Chapitre 6 : Retour à la maison
Klaus du sang sur le bas du visage avalait les dernières goutes de sang que pouvait habiter le pauvre corps emprisonné entre ses crocs.
Il revenait tout juste d'un carnage au sein de la communauté des sorciers et pourtant il n'était toujours pas satisfait. Et le sang de cette pauvre personne qui a croisé son chemin jusqu'à sa demeure venait d'en payer les frais. Aucune dégustation ne parvenait pourtant à le calmer.
Cette arme existait toujours. Une arme capable de le tuer. Et ça il ne pouvait pas le tolérer.
Relâchant le corps en ne lui accordant qu'un regard dédaigneux témoignant du profond mépris qu'il avait pour ces êtres, il sortit de sa chambre où reposait de nombreuses toiles et se pencha sur la rambarde qui séparait le premier étage de la cours intérieure.
Il jeta un oeil sur Freya qui continuait de réciter ses sorts dans le but de trouver où la voleuse s'était réfugiée. Enfin l'encre s'était immobilisée sur un point, et à cette vue Klaus sourit.
Bientôt il allait pouvoir tuer cette saloperie de voleuse. Elle allait comprendre ce qu'il en coûtait de prendre ce qui appartenait à Klaus Mikaelson.
Alors qu'il s'apprêtait à récupérer le plan, son frère, le prit des mains de Freya.
— Qu'est-ce que c'est ? l'entendit-il prononcer.
— C'est un indice que nous avons récupéré derrière la voleuse du pieu, lui répondit Freya.
— Klaus ne l'a donc pas récupéré ? poursuivit Elijah. Ah... il va encore faire un bain de sang.
C'est exact, son frère le connaissait bien. Et le sang sur sa mâchoire en était la preuve. Klaus s'appuya contre la rambarde et continua d'assister à la scène.
— Ouai, donc on fait en sorte de le récupérer au plut tôt, soupira Freya.
— Le sort ?
— C'est bon je sais où elle se trouve.
— Je m'en occupe.
Ça s'était surprenant. Que son frère prenne une initiative de la sorte. Klaus pouvait régler le problème et même Kol qui fulminait déjà seulement retenu par leur soeur semblait également motivé. Quel intérêt avait-il de s'en mêler ?
La voleuse ?
Avant que son frère ne disparaisse, ce dernier croisa son regard et les deux semblèrent entretenir une si courte conversation qu'aucune personne n'en prit conscience.
"Le pieu... c'est tout ce qui m'intéresse" auraient été les mots qui auraient franchis ses lèvres s'ils avaient été prononcés. Pourtant, même sans cela, le message fut reçut et Elijah disparut.
Klaus descendit les marches une à une et entra dans la cours intérieure pour remarquer que Freya venait d'échouer à retenir Kol qui venait de partir à la poursuite de leur frère. Elle soupira et, comme prit d'une lutte intérieur, finit par céder et prit leur suite, malheureusement pas aidé d'une condition vampirique.
Klaus se retrouva ainsi seul dans la demeure des Mikaelson. Il avait également envie de pourchasser cette proie, mais il sentait qu'il pouvait être interessant d'attendre. Il n'avait pas manqué de le remarquer, ce léger et si infime rictus qui avait secoué le visage habituellement si impassible de son frère à la vue de la photo.
La photo...
Klaus se souvenait de qui elle représentait : la femme noir de lui disait rien, une sorcière au vu de ses habits d'une excentricité qui l'agaçait, mais l'autre... Elle était pourtant des plus banale, des yeux noisette tirant sur le gris, des cheveux bruns sombre, non décidément une femme banale.
Mais au fond de lui, une voix indiquait tout le contraire. Comme un instinct. Quelque chose jusque-là enfouie ne demandant qu'à être éveillé.
Il demanderait des comptes à son frère une fois que ce dernier aurait récupéré le pieu, il s'en faisait la promesse.
***
Le pieu en chaîne blanc fut reposé dans la boite qui le maintenait jusque-là isolé du monde extérieur. Le problème était résolu, pensa Elijah.
— Pas vraiment..., soupira-t-il
Il ramena son intérêt sur le corps toujours immobile d'Eirin, à présent allongé sur le lit. Il avait prit soin de garder les rideaux fermés pour éviter qu'elle ne succombe dans son inconscience aux rayons du soleil. Elle n'allait pas tarder à reprendre connaissance...
Le craquement du parquet attira l'intention d'Elijah. Il tourna la tête et aperçut son jeune frère, Kol, dans le couloir.
