Episode n°Noeuf, spécial Pâques! (partie 2)
NB: Joyeuse Pâques, très en retard... Donc bon été! :-)
« Elle est réveillée ! »
En entendant ces mots, la princesse ouvrit les yeux. Différentes créatures étaient penchées devant elle. Un sanglier, un iguane, un tigre et le lapin qui tenait toujours sa montre, bien qu'il parût considérablement plus grand qu'avant. Elle voulut se lever, mais quelque chose l'en empêcha. Ses bras n'étaient pas normaux. En regardant ses pieds, elle vit une minuscule paire de pattes d'oiseau. Elle ne comprenait absolument pas ce qui lui arrivait.
« Rassurez-moi... Je suis en train de rêver. Je ne suis pas devenue un oiseau, hein ? »
« Fais attention à la politesse, Morgane. Une princesse ne dit pas « hein » à la fin de sa phrase. »
« Alzaïr ? Qu'est-ce que... Depuis quand es-tu un caméléon ? »
« Depuis que Chourouge nous a fait manger de drôles de caramels... »
Cela avait même fonctionné sur Sauron, qui s'était transformé en tigre. Quant à Ganon, on ne pouvait pas dire que sa nouvelle apparence ait été un réel changement.
La princesse, elle, était devenue un magnifique petit colibri de couleur violette. Ses yeux étaient toujours de la même couleur dorée. C'était bien la seule à avoir conservé ses couleurs d'origine.
Le lapin prit la parole :
« La fée marraine a choisi de pimenter votre chasse en vous transformant en différents animaux. L'un a des crocs d'acier, pas littéralement, et des muscles à toute épreuve, l'autre a une langue immense et la capacité de grimper n'importe où aisément, le suivant a des défenses et est rapide. Enfin, la dernière peut voler rapidement et est capable de rester en position stationnaire en plein vol. J'espère que cela vous sera utile. Sinon, elle s'est simplement amusée à vous transformer sans aucune raison. »
« Cela lui ressemblerait bien... »
« Votre chasse aux œufs ne réussira que si vous vous alliez. Il serait maladroit de se séparer, d'autant plus que nous nous trouvons dans une forêt immense... Si la princesse Morgane se perd ou se blesse gravement, Alzaïr sera alors démit de ses fonctions et les esprits seront forcés de retourner à leur lieu de vie originel. Protéger un colibri n'est pas mince affaire, ainsi je vous souhaite bonne chance. »
Tout le monde se tourna vers la princesse. Vexée de paraître aussi frêle aux yeux du maître de jeu, elle avait presque envie de le dépecer avec son bec.
« Pauvre de vous, dit Alzaïr à l'intention du lapin... Vous allez avoir des problèmes... »
L'animal tressaillit. Comment un aussi petit oiseau pouvait avoir l'air aussi menaçant ? Pour la première fois de toute son existence, il regretta d'avoir suivi les instructions à la lettre.
Hésitant, il reprit tout de même la parole :
« B..Bien. Voici le premier indice ; Bien qu'elle soit assez courante dans le reste du monde, il existe une plante en exemplaire unique dans cette portion de forêt. En-dessous, se cachera un premier œuf et un second indice. Vous ne la reconnaîtrez probablement pas du premier œil, car il en existe tant de variétés. Sachez que ses fruits sont appréciés des merles et étourneaux. Cependant, seule la chaire n'est pas entièrement toxique pour l'homme. Avec cette description, vous qui êtes aussi cultivés, devriez avoir la réponse. »
Ganon et Sauron avaient des yeux vides, comme si tout ce qui avait été dit n'était que du charabia. Pourquoi diable des oiseaux mangeraient les fruits d'une plante toxique ?
Alzaïr passait en revue chaque plante qu'il avait pu voir dans ses livres. Il avait une idée, mais voulait être certain de ne pas s'être trompé.
