Chapitre 4

Aujourd'hui fut le premier vrai jour d'école, tout le monde avait l'air fatigué. En entrant dans le lycée, je vois mes amies regroupées entre elles et Kevin un peu plus loin avec les siens. Je vais rejoindre Céleste et les autres. On entame une grande discussion sur l'utilité des mathématiques.

-C'est inutile. Dit Victoria.

-Tout à fait d'accord. Renchérit Céleste.

-De toute façon, ça ne va jamais nous servir. Déclaré-je.

J'aurai bien aimé continuer la discussion mais mon regard s'arrête sur Chêne et me laisse immobile. Lorsque son regard lointain se pose sur moi, je reprends conscience et détourne le regard rapidement. Les filles n'ont rien remarqué, ce qui n'est pas une mauvaise nouvelle, et de mon côté, je fais comme si il ne s'était rien passé. Mais au fond de moi, je sens que je n'aurai pas eu ce genre de réaction avec des gens que je viens à peine de rencontrer, et cette réaction là signifie que... Non, je ne peux pas le penser, je vais encore tombé amoureuse ? Mais, à chaque histoire il y a une fin, et je ne sais pas si je réussirai à endurer celle-là. Victoria avait raison, j'ai eu un coup de foudre.

J'ai toujours essayé de trouver des réponses à mes questions en vain. Pourquoi est-ce-qu'on tombe amoureux ? Et comment ? Tout ce que je sais, c'est que l'on peut tomber amoureux de la mauvaise personne, et que ça peut coûter notre bonheur. On tombe amoureux sans aucune raison, on ne sait pas pourquoi on l'aime, il n'y a pas de vraies raisons. Quand tu sens que ton cœur palpite à chaque fois que tu croises son regard, c'est sûrement qu'il se passe quelque chose en toi. Mais j'ai peur qu'il me fasse la même chose que lui.

La sonnerie retentit et nous montons dans la classe de monsieur Honey qui nous attend déjà. Je m'assois au fond de la classe, Victoria à ma droite, Céleste à ma gauche, Kevin derrière moi et Lilou devant moi.

Il se lance dans un grand discours de bienvenue que je n'entends qu'à moitié à cause de la fatigue. Ça serait mal vue de dormir dès le premier cours, alors je prends mon cahier de brouillon et commence à dessiner avec un stylo bleu, le but de mon dessin étant d'utiliser les différents nuances de cette couleur. Je commence par dessiner une rose épineuse, celle que l'on distingue le mieux parmi les autres de mon jardin.

Je passe toute la première heure à la dessiner en essayant de faire l'effet le plus réaliste possible. Lilou se retourne parfois pour voir ce que l'on fait, mais surtout pour voir mon dessin. Je me demande pourquoi car il n'y a rien de très spécial dans ce que j'ai fait. À la deuxième heure, je m'apprête à tourner la page pour dessiner autre chose, mais la main de Chêne qui est assis à ma diagonale m'en empêche.

-Qu'est-ce-qu'il y a ? Demandé-je en sentant mon cœur battre la chamade.

-Est-ce-que je peux voir de plus près ? Ça va faire un long moment que je te regarde dessiner et je voulais juste savoir ce que tu faisais car je ne vois pas depuis ma place.

En lui tendant mon cahier, je sens ses doigts effleuraient les miens, je sens mon cœur faire des bonds dans ma poitrine. Il ouvre le cahier à la bonne page et regarde le dessin comme si c'était un œuvre digne d'un musée.

-Ce n'est pas grand chose. Dis-je timidement.

-Pour moi c'est énorme. Dit Chêne.

-Merci. Dis-je dans un souffle.

Il me rend mon cahier, et je sens que mon cœur ne se calme pas. Chêne se reconcentre sur l'exercice que le professeur nous a donné, et dès le début je suis perdue. Comme je sais qu'aucun de mes amis n'est doué en maths, j'hésite au grand minimum cinq fois à lui demander de l'aide, pour que finalement je me dise que de toute façon, je n'ai rien à perdre.

-Chêne ? Je suis perdue. Tu peux m'aider pour cet exercice ?

Il rapprocha sa chaise de la mienne et posa sa main sur mon cahier, puis m'expliqua l'exercice de A à Z. Pendant toute son explication, j'essaye de me concentrer sur ce qu'il raconte mais j'ai du mal à suivre. Les maths n'ont jamais étaient mon point fort. Le cours sembla duré une éternité, et lorsqu'il se termina, je me hâte dans la cour avec les autres.

-LIBÉRÉE, DÉLIVRÉE ! M'écrié-je en arrivant en bas.

-JE NE RENTRERAI PLUS JAMAIS  ! Continuèrent mes fidèles amis.

On éclata tous d'un rire sonore pendant que les autres lycéens nous regardaient bizarrement, mais on en avait l'habitude. On alla s'assoir sur le banc le plus proche et commençons à nous masser les tempes.

-Je crois qu'il a cassé mon cerveau. Finit par annoncer Kevin.

-T'es pas le seul. Répondit Céleste.

-Les maths devraient être bannis. Hors la loi. Dis-je.

-Et j'ai une horrible nouvelle à annoncer à ceux qui n'ont toujours pas lu entièrement leur emploi du temps. Dis Victoria.

Je n'avais toujours pas pensé à lire mon emploi du temps, j'avais juste regarder la journée de lundi pour préparer mon sac.

-Continue. Dit Lilou.

-Eh bien, je tenais à vous annoncer que l'on va avoir maths tous les jours, pendant une heure minimum. Dit Victoria.

