Bonus 11 : The Boy Almighty
Hello hello hello ! 👋
J'ai beaucoup beaucoup de projets mais il m'est vraiment compliqué de ne plus écrire à propos de ce Harry 😈 et de ce Louis 😇. C'est un peu une récréation pour moi !
Et comme on approche des 40K le moment était parfait pour vous remercier en publiant un nouvel épisode.
🎉🎉🎉
Merci encore de me suivre sur cette histoire qui n'est finalement qu'un puit sans fin de smut 😅
Ce bonus est assez long (quelque chose comme 11k)
Il est basé sur une suggestion de Izumy-chan qui voulait en savoir plus sur les JetBlack, le clan dont se sont emparés Louis et Harry. Si vous voulez voir son prompt en entier il est dans les conversations de mon profil au 30 décembre (oui j'ai mis le temps mais mieux vaut tard que jamais !)
D'ailleurs si vous n'êtes pas encore abonés n'hésitez pas !
Il se passe après les évènements de Eyes On Me mais avant The Rose and The Dagger. C'est-à-dire qu'ils ont pris le contrôle des JetBlack mais qu'ils ne sont pas encore « mariés » (sauf la dernière scène mais c'est précisé). N'hésitez pas à relire le premier pour vous rafraichir la mémoire si besoin. La chronologie de cette histoire est un peu chancelante (notamment car je ne donne volontairement pas de notion précise du temps qui se passe entre deux bonus et que j'écris tout dans le désordre). Pour l'instant elle tient encore à peu près le coup ... mais pour combien de temps ?
Ps : Oui j'ai rajouté toute une scène (la première d'ailleurs) à cause de la tenue d'Harry aux Grammys. 😎
Oui celle-là. Sue me ...
Warning :
Gros méchant diable en pleine crise de mégalomanie 😈
Violence (rien de graphique)
Sinon c'est comme d'hab'🔥🔥🔥
Si vous en avez votre dose ne lisez pas, je ne vais pas changer la recette.
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des commentaires. C'est mon addiction et si j'en veux d'autre je serai obligée d'écrire la suite 😉
♡
[The Boy Almighty]
(11k)
♡
(POV Louis)
La soirée était bien lancée.
L'endroit était plus que bondé, les gens pressés les uns contre les autres dans la foule des danseurs, la musique résonnant contre les murs. Devant les portes, en file indienne, des centaines de personnes attendaient de pouvoir se rendre sur la piste de dance ; on y trouvait la meilleure musique, la meilleure ambiance, le meilleur alcool et si on pouvait y mettre le prix ...
.. à peu près tout ce qu'on voulait.
Les plus folles rumeurs courraient sur cet endroit ; on disait, par exemple, que les gens n'étaient plus vraiment les mêmes à l'intérieur. Que certains soirs les fêtards y perdaient toutes leurs inhibitions, que tout y était permis, que l'indécence était de mise. Les plus plaisantins disaient que l'on perdait un peu de son âme à chaque fois qu'on y mettait les pieds et, visiblement, ils étaient tous prêt à faire le sacrifice pour gouter à cette sensation de liberté.
Ou y re-gouter à nouveau.
Le JetBlack Heart était de toute évidence le club le plus couru de toute la ville.
Auparavant, la boite, située dans quartier relativement agité, n'était pas vraiment à la mode.Mais il y avait du changement en ville. Un nouveau propriétaire.
Et ledit propriétaire était là ce soir.
Tout le monde le savait. C'était même la raison pour laquelle la file dehors faisait au moins le double qu'à l'habitude. Tout le monde voulait voir cet homme : on le savait dangereux, on le savait riche, on le savait criminel et surtout on disait qu'il était beau comme un dieu. Et cela suffisait largement à attiser la curiosité, voir la convoitise de la plupart des pauvres âmes de cette ville.
Louis ne pouvait pas leur en vouloir.
Lui aussi avait du mal à détacher ses yeux d'Harry.
Et réciproquement.
Depuis qu'ils avaient repris le club ils n'avaient pas perdu leurs bonnes habitudes et ce soir n'était pas différent. Depuis presque vingt-minutes, l'angelot dansait pour son chéri. Le séraphin gardait ses yeux fixement ancrés dans ceux, ardents, du démon, affablement affalé dans un des grands fauteuils de velours rouge.
Le brun sirotait tranquillement son whisky Sour, les jambes un peu écartées dans une posture invitante et faussement désinvolte.
Il portait un ensemble absolument renversant en cuir ; un pantalon près du corps et une veste ouverte sur son torse nu, exposant ses abdos saillants et ses tatouages sombres qui, même dans l'obscurité, se distinguaient facilement tant ils contrastaient avec sa peau d'albâtre.
La semi-nudité n'avait pas vraiment été prévue au plan. Mais, en vérité la chemise que le bouclé devait portée avait été quelque peu lacérée par l'angelot, lors d'une partie de jambe en l'air absolument sauvage initiée par ce dernier. Visiblement il avait eu du mal à se contenir quand il avait vu son chéri sortir de la chambre avec cette tenue. Sa fine chemise blanche n'avait pas tenue le coup. Oops ?
Au fil du temps, le châtain avait fini par comprendre pourquoi les criminels dans les histoires des humains étaient souvent vieux et laids. Tout simplement parce que s'ils étaient spectaculaires et magnétiques, de la trempe d'Harry, il serait complétement inutile d'essayer de lutter. Chacun se laisserait, avec une certaine délectation, envahir par la noirceur juste pour le bonheur de pouvoir les regarder.
Et presque tout le monde regardait Harry en ce moment.
Quiconque posait les yeux sur lui devait se dire qu'il n'était que peu affecté par le spectacle de la créature gracile qui dansait sensuellement pour lui.
Mais ils avaient tous tord ;
c'était un jeu de patience.
Et Louis le savait mieux que n'importe qui.
Il sentait Harry réagir à sa danse. Sa magie se répandre autour de lui. Il sentait l'air se réchauffer encore plus autour de lui à chaque roulement de ses hanches dans son petit short en jean. Il sentait les corps devenir encore plus fébriles quand il rejetait la tête en arrière. Il sentait le taux d'oxygène faiblir dans le club au fur et à mesure que son fin débardeur devenait transparent de sueur : le changement rendant les esprits des humains encore plus brouillés que l'alcool dans leurs veines.
Et c'était sa faute. De leur faute.
Et il était dur.
Tellement dur contre l'épais tissu en jean.
La zone VIP surplombait le reste de la piste de dance et la foule y était, certes moins compacte, mais importante tout de même. Malgré cela le garçon, qui dansait telle une tentation diabolique, telle une friandise empoisonnée, restait absolument seul.
Personne ne vint lui parler, aucun corps ne s'approcha pour le frôler.
Non. Personne n'oserait poser ne serait-ce qu'un doigt sur lui, pensa-t-il avec délectation.
Même les regards l'effleuraient à peine
Car tout le monde, tout le monde savait qu'il appartenait (bien volontiers cela dit) au maitre des lieu.
Et tout le monde connaissait chef des JetBlack : l'impitoyable Harry Styles.
Harry aimait à dire qu'il n'était pas le chef du clan. Que Louis l'était.
Mais c'était faux.
Certes, l'angelot avait bien reçu des mains d'Harry (et indépendamment de sa volonté de celles du trépassé Max Letherfied ...) la belle chevalière en or, symbole de l'autorité au sein de l'organisation.
Mais premièrement, c'était bien le démon qui avait mis fin aux jours de l'ancien chef, de manière plutôt sanglante de surcroit.
Deuxièmement, le séraphin n'avait aucune intention de s'investir dans ce domaine.
Il aimait beaucoup trop s'amuser, il avait une nature trop suave, trop douce pour ce genre d'affaires. Et il préférait nettement voir Harry se balader partout en costume de créateur, aboyant ses ordres sur tout le monde sauf lui.
Et troisièmement, il savait que son bouclé avait besoin d'occupation, lui qui dormait si peu. Surtout maintenant qu'il passait beaucoup plus de temps sur Terre pour lui faire plaisir.
Et seul le ciel savait quelles catastrophes pourraient se produire si le Diable s'ennuyait un peu trop ...
Alors c'était son devoir le garder son chéri bien occupé. Comme à l'instant.
De toute évidence, Harry commençait à s'impatienter s'il en croyait les sensations délicieuses que lui envoyait le démon depuis quelques instants : les baisers dans sa nuque, les morsures dans l'intérieur de ses cuisses, la langue brulante sur son aine.
Quand le démon commença à jouer à distance avec les pointes sensibles sur son torse, le regardant toujours fixement, le châtain mordit sa propre lèvre sans réussir à retenir un gémissement de plaisir, qui, il le savait, ne ferait qu'attiser la possessivité du démon.
