Un enfant

Il pleure, raide et sans vie.
Serait-il désemparé ? Trahi ?
Je le berce, un sourire au coin.
Je lui prête ma gaieté, mais mon sourire reste vain.
Je darde des regards dans la base.
L'enfant se tait, comme en extase.
Dehors, la vie se poursuit.
Ici, une atmosphère lourde régit.
On entends qu'il pleut à torrent.
Le petit, tout à coup, devient bon.
La tempête se sacrifie pour lui, s'inflige ses ennuis.
Il ouvre alors ses bras en guise de merci.
Mes yeux luisent comme ceux d'une pierre précieuse.
Ses yeux globuleux m'aspergent et je me sens douloureuse.
Les rafales ont-elles remplacé ses plaintes ?
Dorénavant éteintes.
Je l'étreinte, à présent atteinte.
Quelle erreur feinte,
Car soudain je suis peinée,
Ça y est, je suis touchée.
Une innocence juvénile,
Un visage angélique, inné et sans plaies.
Ses larmes séchées, je vois en lui un homme viril.
Qui saura faire de sa vie un palais.

Un enfant est un bourgeon qui dépérit si on l'oublie.
Un enfant est une âme fragile qui doit s'épanouir pour luire.
Un enfant peut être une plaie, une plaie qu'il faut soigner avec attention et bonté, oui.
Un enfant est un cahier vide qu'il faut remplir de souvenirs.



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