Episode random n°Parisien: Dans le monde moderne
Morgane était de sortie en ville. Le dos bien droit, avançant comme une reine dans les rues de Paris, elle faisait claquer ses talons hauts Gucci et tenait fermement son sac Louis Vuitton.
Alors qu'elle se dirigeait vers son appartement, un groupe d'hommes, assis en ne faisant rien de plus sur les marches d'un bâtiment quelconque,la sifflèrent. Elle leur jeta à peine un regard méprisant.
«-Eh mademoiselle, t'es trop bonne, vas-y on s'boit un truc.»
Oh, un prétendant? Elle ne pensait pas que son père accepterait qu'un tel dépravé deviennent le mari de l'héritière de sa grande entreprise.
Elle leva les yeux au ciel et continua à marcher.
«-Eh la pute, réponds moi!»
Elle se retourna vivement et lui jeta un regard des plus menaçants.
«-Comment m'as-tu appelée? Tu as un problème?
-Wesh, qu'est-ce t'as? Tu veux t'battre?
-Tu ne sais même pas articuler et tu oses me parler? Pauvre mec...»
Ses potes rirent.
«-Ça vaut aussi pour vous!
-Wesh, on t'a rien fait! Vas-y, barre toi! Pétasse!
-Vous allez vous excuser tout de suite!»
Elle s'approcha d'eux, vraiment en colère. L'un d'eux essaya de la provoquer en se mettant debout face à elle. Elle ne broncha pas.
«-Dites moi les gars? Vous avez déjà affronté un dragon?
-Wesh, qu'est-ce tu dis? Les dragons ça existe pas.
-Peut-être bien... Mais ce pourrait être une métaphore.
-Wesh,c'est quoi c'truc?
-J'crois c'est un cancer....
-Ça, c'est une métastase. Combien vous avez de Q.I.? 2,5 que vous vous partagez tous les cinq?
-Wala, j'vais t'péter ta gueule de riche!»
Morgane releva un sourcil lorsqu'il lança son poing vers elle. Elle ne bougea pas d'un cheveu alors que le coup arrivait.
Une tornade fit voler le mec, qui se retrouva plaqué au mur par cette dernière. Il n'agissait que quand les hommes insistaient. Elle devait avouer que l'avoir auprès d'elle était très utile et rassurant.
«-Occupe toi de ça. Rends les inconscients. Tous, sans exception. Mais ne les tue pas, Père pourrait avoir des problèmes.
-Entendu.»
Un tas d'hommes inconscients fut retrouvé cinq minutes plus tard.
«-Tu as été plutôt rapide, dis moi!
-Tu aurais pu t'occuper d'eux toute seule, tu abuses.
-Je te voyais t'ennuyer. Un peu d'exercice ne te fera pas de mal, Alzaïr.
-Tu aurais dû les ignorer. On a perdu deux minutes. Il faut faire attention à ne pas être en retard. Tu as rendez-vous avec le prochain prétendant, un dénommé Edward Oxford.
-Encore un anglais? Combien de litres de thé vais-je encore devoir ingurgiter, cette fois?
-Ne te pleins pas, tu vas encore recevoir un cadeau.
-Oui, une montre ou un truc du genre. Jamais quelque chose d'utile, comme des couteaux de lancer, ou une boîte de chocolat... Ils me trouvent grosse? Ne jamais m'offrir de nourriture...
-Je suis le seul à t'offrir des chocolats, princesse.
-Je penserai à t'épouser, prince charmant... un jour...
-Comme si le prince charmant existait...
-En attendant, ce serait déjà bien que je trouve un mec bien, fortuné ou pas. Je reçois toujours des cas inquiétants. C'est agaçant.
-Le dernier ne savait même pas compter, c'est ça?
-Le dernier avait deux ans! Qu'est-ce que Père pensait? Quatorze ans de différence, ce n'est pas rien!
-Au moins, il n'avait pas encore passé l'âge adulte depuis plus de trente ans.
-Ne m'en parles pas. Et l'autre qui a littéralement fuit lorsque je m'exerçais au lancer de couteau...
-Je suis le seul à ne pas avoir peur dans ces cas-là, mademoiselle Morgane.
-Exactement, tu m'acceptes comme je suis. Et puis tu es intelligent, beau,riche... Si tu n'étais pas tellement poli que tu en parais froid, tu serais l'homme parfait pour moi.»
Il rougit en souriant.
«-Et si tu pouvais ouvrir ta chemise un peu plus aussi...»
Son sourire s'effaça.
«-Ben quoi? Tu es toujours tiré à quatre épingles, c'est agaçant.J'aime bien les fois où j'arrive à me réveiller avant que tu n'aies fini de te préparer, le matin. Tu es incroyablement sexy, encore décoiffé et torse nu, avec ce pantalon de pyjama qui glisse sur tes hanches...
-Mademoiselle Deloin, c'est gênant...
-Pardon! Mais tu es le seul mec qui devrait se marier avec moi. Les autres sont soit vieux, soit bien trop jeunes ou ont des hobbies malsains.»
Il se gratta la gorge et tapa le code pour ouvrir la porte. Elle entra dans son immense appartement situé en plein cœur de Paris.
Edward Oxford attendait, assis bien droit sur un fauteuil, un paquet cadeau à la main.
Finalement, il se détachait pas mal du lot. Il lui avait offert une dizaine de cahiers et de pochettes. Mais pas un seul gramme de nourriture.
Il réussit même à rester jusqu'à la fin du rendez-vous. Cependant, il avait perdu son sourire après qu'ils aient parlé. Il eut une drôle de réaction lorsqu'elle lui avoua son amour pour le lancer de couteaux. Ce fut presque de trop lorsqu'elle lui dit qu'elle n'aimait pas vraiment le thé.
«-Eh bien, il ne me rappellera jamais. Je l'ai fait fuir!
-Croise les jambes, quand tu t'assois.
-Oh...C'est pas grave, il n'y a que nous et le majordome.
-Ce n'est pas une raison...»
Il blêmit presque lorsqu'elle mit les pieds sur la tables. Ce n'était pas elle qui se ferait crier dessus par le très intimidant majordome!
«-Il faut que tu fasses tes devoirs pour le lycée...
-Ça peut attendre...
-Tuas le bac l'année prochaine, c'est important d'être bien préparé.
-Tu l'as eu il y a deux ans et jamais tu n'as fait tes devoirs...
-Je les faisais le soir pendant que tu dormais. Alors dépêche toi...
-Oui, maman...
-Pourquoi tu m'appelles maman? Je suis un homme...
-Je te croirai quand tu retireras ton tee-shirt!
-Morgane!»
Elle se leva en riant et partit faire ses devoirs.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top