Morgane essayait de se concentrer sur ce qui avait été dit, mais elle avait une trop forte envie de planter son bec dans la première fleur venue. Elle ne s'était jamais sentie aussi affamée de toute sa vie. Sentant une odeur des plus agréables, elle s'envola dans cette direction sans notifier quiconque.
Mais avant qu'elle ne puisse trop s'éloigner, quelque chose d'humide et collant s'accrocha à ses plumes, et elle sentit une force la tirer vers l'arrière. En peu de temps, elle se retrouva face à un reptile mécontent.
« Ton esprit a-t-il diminué en même temps que ta taille ? Tu ne dois pas te séparer de nous. »
Penaude, elle tourna la tête en direction de l'odeur délicieuse qui l'attirait encore. Le délicieux nectar qui l'attendait ne verrait jamais son bec...
Alors que le dragon... Le caméléon, cherchait à s'assurer de la nature de la plante qu'ils devaient trouver, Ganon reniflait partout sans réfléchir à l'endroit où aller, suivi de près par la princesse ailée et le magnifique tigre. Alzaïr se retrouva seul, minuscule au milieu de l'immense forêt.
La magie pouvait avoir de merveilleux effets, mais transformer une jeune femme intelligente en un petit oiseau à la cervelle minuscule n'en était pas un. Au contraire, il s'agissait d'une très mauvaise idée.
Effrayé de les avoir perdus, il regardait partout autour de lui, il courait dans toute la forêt à leur recherche. Il entendit crier et son sang ne fit qu'un tour. Reconnaissant la voix de Morgane, il parcourut la distance qui les séparait en un rien de temps, malgré l'écho qui aurait pu le tromper et l'emmener dans la mauvaise direction.
Ce ne fut pas sans surprise que Alzaïr vit un petit colibri taper le haut du crâne d'un sanglier en criant et répétant « tu as marché sur mon repas, abruti ! ». Ganon avait beau s'excuser, rien ne calmait la princesse terriblement agressive.
Il devait trouver une solution rapidement ; Morgane était douée en escrime, un bec aussi aiguisé pouvait vite devenir dangereux. Alors qu'il pensait à se servir de sa langue une nouvelle fois, il vit Sauron mettre le petit oiseau dans sa gueule.
Le monde devint noir autour de notre pauvre caméléon. Il accouru alors vers le tigre et lui fila un grand coup de queue dans l'œil.
« Relâche la ! Tu ne vas pas manger Morgane, quand même ! »
Baissant les oreilles, le tigre tira la langue. Le petit colibri, trempé de bave, tomba alors sur le sol.
« Je suis une princesse, pas un encas, espèce de... »
Les mots qui suivirent n'étant pas adaptés à un publique même adulte, l'auteur a choisi de censurer ces magnifiques insultes par des petits points et des images de colibris adorables. Passez une bonne journée !
Si la situation avait été temporairement arrangée par le petit accident, la princesse était maintenant plus irritée que jamais. Il était rare de la voir ainsi en colère, tant et si bien que personne ne sut quoi faire pendant un moment.
Alors que le tigre se faisait courser par un oiseau plus dangereux que n'importe quel félin, le petit reptile cherchait ce qui pouvait bien la mettre dans un état pareil. Bien qu'avoir été à deux doigts de se faire manger était une raison non négligeable, il était persuadé que cela ne faisait pas tout.
Et il avait raison. Il arrivait rarement qu'elle soit affamée, mais elle devenait aussi impossible à gérer dans ces cas-là. Bien qu'elle ait pris un petit déjeuner peu de temps auparavant, sa condition d'oiseau lui avait peut-être donné faim.
Le problème était qu'il ignorait ce que pouvait bien manger un colibri. Puisque c'était un oiseau, peut-être mangeait-il les mêmes fruits qu'un étourneau, se dit-il.
Trouver l'arbre toxique devenait sa priorité absolue s'il voulait survivre. Voilà qui était une étrange situation.
