Partie 1 : Une mauvaise idée en perspective...
Au 221B Baker Street régnait une ambiance plutôt calme : John rédigeait un article sur son blog tout en sirotant une tasse de thé fumante, tandis que Sherlock jouait du violon. Tous deux avaient bien besoin de retourner à leurs activités quotidiennes, histoire de retrouver un certain équilibre mental après leur dernière enquête.
Cette même enquête qui portait la marque d'un certain criminel consultant : Jim Moriarty. Bien sûr, le détective ne s'était pas trompé et il s'était confronté une fois de plus à son pire ennemi, mais pas que... Il avait fait également connaissance avec son homme de main : Sebastian Moran, ex-colonel de l'armée britannique ainsi que l'homme le plus dangereux du pays. Et Sherlock avait conclu la chose suivante : cet homme était une machine à tuer !
Mais ce que Holmes avait surtout retenu, c'était de ne jamais mettre Moriarty en pétard. Déjà qu'en temps normal, il était intimidant, alors quand ses yeux prenaient une couleur sombre qui annonçaient la catastrophe, il valait mieux prendre ses jambes à son cou. Perdu dans ses pensées, Sherlock sursauta quand la sonnette retentit.
« Qui est-ce ? » demanda t'il
« Je vais ouvrir ! » répondit John qui déposa son ordinateur et sa tasse sur la table avant de se diriger vers la porte. Lorsqu'il ouvrit, il reconnut la jeune femme.
« Serena, quelle bonne surprise ! Entre, je t'en prie ! »
« Merci, Dr Watson ! »
La dénommée Serena se dirigea vers le salon.
« Bonjour, Sherlock ! »
Ce dernier, reconnaissant la voix, déposa son violon dans son étui et se précipita pour prendre la visiteuse dans ses bras. Car Serena Huxley - de son nom complet - est une brillante profiler, engagée depuis quelques temps par Scotland Yard, qui a aidé le duo de Baker Street sur quelques affaires. Entre elle et le détective, le courant est passé immédiatement, jusqu'à se mettre en couple - à la grande joie de John. Elle était une des rares personnes pour qui le génie sociopathe se montrait attentif et aimant.
« Content de te voir, Serena ! »
« Moi aussi ! Alors, qu'est-ce que vous faites ? Vous réfléchissez sur une enquête ? »
« Non, c'est le calme plat. Et ce n'est pas pour me plaindre, mais j'aimerais me remettre de la dernière fois ! » commenta Watson qui se massait l'épaule, encore endolorie à cause de sa confrontation avec Moran qui lui avait sérieusement endommagé l'omoplate. Mais le médecin était un vétéran, lui aussi, et il avait connu bien pire lorsqu'il servait en Afghanistan...
« Je vois... Et bien, permettez-moi de vous donner quelques nouvelles de Scotland Yard : sachez que Lestrade mène une opération secrète pour torpiller Moriarty. Devinez qui est à la tête de tout ça... »
« J'oserais affirmer sans trop me tromper que c'est une idée de mon très cher frère, Mycroft ! »
« Exactement. Alors, je veux bien que ton frère tente de mettre un terme aux activités criminelles de ton alter ego, Sherlock, mais j'ai bien peur qu'il ne le sous-estime ! »
« Mais c'est le cas, ma pauvre Serena ! Il prend tout le monde pour des imbéciles - sauf Lestrade, évidemment - et la dernière fois qu'il a cru piéger Moriarty, il s'en est mordu les doigts ! »
« A croire qu'il ne retient pas la leçon... » lâcha le médecin en reprenant sa rédaction.
Au même instant, on entendit la porte d'entrée s'ouvrir et des pas résonnèrent dans le couloir. Puis, Greg Lestrade, inspecteur de Scotland Yard, fit son apparition dans l'encadrement de la porte du salon.
« Bonjour, Sherlock. Dr Watson, Mlle Huxley ! »
« Bonjour, Lestrade. Que puis-je pour vous ? »
« Je suis venu vous chercher tous les trois ! Vous êtes attendus au siège des Affaires Internes ! »
« Ah, et pourquoi ? » demanda Serena.
« Et bien ça, vous demanderez à Mycroft : c'est lui qui m'a chargé de vous escorter. Et il voudrait vous voir au plus vite ! »
« Bon, allons-y ! Il ne s'agirait pas de lui faire perdre patience ! » maugréa le détective, peu enthousiaste à l'idée de revoir son frère.
Les trois personnes suivirent Lestrade dehors qui les fit monter dans une voiture aux vitres teintées. Une fois installés, le véhicule démarra et les mena jusqu'à un immense bâtiment où les attendait Anthea, la secrétaire de Mycroft.
