La bûche ensanglantée
Adrian était lové dans un fauteuil du salon, son casque sur les oreilles. Les yeux fixés sur les flammes qui léchaient le bois dans la cheminée. Sa mère en tablier vint lui secouer le bras, la mine furieuse.
Déjà las rien qu'en pensant aux réprimandes, il retira à contrecœur son casque.
- Tu n'as pas entendu qu'on sonnait à la porte ? Va ouvrir, c'est sûrement ton oncle et ta tante, persifla-t-elle.
Elle retourna dans la cuisine pour aider sa mère à préparer le repas de noël tandis que son père, vieux bonhomme aux cheveux blancs pouffait de rire en voyant le regard noir que lançait son petit fils.
- Il est où papa ? Demanda Adrian, en se levant paresseusement.
- Il devait aller chercher du vin dans la cave au garage...et ça doit faire dix bonnes minutes qu'il est sorti, réalisa le grand père.
Il y'eut un instant de silence. Les deux hommes se regardèrent, imaginant un scénario sanglant.
On toqua à la porte.
- Je vais ouvrir ! prévint le vieil homme.
Adrian le regarda avec inquiétude traverser le salon, et il disparut derrière le mur. L'adolescent entendit un bruit de clés puis une discussion animée. Il poussa un soupir soulagé en se maudissant d'être aussi peureux. Il courut rejoindre son grand-père et oublia que son père était en retard. Il fit la bise au grand homme et à la fine femme qui lui faisaient face, son oncle et sa tante. Il observa d'un air méprisant les gamins réfugiés derrière leurs parents, il allait encore, ce noël, s'occuper de ces enfants ! Ils enlevèrent leurs manteaux et leurs chaussures pour aller se réfugier dans le salon, où le feu dévorait maintenant le bois.
Bientôt, tout le monde fut réuni autour de la table, Adrian salivant rien qu'à regarder le saumon fumé. Mais lorsqu'il tenta de se servir, une voix le stoppa.
- Henry n'est toujours pas rentré ? Questionna sa mère.
- Tu connais Papa... opposa L'adolescent, les yeux toujours rivés sur le plat.
- Mais...Tenta-t-elle.
On toqua à la porte. La femme bondit de la chaise, et se rua dans le couloir.
Un bruit sourd. Un cri perçant. Tout le monde resta stupéfait. Sans réagir. Adrian se leva d'un coup. Il traversa le salon à toute vitesse. L'adolescent buta contre quelque chose. Il tomba et leva les yeux. Un homme. Avec un masque. Et une bûche en sang. Son regard resta fixé sur la bûche. Couverte du sang de ses parents. Il en était sûr. Il regarda d'un air hébété le masque de cheval qu'avait son agresseur.
L'homme leva son arme absurde. Des pleurs terrifiés retentirent. Adrian tourna la tête pour dévisager son grand père. Puis il ne vit que du rouge.
Les enfants hurlèrent d'effroi. Mais personne ne bougeait. Personne même ne tentait de bouger. Ils avaient tous compris. Tous compris qu'ils allaient y passer.
L'homme finit alors sa besogne, en sifflotant gaiement. Avant de partir, il prit un toast sur la table, et referma soigneusement la porte derrière lui.
Son nom était Alexandre Mcflairy.
Je l'avais fait pour un concours sur la bûche, mais comme j'avais eu une super idée juste après, j'ai pris l'autre texte, la quête du chocolat ! d'ailleurs je le reposterai içi, quannd il y'aura les critiques des juges !
juste, le nom à la fin ne signifie rien et c'est justement parce qu'il est inutile que je l'ai mit.
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