Libéré du fardeau qu'était devenu la princesse colérique, Ganon continua de renifler le sol, à la recherche de la plante en question. Il leva la patte, comme un chien, pour indiquer qu'il avait flairé une piste. Tout le monde se tourna vers lui, espérant voir une sortie de secours.
Ils coururent et volèrent tous ensemble vers la même destination. Le pauvre caméléon, plus lent, ayant peur d'être à la traîne, s'accrocha à la queue du sanglier pour arriver à destination en même temps que les autres.
Après ce qui leur parut d'interminables heures (il s'agissait en réalité de deux petites secondes), ils le virent ; un magnifique laurier aux feuilles mystérieusement dorées – encore un effet de Chourouge, et aux fruits noirs comme la nuit. Non loin, un magnifique parterre de rhododendrons qui y avaient poussé tout aussi mystérieusement dans la pénombre.
Morgane vola vers les fleurs, lâchant enfin les poils du tigre. Elle n'y sortit pas quand Ganon trouva sous le laurier un magnifique petit œuf en chocolat et une petite boîte. Elle ne réagit pas non plus lorsqu'ils y découvrirent le second indice de la chasse aux œufs.
Il était écrit sur un petit bout de papier : « Voici deux indices. Priez Gaïa, elle vous donnera la réponse à ces prochains mots. »
Les prochains mots étaient un charabia imprononçable. Alzaïr relu la phrase plusieurs fois pour en comprendre le sens.
Yt hjxh upxi st rwdrdapi, ti bt igdjkt spch jct rapxgxtgt. eph jc pgqgt ct bt rprwt, xa upxi qtpj ti rwpjs stwdgh, bpxh yt ct udcsh eph. Rdbbtci thi-rt edhhxqat ?
Mais que diable pouvait-ce bien signifier?
Vous voulez le savoir aussi ? Réponse au prochain épisode ! Dans deux ans !
...
Non, je rigole. Poisson d'avril ! Oui, on est en juin. Oui, cet épisode aurait dû être fini depuis plus d'un an. Oui. Je sais. Pardon.
...
Alors que Sauron retournait le message dans sa tête en se demandait s'il s'agissait là d'un langage elfique ou nain, et Ganon se demandait si c'était un message hylien ou s'il avait mangé trop de champignons la nuit dernière, Alzaïr réfléchissait à la phrase au-dessus du code.
« Priez Gaïa... La déesse de la Terre... Ce doit être le premier indice... Est-ce que la clé pour comprendre ce code se trouve sous terre ?
-J'espère que ce n'est pas une menace provenant de Link... Je ne veux plus me faire tuer encore et encore par des blondinets à l'allure de fillette pour sauver une princesse ridicule...
-Qui traites-tu de princesse ridicule ? »
Ganon se tourna en retenant sa respiration. Zelda ?
« Oh, princesse Morgane. »
Rassuré de ne pas avoir à quitter ce monde, l'esprit soupira. Il avait beau avoir plus peur de cette princesse que de la blonde aux pouvoirs magiques douteux, il se sentait mieux auprès d'elle qu'esseulé dans un monde où tous le haïssaient.
« Je suis donc la princesse ridicule ?
-A...Absolument pas ! V...Vraiment ! »
Morgane, rassasiée et de nouveau de bonne humeur, avait simplement décider de taquiner ce pauvre cochon. Ganon était plus peureux qu'il n'y paraissait et la princesse aimait beaucoup trop en jouer. Elle ne voulait pas arrêter de si bon chemin, mais Alzaïr la retint d'un raclement de gorge.