« Bonjour, messieurs dames. Désolé de vous inviter de cette façon, mais mon patron avait tellement hâte de parler de son stratagème avec vous... »
« Une petite minute : quel stratagème ? » demanda Watson, interloqué.
« Vous verrez bien. Suivez-moi ! » déclara Anthea qui ouvrit la marche. Sherlock, Selena, et John se retournèrent vers Lestrade avec un air interrogateur.
« Ne me regardez pas comme ça : je n'en sais pas plus que vous ! » se défendit le policier.
Les cinq personnes pénétrèrent dans l'immense bâtiment d'un pas rapide. Là, on leur indiqua un ascenseur qu'ils empruntèrent pour se rendre dans les sous-sols des Affaires Internes. Le genre d'endroits où on cacherait bien des secrets. Si seulement ils avaient la moindre idée de ce qui les attendait...
Une fois arrivés au niveau le plus bas, ils furent accueillis par Mycroft qui affichait un air satisfait. Pas dans le sens d'arrogance, mais plutôt le genre de visage qu'il arborait lorsque l'un de ses plans tordus se passait bien.
« Ravis de vous voir, messieurs dames ! »
« Mycroft, j'aimerais que tu nous expliques pourquoi on est là ! » demanda Sherlock, contrarié.
« Mais j'allais y venir, cher frère ! Je vais tout vous expliquer sur le chemin ! »
Le petit groupe suivit l'éminence grise dans un large couloir.
« Comme vous le savez, j'ai décidé de mettre un terme aux activités de Jim Moriarty. Mais l'homme étant difficile à atteindre directement, nous avons décidé de frapper là où ça fait le plus mal chez un homme : le cœur ! »
« Où voulez-vous en venir ? » demanda Serena, suspicieuse.
« Tout vient à point à qui sait attendre, ma chère ! Nous y voilà ! » déclara l'aîné des Holmes qui s'arrêta devant une vitre sans tain.
En voyant qui se trouvait à l'intérieur, Sherlock, Watson, Serena et Lestrade firent un bond en arrière.
« MORAN ? »
Effectivement, dans la pièce, menotté à une table, se trouvait Sebastian Moran, le garde du corps/tueur à gages de Moriarty. Vêtu de noir, les quelques bleus et blessures qui marquaient son visage prouvaient que sa capture n'a pas été un long fleuve tranquille.
« Et oui, chers amis. Quoi de mieux pour mettre un coup dur au criminel consultant que de capturer son plus fidèle homme de main, chose faite depuis hier. Cela n'a pas été facile - plusieurs agents de police vous le confirmeront - mais le résultat en vaut vraiment la peine ! »
« Et si j'ai bien compris, vous allez utiliser Moran comme appât pour précipiter Moriarty dans votre piège, c'est ça ? » demanda Lestrade, dubitatif, ce à quoi Mycroft répondit par un hochement de tête.
« Je ne voudrais pas remettre en cause votre plan, mais qu'est-ce qui vous fait croire que Moriarty va tenter de secourir son homme de main ? Si il juge qu'il a échoué, il ne viendra pas se déranger pour lui ! » remarqua Watson, peu convaincu par les manœuvres de l'aîné des Holmes.
« Oh, mais je vous assure que Moriarty va venir pour Moran, parce que notre invité n'est pas qu'un simple homme de main, voyez-vous... »
« Qu'est-ce que tu as derrière la tête, Mycroft ? » soupira le détective, sentant le mauvais coup arriver.
« Ne t'inquiète pas, cher frère. J'ai l'explication : approchez ! » ordonna l'éminence grise qui tenait un écran tactile dans la main. Intrigué, notre quatuor s'approcha de l'objet.
« Ces images que vous allez voir nous ont été fournies par Irène Adler... »
« Une minute : tu t'es adjoint les services de cette sadomasochiste ? Tu sais bien qu'elle va te demander quelque chose en retour... » l'avertit Sherlock.
« Disons plutôt que c'est elle qui me devait quelque chose. Et crois moi que ça vaut le coup d'œil ! » répondit son frère en appuyant sur l'écran.
Se diffusèrent alors des images vidéo - au vu de la qualité, le détective conclut que ça provenait de caméras de surveillance. Elles montraient les images d'une rue, en pleine nuit, avec pour seul éclairage les reflets d'un réverbère. Petit à petit, deux silhouettes masculines firent leur apparition. Personne n'eut de mal à reconnaître Jim Moriarty et Sebastian Moran. Mais ce qui les étonnait en premier lieu, c'était de voir ces deux criminels agir comme des gens normaux : riant et marchant tels des ados ayant fait la fête
« Et c'est là que ça devient intéressant ! Regardez bien ! » les prévint Mycroft, le sourire aux lèvres.
