J'ai décidé de le faire en deux parties, puisque cet épisode est particulièrement long, et je ne l'aurais pas fini d'ici la fin de cette semaine. Je ne suis même pas certaine de l'avoir pour la semaine prochaine... Désolée, voici donc la première partie de cet épisode (tardif) spécial jour de l'an!

Le31 décembre de l'année de ses 20 ans, Morgane décida d'inviter une princesse avec qui elle avait sympathisé par correspondance:Blanche-Neige, la plus jolie femme de sa contrée. Mais sa beauté n'égalait toujours pas celle de Morgane.

Elle accepta d'inviter aussi le prince charmant et mari de Blanche ainsi que ses sept nains.

Alzaïr et elle partirent en ville pour acheter les décorations, de la nourriture et beaucoup d'alcool pour préparer la fête.

Morgane avait les yeux brillants, même son dragon était tout excité. C'était la première fois qu'ils invitaient des amis à faire une fête. Morgane rêvait de ça depuis qu'elle était arrivée dans cette tour. Quant à Alzaïr, il allait pouvoir rencontrer un prince charmant normal qui avait réussi sa vocation et lui poser plein de questions.

«-Bon... tu t'occupes de la déco, tu es le plus doué de nous deux! Voilà la liste de fournitures dont on aura besoin. Je m'occupe de la nourriture et de l'alcool, j'ai beaucoup étudier les différents vins et spiritueux ces derniers jours avec des livres que j'ai empruntés à Père ce Noël, je devrais en prendre des bons! On se retrouve ici dans deux heures!»

Il n'eût pas le temps de rien dire qu'elle était déjà loin. Il sourit en regardant la princesse s'éloigner en sautillant. Elle avait 20ans, mais agissait comme un enfant les premiers jours de neige. Après tout, ce serait leur première grande fête entre amis et ils l'organisaient ensemble.

Lorsqu'il eût fini, il se posa à l'endroit où il devait attendre la princesse. Il était un peu en avance, donc il se mit à l'aise sur un banc.

Morgane arriva sans rien dans les mains, mais entourée de deux hommes aux bras chargés.

«-Ces deux gentilshommes m'ont proposé leur aide, n'est-ce pas adorable?»

Il fronça les sourcils et grogna. Ses yeux étaient les yeux d'un dragon irrité.

«-Bon, dit l'un d'eux, je crois que nos chemins se séparent ici, belle demoiselle... Enchanté, monsieur.»

Ils posèrent les sacs et partirent à toute vitesse.

«-Ah bah bravo, tu les as fait fuir! Je vais devoir porter tous ces sacs moi-même!

-Ne fais pas confiance aux hommes que tu rencontres dans la rue. Ils acceptent rarement d'aider gratuitement, d'autant plus que tu es une belle jeune femme séduisante et non mariée.

-Je ne vois pas le problème...

-Le Petit Chaperon Rouge...

-Oh! Mais je n'ai pas de grand-mère!

-Morgane...

-Tu as raison... Il faut que je fasse très attention...»

Il lui sourit. Il commencèrent à partir, mais une femme vint les voir.

«-Excusez moi, monseigneur! Je cherche le chemin vers la distillerie, le connaîtriez vous, par hasard?»

Ce fut Morgane qui répondit d'un ton froid:

«-Vous allez tout droit. Vous ne la raterez pas, puisqu'on voit le panneau d'ici!

-O..Oh, suis-je bête! Merci, madame!»

Morgane tiqua. Madame... Madame?!

«-Mademoiselle.

-Oh, veuillez m'excuser, mademoiselle! Oh, j'ai la tête qui tourne!»

Elle mit la main sur son front, un geste très théâtral, et se laissa tomber sur Alzaïr, qui la rattrapa.

«-Vous allez bien? Faites attention à vous. Avez vous besoin qu'on appelle un médecin?

-Merci jeune homme, ça ira! Ce doit être le soleil!

-Tout à fait, répondit Morgane en attirant son dragon vers elle. Ce n'est rien, elle n'a pas besoin d'aide.

-Mais pourriez vous m'escorter vers la distillerie, au cas où je tomberais de nouveau?

-Désolée, madame, nous sommes pressés! répondit Morgane encore plus sèchement.»

Elle tira Alzaïr vers la sortie du village.

«-Ce n'est pas très gentil... et si elle avait vraiment besoin d'aide?

-Toi aussi, tu dois faire attention aux étrangers. Tu es un bel homme, tu le sais! Étant une femme, je sais très bien ce qu'elle cherchait à faire. Elle serait tombée par terre si elle ne s'était vraiment pas sentie bien.

-Oh, tu es jalouse?»

Elle tourna la tête, vers le paysage.

«-Tu es mon dragon, tu ne sers personne d'autre que moi. Je ne veux pas te voir partir avec une autre femme et me laisser seule dans ma tour. Qui ferait le ménage?»

Il rit.

«-Ne t'en fais pas, Morgane. Je te suis entièrement dévoué! Jamais je ne partirais pour une femme! Je te servirai toujours!

-Tu as intérêt, ou sinon, tu sais très bien comment je me sers de mes couteaux!»