« Je sais bien que ton cerveau a considérablement diminué avec ta transformation, mais j'aimerais, ô ma chère Princesse, que tu viennes m'aider à trouver la réponse. »
Oh, le dragon n'était pas content. Devenir un caméléon l'embêtait-t-il tant que ça ? Morgane se posa sur sa tête et pencha la sienne pour le regarder dans les yeux. Enfin, elle faisait du mieux qu'elle pouvait, puisque chacun de ses yeux étaient placé sur un côté de sa tête. Pour ne pas aider la situation, ceux de son compagnon bougeaient parfois dans des directions opposées.
Il n'avait pas d'expression particulière – déterminer si un reptile était ou non mécontent était compliqué... Morgane avait beau savoir reconnaître un caméléon quand elle en voyait, elle ne savait pas lire les couleurs de cet animal. Il passait du noir au vert zébré de rouge, du rouge au vert pâle et ainsi de suite, ce depuis qu'elle s'était posée sur sa tête.
« Tu devrais te calmer, tu sais. On dirait un des lampions magiques de Marraine.
-Facile à dire, pour toi qui as failli assassiner deux de nos meilleurs amis.
-L'un d'eux a essayé de me manger... »
Elle fixa le tigre avec insistance. Elle pouvait jurer que même les poils de l'intéressé avaient pâlis en voyant l'expression de la princesse. Contente de son effet, la princesse sourit intérieurement et tourna toute son attention sur la feuille que tenait Alzaïr. Elle ne lut la phrase qu'une fois et pencha sa petite tête vers la droite.
« Eh bien ce n'est pas compliqué, le premier indice est la phrase qui indique « priez Gaïa ». Elle nous donne la résolution du code. Gaïa est une déesse, il suffit donc de remplacer les D par des S et de suivre l'alphabet ainsi. D devient donc S, E devient T, F devient U... Le second indice sera donc le message qui sera donc décodé par tes soins, mon adorable garde ! »
Ce dernier devint de nouveau vert et rouge puis, après quelques secondes de réflexion, tourna au noir.
« Pourquoi devrais-je traduire le message si tu as trouvé la clé si aisément ? »
« Eh bien, parce que je n'en ai pas envie, évidemment. »
Il soupira et obéit. Elle pouvait agir comme une enfant pourrie-gâtée, parfois. Il avait peut-être raté son éducation...
« Je suis fait de chocolat, et me trouve dans une clairière. Pas un arbre ne me cache, il fait beau et chaud dehors, mais je ne fonds pas. Comment est-ce possible ? »
« En effet, dans une clairière, si du chocolat est exposé au soleil, il fond... Peut-être est-ce dû à la magie de Chourouge ? »
« Je doute que ce soit aussi simple... »
Le tigre et le sanglier les regardaient parler sans réagir, se demandant quel genre de génie pouvait bien se cacher sous ces deux minuscules cerveaux.
« La première étape est de se rendre à la clairière. On pourra peut-être mieux comprendre l'énigme en s'aidant du paysage.
-Ce sont ces moments-là qui me rappellent que tu es faite pour être reine.
-Evidemment. Je n'ai rien d'autre à faire que réfléchir, enfermée dans une tour comme je le suis. Je dois avouer, aussi, avoir eu un bon professeur. »
Sur ces mots, alors que Alzaïr se zébrait encore de rouge, Morgane s'envola en demandant à tous de la suivre, direction la clairière.
Arrivés à destination, le petit groupe furent bien déçus. Aucun indice dans le paysage, aucun œuf ne dépassant d'une touffe d'herbe, rien ne pouvait indiquer où se trouvait le second œuf.
Ils relurent le message plusieurs fois, mais ils ne pouvaient pas déterminer où pouvait bien se cacher du chocolat de manière à ce qu'il ne fonde pas même en plein soleil. Aucun jar ni même un seul coffre n'était visible dans les horizons. Ils avaient fait le tour plusieurs fois, mais rien n'y faisait. Pour couronner le tout, Morgane avait de nouveau faim et commençait sérieusement à devenir irritable. Sauron et Ganon n'osaient pas bouger de peur d'attirer de nouveau ses foudres.
