J'ai mal, et je souffre,

coincée dans un gouffre.

je pleure, je suffoque

Par pensées que j'évoque.

Je m'accuse à tort,

Je souhaite la mort.

Dans cette prison de vie

Qui me tracasse et punit.

Ma poitrine se déchire,

Mais mon âme est bien pire.

Mes yeux me trahissent ,

Je suis dans l'abysse.

J'ai chassé mes maux,

même ceci sonne faux.

J'ai cessé de geindre,

Mais je suis à plaindre.

Une pensée futile,

Et je me sens débile.

J'ai tant ignoré,

Je me suis lassée.

Tout prendre à la légère,

Et me voici en guerre.

Je ne suis pas à l'aise.

Que cela vous plaise!

Qu'adviendra ensuite?

Devrai-je prendre la fuite?

Je cours et je m'évade,

D'un monde aux couleurs fades.

Je me sens si légère,

Que je me balance dans l'air.

Soudain, je dépéris.

Et je me ressens bannie.

Un monstrueux insecte,

Ou une odeur suspecte?

Tout soudain me pique .

Et je ris, sarcastique.

Puisse un corps inerte,

Accourir à la perte!

Moi, curieuse âme,

Tenant dans mes mains une lame.

Jouant la comédie
En sachant que c'est interdit.

Je me demande seulement,

Pour quelqu'un de mon rang.

quel sera son sort?

En souhaitant la mort.