— L'histoire est réglée, j'ai le pieu, annonça-t-il en se saisissant de la boîte et en la rapportant à son frère. Tu peux le rapporter à Klaus.
Kol n'esquissa pas le moindre mouvement quand soudainement, au lieu de prendre la boite, il se saisit de la gorge de son frère.
Elijah pu voir des veines noires apparaitre autour de ses yeux.
— Ça fait combien de temps que tu n'as pas bu ? demanda-t-il totalement détendu.
— Ça n'a rien à voir. Je déteste que tu me prennes pour un imbécile. Qu'est-ce que tu prépares avec Klaus ? Qu'elle est le rapport avec la voleuse ? Elle est encore ici ? Répond-moi !
Il avait crié ces dernières paroles et Elijah fut surpris de la perte de contrôle de son plus jeune frère. Il soupira et retira d'une poigne ferme mais lente, ne voulant pas envenimer la situation, la main de Kol et expliqua doucement :
— Le problème avec le pieu est réglé, mais concernant Eirin...
Alors qu'il s'attendait à une réaction de la part de son frère, tout ce qu'Elijah vit fut une nouvelle facette de son énervement. Quelque chose clochait. Il ne s'en souvenait pas ? Après tout c'était possible, tant d'années étant passées.
— Eirin ? C'est le nom de la voleuse ? Tu l'as connais n'est-ce pas ? Je la connais aussi ?
La question affirma la théorie d'Elijah mais le mis également dos au mur. Il ne savait pas si c'était une bonne idée d'annoncer leur lien avec Eirin à son frère déjà instable.
— Oui durant les années 30, mentit-il. Elles étaient parfois conviées à des soirées et je l'ai transformée.
Les yeux de Kol qu s'égaraient par endroit, tentant de trouver un sens aux parole d'Elijah sans qu'elles concordent avec ce que lui criait son instinct n'échappa pas à Elijah.
— Il y a un problème, reprit Elijah mettant fin aux errances psychiques de son frère, je ne peux pas la laisser partir.
— Pourquoi ? Klaus va vouloir la tuer, et je ne suis pas certains que ce soit une bonne idée de la laisser en vie. Après tout elle a voulu nous tuer.
— Non, elle a hérité d'une amie l'arme, mais elle ne voulait pas s'en servir du moins d'après ses dires.
Kol se moqua doucement bien que son rire parut profondément sarcastique.
— Depuis quand tu fais confiance à la première venue ?
— Ce n'est pas une première venue, justement.
— Allez ! Tu l'as croisé une ou deux fois au banquets que donnait Klaus au nom de son orgueil et tu as finit par céder à ton plaisir, c'est tout !
— C'est plus compliqué.
— Ouai c'est bien ce que je pense ! Je sais pas ce que tu caches Elijah, mais je finirait pas savoir ce que tu trames avec Klaus !
Sans demander son reste, il disparut. Elijah soupira, malgré leur lien fraternel Kol se sentait toujours autant à part et le moindre événement pouvait se transformer en pensées complotistes contre sa personne.
— Freya j'ai besoin de toi.
La jeune femme monta les marches et se montra face à son frère.
— Tu savais que j'étais là ?
— Je m'en suis douté. J'ai besoin de ta magie et de tes connaissances, s'il te plait.
— Qu'est-ce que tu veux ? Ça concerne la voleuse, je suppose ?
Freya était intelligente, et sa capacité à déduire très rapidement finirait par lui jouer des tours. Mais pour l'instant, cela lui permettrait d'éviter de trop en dire.
— Oui, elle a une sorte de maladie, peut être une malédiction...Tu pourrais faire quelque chose ?
— Je ne peux rien dire pour l'instant, mais je peux toujours essayer de voir ce qu'elle a. Par contre il faut sécuriser les lieux, apporter beaucoup d'ingrédients et faire en sorte que ma patiente soit d'accord.
— On va la ramener à la demeure, c'est le lieu le plus sécurisé et le plus simple pour la gérer.
Il prit un drap dans lequel il enveloppa la jeune fille de sorte que les rayons du soleil ne puisse pas la toucher. Le soleil se couchait, mais il ne voulait prendre aucun risque. Le corps désarticulé d'Eirin se cala avec facilité contre lui et se rendit, comme une marionnette sans fil, sans difficulté.
— Le plus sécurisé ? Et Klaus ? demanda Freya d'une voix tendue.
— Je me charge de Klaus, répondit d'un ton ferme Elijah. Ne t'en fais pas, il n'arrivera rien.
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