Chapitre 45 : Chaos

Dans la salle du trône, le chaos régnait.

Sur l'ordre de Nathanys, les gardes s'étaient jetés sur Bun et La Salamandre, qui se défendaient comme ils le pouvaient contre cette horde de soldats. Maxelia érigea des boucliers de protection autour d'eux pour les aider au mieux.

Les convives et les membres du Conseil, effarés, observaient le combat, incertains de l'attitude à adopter.

Zerka fut le premier à réagir.

- ARRÊTEZ ! tonna-t-il de sa voix rauque.

Tout le monde dans la pièce se figea. Les gardes, effrayés par le mugissement de leur chef, reculèrent de leurs adversaires, l'air penaud.

- Depuis quand obéissez-vous à ce sorcier de bas-étage ? vociféra-t-il, ses yeux lançant des éclairs. Je suis le chef des armées, vous ne recevez d'ordres que de moi !

Les soldats hochèrent vivement la tête.

- Et réfléchissez avant d'agir ! On ne fonce pas tête baissée dans la mêlée ! Vous avez bien vu que le noryn et La Salamandre ont protégée la princesse de Valkar, alors ne les attaquez pas !

Nouveau hochement de tête.

- Nathanys a vraiment une mauvaise influence. Où est-il d'ailleurs ce sale sorcier vicieux ? Je suis sûr qu'il prépare encore un sale coup ce scélérat !

- Zerka, s'il-vous-plaît, calmez-vous, intervint Viney. Je comprends que vous ne le portez pas dans votre cœur mais ce n'est pas une raison pour l'accuser de tous les maux.

- Vous verrez que j'ai raison, grommela le chef des armées.

- Viney a raison, ajouta Eyja, le chancelier. Notre priorité est de retrouver la princesse.

- Si je puis me permettre, Messieurs, je connais la réponse à cette question.

- Dame Barastel, comment avez-vous pu obtenir cette information ? demanda Eyja, dubitatif.

- L'une de mes servantes a suivi la princesse et m'a rapportée sa localisation.

- Et quelle est-elle ?

- La salle du Conseil.

- Vous plaisantez ! Qu'irait faire la princesse là-bas ?

Zambara haussa un sourcil, comme si le chancelier venait de lui faire le pire des affronts.

- Nathanys est avec elle, ajouta-t-elle, comme si cela répondait à sa question.

- Nathanys ? Mais qu'est-ce qu'ils font là-bas tous les deux ?

- HA ! rugit Zerka triomphalement. Vous voyez que j'avais raison ! J'ai toujours su que ce sale sorcier était malfaisant.

- Du calme Zerka, lui rappela Viney, nous ne savons pas ce qu'il se passe, ne tirons pas de conclusions hâtives.

- On devrait quand même se dépêcher de les rejoindre vous ne trouvez pas ? s'impatienta Bun, qui regrettait très fort de ne pas savoir où se trouvait cette salle du Conseil. Maxelia, tu sais où c'est ?

- Non, désolée, répondit l'intéressée. Je ne suis venue qu'une ou deux fois et j'étais restée dans la salle du trône.

Le chef des armées décida de prendre les choses en main et distribua ses instructions :

- Soldats, la moitié avec moi, les autres restent ici pour maintenir l'ordre. Br.... Salamandre, charge-toi du corps de l'ancien roi, tu sais quoi en faire. Viney, Eyja, Kaylor, vous faites ce que vous voulez, moi, je vais secourir la princesse.

Sur ces mots, il fit signe à Bun et Maxelia de le suivre, et les autres membres du Conseil, avec un hochement de tête déterminé, se joignirent au groupe.

Ils arrivèrent rapidement sur les lieux, et s'arrêtèrent net.

Freya était avachie contre le mur à côté de la porte, les yeux exorbités, la main crispée sur le poignard enfoncé dans son cœur.

- On... On dirait qu'elle s'est suicidée.... hoqueta le trésorier.

- Je connais Freya et elle ne ferait jamais une chose pareille, rétorqua Bun. Il se trame quelque chose.

Il se précipita sur la porte, la défonça d'un grand coup de hache et se rua à l'intérieur, suivi de près par Maxelia et Zerka avec ses soldats.

Les autres s'approchèrent avec plus de circonspection et s'arrêtèrent sur le pas de la porte, incapables d'aller plus loin. Ils étaient complètement paralysés et la terreur se lisait sur leur visage.

Maxelia gisait à l'autre bout de la pièce, inconsciente.

Bun, le chef des armées et ses gardes semblaient étouffer à quelques centimètres au-dessus du sol, comme si une main invisible les étranglait dans les airs.

Quant à la princesse, trois boules de feu dévastatrices fonçaient droit sur elle.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top