Episode n°festif: Jour de l'an (partie 2)
Bon... J'avais dit DEUX semaines, pas trois... Mais... Je n'ai pas d'excuse, en réalité. Désolée pour ce retard! Bonne lecture!
Surnat'
Arrivés dans la tour, Alzaïr s'attela à la cuisine tandis que Morgane essayait tant bien que mal à décorer chaque pièce à l'aide des souris, des moineaux, de Sauron et Ganondorf, tous excités par la fête à venir.
Ensuite, elle partit s'habiller de sa nouvelle robe qu'elle avait eue à Noël: verte aux reflets dorés, en velour. Les moineaux l'aidèrent à serrer son serre-taille noir qui allait avec, mais elle finit par le retirer parce qu'elle étouffait avec. Elle passa tout son temps à se coiffer.
Alzaïr s'était vêtu de sa plus belle chemise et de son pantalon le plus neuf après avoir pris un bon bain chaud.
Vers dix-sept heures, Blanche-Neige et sa compagnie arrivèrent. Alzaïr et Morgane les accueillirent avec le sourire.
«-Votre réputation n'est pas qu'une rumeur, vous êtes vraiment magnifique, Blanche-Neige!
-Flatteur! Vous êtes Alzaïr, n'est-ce pas? Enchantée!
-De même!»
Le prince discutait avec Morgane:
«-En voilà une, de magnifique princesse! Vous auriez pu rivaliser avec ma reine bien aimée si vous aviez eu la peau plus pâle... pâle comme la mort...»
Morgane força un sourire, puis tous entrèrent dans le salon pour l'apéritif. Peut-être que même le fameux prince charmant de Blanche-Neige n'était pas parfait...
Morgane et Alzaïr firent connaissance avec les sept nains.
Simplet bava devant la princesse, remplissant ainsi son verre d'un autre liquide que du vin. Timide était si rouge qu'on aurait pu croire qu'il était saoul. Mais il n'avait bu que du jus de pomme. Lorsque la princesse lui demanda s'il n'avait pas de fièvre en lui touchant son front, il se mit à bégayer, tant que plus personne ne pouvait comprendre ne serait-ce qu'une syllabe. Dormeur avait la tête dans le plat des petits-fours et ronflait peut-être plus fort que Alzaïr sous sa forme de dragon. Atchoum ne cessait de se moucher et utilisait tous les morceaux de tissu qu'il trouvait. Prof grondait joyeux car celui-ci sautait partout et grincheux râlait parce qu'il voulait du silence.
Tout cela faisait malgré tout beaucoup d'agitation. Et si cela amusait nos chers protagonistes au départ, cela ne tarda pas à les fatiguer.
«-Blanche-Neige... Je vois que tu n'as pas d'enfant... est-ce normal?
-Peut-être un jour, mais les nains sont déjà suffisants, pour l'instant. C'est comme si j'avais sept enfants à la maison... C'est déjà bien assez épuisant!
-Et puis j'ai du mal avec les enfants en bas âge. Ils sont tous trop... vivants... Blanche est une mort-vivante, elle, au moins...
-Charmant, voyons! Arrête de me complimenter ainsi! Tu n'aimes pas quand je rougis, ça me donne trop bonne mine!»
Alzaïr déglutit et lança un regard inquiet à Morgane qui reposa la nourriture qu'elle s'était apprêtée à manger en se tenant le ventre. Existait-il un seul prince qui ne soit pas totalement dingue? Comment une princesse pouvait-elle être autant attirée par un tel être ?
Presque découragée à l'idée de peut-être un jour trouver un prince parfait, Morgane soupira. Son dragon lui donna une tape compatissante sur l'épaule, sachant parfaitement ce à quoi elle pensait. Elle lui sourit. L'homme parfait aurait dû être lui. Si seulement il n'était pas à moitié dragon et trop accro aux objets précieux... Et trop fleur bleue... Et...Elle s'arrêterait là. Elle avait du mal à lui trouver beaucoup de défauts. Par contre, pour ce qui était du mari de Blanche Neige, c'était une autre histoire... Cet homme était... Comment pouvait-elle trouver un adjectif assez fort pour montrer à quel point il l'inquiétait ? Terrifiant ? Non... C'était pire que cela.
Pour détendre l'atmosphère, Prof leva son verre.
« -P...Puissions-nous passer un merveilleux nouvel an !