-Les gars, je vais faire un arrêt cardiaque là. Finit par avouer Kevin.

-Et nous donc. Dit Lilou.

-Victoria, je tenais à te dire que tu viens de ruiner ma journée. Dis-je tristement.

-Désolée, mais vous alliez bien finir par le savoir à un moment où un autre, alors tant qu'à déprimer tous ensemble. S'exclame-t-elle.

-T'as raison, même si j'aurais préféré le savoir beaucoup plus tard. Dis-je.

Le temps de pause fut finit et nous devions à nouveau monter en classe pour le cour de SVT et de physique-chimie. Encore une fois, aucun de ces deux cours ne m'intéresse alors je continue mon dessin.

Au moment de sortir pour aller manger, je quitte mes amis et m'apprête à passer le portail, mais Chêne me rattrape par le bras, sans me faire mal, et me demande :

-Astrée ? Ça te dit de venir manger avec moi ce midi ?

Ça y est, je panique. Je sens le rouge me monter aux joues, mais comme par magie, je parviens à sortir une phrase sensée de ma bouche.

-Euh... oui, pourquoi pas ? On va où ?

-Dans un restaurant. Enfin, si tu veux bien sûr.

-Oui oui, je veux bien. On y va ?

-Allons-y.

On passe le portail et marche en direction du centre ville. Pendant tout le long du trajet, Chêne me parla. On parlait de EF Academy, de la directrice, des professeurs mais aussi des élèves. Le trajet sembla être trop court, je voulais continuer à lui parler, encore et encore, mais je fus obligé de m'arrêter et de m'assoir à une table en sa compagnie. On regarda la carte qui ne ressemblait en rien à celui du Capitole, ce dernier était plus traditionnel, tandis que celui du Flamant Rose. Le restaurant dont nous nous trouvons actuellement, est plus moderne, ici on peut avoir des hamburgers alors qu'au Capitole c'était pratiquement interdit.

À présent, le seul problème est de choisir quelque chose à manger dans tout ça, mais pour ne pas trop faire tarder le serveur ainsi que Chêne, j'opte simplement pour une assiette de frites.

Un serveur vient nous apporter nos repas. Je prends ce que j'avais commandé et essaye de la poser sur la petite table, mais mon verre d'eau m'empêche de poser correctement mon assiette, j'essaye de pousser le verre à l'aide de l'assiette, mais le verre se renverse sur la table et dégouline jusqu'à mon jean. Chêne le remarque et me tend une serviette, je l'attrape, non sans avoir les joues qui rougissent, et sèche mon pantalon.

-Merci beaucoup. Lui dis-je.

-De rien. Me répond-il.

-Tu allais où avant de venir à EF Academy ? Dis-je entre deux bouchées.

-J'allais à Academy de Mount Saint Ursula.

-Et pourquoi tu es venu ici ?

-Je me suis fait renvoyer le dernier jour car j'avais allumer un feu dans les toilettes pour griller des guimauves. Me répond-il.

-Sérieux ? Demandé-je ébahie.

-Oui, ensuite mes parents ont décidé de m'emmener dans un lycée privé en espérant que ça puisse m'aider à me remettre sur le droit chemin. Dit-il exaspéré.

Je ne sais pas quoi dire, alors je reprends tout simplement une dernière bouchée d'hamburger, puis, je vérifie mon téléphone pour voir si je n'ai pas reçut de notifications, je remarque qu'il est déjà treize heure et demi et le dis à Chêne. Nous terminons rapidement de manger et nous nous dirigeons vers le lycée tout en continuant de parler chacun de nos vies et on arrive en même temps que le surveillant pour ouvrir le portail.

Après ça, tous mes amis se jettent à nouveau sur moi, comme le premier jour où j'ai rencontré Chêne, et me repose tous genres de questions. Mais je me contente de répondre par un hochement de tête affirmatif ou négatif. Mais Dieu merci, notre prochain professeur nous attend déjà et je me dépêche de rejoindre son cour avant que mes amis commencent vraiment à me demander des trucs dont j'aurais beaucoup de mal à mentir.

Les cours d'aujourd'hui se terminent à dix-sept heure et le soir en rentrant chez moi, je ne prends même pas la peine de retiré mes chaussures avant de me jeter sur mon lit et de pousser grognement de fatigue. C'est seulement lorsque je me réveille à vingt heure de ma sieste que je me rappelle que j'ai encore des devoirs à faire, je me précipite vers mon bureau, sors mes cahiers et me mets à travailler.

-Je vais en avoir pour deux heures minimum. Dis-je à voix haute pour moi même.

Ma mère n'est pas à la maison en semaine, elle revient seulement le week-end, j'ai donc la maison pour moi toute seule la majorité du temps.

J'ai l'impression que mon cerveau est entrain de souffrir sous cette masse d'informations à apprendre. Je m'accorde une dizaine minutes de pose, je prends mon téléphone et consulte mes notifications, je remarque un numéro inconnu, j'ouvre son message .

-J'ai adoré cette journée en ta compagnie
PS : c'est Chêne

Chêne ?! Comment il a réussi à avoir mon numéro lui ? Mais qu'est-ce que je suis bête ! C'est sûrement Victoria ou Kevin, ça ne peut être qu'eux, ils ont vu qu'on a mangé ensemble à midi, et ils n'ont pas loupé cette occasion pour essayer de nous faire sortir ensemble.

-Moi aussi, à demain. Lui écris-je.

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