Fort heureusement, il y avait quelques fleurs dans la clairière, suffisamment pour qu'elle calme son appétit, mais elle se refusait à manger tant qu'ils n'avaient pas trouver cet œuf de malheur.
Hésitant, Ganon commença à renifler le sol, se souvenant de l'odeur de leur première trouvaille. Tel un chercheur de truffes, il parcourait la zone le groin contre la terre, en se disant que peut-être, il était enterré.
Alors que Morgane commençait à s'agiter et attaquer Alzaïr sans raison et Sauron se cachait dans les hautes herbes pour ne pas affronter l'épée de la princesse, la patte avant droite de Ganon se dressa. La voilà, l'odeur qu'il cherchait. L'œuf n'était pas loin !
Il courut vers le merveilleux fumet et commença à creuser tel un demeuré. Morgane lâcha l'écaille dans son bec qu'elle avait arraché d'Alzaïr qui, pâle comme jamais, couinait de douleur.
On vit la tête d'un tigre sortir des touffes d'herbe, alors qu'un coffre se faisait sortir de terre. Dans celui-ci, trois œufs se chevauchaient et un petit parchemin se trouvait au fond.
Dessus était marqué en belles lettres : « Félicitations ! Vous avez trouvé le coffre ! Rendez-vous au premier lieu de rencontre avec le lapin, il vous donnera la dernière épreuve ! Oui, il n'y en a pas trop non plus, je n'avais pas envie de passer trois semaines à préparer tout ça, j'ai à faire... On se revoit ce soir, à bientôt !
Votre magnifique et magique Chourouge »
Le groupe se regarda. Enfin, trois d'entre eux. Le coffre trouvé, Morgane était partie butiner. Ils avaient bientôt terminé cette chasse aux œufs, mais ils allaient devoir attendre le soir pour revoir Chourouge, ce qui signifiait pouvoir redevenir humain, ou esprit dans le cas des deux gros animaux. La princesse n'ayant pas pris la peine de lire le message allait être dans une colère noire en l'apprenant.
Ainsi, sans rien dire sur ce sujet à l'oiseau, ils partirent tous les quatre en direction de la forêt. Le lapin les attendait au même endroit que leur départ, regardant sa montre en tapant de la patte arrière.
« Vous êtes en reta... Oh, non, pardon. Vous êtes en avance. Je m'attendais au contraire, vu... L'état de votre groupe.
-Je trouve les lapins adorables en général, mais bizarrement, j'ai envie de faire la peau de celui-ci. »
Tout le monde regarda le tigre qui venait de parler. On avait l'habitude de ce genre de menace provenant d'une Morgane quelque peu mécontente. Mais Sauron, qui n'avouait jamais trouver quoi que ce soit d'adorable et peinait à sembler dangereux, étonnait tout le monde.
Le pauvre maître de jeu déglutit avant de reprendre d'une voix hésitante :
« Votre dernière épreuve est simple : Vous devez répondre à une devinette. La voici : Mademoiselle en a deux, Madame les a perdus, Monsieur n'en a pas. Qu'est-ce donc ? »
Le colibri secoua la tête. Elle annonça refuser de répondre à une question aussi simple et laissa les autres s'en occuper. Alzaïr n'avait pas été d'une grande utilité, d'après elle, et Sauron encore moins. Ganon avait au moins eu la décence d'utiliser ses sens pour trouver les œufs.
« C'est simple, indiqua le caméléon après quelques minutes, en se mariant, mademoiselle devient madame. Monsieur reste monsieur. Selon l'orthographe des mots, ce ne peut être que la lettre L ! »
Le tigre semblait toujours en train de réfléchir, pas sûr de comprendre le rapport entre la lettre L et le fait que mademoiselle se soit mariée.
« Mademoiselle Morgane, vous êtes devenue madame ?
-Y a-t-il vraiment quelques neurones dans votre boîte crânienne, maître Sauron ?