Le grognement qu'émis le bouclé en retour le fit frissonner de la tête au pied, si sauvage et si puissant que Louis fut capable de le percevoir malgré le son qui pulsait à ses oreilles. Son corps était comme en fusion et le brun ne l'avait même pas encore touché en vrai.
Désespérément il souffla juste un mot, imperceptible dans le chaos de la musique :
« Harry ... »
En un battement de cil, il senti les grandes mains de son démon se refermer autour de sa taille fine.
La seconde suivante il était allongé sur la surface moelleuse du canapé bleu dans le bureau à l'étage du club et au-dessus de lui, un très ardent bouclé l'embrassait avec passion et lui arrachait le peu de vêtements qu'il portait.
« T'aime ça hein ? demanda Harry les yeux noirs de désirs, le vert vibrant de son iris presque entièrement recouvert. « Tu adores te trémousser comme une petite trainée, savoir que je ne peux regarder que toi alors que tu joues à l'allumeuse au milieu de la foule. » le provoqua le démon, ponctuant ses mots de coups de langues et de morsures dans son cou tendre, se frottant contre son corps frêle comme une bête en rut.
« Shhhh, l'interrompit l'angelot en levant les hanches à la rencontre des siennes Tu aimes ça autant que moi, peut-être plus ! gémit-il. Alors tais-toi et prends-moi par tous les dieux ...» siffla Louis sa patience éprouvée par leurs préliminaires sur la pistes de dance et par la forme lourde de l'érection du bouclé qui poussait contre son ventre.
« Tes désirs sont des ordres, mon amour » répondit Harry avec un grand sourire.
Louis sentit son monde se retourner, littéralement.
Maintenant à plat ventre sur le canapé, il sentit des mains possessives remonter ses hanches et il n'eut pas le temps de prendre une respiration complète avant que le brun ne s'enfonce complétement en lui, en une seule poussée ferme et précise, profitant de son anneau de muscles déjà bien détendu de leurs récentes étreintes.
« Oh fuuuuuuuck » geignit-il avec délice.
« Tu sens si bon, si bon, j'en perd la tête mon ange ... » souffla Harry avec la voix serrée avant de perdre le contrôle complétement, ses hanches se mouvant sans son contrôle pour le prendre sans retenue, faisant claquer leurs peau ensemble dans un rythme obscène.
« Je t'aime ! » gémit Louis, sachant que dans quelques secondes il deviendrait proprement incohérent, incapable de prononcer d'autres mots que le nom de son chéri, rendu inintelligible par l'épaisse queue qui buttait contre son point sensible.
Leurs gémissements étaient imperceptibles pour la foule des danseurs à l'étage du dessous, du moins pour ceux qui n'avaient pas de sens surdéveloppés comme eux. Mais leurs odeurs, leur chaleur, la puissance et la magie de leur étreinte s'infiltrèrent peu à peu dans le club comme une nuée ardente.
Ils n'ignorait pas que, derrière la porte du bureau, la soirée prenait tout à coup un tournant ... démoniaque. Mais c'est exactement pour ça que tout le monde venait.
Dans la foule, et d'un seul coup, la température monta de plusieurs degrés alors que l'air commença à vibrer, faisant monter le sang dans des tempes et dans les corps comme des vagues brulantes.
Tout s'accéléra, les respirations, les battements de cœur.
Jusqu'au point culminant.
...
...
...
De rien ... pensa distraitement Louis la tête posée sur le torse ferme d'Harry, les yeux clos de satisfaction après son premier orgasme, en entendant les humains forniquer comme des animaux sur la piste de dance.
♡
Dire qu'Harry avait transformé le clan était un euphémisme.
Rapidement il avait pris gout à ces petites affaires terrestres, jouant de ses humains comme un enfant jouait avec ses petits soldats de plomb. Après tout, avait-il expliqué à Louis, les âmes de ces pécheurs étaient déjà destinées à lui appartenir, alors un peu plus tôt ou un peu plus tard ...
Sous son influence, le gang qui n'était à la base qu'un groupe de criminel crasseux était devenu un cercle d'hommes et de femmes (il n'y avait aucune différence pour le démon) certes corrompus, mais plus sophistiqués, plus efficaces, plus disciplinés. Alors certes l'immense majorité de leurs activités étaient illégales mais bon ...
Pouvait-on vraiment demander autre chose au Diable en personne ?
Les seules ingérences de Louis dans les affaires du gang avaient été quelques rares demandes et règles qui trahissaient son origine angélique : épargner les familles et les innocents et garder les activités hors de certains secteurs, comme l'exploitation d'êtres-humains en tout genre ...
Le démon n'y avait vu aucun inconvénient. Après tout il avait plutôt l'habitude de s'occuper des pécheurs en enfer et les âmes des innocents avaient toujours été un peu fades à son gout.
Et, surtout, il lui était presque impossible de refuser quelque chose à son trésor ...
Alors Harry avait accepté sans aucune hésitation. Puis il s'était jeté sur Louis en l'embrassant partout sur le visage. Lui disant à quel point il l'aimait, à quel point il était trop bon, trop doux, trop généreux pour les humains. Trop bon pour la Terre et pour le Ciel et même surement trop bon pour lui.
Le plus jeune lui avait alors suggérer de lui faire l'amour, histoire de compenser un peu... Harry c'était exécuté avec plaisir, amusé de la répartie de son indécent chérubin.
Alors pendant longtemps les choses s'étaient passées aussi bien qu'elles le pouvaient.
Evidemment, à l'annonce de la mort de Max un certain nombres d'autres chefs de gangs, de capos et de crapules diverses y avaient vu une opportunité ; un petit nouveau qui arrivait dans le jeu.
Jeune et arrogant de surcroit.
Occire le chef et dérober la chevalière c'était une chose ... mais faire ses preuves et gagner l'allégeance des autres en était une autre.
Mais sans surprise, Harry n'avait eu aucun problème à soumettre tout le monde à sa volonté.
De la poignée des hommes de main de Max, ceux qui étaient présents lors de sa mort, il avait fait ses capos les plus fidèles ; Ces derniers avaient des souvenirs plutôt confus de la soirée mais il leur en restait une certitude inébranlable dans le fait qu'il ne fallait pas lutter contre cet homme.
Si homme était-il ...
Le démon c'était imposé, régnant par le respect, l'admiration et une certaine forme de terreur. Ecrasant de ses mains la moindre petite tentative de rébellion, Louis à ses côtés. Tout le monde avait fini par s'incliner et maintenant, le châtain pouvait l'affirmer, la plupart des hommes seraient prêts à mourir pour leur chef et le clan gagnait en puissance chaque jour.
Mais, Harry étant ce qu'il était, il lui fut impossible de ne pas vouloir étendre son petit terrain de jeu. Alors petit à petit, comme un joueur gagne du terrain sur un échiquier, abatant les pions les uns après les autres, le démon avait entrepris de rallier, annihiler ou absorber chaque petit clan, gang ou mafia qui évoluait dans la ville et ses alentours. Avec succès.
Si les dirigeants se montrait raisonnables et lui prêtait allégeance, Harry les laissait garder une certaine indépendance et en faisait ses sergents. Mais s'ils osaient le défier .... Eh bien ... disons qu'on en retrouvait des bouts aux quatre coins de la ville. Du coup la plupart se montraient raisonnables.
Pourtant au bout de quelques temps, les choses avaient commencé à changer.
Des voix s'élevaient, discrètes et lâches, pour remettre en cause la capacité d'Harry à tous les diriger.
Et Louis savait exactement pourquoi ...
la cause était évidente.
Tout était la faute de ses maudits Dachkov.
Neva et Mikhaïl Dachkov étaient les héritiers d'une mafia russe qui avait géré presque toute la partie est de la ville pendant de nombreuses années. Quand leur clan avait été presque entièrement décimé dans une guerre de territoire, les jumeaux avait migré vers le territoire des JetBlack, peu après la mort de Max, espérant trouver le gang affaibli pour en prendre le contrôle.
Trouvant Harry sur leur chemin, le frère et la sœur, sans hommes et sans terres, avaient bien été obligés de se soumettre. Mais Louis y voyait clair dans leur petit jeu et leur apparente soumission.
Quand il avait fait part de ses soupçons à son chéri, ce dernier l'avait juste embrassé sur le front en lui expliquant que parfois il était bon de garder ses ennemis près de soi. Puis il avait souri et avait soufflé quelque chose de l'ordre de « petit ange bien trop malin ... »
Mikhaïl était une brute épaisse de plus de deux mètres, taillé comme un colosse, xes cheveux blonds coupés courts sur son crâne. Il portait à travers de l'un de ses yeux bleu-glacier une large cicatrice témoignage de sa nature bagarreuse.