-O...Oui, exactement ! »
Morgane leva son verre à son tour et fit son plus beau faux sourire. Timide jappa et Simplet soupira en posant son menton sur ses mains liées. Alzaïr les menaça du regard, mais ils n'eurent pas l'air de s'en accommoder.
Blanche sourit à son tour et regarda le dragon.
« -Oh ! Alzaïr, j'aimerais te demander quelque chose !
-Ce que vous voulez, madame...
-Eh bien, puisque je n'ai jamais vu de dragon, j'aimerais savoir s'il est possible que vous vous transformiez... Je suis curieuse, je n'ai jamais eu la même chance que Morgane ! J'avais juste mes nains avec moi... Et c'était plutôt moi qui en était la gardienne, au départ...
-Si cela ne dérange pas princesse Morgane...
-En fait, cela me dérange moins que l'on te voie sous ta forme de dragon plutôt que sous ta forme humaine...
-Oh, je comprends ! Cette forme humaine est sa forme la plus vulnérable... Et probablement celle à laquelle tu tiens le plus, non ? »
Rougissante, la princesse regarda ses mains en répondant avec le ton le plus nonchalant possible.
« -Eh bien, disons plutôt que j'ai l'habitude de recevoir des invités lorsqu'il est en dragon, puisqu'il n'est pas censé montrer sa forme humaine à n'importe qui... Quoiqu'il en soit... Va, Alzaïr !
-Bien, Morgane. »
Il partit vers sa chambre pour se transformer. Blanche-Neige demanda la raison de son départ pour une transformation et la jeune femme lui expliqua qu'il devrait se déshabiller pour ne pas déchirer ses vêtements.
« -Alors tu ne l'as jamais vu se transformer ?
-Oh, si, plusieurs fois !
-Mais... Tu l'as vu...
-Oh, euh... Qu...Quand nous étions enfants !
-C'est donc cela ! Jusqu'à quel âge? Dix, douze ans ?
-Seize...
-Seize ans ? Il en avait déjà dix-neuf alors !
-En effet...
-Eh bien, comment est-il ? Il est musclé ? Il m'a l'air d'être en bonne forme physique...
-Ma mie, tu ne devrais pas poser de telles questions. Encore moins avec cette expression toute excitée sur le visage. Je suis celui à qui tu es marié.
-Bien sûr, mais c'était de la pure curiosité... »
Morgane rit nerveusement. Curiosité ou pas, c'était mal placé. Et il était vrai qu'elle avait une expression qui signifiait qu'elle aurait réellement voulu voir à quoi ressemblait cet homme... Sans ses vêtements. Elle n'était pas une princesse normale ou parfaite, en réalité. Morgane se détendit à cette pensée. Personne n'est parfait... Pas même les princesses et princes les plus connus. Peut-être avait-elle de l'espoir, finalement.
Alzaïr entra dans la pièce sous sa forme de dragon. Il vint se poster à côté de Morgane et se pencha vers Blanche-Neige en tordant son long cou.
« -Pour répondre à votre question, dame Blanche, j'ai la musculature d'un guerrier. Ce qui est normal, vu la fréquence à laquelle je m'entraîne au combat. Cependant, veuillez éviter de mettre mal à l'aise Morgane avec ces questions. De plus, elle vous répondrait subjectivement et je doute qu'elle me complimente... Je ne suis pas certain qu'elle me voie comme un homme. Je suis plutôt son animal de compagnie...
-Oh, je suis sûre que ce n'est pas ce que tu crois ! Si j'en crois le rega... »
Morgane pris une bouteille de vin et resservit un verre à la jeune femme en le lui donnant de force avant qu'elle puisse dire autre chose.
« -Je suis sûre qu'un peu plus de vin te fera le plus grand bien ! Oh, Charmant, en voudrais-tu un peu ?
-C'est bon, Morgane, je peux me retransformer et m'occuper de servir tout le monde.
-Inutile. Repose toi, pour une fois. Ici, on est tous sur le même pied d'égalité. Fait comme si personne n'était de sang noble.
-Ce n'est pas une question d'égalité. Je veux juste éviter que tu fasses une catastrophe, te connaissant. Tu n'es qu'une maladroite, je te rappelle.
-Je peux servir un verre de vin sans faire de catastrophe ! »
Au même moment, Charmant se gratta la gorge. La princesse tourna la tête et releva immédiatement la bouteille. Elle avait été tellement concentrée sur son dragon qu'elle n'avait pas vu que le verre était déjà plein, et débordait abondamment en coulant sur la table.
