Chapitre 2

Era essaya tour à tour différentes tenues et opta finalement pour celle que sa mère avait mise, au même âge. Elle se regarda dans le miroir.

- Waouh! Je me sens... Très classe dedans! Elle s'entraîna à marcher comme le faisaient les gens riches du village et déclara finalement que ça lui donnait un air de dinde.

DING DONG DING DONG DING DONG...

La cloche de la ville voisine avait sonné les vingt heures. La cérémonie commençait à vingt heures quinze.

- Il faut que je me dépêche, je ne veux pas être en retard! Lorsqu'elle arriva, à peine cinq minutes s'étaient écoulées, mais la prêtresse et quelques personnes étaient déjà là. Tout le monde la fixait intensément, alors Era rougit légèrement et plaqua ses mains contre sa robe. 

- Bonjour! Lança-t-elle timidement à la cantonade. Une voix s'éleva "Bonsoir" et tous les autres firent de même

- Bonj...

- Soir!

- Bonjour!

- Mais non, c'est bonsoir on est le soir!

- B...

- Bonjour!

- Et, laisse-moi parler!


Tout le monde parlait en même temps, Era n'y comprenait rien alors elle s'avança vers la prêtresse, qui était restée calme. Elle regarda la jeune fille chaleureusement et parla: "Les paris sont ouverts! On mise sur vingt pièces! Qui pense qu'elle aura un pouvoir?" La minorité des personnes leva la main. "Qui pense qu'elle n'en aura pas?" Quasiment tout le monde avait levé la main. "Qui s'abstient?" Deux mains s'élevèrent.

C'est Papa et Maman... Ils ne croient pas vraiment en moi.

Un brouhaha infernal s'installa.

- Je veux maintenant le silence pour la cérémonie de cette jeune fille! Cria Artanis, la prêtresse. Viens.

Era s'avança doucement, hésitante. Lorsqu'elle fût devant Artanis, celle-ci lui souffla: "N'aie pas peur. Moi, j'ai confiance en toi" Les mains douces de la prêtresse s'installèrent sur les tempes de la jeune fille. Era ferma les yeux, détendue. Des mots virevoltaient dans sa tête, dans un rythme continu, comme si une valse se préparait.

Doux

Bleu

Flèches

Tsunami

Obscur

Calme

Vide

Bois


- Archère! Era ouvrit les yeux, surprise.

Ai-je bien entendu? Archère?

Artanis lui sourit, l'air de dire "Oui, tu as bien entendu." Les personnes du village, connaissant son don inné pour manier l'arc, sifflèrent et applaudirent, heureux d'accueillirent un nouvel élément prometteur dans leurs rangs. Era commença à repartir et sentit une pression intense sur son corps entier. Une voix lui parla.

Petite, n'ai pas peur. Je t'ai choisie. Ne t'es-tu donc jamais posé la question d'où venait la couleur bleue de tes cheveux? Et bien maintenant, tu vas le savoir. Tu es mon élue. Une des plus importants. Era. Tu es l'élue de l'eau.

La pression augmenta continuellement. La jeune fille, ne pouvant plus la supporter, gémit. Quelques secondes plus tard, elle criait de douleur. 

Puis, elle ouvrit les yeux. Au dessus d'elle, un grand couloir d'eau s'élevait, faisant plusieurs dizaines de mètres de hauteur. L'élue, surprise, se crispa. L'eau redescendit à une vitesse impressionnante, menaçant de détruire le village entier. La prêtresse recommença le rituel, posant ses mains sur les tempes de Era. L'eau arriva d'un coup, et s'abattit sur elle. Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux, une petite goutte était dans sa main.

- Vous êtes trop forte! Dit-elle à Artanis. Vous avez réussit à faire en sorte que cet ouragan d'eau devienne une... Une goutte!

- Oh, tu sais, commença-t-elle, quand on est prêtresse, c'est la moindre des choses. Era se rendit compte que les mains de la femme étaient toujours posées sur elle. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "eau", Artanis lui avait appris toutes les techniques qu'elle connaissait pour maîtriser l'eau. Era sût alors qu'elle pouvait faire des flèches tournantes d'eau, des pluies, des tsunamis...

Les personnes ayant parier sur le fait qu'elle ait un pouvoir arborait un sourire radieux. Les autres, eux, semblaient mécontents. Ses parents la regardaient, admiratifs.

C'est ce que je voulais. Ils ont vu, maintenant, de quoi j'étais capable!


Les elfes se levaient et discutaient, probablement de l'évènement inattendu qui venait de se produire. Le village entier était euphorique. Soudain, on entendit un cri. Les gens du village se regardaient, incrédules. Tout à coup, de parts et d'autres de la grande place, des ombres vinrent envahirent le village. Dès qu'elles touchaient un ou une elfe, celui-ci ou celle-ci s'écroulait à terre, mort, ou presque.

Era était inquiète.

Non, pas maintenant! Pas ma lune, pas ma lune!


Puis, ce fût le noir.

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