L'homme était cruel et froid. Il semblait détester tout le monde, Harry compris, même s'il lui montrait un respect parfois teinté d'insolence.
Mais il ne détestait personne autant qu'il ne semblait détester Louis.
Le séraphin ne savait pas exactement ce qui le rendait si désagréable aux yeux du colosse : son homosexualité, son irrésistible physique de nymphette, son aura d'ange déchu à laquelle personne n'était vraiment insensible, son impertinence, sa relation privilégiée avec Harry ou un peu tout ça en même temps.
L'homme avait vite compris que Louis, du fait de sa position de « favori » était intouchable ... en pratique. Mais cela le l'empêchait pas de lui lancer des regards noirs à chaque fois qu'il le voyait et de se plaindre que Louis n'avait rien à faire là quand il assistait à une réunion aux côtés d'Harry.
Ce qu'il ne pouvait pas exprimer par la violence physique, le blond l'exprimait de manière verbale, lui adressant de nombreuses remarques pour l'humilier : sur sa stupidité, son inutilité et le caractère futile de sa relation avec Harry qui « le remplacerait bientôt par un jouet plus neuf, plus beau et plus docile ».
Une fois il avait même eu l'audace de le pousser, lorsqu'ils s'étaient croisés au détour d'un couloir, sa large épaule heurtant le châtain avec tant que force qu'il en était tombé au sol, s'excusant avec un grand sourire hypocrite ensuite.
Et évidement, Mikhaïl faisait tout cela bien loin des yeux et des oreilles du Diable.
Pas folle la guêpe !
Louis aurait pu en parler à ce dernier. Mais franchement il n'avait vraiment besoin de personne pour se défendre, merci bien ! Ce qu'il lui manquait en force physique il le rattrapait par sa langue acérée et il prenait un malin plaisir à répondre et à provoquer le russe. De plus les réflexions de l'imbécile lui passaient clairement au-dessus, sa confiance en lui inébranlable.
Je sais ce que je vaux ... et c'est beaucoup plus que lui !
Néanmoins, Louis le détestait.
Mais surement pas autant qu'il détestait Neva.
La jeune femme était aussi belle et élancée que son frère était trapu et massif. Elle était aussi fourbe que son frère était violent. Malgré sa plastique impeccable, 1m90 de beauté russe glacée et sculpturale, les hommes du clan se tenait à relative distance de celle qu'on surnommait
la Vipère.
Empoisonneuse et séductrice, la blonde était surement la plus dangereuse ses deux.
Et surtout, surtout ... Louis détestait la façon dont elle regardait SON Harry.
Si son frère se montrait visiblement jaloux et méfiant envers le démon, Neva elle le dévorait des yeux en permanence.
Louis ne savait pas si elle était sincère, fascinée comme les autres par le charisme et la beauté du démon, exaltée d'enfin trouver un partenaire à sa hauteur ou si elle y voyait simplement une façon de progresser dans la hiérarchie mais peu importe. S'il la voyait une seule fois de plus toucher son démon même par inadvertance, s'il entendait parler de n'importe quelle proposition d'ordre sexuel ou si elle lançait encore un seul regard langoureux en sa direction, Louis allait craquer et lui arracher se longs cheveux dorés.
Et comme son frère, mais pour des raisons différentes, elle ne portait pas Louis dans son cœur.
Ce qui était totalement réciproque.
Mais contrairement à Mikhaïl, Neva avait juste décider de faire comme si Louis n'existait pas, ou comme s'il était juste une petite poussière insignifiante sur son chemin. Alors l'angelot se rappelait à sa mémoire de toutes les manières possibles, notamment en portant systématiquement la même couleur qu'elle à toutes les nombreuses fêtes et événements organisés par le clan, gagnant à peine un haussement de sourcil dédaigneux.
Louis savait que, en secret, la blonde soufflait à l'oreille de son frère toutes les brimades, les insultes et les attaques qu'il lui adressait ensuite. Il le savait parce que le colosse était un imbécile fini, à peine capable d'aligner deux mots, alors il lui semblait difficile à croire qu'il soit capable de comprendre exactement où taper pour lui faire le plus mal. Non ça c'était l'œuvre d'un esprit beaucoup plus fin et beaucoup plus vicieux. Quelqu'un qui le détestait beaucoup plus que Mikhaïl.
Louis avait beau avoir le cœur pur d'un séraphin de l'Elyséeum il était aussi un ange déchu et avant cella même un ange rebelle : et franchement il ne dirait pas non à ce que Neva ne trouve rapidement sa place dans l'une des cellules de l'enfer.
Et il était même prêt à se charger de son séjour lui-même.
En conclusion : ces jumeaux étaient un véritable fléau.
Depuis quelques semaines, des rumeurs couraient sur Harry et lui.
On disait que Louis avait beaucoup, trop, d'influence sur le chef. On disait que Louis était un croqueur de diamant, qu'il empoissonnait l'esprit du brun, qu'il se faisait couvrir de cadeaux au détriment du clan. On disait qu'il ne respectait rien et personne. On disait qu'il était capable d'ordonner à Harry d'exécuter quiconque ne se pliait pas au moindre de ses caprices et que l'homme n'était qu'un pantin entre ses mains vicieuses.
C'était ridicule ... Certes Louis avait beaucoup d'influence sur Harry mais seulement parce que ce dernier le voulait bien, seulement parce qu'ils étaient des âmes-sœurs. Imaginer que quelqu'un pouvait asservir le démon, agir contre sa volonté, c'était simplement risible ...
Visiblement on cherchait à affaiblir la position d'Harry dans le clan, en écorchant au passage l'image de Louis.
Il n'y avait aucune forme de doute possible ... les Dachkov étaient derrière cette tentative de déstabilisation.
♡
Quand Louis c'était réveillé ce matin il avait constaté avec une petite moue qu'Harry était déjà debout. Ce n'était pas inhabituel vu que le démon dormait très peu, surtout depuis qu'il était occupé à étendre son empire criminel. Mais ces matins n'étaient pas ses préférés.
Ces matins préférés étaient ceux, bien plus nombreux, où Harry lisait en attendant une heure raisonnable pour le réveiller, ce qu'il faisait habilement, avec sa bouche ou avec ses mains.
Mais aujourd'hui pas de bouclé en vue, ni à côté de lui, ni dans son bureau privé attenant à leur chambre.
Juste une petite note et une fleur fraiche posée sur l'oreiller à sa place :
« Tu es indéniablement toujours la plus belle fleur de mon jardin.
A toi pour toujours. Tu me manques déjà.
H. »
Louis replia le papier avec un petit sourire et le cœur palpitant.
Et dire qu'on pensait qu'il était le romantique des deux ...
Comme à son habitude, Louis fit une rapide toilette, enfila rapidement quelques vêtements et descendit aux cuisines. Le manoir était une immense bâtisse. Une des ailes abritait les appartements privés du couple, tandis que l'autre accueillait leurs
« collaborateurs » les plus fidèles et les employés de maison. Dans le bâtiment central se trouvaient les bureaux et l'armurerie, ainsi que les cuisine et la salle de réception.
Le manoir n'était pas vraiment la maison, pas autant que le palais des Enfers ne l'était. C'était surtout un endroit destiné à montrer la puissance du clan, mais peu à peu Louis y avait trouvé ses marques et avait compris que son foyer se trouvait où Harry se trouvait.
Néanmoins, il s'y trouvait parfois un peu seul et de temps en temps il se disait qu'il aimerait bien avoir un ami, un confident à qui il pourrait parler, quelqu'un qui l'accompagnerait quand Harry était occupé. Mais les humains étaient si compliqués parfois ...
Les cuisiniers ne sourcillèrent même pas en voyant Louis entrer, habitués à son petit train-train. Ils saluèrent tous respectueusement l'angelot et le laissèrent retourner les placards à sa guise.
Après tout il était ici chez lui.
Ils savaient pertinemment qu'il ne servait à rien de servir à Louis le petit déjeuner raffinés qu'ils préparaient chaque matin pour les autres. La plupart du temps il prenait son petit déjeuner avec le maitre dans leurs appartements privés. Et le reste du temps, comme ce matin, après s'être levé tardivement, le garçon, qui pourtant adorait les mets délicats, dévorait bol après bol de céréales sucrés.
Et il n'y avait pas besoin d'être un génie de la cuisine pour préparer un bol de Coco Pops.
