de la manière de se tenir au regard qu'elle lui portait, tout chez elle respirait la royauté.

Elle avait été élevée par un vrai roi, respecté de ses loyaux sujets. Elle portait la sagesse de tout un monde en elle. Personne ne pouvait nier qu'il s'agissait là de la princesse Zelda en personne. Sans Link, cependant, ce qui chiffonnait le dragon. Ce dernier était celui qui lui ressemblait le plus, compte tenu de sa vocation.

Après l'avoir invitée à entrer et lui avoir fait enlever ses bottes, il venait de passer la serpillière dans toute la tour, puis l'avoir assise sur le divan et lui servir un thé, il prit enfin la parole :

"Que me vaut votre visite, dame Zelda ?"

"Morgane m'a invitée pour une fête étrange... Tank givinge, il me semble ? Ou Funk givre linge ? Une fête véritablement étrange où l'on pardonne les pêchés et remercie chacun lors d'un dîner ?"

"Oh, Thanksgiving ! Mais la date est passée, non ?"

"Je ne peux le savoir, je n'avais aucune connaissance d'une telle pratique avant aujourd'hui. "

Allez savoir ce qui se passait dans la tête de la princesse. Ce n'était même pas fêté chez eux. N'était-ce pas là de l'appropriation culturelle ? Bien qu'il ne comprît pas ce qu'il y avait de mal à cela.

Si cela lui donnait l'occasion de sortir l'argenterie qu'il avait achetée tout récemment avant qu'elle ne disparaisse pour réapparaître plus tard plantée dans les murs de pierre, il n'y voyait aucun inconvénient.

"Morgane est occupée en cet instant même, mais si vous voulez de la compagnie, suivez-moi dans la cuisine, puisqu'apparemment je dois préparer un grand dîner. Que souhaitez-vous manger ce soir ?"

"Je mange de tout. Oh, mais surtout pas de porc ! Je refuse d'en voir, même en peinture !"

Oh ! Alzaïr venait de comprendre ce que mijotait sa protégée. Il soupira tout en jubilant. La soirée allait être mouvementée, mais il était celui qui allait devoir réparer les dégâts et ramasser le bazar...

Il fit son plus grand sourire qui lui avait donné sa réputation (autoproclamée) de meilleur hôte de la contrée.

"-Pourquoi pas des fruits de mer ? J'ai justement acheté des huîtres et quelques crevettes pour ce soir !"

Près de deux heures avaient passées sans aucun accroc. Zelda était une femme intéressante et il était aisé de discuter avec elle. Alzaïr prenait son temps pour ouvrir les huîtres de peur de se couper le doigt et se couvrir de honte face à une telle présence. Il la remerciait déjà grandement de ne pas exploser de rire face à son tablier au message clair : "La femme qui règne sur ce foyer, c'est moi".

Mais rien ici ne durait. Il fallait qu'arrive ce dont redoutait Alzaïr. L'esprit de Ganon arriva en courant dans la cuisine. Sous la forme d'un sanglier. Chourouge avait laissé quelques bonbons de Pâques dans un bol, si personne n'en mangeait, Ganon se faisait avoir à chaque fois.

Zelda, le visage transformé par la haine et la colère, se leva et cria :

"Prends-garde, esprit maléfiques, ou tu goûteras au pouvoir de la tricorne !"

Ganon fronça son groin et secoua la tête.

"Force, Zelda. Le pouvoir de la Triforce. Tu te trompes tout le temps. Comment fais-tu pour me faire mordre la poussière à chaque rencontre ?"

Alzaïr leva un sourcil. Ganon était la créature la plus lâche qu'il connaisse, au même titre que Sauron. Alors pourquoi ne fuyait-il pas face à son ennemie de chacune de ses vies ?

Zelda parut tout aussi étonnée, si bien que ses mains qui s'étaient illuminées à l'appel de son pouvoir, s'éteignirent.

"-Tu n'es pas le Fléau !"

"Non. Ici, je suis Ganon. Juste Ganon l'esprit. J'ai essayé d'être le maître du monde. J'ai tenté d'enlever la princesse Morgane, mais il se trouve qu'elle est bien plus effrayante que toi. Alors tu ne me fais plus vraiment peur non plus."

"Hors de question que tu sois le maître de quoi que ce soit en dehors de la fuite ! Je te poursuivrais jusqu'à la fin des temps ! Link, il est à toi !"

