1. Douloureuse vérité

- Tu... Tu m'as emmenée dans ta garçonnière ?

- Mila...

Noah me regarde, gêné. Je soupire, au bord des larmes puis fais volteface. Je quitte précipitamment son bureau tout en retenant mes larmes malgré qu'un sanglot au fond de ma gorge menace d'éclater. Je ne lui ferai pas l'honneur de pleurer pour lui.

Dès que je suis arrivée à Miami, j'ai postulé pour la firme Wiliam's Business. J'ai été retenue et embauchée. En voulant être assistante personnelle du boss à l'étage du "sexy PDG", je ne m'attendais pas à tomber amoureuse. Mais les hommes comme Noah William sont les pires. C'est le genre à vous promettre mille et une merveille, vous câliner, vous faire plaisir et vous gâter pour ensuite vous jetter comme une vieille chaussette.

Je croyais que c'était sérieux entre nous. Il m'avait même présenté à sa soeur mais, j'ai appris que ce connard m'avait simplement conduite dans sa garçonnière. Oui. L'endroit où emmène tous ses coups d'un soir.

Le pire c'est d'être bouleversée, chamboulée par cette nouvelle alors que j'aurais dû m'y attendre. Ma meilleure amie depuis toute petite, Eve, m'avait prévenue. Seulement, j'était tellement obsédée par Noah que j'y ai fais abstraction. En plus, il ne cherche même pas à me rattraper.

Je sors au pas de course du building et commande rapidement un taxi. Il arrive et je lui donne mon adresse. Pendant le trajet, nous passons devant la dite maison de Noah. Ça me rappelle des souvenirs.. Je me mords la lèvre puis secoue la tête pour ne pas éclater en sanglots et y repenser. Je paie ensuite le taxi et me dépêche de rentrer chez moi.

J'habite un petit studio dans un quartier tranquille de Miami. Avec ma situation familiale compliquée, ce n'est certainement pas mes parents qui m'auraient donné l'argent nécessaire pour financer mon appartement ici.

Ils voulaient voir leur petite fille devenir une médecin de renommée mondiale avec un petit ami, de l'argent, une vie stable. Mais ce n'est pas ce que je voulais. Je voulais faire de la danse et ils ont toujours renier cette passion, disant que ce n'était que pour les jeunes filles en manque de confiance. À 25 ans, j'ai pris mes cliques et mes claques et j'ai quitté Paris. Parce que, oui. Mes parents voulaient que je reste à la maison avec eu jusqu'à ce que j'accepte enfin de faire des études de médecine. Je n'en pouvais plus que mes parents contrôlaient encore ma vie à cet âge. Toutes les filles de mon entourage avaient déjà quitté la maison, s'épanouissent dans leur vie.

Je referme la porte derrière moi et saute en étoile de mer sur mon lit. Ne les retenant plus, mes larmes dévalent abondamment sur mes joues.

Pourquoi ? Comme si je n'en n'avais pas eu assez par le passé ! Il a fallu que je tombe amoureuse de mon patron. Bravo Mila ! Ce n'est que très tard dans la nuit que je trouve enfin le sommeil...

• • •

Le réveil ce matin a été dur. Je ne ressemblais à rien. Mon mascara de la veille avait coulé à cause des larmes. Je me suis pomponnée un peu, tentant de cacher ces horribles cernes qui soulignent le fait que je n'ai pas beaucoup dormi. Je m'habille d'une tenue traditionnelle pour le travail.

Les évènements survenus la veille m'ont coupé l'appétit. Le ventre vide, je quitte mon studio. J'entreprends le chemin vers mon boulot. Regarder mon environnement si tôt le matin m'a toujours apaisé. Le soleil se lève et il n'y a presque personne sur les trottoirs.

J'arrive à William's Business et me dirige vers les escaliers. Il faut savoir que je hais prendre un ascenseur. Si je suis obligée, je le ferai mais sinon, je préfère prendre les escaliers. J'arrive dans mon bureau et démarre mon ordinateur. Je place mes choses et me mets à l'aise.

Je détache le chignon que je m'étais fais à la rapide ce matin et feuillete un dossier. J'ai beaucoup de travail aujourd'hui ! Cela va pouvoir me changer les idées. J'ai l'impression d'en avoir même plus que d'habitude...

Je relis et relis la même stupide phrase. Je n'ai aucune concentration. Je soupire et sors de mon bureau pour me diriger vers ma seule et unique solution : Café ! J'arrive à la machine et actionne le petit bouton. En attendant que mon café coule dans la tasse, j'observe rapidement autour de moi.

Quelques collègues à moi sont assis en train de parler. D'autres personnes dont je ne connais pas l'identité boivent également tranquillement leur café. J'ajoute plusieurs sucres dans ma boisson chaude et remonte immédiatement. Les employés des autres étages me regardent assez étrangement. Presque avec de la pitié dans les yeux.

Je préfère ne pas m'éterniser ici. Il ne faudrait pas que je croise l'un de mes supérieurs. J'arrive dans le couloir qui mène à mon bureau lorsque j'entends une conversation entre deux secrétaires. Je m'approche à pas de louve puis tends l'oreille.

- Tu savais que l'assistante de M. William et lui étaient sortis ensemble ? Apparemment, il l'aurais emmené dans sa garçonnière et qu'il l'aurais jetté comme une vieille chaussette !

La deuxième secrétaire répond :

- Ah bon ? Je savais pas ! Oh, la pauvre ! Elle devait tellement de sentir humiliée !

Je décide de ne pas en écouter d'avantage et de retourner à mon bureau, le coeur battant et les larmes aux yeux. J'avais réussis à ne plus trop y penser aujourd'hui et voilà que toute la réalité me revient en pleine face ! J'ai honte de moi...

• • •

C'est dans la soirée vers 20h que je terminé enfin la pile de dossiers que j'avais à traiter. Il fait déjà noir dans les rues de Miami. Je prends mes choses et m'apprête à sortir quand des coups retentissent à ma porte. Complètement à l'ouest, je cris :

- Oui, entrez !

***
Hello ! Nouvelle histoire sur Emett ! J'espère qu'elle vous plaira ! Petite précision, dans cette histoire, Emett n'a aucune soeur du nom d'Ariana. Seulement un frère, Oliver. ❤️
Luv

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