Le 22 mars 2016, moins d'un mois après sa crise, elle avait frôlé la mort.

Et c'est là qu'elle avait réalisé qu'il fallait qu'elle devienne un femme et qu'elle devait faire le dernier pas pour arriver à la fin de ce tunnel.

Ce jour-là était un jour comme tous les autres sauf qu'elle s'était réveillée très en retard. Elle devait être à l'école à 8:30 et elle s'était réveillée à 7:10 alors qu'elle avait 1h de trajet et qu'elle devait encore se préparer.

Elle voulait laisser tomber et se présenter à la deuxième heure de cours qui débutait à 9:20 mais sa mère lui avait dit de se dépêcher pour essayer de voir si elle pouvait arriver à l'heure.

Alors elle l'avait fait, elle s'était dépêchée et avait pris le métro très en retard. À 8:40, elle descendait du métro à Maelbeek.

Elle ignorait encore que 30 minutes plus tard, un attentat allait se produire.

Et quand elle l'avait su, elle avait eu l'impression que le monde s'était effondrée sous ses pieds.

Si ce matin-là, elle avait décidé de ne pas écouter sa mère, elle se serait retrouvée dans le métro où il avait eu l'attentat et cela l'avait glacé le sang.

Alors là, elle avait réalisé que la vie ne tenait qu'à un fil.

Elle aurait pu être une des victimes, elle aurait pu mourir ce jour-là et elle savait qu'elle aurait tout regretté.

Elle aurait regretté de s'être détesté à ce point et de ne pas voir eu le courage de remettre en place toutes les personnes qui lui avaient fait du mal.

Elle aurait regretté de ne pas s'être aimé parce que personne ne pouvait le faire à sa place.

Elle aurait regretté toute son adolescence parce qu'elle avait subi au lieu d'agir.

Alors oui, la vie est dure mais c'est ce qui l'a rend intéressante.

Elle avait souffert mais elle avait réussi à se relever.

Elle devait maintenant tourner la page, elle devait maintenant accepter que tout cela faisait partie de son histoire.