Un grand silence suivit ce discours. Zelda, montrant encore Ganon du doigt, fut bien embarrassée, tant qu'elle était devenue toute rouge. Elle tapa du pied à la manière d'un enfant gâté.

"Mais où est Link quand j'ai besoin de lui ?"

"Aux dernières nouvelles, il était en vacances chez Midona." Répondit Ganon.

"Vraiment ? Même toi tu étais au courant ?"

"J'ai reçu un message pour me demander qu'il ne répondrait pas maintenant si je devais t'enlever. Désolé qu'il ne t'ait pas choisi toi."

"Oh, ça va. Il finira bien par revenir..."

Le demi-dragon et le sanglier la regardèrent avec pitié.

Alors que Zelda allait s'enfuir pour pleurer, Arthur ouvrit la porte de la cuisine.

"Désolé, Princesse Morgane m'a demandé de récupérer les couteaux coincés ici. C'est l'aiguisement annuel."

"Ce n'est même pas un mot..." souffla le garde.

Arthur pouffa en regardant le tablier de ce dernier, lui valant un regard noir. Il redevint alors sérieux.

"Je dois avouer que ça te va bien."

"Tu veux que j'empoisonne tes crevettes ?"

"Oh, je ne suis pas contre un bon dîner avec vous ! Après mes vacances, je dois avouer que Morgane et toi m'avez manqué !"

Il finira par regretter cette phrase. Fortement. Très, très fortement. Mais on verra cela plus tard.

"Link ? C'est toi ? Oh ! Je savais que tu reviendrais !"

Zelda sauta au cou du roi Arthur, qui se tendit et essaya tant bien que mal à la repousser.

"Arrière ! Personne d'autre que Guenièvre n'a le droit de me toucher ainsi !"

Zelda, rejetée, cria les larmes aux yeux :

"Guenièvre ? Qui c'est encore ? Combien de femmes te faudra tu pour que tu te rendes compte que je suis celle qu'il te faut, Link ?"

Le roi soupira et lança un regard à Alzaïr avant de lâcher :

"C'est qui encore, cette allumée ?"

"Arthur, c'est une princesse."

"Oh, veuillez excuser mes manières. Mais qui est donc cette aliénée de sang royal ?"

Alzaïr prit le temps d'expliquer la situation, ainsi que de prouver à Zelda qu'il n'était pas son cher Link. Mais celle-ci, incapable de comprendre qu'il était parti pour très longtemps, refusa d'écouter. Elle resta collée aux bras du pauvre Arthur en criant :

"Mais il a une épée unique, aux pouvoir merveilleux, qui était coincée dans un rocher ? C'est l'épée de lumière ! La lame Purificatrice !"

"C'est Excalibur. Elle n'est pas purificatrice, elle est juste purement pratique." Répondit le roi, qui sentait déjà la migraine pointer le bout de son nez.

"Et ses cheveux d'or ? Son regard bleu intense, fort, froid, et si séduisant ?"

"Princesse, veuillez m'excuser mais vous êtes un cas perdu... Link tient beaucoup du roi Arthur, en effet, mais vous devriez calmer vos ardeurs. Arthur est un homme marié, et fidèle qui plus est."

"Mais il est si beau, pourquoi ne pas remplacer Link et rejoindre la garde royale d'Hyrule? "

Le roi Arthur, bien que flatté, repoussa la princesse. Il piqua un couteau de la nouvelle argenterie et s'excusa pour aller rencontrer Morgane, qui avait raté une belle occasion de se distraire. Zelda voulu suivre le bel homme, mais il avait réussi à fermer la porte à clé, probablement à l'aide du couteau qu'il avait volé.

Le dragon lâcha les huîtres et s'assit à la table de la cuisine, épuisé. Zelda sirotait son thé en silence, déprimée de la situation. Ganon, lui, ne savait pas vraiment où se mettre. Si la princesse ne lui faisait plus vraiment peur, cela ne signifiait pas qu'elle était incapable de lui faire du mal et il refusait de partir de ce monde. Sa vie était géniale ici, même s'il n'avait aucun pouvoir du fait de sa condition d'esprit.

L'atmosphère était vraiment étrange, si bien que Sauron, qui était affamé, réussi à ouvrir la porte de la cuisine, après maintes tentatives, pour la refermer aussitôt. Il n'était pas prêt à affronter cela. Il avait vraiment besoin de repos et commençait sérieusement à regretter son anneau.