-Ce qui veut dire ?
-La réponse est non. Si c'était le cas, cela ferait longtemps que j'aurais quitté la tour. »
Le lapin applaudit. Content de pouvoir rentrer chez lui plus vite que prévu, il claqua des doigts (si, si, c'est possible avec un peu de magie) et une piñata en forme de lama apparut, accrochée à la branche d'un arbre.
« Félicitations, il ne reste plus qu'à détruire cette chose en papier mâché. Avec la mâchoire d'un tigre, ça ne devrait pas être long. »
Sauron sauta sur le lama sans demander son reste. L'objet se déchira et une pluie de bonbons et chocolats en tout genre tomba sur nos quatre aventuriers. Il y avait de quoi partager avec toute la maisonnée.
Ils prirent tous un bonbon en espérant pouvoir retrouver leur forme initiale. Rien ne se passa. Ils soupirèrent.
« Oh, oui, vous êtes en avance, Chourouge avait prévu que cela serait finit bien après midi. Elle est assez occupée, elle a deux futur naissances à bénir et elle a un rendez-vous pour une manucure avant de pouvoir vous retransformer. Je vous souhaite bon courage pour la suite. Je dois aller vois ma famille ! »
Le lapin s'enfuit et se terra dans son trou, laissant trois animaux dépités et un oiseau dans une colère noire.
Heureusement, dix minutes après que Morgane ait butiné toutes les fleurs autour d'elle en essayant de se calmer, ce qui prit deux bonnes heures, la fée apparut à côté des restes de la piñata, qui se rangèrent tout seul dans un sac de lin. Les bonbons et chocolat avaient été eux aussi placés dans un coffre. Rien n'avait fondu grâce à la magie de la marraine, c'était déjà ça.
« -Le Maître de Jeu m'a envoyé un message sur ma Ibaguette. Jamais je n'aurais cru que vous puissiez être si rapide ! J'ai dû reporter les naissances à bénir. Heureusement que j'ai pu avancer mon rendez-vous pour ma manucure. Tout ça pour vous offrir votre forme initiale ! »
Les animaux s'impatientaient, mais Chourouge continua à raconter sa journée et à chanter des louanges à l'artiste qui s'était occupée de ses ongles. On entendit rugir et la fée sursauta. Mécontente d'avoir été ainsi interrompue, elle croisa les bras et se rappela ce pourquoi elle était venue.
Sans s'excuser, elle redonna leur forme initiale à chacun d'entre eux, en terminant par le tigre puisqu'elle lui en voulait. Vexée, elle refusa même le thé que lui proposa sa filleule et partie sans un mot.
Lorsqu'ils rentrèrent dans la tour, tout le monde les attendait, les moineaux et les souris sautèrent de joie à leur arrivée. Ils avaient tous reçu un œuf en fromage pour les rongeurs, et une cloche remplie de graine pour les oiseaux. Ils mangèrent tous un délicieux repas et le soleil était bien bas dans le ciel lorsqu'ils eurent terminé.
La princesse s'excusa pour ses manières en temps que colibri auprès de ses amis en pansa la blessure qu'elle avait infligé à son dragon. Elle l'embrassa même sur la joue pour se faire pardonner, ce qui rendit fit Alzaïr se zébrer de rouge. Les effets de caméléon ne s'étaient pas encore tout à fait dissipés, ce qui fit rire tout le monde.
Pâques était fini et même si Alzaïr en gardait une cicatrice sur son épaule, ils gardèrent cette journée comme un bon souvenir en pensant que, finalement, leur forme animale n'avait servie à rien à Alzaïr et Morgane. Plus tard, Chourouge leur avouera qu'elle avait juste eu envie de s'amuser, ce qui n'étonna personne.
Et même avec tout le temps que cela aura pris, l'auteur aussi s'était bien amusée avec cet épisode.
FIN
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