« -Je vois ça. Concentre toi, quand tu fais quelque chose.
-Toi, abstiens-toi de tout commentaire.
-T'ai-je jamais obéis quand je ne le désirais pas ?
-Toi, tu veux vraiment me servir de mannequin pour le lancer de couteaux !»
C'était une réponse assez courante, venant de lui. D'autant plus lorsque c'était une occasion parfaite pour l'agacer. Et elle, selon le degré d'agacement, ou la situation, répondait différemment.
« -Eh bien, ce n'est pas une relation dragon-princesse, ça ! Vous êtes de véritables amis ! Même avec mes nains, je ne parle pas ainsi ! Mais je comprends, vous vivez ensemble depuis si longtemps... Je rêverai d'avoir la même relation avec Charmant !
-Tu veux que l'on devienne juste amis ?
-Roh, Charmant ! Je parle de cette intimité qu'il y a entre eux ! Cela fait chaud au cœur ! Ils sont sincères envers l'un et l'autre, n'est-ce pas magnifique ? »
Le prince prit une gorgé de vin sans rien dire, comme s'il ne comprenait absolument rien. Ce n'était pas de sa faute, il n'était pas le plus intelligent des hommes...
Ainsi, ils passèrent plus de temps à boire et discuter qu'à manger. Ils riaient fort, et l'alcool commençait à faire effet. Ainsi, même certains nains étaient totalement éméchés.
Ils commençaient à se battre, à courir, à essayer de miner les murs de la maison... Alzaïr en devenait presque dingue, mais cela fit rire Morgane.
Timide, qui avait finit toute une bouteille d'un vin particulièrement fort, avança vers Morgane en souriant.
« -Mam'zelle, z'êtes magnifique. Vous êtes probablement la plus magnifique des femmes que j'aie jamais rencontrées. Hey, Mam'zelle, vous voulez danser ? »
Morgane s'empêchait de rire face à cette tentative de séduction éhontée. Timide s'était transformé en un Don Juan un peu trop lourd.
Alzaïr, qui revenait après avoir assommé Prof, devenu un petit enfant trop agité, entendit les mots de Timide. Il arriva en grognant.
« -Morgane ne dansera pas avec toi ! Laisse la tranquille, nain bourré ! »
La princesse se retint de commenter qu'ils étaient tout deux dans le même état.
« -Morgane est MA princesse. Elle n'ira avec personne. C'est mon devoir de m'en assurer. Elle est à moi !
-C'est faux! Elle n'est encore à personne ! Si tu l'épouse, alors je laisserai tomber !
-Alors je l'épouserai ! Je te prouverai que son cœur m'appartient !
-Non ! Son cœur m'appartiendra, à moi !
-Je suis son prince charmant !
-Hein ? » Réagit le prince, à moitié endormi sur le canapé.
Il voulut croquer le pauvre nain, mais Morgane arriva avec ses couteaux et les sépara en un lancer. Ensuite, avec le manche de ceux qui restaient dans sa main, elle les assomma en même temps. Elle était rouge comme une tomate. Non, mais qu'est-ce qu'il racontait ?
A la fin, il ne resta plus que Blanche-Neige, qui avait observé la scène avec amusement, et Morgane. Elles soufflèrent. Le calme était enfin revenu.
« -Je ne ferai plus jamais boire Alzaïr. Si c'est pour qu'il tue tous nos amis...
-C'est ton dragon. Il tient son rôle très à cœur. Un peu trop, avec le spiritueux..
-Bien, nous avons tout le reste de la soirée pour nous. Ils se réveilleront demain avec une bonne gueule de bois ! »
Pour le reste de la soirée, elle discutèrent calmement, rirent, burent et mangèrent, se donnèrent des conseils de princesse : comment empoisonner discrètement un ennemi, comment se battre tout en paraissant noble, roter sans que personne ne se rende compte de rien...
Mais elles parlèrent aussi beaucoup des célébrités du coin, de leur beauté, leur personnalité, les potins qui tournaient autour d'eux...
Elles passèrent un très bon jour de l'an, qui resta dans leur mémoire, mais pas dans celle d'Alzaïr, qui se réveilla le lendemain avec un mal de crâne horrible.
Tout le reste de sa vie, il se demanderait comment des petits bouts de femmes comme elles pouvaient mieux tenir l'alcool qu'un dragon de deux mètres de large, et presque quatre de long, sans compter la tonne qu'il pesait en plus.
Bonne année (très en retard), tout le monde !!!
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