La princesse amourachée sauta sur l'occasion et sortit de la pièce en criant le nom d'Arthur. Apparemment, elle avait compris qu'il n'était pas Link, mais elle n'avait pas abandonné l'idée de repartir avec un roi le soir-même.

Le pauvre Alzaïr ne savait pas s'il devait reprendre la préparation du repas ou poursuivre Zelda. Il préférait choisir la première option, mais il prit son courage à deux mains et, après un soupire, courut vers la voix qui répétait le prénom du roi légendaire sans s'arrêter.

Elle avait réussi à monter les six étages sans être essoufflée, ce qui constituait un véritable exploit en soit. Elle continuait à s'époumoner devant la porte de la chambre de Morgane qui était fermée. Fermée, alors qu'elle n'était pas seule dans sa chambre.

Fort mécontent d'avoir fait confiance à celui qu'il pensait être un ami, il enfonça la porte. Lorsque celle-ci sortit de ses gongs et vola jusqu'au milieu de la pièce, un couteau fraîchement aiguisé vola dans sa direction et il l'évita de justesse. Encore accroupi, les mains sur la tête, il leva celle-ci vers une jeune femme vraiment, vraiment en colère. Mais il n'y avait personne d'autre dans la pièce.

« Arthur n'est pas ici ? » demanda-t-il avec hésitation.

« Bien sûr que non ! Il y a une centaine de couteaux à récupérer dans les murs de ta chambre ! Il en a pour encore quelques temps... J'occupe Princesse Zelda en attendant. Mais... Où est-elle ? »

Ayant entendu où était Arthur, elle commença à ouvrir toutes les portes du couloir pour le retrouver. Alzaïr laissa Morgane dans sa chambre à la porte cassée et essaya tant bien que mal d'arrêter l'étrange princesse.

« Arrêtez ça, quelles sont ces manières ! »

« Mais il est là, quelque part ! Je dois le trouver ! Si ça se trouve, c'est l'amour de ma vie ! »

Epuisé, Alzaïr reprit sa forme de dragon et prit la jeune femme dans sa gueule, sans lui faire de mal. Même s'il dû résister fortement à l'envie de la croquer pour de bon. Elle cria, le menaçant d'utiliser le pouvoir de la Triforce pour qu'il la libère, mais en vain. Le dragon n'allait pas abandonner si facilement.

Il l'emmena au rez-de-chaussée, dans la salle de banquet. Il la força à s'asseoir sur une chaise et prit soin de l'attacher avec des cordes résistantes à la magie autant qu'à la force. Cordes qu'il avait commandée après la première visite d'un mage qui ne quitterait probablement plus jamais ses pensées.

Ainsi assuré qu'aucun désordre ne serait possible, du moins des faits de la princesse, le jeune homme reprit la cuisine en paix. Il espérait simplement ne plus être dérangé pour le restant de l'après-midi.

Ganon, profitant de l'incapacité de Zelda à se défendre, s'était assis sur une chaise face à elle, un sourire sadique sur le visage. Enfin, c'est ce qu'il s'imaginait faire, un sanglier étant incapable d'arborer quelque expression que ce soit.

La princesse le menaça tout ce qu'elle savait pour qu'il le libère, mais là encore, ce n'était pas la première fois qu'il entendait ces mots. Il se contenta d'apprécier le fait qu'il savait que personne ne viendrait le battre pour la sauver.

Morgane descendit enfin dans l'heure qui suivit. À sa vue, Ganon trembla. Elle n'avait pas l'air de bonne humeur. En effet, une Morgane qui avait faim était une Morgane dangereuse. Mais une Morgane qui n'avait plus de porte dans sa chambre était une Morgane fatale.

« Ah, Dame Morgane ! Vous êtes là ! Sortez-moi de là ! Votre servant a osé me... »

« Je n'ai pas de servant. Si vous parlez de mon dragon, il n'attache personne sans raison. Certes, il peut être paranoïaque, mais vu votre comportement, il me semble que c'est justifié. »

Les remontrances eurent l'effet escompté. Zelda ne dit plus un mot jusqu'à ce que le roi Arthur descende à son tour. Morgane avait réussi à le convaincre de rester dîner, malgré la forte envie qu'il avait de s'enfuir en Avalon.

Si des cœurs pouvaient sortir des yeux de la jeune blonde, ç'aurait été en ce moment. Le sourire jusqu'aux oreilles, elle supplia Arthur de la laisser s'échapper.