Toutefois ils le surveillaient quand même du coin de l'œil car ils savaient que le châtain était capable de mettre le feu à la cuisine en se servant du lait ...
Louis termina ses céréales avec entrain, regardant tout le monde s'agiter pour préparer le repas du midi. Il se releva d'un coup, abandonnant le bol sur la table comme le sale gosse qu'il était, sortant des cuisines en criant à la volée « A plus taaaaaaaaaaard ! » récoltant des regards mi-exaspéré mi-attendris.
Son appétit assouvi, il entreprit de rejoindre Harry. Peu importe ce qu'il faisait ou avec qui il était, le brun s'interromprait volontiers pour lui donner son premier baiser de la journée.
Le châtain trottina joyeusement jusqu'au bureau de travail du bouclé, celui où il recevait les invités et où il travaillait avec ses collaborateurs. Sur son chemin il croisa de nombreux hommes et femmes qu'il salua avec un grand sourire. Et si la plupart répondait très respectueusement, le vouvoyant, voir s'inclinant légèrement, certains, de plus en plus nombreux chaque jour hochaient à peine la tête et le foudroyaient du regard. Nice ...
Comme à son habitude il entra sans frapper dans les immenses bureaux d'Harry. Mais la porte à peine ouverte, il la referma aussitôt en constatant que les Dachkov étaient dans la pièce.
Son cher et tendre était assis à son bureau, plongé dans la lecture d'un document, ignorant copieusement à la fois Mikhaïl qui vociférait debout devant lui et Neva qui s'était voluptueusement assise sur le dit-bureau. Louis pu tout de suite dire qu'Harry savait déjà qu'il était là.
« Avec tout le respect que je vous dois, recommença le blond avec un ton tout sauf respectueux, je pense que c'est une très mauvaise idée ! Matthew est un serviteur fidèle et sa famille est dans le business depuis des années. La fille était la nièce d'un homme qui vous doit beaucoup d'argent ! » expliqua-t-il excédé.
Harry ne releva pas la tête et répondit, glacial : « Merci de ton avis, que je ne me rappelle pas avoir demandé au passage, ironisa le boss. Mais Matthew s'est attaqué à une jeune fille innocente et l'enfer seul sait ce qu'il lui aurait fait si d'autres ne l'avait pas arrêté à temps. Matthew ne sait donc pas respecter les règles. Matthew ne tient donc pas à la vie. Je n'ai pas besoin de gens comme ça à mon service. »
« Mais- » protesta encore Mikhaïl.
« -Pas de mais, le stoppa Harry.
Ce sont les règles. Point »
Louis savait pourquoi Mikhaïl protestait. Déjà il adorait contredire Harry quand il le pouvait mais surtout le dit-Matthew (une véritable ordure) et sa famille étaient très proches des Dachkov et frileux à propos de la prise de pouvoir du brun. Pour les Dachkov, les garder dans le clan c'était s'assurer des alliés.
Au début Louis s'était demandé pourquoi Harry tolérait dans ses rangs de potentiels rebelles, jusqu'à ce qu'il comprenne que c'était exactement ce qui excitait son démon : l'adversité, le danger et le fait d'être capable de mettre à genoux ses ennemis.
« On se demande d'où viennent ses règles en premier lieu ... » grommela le colosse tout bas, les poings serrés de colère.
Harry releva finalement la tête, les yeux foncés dardant l'homme en face de lui qui s'immobilisa immédiatement :
« Quelque chose à ajouter ? » siffla-t-il rhétoriquement.
J'en connais un qui ferait mieux de se taire si il veut continuer à respirer...
Neva, qui regardait la scène les bras croisés, se pencha encore un peu plus vers Harry qui regardait toujours fixement son frère, ce dernier déglutissant avec difficulté. Elle s'appuya sur le bois sombre pour se rapprocher de l'homme et surtout pour faire pigeonner le décolleté plongeant de sa petite robe rouge.
« Harry, ce que veut dire mon frère, commença-t-elle calme, sa voix habillée de velours comme celle d'une sirène, c'est que les hommes ne comprenne pas ces règles ... »
« Je ne leur demande pas de comprendre, je leur demande d'obéir » rétorqua Harry posément, quittant finalement Mikhaïl des yeux pour replonger dans son rapport, sans jeter un seul regard à la blonde, l'ignorant royalement avant de préciser avec mépris : « Et c'est « Monsieur Styles » pour toi, comme pour les autres. »
Neva, cette idiote, eut à peine l'air vexé de la brimade, satisfaite du fait qu'Harry ne lui accorde ne serait-ce que cette seconde d'attention. Son sourire s'agrandit sur ses lèvres carmin.
Il était plus que temps que Louis fasse son entrée.
Il poussa la porte en grand, faisant sursauter les occupants de la pièce, Harry excepté.
« Mon amouuuuuuuuur ! » cria-t-il en trottinant vers Harry, juste pour le plaisir d'exaspérer la fratrie, mais aussi parce qu'il lui tardait d'être dans les bras de son chéri.
Il passa devant Mikhaïl et contourna le bureau.
L'expression d'Harry se transforma du tout au tout : un énorme sourire s'inscrivit sur son visage creusant deux fossettes au niveau de ses joues, ses yeux verts s'illuminant d'une lumière éclatante.
« Viens-là mon ange. » l'encouragea-t-il, la voix tendre, les bras ouverts, en réceptionnant le petit feux-follet sur ses genoux.
« Tu m'as manqué » souffla Louis.
« Alors donne-moi un baiser petit-cœur » répondit Harry en se penchant vers le trésor entre ses bras.
Et c'est une demande qui recevrait toujours une réponse positive.
Sans prendre en compte la, désagréable, compagnie dans la pièce les deux amants s'embrassèrent langoureusement et pffffiuuu la journée pouvait enfin commencer pour Louis.
« Hum, hum ! » une voix dans le fond de la pièce.
Louis se détacha à regret des lèvres douces et chaudes qui caressaient les siennes pour jeter un regard noir vers Mikhaïl ; « Un problème ? » cracha-t-il en direction de l'imbécile alors qu'Harry caressait doucement son dos pour l'apaiser.
Mikhaïl lui rendit son regard, le fusillant des yeux, les bras croisés : « Effectivement. Nous étions en pleine discussion avant que tu nous interrompes. Nous avons du travail ... nous. »
Louis se releva des genoux d'Harry, avec autant de grâce que possible, pour se planter devant le blond. « Eh bien je ne vois pas ce qui vous empêche de continuer ... » expliqua-t-il avec une moue impertinente, avant de s'assoir sur le bureau d'Harry à l'opposé de Neva qui regardait l'échange avec un petit sourire.
« Continuons ... » décida Harry franchement amusé.
« Monsieur, roucoula la Vipère ignorant Louis autant que possible, je pense que Mikhaïl à raison. Nos affaires sont sérieuses, ce n'est pas fait pour les enfants ... »
« Qui est ce que tu traites d'enfant au juste ? » s'indigna Louis en se tournant vers elle.
Neva l'ignora encore.
« Mikhaïl peut partir aussi, suggéra-t-elle avec une expression provoquante en direction du démon qui ne lui adressait même pas un regard. Vous auriez bien besoin de vous amuser un peu. Je vous sens si tendu Monsieur ... » souffla-t-elle comme si prononcer ce mot était un plaisir en soi.
« Je te conseille gentiment de fermer ta grande gueule ! » fulmina Louis.
Neva lui accorda enfin un regard méprisant, les cils lourds de mascara :
« Sinon quoi petit-garçon ? demanda-t-elle désinvolte. Ce n'est quand même pas de ma faute si tu n'es même pas assez bon pour faire la seule chose qu'on attend de toi ici ... »
Clac !
La gifle que Louis lui asséna raisonna dans toute la pièce.
Neva porta la main à sa joue écarlate, sous le choc et fulminante de colère.
Elle ne remarqua pas l'expression infiniment satisfaite d'Harry quand elle siffla tel le serpent qu'elle était :
« Alors ça tu vas le regretter ! »
A son tour, elle leva la main vers Louis pour lui rendre sa gifle, ses ongles rouges comme des griffes acérées brillants à la lumière du plafonnier.
« Je ne crois pas non. » intervint placidement Harry en même que raisonnait un cri de douleur.
Le démon s'était levé en un éclair, interceptant la main levée de Neva et la serrant entre ses doigts.
« Tu ne le touches pas. Jamais. »
articula-t-il faussement calme.
Neva hocha de la tête avec soumission, les yeux pleins de larmes.
« Bien. » répondit le démon, avec un ton dénué de toute émotion.
Néanmoins, malgré la réponse attendue, les os craquèrent entre les longs doigts du démon. Pour l'exemple.