Et il eut bien fait de les prévenir car, après avoir sauté de joie comme un gosse, Moriarty se rapprocha de son garde du corps et joua rêveusement avec l'écharpe de ce dernier. Puis, il tira délicatement sur le morceau de tissu, rapprochant leurs deux visages qu'ils scellèrent dans un baiser passionné - à la stupeur du groupe.
« MAIS C'EST QUOI CE CIRQUE ? » s'écria Lestrade qui tomba à la renverse.
« Ah, je vous avais prévenu que ça allait être intéressant ! Ces images datent d'il y a un mois environ. Elles nous ont beaucoup appris sur la relation entre ces deux-là... »
« Donc, tu t'es dis que t'en prendre au garde du corps/amant de Moriarty était une bonne idée ? » demanda Sherlock.
« Oui... » commença Mycroft qui fut interrompu par son jeune frère, passablement énervé.
« MYCROFT HOLMES ! Aurais-tu perdu la tête ? Au cas où ça t'aurait échappé, la dernière fois que tu as mis en place un plan aussi débile que celui-là pour capturer Moriarty, tu as failli y laisser des plumes ! Et une dernière chose : de nous deux, c'est moi qui ait le plus affronté ce type, et crois-moi, le mettre en rogne, c'est signer son arrêt de mort ! »
Cet éclat de colère ne fit pas grand-chose sur l'aîné des Holmes qui haussa les épaules.
« Je ne vois pas pourquoi de tels états d'âme, mon cher frère. Je suis certain que mon plan va fonctionner ! »
« Tout ce qui va fonctionner, c'est de mettre Moriarty dans un état de rage inouïe et provoquer notre mort à tous ! » répondit Serena, excédée par le comportement de son futur beau-frère.
« De toute façon, vous aurez beau protester comme vous voulez, c'est fait et je ne reviendrai pas là-dessus ! »
« Dites, Mycroft, vous auriez pu me prévenir que vous alliez mettre en place une opération de capture, non ? Ce sont mes hommes que vous avez employé, tout de même ! »
« Je suis vraiment désolé, Lestrade, mais il a fallu tout faire rapidement, et comme vous étiez affecté à un autre district, je ne pouvais pas vous joindre... »
Alors que Sherlock s'apprêtait à répliquer, un policier s'approcha de Mycroft.
« Monsieur, tout est prêt : vous pouvez aller interroger le prisonnier ! »
« Excellent. Maintenant, excusez-moi, messieurs dames, je dois m'entretenir avec notre invité ! »
Mycroft entra dans la pièce et s'installa sur la chaise en face de Sebastian, tandis que les autres regardèrent la scène derrière la vitre sans tain. Grâce aux micros, ils pouvaient suivre l'échange.
« Bien, Monsieur Moran. Avant que nous ne commencions notre entretien, je voulais vous demander si vous avez été informé de vos droits. »
« Oui, on m'a dit mes droits. Et je suis bien étonné que vous vous soyez donné cette peine ! »
« Ce sont les lois de ce pays, et je me dois de les respecter. Bon, assez bavassé : je veux savoir où se trouve votre patron ! »
« Comptez pas sur moi, Holmes. Faites ce que vous voulez : je sais résister à la torture ! »
« Oh, croyez-vous vraiment que je vais aller à de telles extrémités ? Allons, mon cher, un peu de bon sens : nous ne sommes pas dans une dictature ! Et puis, je crois que je me suis mal exprimé. Je recommence ma question : dites-moi où se trouve votre petit ami ? »
Un vague instant, Mycroft crut voir passer la stupeur sur le visage de Moran. Affichant un demi-sourire, l'éminence grise de la Grande-Bretagne reprit la parole.
« Vous allez l'air surpris. Croyez-vous que je raconte des mensonges ? J'ai des images pour prouver ce que je dis, rassurez-vous ! Mais j'espérais vous savoir un peu plus coopératif... »
« Ce n'est certainement pas à vous que je dirais quoi que ce soit ! » répondit méchamment Sebastian.
Ce qui n'étonna pas vraiment Mycroft qui se leva et s'approcha du prisonnier. Tendant sa main vers le col de Moran, il saisit la chaîne argentée au bout de laquelle se tenait un pendentif en pierre œil de tigre.
« C'est vous qui voyez, Moran. Mais si vous persistez dans votre comportement, voilà comment les choses vont se passer : Moriarty va essayer de vous sauver par tous les moyens. Et dès qu'il mettra les pieds ici, je vous garantis que je le prendrais au filet et que je lui briserais les ailes... »
Et d'un coup sec, il tira sur la chaîne, la brisant net, avant de mettre le bijou dans sa poche.
« Aussi facilement que j'ai cassé votre pendentif. Je vous laisse méditer. A bientôt, peut-être ? »
En voyant cette scène, Serena serra les poings : elle n'arrivait pas à croire que Mycroft Holmes pouvait être un salopard. Certes, Moran était un ennemi, mais de là à lui infliger une telle humiliation, il ne fallait pas exagérer.