« Regardez, je ne cherche déjà plus à me rapprocher de vous ! » argumenta-t-elle

« C'est parce que vous êtes attachée. Même si mon cœur de noble chevalier me crie de vous libérer, je ne puis l'écouter. Vous êtes un réel danger et je ne peux risquer que ma femme se fasse des idées. »

« Mais si c'est le cas, j'aurais une chance, non ? »

Avec un soupire, Arthur se tourna vers son amie.

« Elle ne comprendra jamais, pas vrai ? »

« Oh, mon cher, je n'ai jamais vu plus borner. J'avoue regretter de l'avoir invitée. Enfin, pas vraiment, c'est plutôt drôle. Tu es mignon quand tu es énervé. »

Sans même rougir d'un tel compliment, puisqu'il savait qu'elle disait cela pour en rajouter, bien qu'il ne sache pas qu'elle n'en pensait pas moins, il s'assit le plus loin possible de la femme liée.

Alzaïr, un peu en retard avec les évènements, se dépêcha de dresser la table et d'appeler Sauron, que tous avaient déjà oublié. Ce pauvre esprit devait être dans le coin d'une pièce à pleurer et crier à l'abandon. Ou à dresser un plan pour reforger son anneau. Il n'avait pas abandonné.

Il arriva la tête basse, ainsi le dragon pu confirmer qu'il s'agissait de la première hypothèse.

Quand tous furent installés à table, Morgane prit la parole :

"Bien ! Sachez que dans certaines contrées, il existe un événement du nom de Thanksgiving. Selon la tradition, chaque personne autour de cette table devra dire de quoi ils sont reconnaissants. Mais j'ai une meilleure idée. Zelda chère amie, je veux que vous trouviez une raison pour laquelle remercier Ganon. Surtout, n'adressez pas la parole au roi ici présent. Je vous en serais reconnaissante. Ganon, même exercice pour toi, envers Zelda. Mais tu peux parler à Arthur. Pour tous les autres, je vous laisse choisir une personne que vous voulez remercier, et en expliquer la raison. »

Alzaïr le savait, Morgane n'invitait pas n'importe qui sans raison. D'autant plus lorsqu'il s'agissait des Némésis de ses amis proches.

Il était cependant étonné qu'elle n'ait pas invité Dame Morgane. Mais Athur était fragile et elle l'aimait beaucoup. Elle ne voulait probablement pas risquer un conflit entre eux. À moins qu'elle eût prévu en avance le coup de foudre de Zelda pour lui et ne voulait pas empirer la situation. Elle était intelligente, un peu trop parfois.

"Oh, une dernière chose. Personne ne mange avant que cela ne soit terminé."

Après tout, pour que le repas se passe dans les meilleurs conditions possibles, il fallait que l'ambiance change. Ce mini-jeu allait être bénéfique à tous. Du moins il l'espérait.

Zelda, tout en faisant la moue, commença :

"Ganon, je te remercie... De donner un sens à mon existence, de me permettre de rencontrer Link à chaque réincarnation... et de m'avoir permis de rencontrer ce magnifique roi Arthur."

Ganon marmonna à son tour :

"Merci Zelda, de m'avoir laissé l'occasion de t'enlever à chaque fois, sans trop lutter. Et de me permettre de rencontrer Link aussi ! C'est un gars sympa. Pour être honnête, je l'aime bien. Dommage qu'il préfère les princesses de l'ombre..."

Après eux, ce fût au tour d'Arthur.

"Je vais remercier Morgane, Alzaïr, Ganon et Sauron, pour avoir rendu ma vie moins ennuyeuse. Ma vie en tant que roi est devenue bien calme. Et merci Morgane de ne pas tenir compte de ces lettres de haine qui sont destinées à l'autre Dame Morgane. Je m'excuse encore. Et merci de m'envoyer Gmail de plus en plus, maintenant que Yahoo se fait vieux."

"Ne t'en fais pas. Je ne vais pas laisser Yahoo s'épuiser non plus. J'ai vu l'état de Wanadoo après dix ans de retraite. Ce n'est pas beau à voir. Le pauvre...

Le pigeon voyageur en question se perdait dans sa propre cage. C'était bien triste...

"Je t'en voudrai cependant encore longtemps d'avoir invité cette timbrée royale."

"Tu peux m'en vouloir. Je me suis trop amusée pour en tenir compte !"

"Oh, vous êtes terriblement sombre et manipulatrice, ma princesse Morgane !"

"Mais... Mais vous flirtez !" s'écria Zelda.