Et la blonde s'effondra au sol en pleurant.
Louis ne bougeait plus, attendant la prochaine action de son chéri qui, dans cet état pouvait être plutôt imprévisible. Et quand on est une proie on ne s'agite pas dans le champ de vision du prédateur.
On baisse la tête, on retient sa respiration, on attend.
Mais de toute évidence Mikhaïl ne semblait pas connaitre cette règle.
Il jeta un regard à sa sœur, à genoux sur le sol, qui serrait ses doigts cassés contre sa poitrine en haletant et en retenant de petits sanglots douloureux. « Monsieur ... commença le blond avec précaution, ma sœur à certes fait preuve de bêtise en touchant à votre propriété. Mais ... »
Il se tourna vers Louis avec de la haine dans le regard et repris confiance :
« ... c'est ce garçon qui a commencé à la provoquer ! »
Il continua, se retournant vers Harry :
« Les gens parlent Monsieur, expliqua-t-il en tentant de convaincre son boss, ils disent qu'il a trop d'influence sur vous. Je comprends l'attrait que ce genre de... petits animaux de compagnie peut présenter. Vous êtes un homme avec des besoins. »
Un petit rictus s'inscrivit sur son visage brutal : « Mais toutes les chiennes doivent porter des laisses ... »
Louis n'eut même pas le temps de l'insulter en retour qu'il sentit l'air s'appauvrir en oxygène.
Oh oh ...
« Harry ... » souffla-t-il doucement pour le calmer en sentant la pression s'accentuer d'un coup.
Ce n'est pas tant que Louis s'inquiétait de ce que le démon pourrait faire aux deux russes, non vraiment pas, mais c'est juste qu'il venait juste de petit-déjeuner, qu'il ne voulait pas que la réputation d'Harry soit entachée auprès de ces hommes par un
« accident », ou même que le beau parquet massif soit sali.
Et le sang était si compliqué à nettoyer ...
Harry prit une grande respiration, dardant son regard sur Louis.
Ce dernier fixa son regard dans le sien, sachant pertinemment que le bouclé essayait de se concentrer sur lui pour ne pas perdre sa dernière étincelle d'humanité .. Si on pouvait dire.
Le brun articula les dents serrées :
« Demain matin, dès l'aube, je veux tous les capos dans mon bureau. Tous les membres les plus influents du clan. Tous sans aucune exception. Les absents, les retardataires, ne seront pas excusés » déclara-t-il d'un ton implacable. Personne n'osa répondre quoi que ce soit.
« Maintenant dehors. Tous les deux. Vite » ordonna-t-il glacial, toujours sans les regarder.
Le frère et la sœur ne perdirent pas leur temps et, en moins d'une seconde, Mikhaïl attrapa sa sœur et ils sortirent le plus vite possible.
Harry et Louis se retrouvèrent seuls dans la pièce.
Debout l'un en face de l'autre,
les yeux dans les yeux.
Le torse du démon se soulevait au rythme de son souffle erratique, montrant la difficulté avec laquelle il essayait de contrôler ses actions. Tout son corps était tendu comme un félin prêt à bondir, ses boucles étaient folles sur le dessus de sa tête, ses yeux perçants traversant l'âme de l'ange comme des flèches. La colère se transforma peu à peu en une autre forme de tension, une que Louis savait gérer et dont il était tout à fait volontaire pour être le réceptacle.
Louis le trouvait divin.
Une respiration.
Deux respirations.
Trois respirations.
Louis tomba à genoux devant son maitre.
Ce dernier se jeta sur lui.
♡
Quand Louis se réveilla le lendemain matin il ne comprit pas immédiatement ce qui venait de le sortir de son sommeil. Il constata d'abord qu'il était beaucoup trop tôt s'il en croyait la lumière rosée qui pénétrait à travers les rideaux mal fermés de la chambre.
De plus il n'avait aucune envie de se lever.
Son corps entier était merveilleusement douloureux à cause de la manière sauvage, presque brutale, dont l'avait traité Harry hier. Autant il aimait leurs étreintes tendres et câlines, celles où son chéri vénérait son corps avant de lui faire l'amour ; mais parfois, quand le bouclé avait besoin d'évacuer la tension, il était plus que volontaire pour l'y aider.
Et il adorait les souvenirs qu'il en gardait.
Il parcouru doucement son propre corps de ses petites mains douces, cartographiant du bout de ses doigts les endroits où il sentait encore Harry sur lui.
Il commença par toucher sa bouche encore enflée de baiser avant de glisser vers sa gorge sensible d'avoir hurler son extase, sensible d'avoir accueillie le démon encore et encore, le laissant l'utiliser à sa guise comme un objet pour son plaisir.
Pour leur plaisir réellement.
Puis les mains descendirent presque malgré elles vers les pointes durcies sur son torse, puis vers l'étendue douce de son ventre. Il lâcha un long soupir de bonheur.
Louis évita soigneusement sa queue rose et tendue, pourtant déjà humide.
Harry avait simplement refusé de s'en occuper la veille, ni la première fois dans le bureau, ni la dernière fois dans leur lit, juste avant de s'endormir. Le démon lui avait susurré dans l'oreille qu'il allait le faire jouir intouché, juste avec sa queue.
Et il tenait toujours ses promesses.
Louis, toujours alanguis dans les draps froissés, ouvrit largement les jambes pour promener la pulpe de ses doigts sur la peau hypersensible de l'intérieur ses cuisses. La peau, d'habitude immaculée, était assombrie de marques rouges et violacées, de morsures et de baisers laissés par la bouche de son amant.
Il appuya légèrement sur les traces, laissant échapper un petit gémissement.
N'y tenant plus sa main explora encore jusqu'à rencontrer l'endroit où il était le plus tendre.
Son entrée délicate était encore affectée de la manière puissante dont il avait été baisé hier. Harry s'était enfoncé en lui, encore et encore, jusqu'à lui faire perdre l'esprit, imprimant un rythme punitif pour satisfaire les envies de l'angelot. Louis glissa avec délice un de ses propres doigt à l'intérieur pour sentir à quel point il était ouvert, à quel point il était chaud et moite des fluides qui recouvraient ses murs internes et charnels.
Il étaient prêt à se prendre en main, littéralement, pour se faire jouir dans la chaleur de leur lit commun, sentant le nectar pulser dans son sang et profitant de son état semi-excité semi-léthargique, quand un grand bruit sourd se fit entendre, suivi d'un un hurlement de rage.
Et Louis compris ce qui l'avait réveillé une paire de minutes auparavant :
La fameuse réunion.
Harry était en train de hurler. Une rareté.
Ce qui n'était jamais une bonne chose.
Et il ne voulait pas que son cher et tendre ne massacre la totalité des occupants de ce bâtiment.
Il l'en savait capable ...
Alors, son excitation partiellement retombée (que voulez-vous il aimait le Diable dans tous ses états) il enfila les premiers vêtements qu'il trouva. Des sous-vêtements et un énorme sweat couleur pêche. Cela ferait l'affaire.
Il se dirigea vers le bureau encore engourdi de sommeil, ainsi court-vêtu, le bruit de ses pieds chaussés de socquettes blanches étouffé par les épais tapis, alors que les couloirs étaient désespérément vides.
Tout le monde avait entendu la colère du maitre. Tout le monde était parti se cacher.
« Bande d'incapables ! Tous des imbéciles, indignes de fouler le sol sur lequel il marche ! » hurla encore Harry derrière la porte.
Okayyyyyy ...
Louis entra sans s'annoncer, la lourde porte claquant derrière lui, attirants les regards de la petite vingtaine de personne dans la salle. Harry était debout devant son bureau, habillé d'un saisissant costume couleur rouge-sang, et tous ses sergents étaient alignés devant lui comme des petits soldats.
Certains inclinèrent respectueusement la tête en le voyant entré mais certains ne firent aucun signe pour le saluer.
Neva et Mikhaïl les premiers.
Louis n'en avait que faire.
Il se dirigea vers Harry.
Il savait qu'il était une véritable vision, ses cheveux tout en bataille sur son crâne, ses yeux azurés encore embrumés de sommeil et son corps svelte noyé dans le pull trop grand qui lui arrivait jusqu'au genoux.
« Harryyyyyyy vous m'avez réveillé ! » geignit-il en se frottant les yeux, trottinant jusqu'à son chéri sans prendre en compte les autres occupants de la pièce.
Le démon intercepta dans ses bras la petite créature encore à moitié assoupie.
« Awwwww bébé » roucoula Harry en l'embrassant sur le haut de la tête, comme si la seconde d'avant il n'était pas en train de crier de colère.
