Alors là, je tombe des nues ! M'attendant à voir Mathias, je suis stupéfaite d'y trouver Emett. Je fronce les sourcils et m'apprête à ouvrir la bouche pour parler mais Emett me devance :

— Ne dis rien, mais je sais ce que tu penses. Reste, s'il te plaît. Je dois te parler de quelque chose de très important.

Je soupire en détournant le regard vers la vitre. Au loin, de l'autre côté de la rue, j'aperçois Mathias qui regarde dans notre direction. Il me fait un pouce en l'air avant de m'offrir un clin d'oeil et de tourner les talons.

(Traître !)

Je finis par m'assoir sur la chaise en face d'Emett. Il a l'air bien stressé ! Je pose ma main gauche sur la table, par réflexe, et Emett vient poser la sienne dessus. Je la retire aussi vite ce qui lui arrache une grimace. Il soupire lui aussi avant de regarder par la vitre. Un silence pesant s'installe entre nous et je n'ai qu'une envie : Fuir. Je hais lorsqu'il y a des blancs comme cela lors d'un dîner. Je me racle la gorge avant de dire :

— De quoi tu veux me parler ?

Les prunelles d'Emett percutent finalement les miennes et un frisson parcourt mon corps.

— Je veux m'excuser. Pour Lola et le reste. Je n'ai pas couché avec elle. Lola t'a raconté des mensonges pour t'éloigner de moi. Je te jure, beauté... Je t'en supplie, crois-moi ! Je peux pas vivre sans toi !!

Je me mords la lèvre et réprime mes larmes. Je le crois. Je meurs d'envie de lui sauter dessus et de le traiter de tous les noms pour m'avoir fais souffrir mais je suis comme paralysée. J'arrive seulement à articuler :

— Autre chose ?

Je vois bien qu'il est déçu que je ne réagisse pas à ses excuses mais c'est plus fort que moi. N'ayant pas de réponse, je me lève et fais mine de m'éloigner de la table mais Emett saisis mon poignet. Je me retourne et le toise.

— Attends, Mila ! Une dernière chose !

— Quoi ?

— Je sais que tu as lu la lettre que je t'ai envoyé. Je t'ai déjà tout dis sur le papier alors je vais pas tergiverser mille ans. Je t'aime tellement... Je t'aime à la folie, beauté...

— Je... Je t'aime aussi, Emett... Mais je sais plus quoi croire ! Tout se bouscule dans ma tête... Je te hais autant que je t'aime !!

La mine d'Emett me fait si mal que j'ai de la difficulté à garder mes larmes. Ma lèvre inférieure tremble alors que mon compagnon inspire un grand coup. Il prend ma main dans la sienne et dit :

— Mila... Je... Raaah putain !!!

Emett se met à genoux devant moi tout en gardant ma main au creux de sa paume. Je n'avais pas remarqué que tous les regards du restaurant sont braqués sur nous mais je m'en fiche. La position d'Emett capte mon entière attention. Il ne va pas vraiment le faire...

— Beauté... Déteste-moi, hais-moi, méprise-moi mais fais le en devenant ma femme.

Il sort un écrin en velour noir et l'ouvre, dévoilant une somptueuse bague brillante ornée d'un saphir. Je plaque ma main contre ma bouche et lâche une larme, puis deux, puis un sceau. Je me laisse tomber devant lui, à genoux. Emett commence à stresser et me dit :

— Beauté ? Tu...

Je ne lui laisse pas le temps de continuer sa phrase et je lui saute dessus. Je l'enlace et lâche :

— Oui, oui, oui, oui !!!

Je pleure encore une fois toutes les larmes de mon corps mais cette fois, de bonheur. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, ni si j'ai pris la bonne décision en acceptant d'être sa femme et de lui pardonner si rapidement mais... C'est comme si tout mon être me poussait dans les bras de cet homme...

• • •

Emett me plaque contre la porte d'entrée. Sa bouche plaquée contre la mienne, sa langue chaude et humide vient titiller mes lèvres. Je les entrouve pour laisser le passage et son muscle glisse jusqu'au mien et nos langues se cajolent et se tournent autour. Mes mains s'empressent de lui retirer son t-shirt tandis que les siennes parcourent mes cuisses.

Nous nous dirigeons maladroitement jusque dans sa chambre non sans faire tomber des objets sur le chemin. Je rigole doucement mais mon rire est rapidement étouffé dans la bouche d'Emett. Ses lèvres quittent ma bouche pour venir dévorer la peau sensible de mon cou. Je me cambre presque instantanément contre lui, lui laissant le champ libre. Sa voix rauque de désir murmure à mon oreille :

— Mmh... Tu m'as manqué beauté...

Mon corps s'embrase et j'ai l'impression de me transformer en torche humaine. Des frissons incontrôlables parcourent chaque endroit que frôlent les doigts d'Emett. La température de la pièce monte d'un cran et Emett me débarasse de ma robe. Mon homme se détache de moi et recule. Son regard brûlant passe sur tous les recoins de mon corps, m'admirant. Avant, j'aurais été gênée d'être observée de cette manière par un garçon mais le désir m'embrouille tellement que tous mes filtres ont sauté. Je rapproche Emett d'un coup sec près de moi. Je plaque sauvagement mes lèvres contre les siennes et défais sa ceinture. Nous nous retrouvons en sous-vêtements, nos corps brûlants l'un contre l'autre.

Mes mains se précipitent dans ses cheveux et je tire dessus pour lui témoigner mon impatience, lui arrachant un râle rauque. De son côté, sa bouche a quitté la mienne pour venir taquiner mon cou. Il lèche, mordille, suce cette zone sensible. Emett descend ensuite sur ma poitrine. D'un coup de main expert, mon soutien-gorge se retrouve au sol avec nos autres vêtements. Emett s'attaque à mes deux monts tendus et je laisse échapper un soupir de plaisir. Je sens la bouche de mon homme sourire contre ma chair.

Soudain, animée par le plaisir du moment, je repousse Emett et grimpe à califourchon dessus. À mon tour, j'embrasse son cou et descends sur son torse. Je dépose un tas de bisous sur ses tablettes de chocolat et termine mon ascension sur l'objet de ma convoitise, lui soutirant des gémissements gutturaux très sexy.

La nuit promet d'être excellente...

***
Voilàa ! J'espère que ce chapitre un peu caliente vous a plu !
Luv