Elle n'eut comme réponse que le regard écœuré des deux concernés. Cependant, vu l'intensité de leur expression, il n'y avait pas plus forte négation. Ils étaient liés d'une véritable amitié, mais avaient parfois une relation haineuse plutôt étrange.

Espérant changer de sujet, et qu'on fasse enfin attention à lui, Sauron prit la parole :

"Je remercie tout le monde à cette table ! Zelda, pour être une si... jolie présence, et ressembler à un elfe, cela me rend un peu nostalgique mais c'est agréable. Ganon, mon meilleur ami, merci d'être toujours avec moi pour faire les quatre cents coups. Arthur, merci de ne pas me planter à chaque fois que tu me prends pour Mordred ou je ne sais qui, et désolé de ne pas pouvoir changer d'armure. Alzaïr, merci de ne plus changer de forme devant moi. Cette vue m'a traumatisé à jamais. Enfin, Morgane, merci pour tout."

"Pour tout ? C'est tout ce que tu as trouvé à me dire ?"

"Euh... Eh bien..." essaya de se défendre le pauvre esprit.

Alzaïr posa une main sur l'épaule de la princesse.

"Il y a tellement de choses à dire pour toi qu'il n'a rien pu trouver de mieux ! Et rappelle-toi : pas de lancer de couteaux à table ou je te prive de dessert ! Il en va de même si tu essaies de blesser quelqu'un par n'importe quel autre moyen !"

La jeune femme croisa les bras et souffla.

"Ne fais pas ça, ce n'est pas poli."

"Mes couteaux son très bien polis, je peux toujours le vérifier avec toi après le repas."

Il aurait pu répondre mais préféra laisser passer... et éviter la confrontation.

"Merci à vous tous d'être venus partager ce repas. Morgane, merci d'être qui tu es, car sans toi je ne serais rien. Enfin, probablement juste un prince sans histoire... Mais je n'aurais pas été aussi heureux qu'en ce moment, à protéger la plus merveilleuse des personnes que ce monde ait portées. "

Amadouée, la princesse oublia totalement la menace qu'elle venait de lui faire. Elle lui fit un grand sourire en réponse.

"Allez maintenant, que tout le monde mange !"

Puisque tout le monde avait faim, personne ne releva que la princesse ne s'était pas prêtée au jeu. Tous concentrés sur la nourriture, seul Alzaïr remarqua les larmes qui coulaient sur les joues de sa princesse, qu'il regarda alors avec tendresse.

Le soir venu, tout le monde était parti dormir. Seuls Morgane et son dragon était encore debout, devant la cheminée, à regarder le feu.

Alors qu'on entendait seulement le crépitement du bois qui brûle depuis plusieurs minutes, la jeune femme se mit à parler.

"Merci, Alzaïr."

"Pourquoi ? D'avoir résister à l'envie de forcer Zelda à utiliser sa triforce sur Ganon à la fin du repas ?"

Ces deux-là ne s'entendraient jamais bien... Mais Morgane ne releva pas. Son regard était doux et sérieux.

"D'avoir accepté d'être à mes côtés. "

Même si elle ne dit que cela, le silence qui en suivit signifiait bien plus encore. Elle le remerciait d'exister, tout simplement. Et pour toutes ces années passées en sa compagnie.

Une heure passa sans qu'ils ne disent un mot, ils se tenaient simplement la main devant la cheminée, un geste d'amitié plus fort que tout, en cette journée qui ne faisait que renforcer leur lien déjà si unique.

On entendit de nouveau frapper à la porte. Tout redevint à la normale, Alaïr attrapa son épée et Morgane saisit deux de ses couteaux. Ils ouvrirent la porte. Une minuscule créature verte, aux grandes oreilles et extrêmement ridée les regardait de ses grands yeux.

"La Force je vous ai entendu appeler. Mais je vois, déjà pur est votre cœur. La Force est avec vous."

"On a dit Triforce." Firent ces deux combattants en chœur, avant de claquer la porte au pauvre petit Yoda.


Merci du fond du cœur de suivre cette aventure avec moi.

J'espère que vous passez de merveilleux moments malgré la situation de cette année 2020.

Je vous retrouve très vite (ou pas, vous me connaissez maintenant)

Oh! Et que pensez-vous de quelques épisodes sous forme de bande-dessinée? Ce serait un bon entraînement pour moi, et c'est un format intéressant pour ce genre d'histoire, non?

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