Puis se tournant vers ses hommes :
« Vous avez vu ce que vous avez fait ! cracha-t-il, excusez-vous auprès de Louis de l'avoir réveillé ! Maintenant ! » ordonna-t-il.
Les capos marmonnèrent de vagues excuses qui semblèrent satisfaire le démon dont l'attention était plutôt concentrée sur la tenue de son chéri.
« Petit-cœur ... le gronda-t-il gentiment en embrassant son cou, qu'est ce qu'on a dit sur le fait de se balader à moitié nu ? Hmmm ? »
Louis ne comprenait pas comment quelqu'un qui avait littéralement couché avec lui en public, qui avait adoré l'exhiber, pouvait se montrer en même temps si incroyablement possessif.
« J'avais trop envie de te voir ... » expliqua l'ange alors que le brun semblait perdu dans le parfum qui se dégageait de sa peau.
« Hmm » répondit Harry distraitement.
« C'est bien que tu sois là Lou, on parlait de toi de toute façon ... » expliqua le bouclé en claquant un petit baiser sur ses lèvres. Louis senti deux grandes mains entourer sa taille et tout à coup Harry le souleva pour l'amener à quelques pas de là.
Le démon le posa délicatement sur le bureau, ses petits pieds touchant à peine le sol, le sweat couleur pêche remontant un peu sur ses cuisses pleines et dorées. Le séraphin ne manqua pas le regard gourmand du brun sur sa peau.
« Voila. Je fini avec eux et je suis tout à toi » continua l'homme
Il se tourna de nouveau vers les membres du gang, son attitude changeant du tout au tout, comme deux personnes différentes. Deux personnes que Louis avait appris à aimer comme une seule.
« Bien, bien, bien ... nous disions ? » repris-t-il en faisant craquer ses doigts tirant des grimaces aux plus impressionnables.
« Louis ici présent, expliqua-t-il en désignant derrière lui, est mon conjoint, mon consort, l'amour de ma vie, mon futur mari. » L'angelot s'étouffa avec sa salive. Ce n'était pas la première fois qu'Harry disait ce genre de choses mais elles lui faisaient autant d'effet à chaque fois.
« C'est donc, autant que moi, votre maitre ! Donc s'il entre dans une pièce vous le saluez, s'il demande quelque chose vous lui donnez, si ordonne quoi que ce soit vous vous exécutez ! Est-ce bien clair ? »
Les hommes hochèrent de la tête.
« EST-CE BIEN CLAIR ? » hurla Harry, peu satisfait de la réponse.
L'air vibra autour d'eux et certains hommes portèrent une main sur leur poitrine comme si leur cœur venait de manquer un battement. Les humains n'étaient pas capables de comprendre pourquoi leurs cerveaux leur indiquaient de courir, de fuir, pourquoi il se sentait tellement en danger face à cet homme. Mais tous tremblaient.
«Vous êtes si stupides ! Une belle bande de vermines ! Vous êtes à peine dignes de lui parler, de le regarder, d'être dans la même pièce que lui ! » marmonna-t-il visiblement exaspéré du mépris que certains de ses hommes exprimaient envers son angelot.
« A genoux ! Tous ! A genoux devant moi. Devant lui. Devant vos maitres »
D'un seul bloc les capos s'agenouillèrent, une jambe à terre, la tête baissée en signe de soumission.
Louis était toujours impressionné que ces hommes, parfois pourtant riches et puissants, des criminels, des voleurs, des hommes d'affaires soient tellement saisi de terreur et de respect face à l'amour de sa vie.
Ils étaient tous en position, même Neva avec ses doigts brisés enrubannés de blancs.
Tous sauf un.
« Maitre, je m'agenouillerais devant vous un millier de fois. Mais je refuse de me mettre à genoux pour lui... » cracha Mikhaïl, qui était encore plus stupide que ce qu'il pensait.
Et cette fois Harry était à bout de patience.
Mikhaïl hurla de douleur et il tomba à genoux comme si ses jambes avaient été coupées nettes. « ARRRRG ! Mes jambes ! MES JAMBES ! Qu'est ce que vous avez fait à mes jambes !?»
Personne ne bougea ne serait-ce qu'un cil, trop terrorisés.
Le démon répondit en lui assenant un lourd coup de pied botté dans le ventre.
« Ferme ta putain de gueule ! J'en ai assez de t'entendre manquer de respect à Louis. J'en ai marre de t'entendre tout court ! ».
La limite était dépassée. Nettement.
« Je te forcerai à lui baiser les pieds, continua Harry en regardant la masse gémissante au sol, si je ne craignais pas que tu le salisses et que la seule pensée que tu le touche ne m'était pas si insupportable ! »
Mikhaïl cracha au sol, un mélange de sang et de salive : « Neva ! Neva, appela-t-il le souffle court en tournant le visage avec difficulté vers sa sœur à sa droite, tu ne dis rien ?! »
Harry lâcha un ricanement narquois que Louis peina à retenir.
Mikhaïl n'avait toujours pas compris ...
Le visage neutre, la tête obstinément baissée, la femme ne réagit pas.
« Traitresse ! » cria le blond en direction de sa sœur. Le démon lui envoya une autre gifle, la chevalière en or sur ses phalanges faisant éclater la lèvre inférieure du colosse aux pieds d'argile : « J'ai dit ta gueule ! »
Puis il s'avança vers la seule femme de l'assemblée : « Tu renierai ton frère pour moi ? » demanda-t-il avec un grand sourire provoquant.
Pour quiconque ne connaissait pas bien Harry le ton pouvait sembler séducteur et suave mais Louis savait reconnaitre le danger dans sa voix.
« Oui. » répondit elle sans aucune hésitation dans la voix, les yeux fixés sur le sol.« Espèce de salope !! » hurla une nouvelle fois Mikhaïl.
« Silence ! » ordonna encore le démon d'un ton qui ne souffrait d'aucune négociation mais qui commençait doucement à exciter le châtain. Le russe s'interrompit finalement ne souhaitant pas provoquer encore plus la colère du bouclé.
«Relève la tête. » commanda de nouveau Harry, mais cette fois en direction de la sœur qui s'exécuta sans perdre un instant.
Louis ne rata pas la façon dont la vipère retenait son petit sourire satisfait, ni la façon dont son regard se posa juste une fraction de seconde sur l'énorme chevalière en or qui ornait la main du bouclé.
Et il savait qu'Harry l'avait remarqué également.
Ce dernier portait son faux sourire, celui qui donnait des frissons d'inconfort à Louis car il n'était jamais porteur de bonnes nouvelles. Neva elle ne fut pas capable d'en déceler le caractère létal. « Je ferai tout pour vous » insista-t-elle.
Le rictus d'Harry s'agrandit encore.
« Hmmm tout ? » demanda-t-il sensuel en jouant avec la bague à son doigt.
La blonde hocha la tête confirmant à nouveau alors que son frère à côté d'elle bouillonnait de colère, en silence.
Harry retira finalement la bague à son doigt avant de s'approcher encore plus près de la femme qui le regardait avec un sourire triomphant.
Idiote ...
Le démon attrapa le fin menton de la femme de la main qui ne tenait pas la bague.
« Un si joli visage... » souffla-t-il doucement alors que Neva haletait de ce simple contact.
Louis aurait dû être furieux mais il savait que la blonde n'allait pas exactement passer un moment de rêve.
«.. Dommage que tu sois si stupide ! »
Ding ding ding !
L'expression de la jeune femme changea du tout au tout, essayant de se dégager de la prise du démon qui refermait ses doigts sur son visage douloureusement.
« N'as-tu rien entendu de ce que je viens de dire ? demanda Harry d'une voix acérée. N'as-tu pas compris que mon cœur appartient déjà à Louis ? Tu es tellement assoiffée de pouvoir que tu serais prête à n'importe quoi pour l'avoir. Quitte à trahir ton sang, quitte à te vendre à celui qui t'as brisé les doigts hier. Tu me dégoutes ! » conclut-il
« Je peux faire mieux que lui ! Je serai mieux que lui, je ferai tout ce que vous voudrez ! Je vous aime tellement ! » expliqua-t-elle d'un ton suppliant, en désespoir de cause, ignorant que ses suppliques ne feraient qu'alimenter le feu de la colère du bouclé.
« Evidemment que non ! rétorqua-t-il, Arrête ton petit numéro de femme amoureuse ! Tu crois vraiment que je ne sais pas que tu as fait exactement la même déclaration à deux autres chefs de clan. Et comment appelle-t-on une femme qui se sert de son corps comme d'une monnaie ? »
Le regard de la femme changea encore. Elle sécha ses larmes de crocodiles, son expression heurtée disparaissant et la vraie Neva se révéla. Louis dut lui reconnaitre une certaine audace.
« L'amour c'est pour les faibles, expliqua-t-elle froidement en s'adressant au démon. Et c'est exactement ce que tu es... faible. Les sentiments nous tirent vers le bas. Et tant qu'il sera là, continua-t-elle jetant un regard haineux vers Louis, tant que cette petite pute aura du pouvoir sur toi, tu ne seras pas à ton potentiel maximum. Avec moi tu serais le roi du monde. »
L'air vibra autour d'Harry. Aie ... !
Louis ne voyait que le dos du bouclé, donc ne savait pas à quel point le masque d'Harry s'était fissuré mais c'était suffisamment pour qu'une intense expression de terreur s'inscrive sur le visage de Neva.
Louis pensait qu'il était le seul à être capable d'affronter le vrai visage de son amant.
La voix du diable était froide mais grave et profonde, mêlée de fumée et caverneuse quand il répondit à la femme tremblante de peur « L'amour c'est pour les courageux. C'est pour ceux qui acceptent leurs faiblesses car l'autre sait les rendre forts. Mais évidemment que tu ne peux pas comprendre. Il faut avoir un cœur pour ça ! » expliqua-t-il en serrant toujours le visage de Neva dans sa main. Les griffes devaient avoir fait leur apparition à un moment ou à un autre si on en croyait les écorchures sur ses joues maquillées et les quelques gouttes de sang qui en perlaient.
« Tu la voulais tellement cette bague ... » murmura-t-il en avançant de son autre main, la large chevalière en or de Max Letherfield, la bague du chef de clan.
Il força la bouche vermeille à s'ouvrir et poussa le bijoux brillant entre les deux lèvres pleines avant de les refermer pour forcer Neva à l'avaler, les contours irréguliers de la bague écorchant sans doute la peau fine de sa gorge. « ... et bien la voilà toute tienne. » conclut simplement avant de pousser la femme au sol.
Il la laissa sangloter avant de se tourner vers son bureau. La pièce était plongée dans un intense silence à l'exception des petits sanglots de Neva, bien moins fière.
« Pleure en silence ... » ordonna Harry en se dirigeant vers Louis, toujours installé sur le bureau.
L'ange n'était pas un fanatique des explosions de violence de son diable d'amant, mais il aimait le voir si puissant, il aimait qu'il le défende devant tout les autres, qu'il le choisisse à chaque fois exactement comme lui-même l'avait choisi face au Ciel.
Arrivé devant lui, Harry se laissa doucement tomber entre ses jambes entrouvertes.
« Moi aussi je m'agenouille devant toi mon ange. » déclara-t-il en embrassant tendrement ses genoux l'un après l'autre.
Louis resta bouche-bée l'espace d'un instant. Ce n'était pas la première fois qu'Harry s'exprimait en ces termes. Il disait souvent qu'il était tout à fait inutile de faire croire à sa domination sur l'angelot, que c'était lui le maitre de son univers.
Qu'il était son univers.
Mais c'était tout à fait inédit qu'il le fasse en public, surtout devant le clan.
« Mon amour ... » souffla-t-il en attrapant une des jambes de Louis dans sa main.
« Tu es si beau, si intelligent, tellement parfait. N'écoute pas ceux qui disent le contraire ils sont jaloux de ne pas être toi, ou ils sont amers de ne pas t'avoir pour eux. » expliqua-t-il en plaçant un baiser léger sur la fine articulation de sa cheville.
L'ange laissa échapper un halètement tout aussi léger.
« Mon roi » murmura encore Harry contre la peau de sa jambe, vénérant chaque centimètre qu'il rencontrait, remontant petit à petit en semant des baiser jusqu'à son genoux « Ma merveille » continua-t-il en reposant sa jambe et en ouvrant largement ses cuisses pour y embrasser les traces qu'il y avait laissé la veille.
Louis glapit quand il sentit le bouclé plaquer sa bouche contre le tissu fin de son simple slip blanc en coton, si délicat qu'il en devenait presque féminin, presque innocent.
« Je vais t'épouser Louis Tomlinson et nous serons ensemble pour l'éternité »
Le séraphin lâcha un long gémissement quand son amant lécha par-dessus le tissus la zone sur-sensible entre ses fesses, humidifiant le coton.
Harry se retourna vers la foule de ses serviteurs toujours agenouillé dans une désagréable position, figés dans un douloureux exercice de soumission. Il leur assena un dernier ordre : « Personne ne lève la tête ! Si quelqu'un relève les yeux je lui arrache ! Ce n'est pas une menace c'est une promesse. »
Louis savait pertinemment que son chéri avait largement les capacités de les contraindre à rester immobiles mais il savait aussi que le bouclé tirait une certaine jouissance au fait de savoir qu'on lui obéissait.
D'ailleurs en parlant de jouissance...
Toujours en costume, l'homme attrapa son sous-vêtement pour le faire glisser le long de ses jambes fuselées, laissant son sexe claquer doucement contre la peau de son ventre, déjà dur, déjà rouge d'excitation.
« Magnifique ... » souffla-t-il toujours émerveillé par la beauté de son consort.
Sans perdre un instant de plus, Harry écarta plus largement ses jambes, une main sur chaque cuisse puissante, et se pencha pour pouvoir embrasser doucement la peau dénudée. Il sorti doucement sa langue pour darder la pointe sur l'entrée abusée, l'encerclant paresseusement.
« Harryyyyyy c'est trop sensiiiiible » geignit Louis sans essayer toutefois de se dégager.
« Je sais » répondit simplement le bouclé. Le châtain le sentait sourire contre son corps.
Le brun recommença encore.
Et encore. Et encore.
Jusqu'à ce que Louis se tortille sur son bureau, agrippant ses boucles entre ses doigts pour forcer sa tête encore plus profondément entre ses jambes.
« Plus, pluuuus ! »
« Shhhhhh... » l'interrompit Harry mais évidemment il lui donna plus.
Avec un délice certain, une gourmandise assumée, il caressa son anneau du plat de la langue, lentement comme s'il savourait le plus exquis des desserts, lui arrachant de longs gémissements plaintifs. Il continua ainsi de longs moments, laissant Louis prendre son pied, le titillant sans exactement le satisfaire.
Et l'ange savait exactement ce qu'Harry voulait...
Louis se sentait en feu. Et il en voulait toujours plus. Il tira encore plus sur les mèches sombres entre ses doigts, gagnant un long grognement de la part du démon, preuve qu'il n'était pas le seul masochiste du couple. « Dedans ! Pitié, dedans ! » demanda-t-il en gesticulant, toujours plus désespéré, presque inarticulé dans le plaisir.
Son amant s'exécuta, poussant jusqu'à ce que les muscles cèdent bien volontiers pour l'accueillir.
« Mon dieu ... Oh mon dieu ! » pleurnicha Louis en s'agrippant aux boucles comme à une ancre.
Béni soient Harry et sa langue des plus talentueuse.
« Ngh, hn, hn » Les petits bruits qu'Harry tirait de lui à chaque fois qu'il plongeait sa langue aussi profond que possible devenaient de plus en plus plaintifs, de plus en plus bruyants, de plus en plus aigus.
« Mon amour c'est si bon... » gémit Louis en se cachant le visage d'un bras, un peu dépassé par la situation. Il se sentait pulser autour de la langue qui travaillait en lui, se contractant pour la garder la où elle lui faisait le plus de bien. Les larmes commençaient à perler dans ses yeux, son corps complétement perdu dans le plaisir.
Harry leva la tête vers lui et chassa son bras de son visage pour l'observer : son visage rouge dans le plaisir, les yeux brumeux d'envie. Juste à temps pour voir la première larme couler sur sa joue.
Le démon se mordit la lèvre inférieure avant de murmurer complétement émerveillé : «Ma splendeur ... »
L'homme se pencha légèrement et en une seule fois, força sa queue tendue dans le fond de sa gorge. « Oh Fuuuuckkkk ! » glapit le châtain en ruant des hanches pour s'enfoncer encore dans la chaleur moite et accueillante. Le plus jeune se laissa tomber en arrière sur le large bureau, faisant peu de cas des dossiers et des rapports éparpillés sur la surface.
« Non ! » commanda Harry en le forçant à se redresser. « Je veux que tu jouisses en les regardant, en regardant ces humains insignifiants s'incliner devant toi comme tu le mérite, chuchota-t-il juste pour Louis. Parce qu'ils ne sont rien et que tu es tout. »
Il repris l'angelot entre ses lèvres fines, le faisant sangloter de sensibilité, surtout quand il commença à faire tourbillonner la pulpe d'un doigt contre son entrée humide.
« Oui, oui, oui, s'te plait » supplia Louis.
Et ces désirs étaient des ordres. Il le savait.
Harry le pénétra de deux longs doigts.
« OHhhhh ! Harry Harry j'y suis p-presque ! »
Il savait que ses cris étaient absolument obscènes surtout car ils n'étaient pas seuls. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher, ni s'en inquiéter. Pas quand Harry se servait de son corps comme d'un instrument de musique dont il serait le virtuose.
Le prodige.
Il poussa quelques petits cris désespérés quand le démon évita consciemment sa prostate, montrant à tous que leur dynamique des pouvoirs était parfaitement équilibrée. Ils étaient en parfaite harmonie.
Les larmes coulaient à présent librement sur ses joues écarlates, légèrement nacrées de nectar. « Harry !! Harry je t'en supplie ! F-Fais-moi jouir ! Oh ! »
« Je t'aime tellement » déclara son chéri avant de heurter de la manière la plus exquise possible son point sensible.
Le corps de l'ange s'arqua avant de se relâcher en vagues, l'orgasme lui brouillant les yeux alors qu'il hurlait des mots sans aucun sens, des mots qui peinaient pourtant à exprimer l'extase qu'il venait d'atteindre. Son corps pulsa de longues minutes son plaisir alors qu'il se sentait tomber doucement en arrière sur le bureau.
Harry s'éloigna un instant avant de revenir pour lécher avec précaution toutes les traces de jouissance sur son ventre et sur le sweat. Quand il l'eut nettoyé du mieux possible il se pencha de nouveau vers le châtain, l'embrassant avec passion, lui faisant gouter son propre gout de rose et de miel.
Louis sentir Harry le soulever dans ses bras, réarrangeant son sweat-shirt pour cacher son corps encore frémissant. Il le cala contre sa hanche le garçon attaché à lui comme un petit koala à son arbre. Louis avait très chaud mais il se sentait si bien. Ses mèches étaient collées à son front et ses joues encore tachées de larmes.
Un de ses petits pieds, qui ne touchaient pas le sol, était nu, preuve qu'il avait probablement perdu une socquette en battant des jambes. Son sous-vêtement gisait à côté du bureau. Tant pis il était trop bien là, le visage plaqué dans le creux du cou d'Harry, son petit corps confortablement calé contre son torse.
« Chaton ... » murmura tendrement le démon avant d'embrasser à nouveau sa tête, comme s'il ne venait pas de le faire pleurer en le léchant. Louis répondit d'un petit souffle adorable.
Il sentit le bouclé se réajuster dans son pantalon de costume, où sa queue massive testait sans aucun doute possible la solidité du tissu. Il s'occuperait de ça plus tard.
Harry repris son visage de chef.
« Debout ! » s'exclama t-il.
Tout le monde s'exécuta prestement. Sauf Mikhaïl dont les jambes ne semblaient toujours pas fonctionner. Les joues étaient plus que rouges et la majorité des pantalons plus que serrés, les hommes cachant la situation honteuse derrière leurs mains.
L'ange déchu n'avait pas failli à son destin. Aucune créature n'était vraiment immunisée.
« J'espère que tout le monde à bien compris le message. Je ne suis pas quelqu'un de très patient et je déteste me répéter... » menaça Harry, Louis toujours attaché à sa hanche.
« Maintenant tout le monde retourne au travail et rapidement ! Et si j'en vois un seul faire quoi que ce soit d'autre que de bosser, expliqua-t-il en toisant les réactions charnelles de ses serviteurs, c'est la dernière fois que vous mettrez les pieds ici ! »
Les hommes ne demandèrent pas leur reste et sortirent rapidement, embarrassés mais un peu envieux.
« Quant à vous ! continua le brun en se tournant vers Neva et Mikhaïl qui n'avaient toujours pas bougés. Vous êtes définitivement bannis de mon manoir, de ma ville et de tout mes territoires.
Je ne veux plus vous voir dans ma ville ou près de ce qui m'appartient. Ni vous, ni vos enfants, ni les descendants de vos enfants. Et croyez-moi si vous revenez je le saurais ! Maintenant du vent ! »
Louis ne doutait pas qu'ils obéiraient, maintenant que la nature réelle d'Harry leur était apparue de manière plus concrète et d'autant plus qu'une guerre entre la fratrie était plus qu'à prévoir.
Mikhaïl toujours incapable de prendre appui sur ses jambes, et refusant avec fureur l'aide de sa sœur qui comprenait qu'elle avait perdu son seul soutien, se déplaça avec difficulté, partant presque à quatre pattes.
« Bon chienchien... » souffla Louis en sa direction, toujours bien blotti contre son chéri.
Harry éclata d'un rire franc.
♡
Des années plus tard ...
Le clan avait pris une ampleur inenvisageable. Après avoir envahi toute la ville les JetBlack avaient étendu leur influence autant que possible, dirigés par deux hommes qui avaient gagnés avec le temps le titre de légendes.
Harry n'avait rien à y gagner, déjà éternellement jeune, puissant et riche au possible. Rien à part le bonheur de la conquête et surtout la satisfaction de semer encore un peu le péché sur cette terre en forme d'énorme doigt d'honneur au créateur, le tout avec un petit séraphin dépravé à ses côtés.
Pour que les humains ne se posent pas trop de questions sur ce couple surpuissant qui ne vieillissait jamais, Harry avait d'abord utilisé ses pouvoirs avec générosité. Mais ces derniers temps il avait tendance à déléguer de plus en plus, la menace et l'aura de son nom étant souvent suffisamment impressionnants pour qu'il n'ait pas besoin de se déplacer. Et seuls les membres les plus hauts de leur organisation avaient parfois l'honneur de rencontrer Le Harry Styles et sa merveille de consort.
Et, de toute façon, les plus malins avaient vite compris qu'il était beaucoup plus raisonnable de ne pas poser de questions.
Louis était dans sa baignoire, immergé dans des litres d'eau parfumée quand Harry vint le trouver avec une proposition. « Lou ? »
« Hmmm .. » répondit vaguement ce dernier, jouant paresseusement avec l'eau brulante autour de lui.
« On a été invité à diner ce soir, un de nos partenaire fidèle, un loyal qui a une occasion à fêter et qui nous veut comme invités d'honneur, intéressé ? » lui proposa-t-il en s'asseyant au bord du bassin, attrapant une fleur de douche pour laver le corps de son mari.
Oui Harry avait bien fini par lui mettre la bague au doigt.
« Pfff ça dépend chez qui ... » répondit-il avec nonchalance.
La plupart du temps il s'ennuyait royalement pendant ces soirées.
« Hmm ... Tu sais que je ne me rappelle jamais leurs noms, ils sont si nombreux ces humains, expliqua Harry les sourcils froncés en frottant le dos de la délicate nymphette. Mais tu l'as déjà rencontré je pense. Un italien à la tête d'une mafia familiale, je crois que c'est lui qui avait apporté ce bracelet en or pour toi ... »
« Ohhh oui ! s'exclama Louis en se redressant dans la baignoire. C'est Gianni c'est ça ! Je m'en souviens très bien. Sa femme est super pieuse et elle avait refusé de nous saluer au début. Elle ne faisait que toucher la croix qu'elle portait au cou et se signer. Du coup il n'est pas impossible que je lui aie laissé voir la marque sur mon visage et après elle était toute terrifiée, c'était hilarant ! »
Le démon roula des yeux devant la malice de son angelot, mais il ne put s'empêcher d'exprimer son amusement également :
« Oui on aurait dit que la pauvre femme venait de voir le Diable en personne ! » ironisa-t-il.
« Mais il faudra peut-être être plus doux ce soir, continua-t-il, la bougresse attend un enfant. L'héritier du clan. C'est pour cela que Gianni nous invite à festoyer ... »
« Un autre serviteur pour toi » souffla Louis en se redressant pour glisser ses bras nus et mouillés autour du cou de son mari.
« Un autre serviteur pour nous » rétorqua Harry en s'emparant de ses lèvres.
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Tadaaaaaaa !
J'espère que vous aurez tous et toutes apprécié mon petit délire, surtout ceux qui l'avait réclamé.
Est-ce que vous avez capté mon petit clin d'œil à la fin ?? 😁😁😁
N'hésitez pas à lire mes autres textes si celui-là vous a plu. Mon autre histoire From the Bottom to the Top est finie depuis quelques semaines et je vais essayer d'alimenter les recueils le plus rapidement possible.
A très bientôt sur d'autres projets,
C.
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