Quant au frère Holmes, il sortit de la salle avec une grimace.
« Bon, et bien, il est plus coriace que je ne le croyais. On ne va pas aller bien loin avec ça... »
Serena s'avança vers lui et demanda innocemment.
« Dites moi, cher Mycroft, pourriez-vous me donner l'autorisation d'interroger moi-même le prisonnier ? En tant que profiler, je m'intéresse beaucoup à son profil psychologique et je suis certaine qu'on peut apprendre beaucoup de choses intéressantes... Laissez-moi essayer ! »
Réfléchissant un instant, l'éminence grise donna son accord
« Entendu, allez-y, Mlle Huxley. »
« Merci ! » sourit la jeune femme qui se dirigea vers la salle d'interrogatoire. Si Mycroft avait prêté attention à son environnement, il aurait senti les mains de la demoiselle lui faire les poches...
De son côté, Moran essayait de ravaler sa colère. Salaud de Holmes ! Il ne perdait rien pour attendre, celui-là... Le garde du corps se mordilla la lèvre : ce n'était pas vraiment le fait d'être prisonnier ici qui le mettait mal à l'aise. Ce qui lui mettait réellement les nerfs en pelote, c'était de savoir son pendentif entre les mains de Mycroft. Cet enfoiré n'avait pas le droit de le lui prendre ! Cet objet était un cadeau de Jim. Son Jim. En repensant à son patron/amant, l'ex-militaire se sentit mal : il venait de commettre une grave erreur envers son boss. Il avait échoué à revenir d'une mission, et ça aux yeux de Moriarty, c'était d'une médiocrité sans nom... Sebastian soupira : décidément, ce n'était pas sa journée.
Soudain, la porte s'ouvrit et Moran vit arriver une jeune femme. Il la reconnut aussitôt : c'était la petite amie de Sherlock Holmes, Serena Huxley. Jim le lui avait demandé de la suivre, il y longtemps, histoire de voir si elle pouvait leur mettre des bâtons dans les roues...
« Bonjour, Mr Moran. Je suppose que vous me connaissez déjà. »
« Oui, Mademoiselle Huxley. »
« Bien, alors ne perdons pas de temps, voulez-vous ? J'aimerais vous poser quelques questions... »
« Allez-y ! »
« J'aimerais que vous me racontiez votre capture par Scotland Yard. On ne m'a rien dit à ce sujet et je voudrais entendre votre version de l'histoire... »
Lâchant un soupir, l'homme de main se décida à parler.
« Quand j'ai été chopé par les flics, je revenais d'une mission que m'a confié le patron. Et si vous tenez à savoir quoi, je devais régler son compte à un chef de gang qui piétinait les plates-bandes du chef. Bref, une fois ça fait, je devais revenir et j'ai téléphoné au patron pour lui dire que j'étais légèrement en retard. Et au moment où je raccroche, une dizaine de poulets me sont tombés dessus. Comme vous pouvez le voir, je me suis défendu, mais ce n'était pas suffisant. Et maintenant, je suis là, en train de vous parler ! »
« D'accord. Dites moi, qu'avez vous ressenti lorsqu'on vous a passé les menottes ? »
« Vous avez de drôles de questions, dites ! Mais bon, si vous tenez tant que ça à le savoir : j'étais surpris et surtout énervé ! »
« Peut-être aussi un peu triste ? »
« Comment ça ? »
« Au moment où on vous passe les menottes, vous êtes un peu énervé parce que vous êtes le genre d'homme qui ne connaît pas l'échec. Ce genre de choses peut être humiliant... »
« Ce n'est pas faux... »
« Mais ce que je veux dire par tristesse, c'est par rapport à votre patron. »
« Comment ça ? »
« Et bien, le fait d'avoir échoué vous a non seulement contrarié, mais vous avez du penser que c'était une preuve d'incompétence envers Moriarty. Or, vous ne vouliez pas le décevoir... parce que votre relation dépasse largement le professionnalisme ! »
Un rictus se dessina brièvement sur les lèvres du mercenaire.
« Et qu'est-ce qui vous fait dire ça, ma belle ? »
« Oh, disons que d'embrasser son patron - pardon, son petit ami - devant une caméra de surveillance donne des images très intéressantes... » répondit la profiler avec malice.
Moran se retint de lâcher un juron : et il ne manquait plus que ça ! Maintenant, Sherlock Holmes et ses acolytes étaient au courant. Vaincu, il lâcha
« Oui, je suis plus que le garde du corps de Jim Moriarty, et alors ? »
« Mais je ne juge pas : c'est votre vie privée, vous faites comme bon vous semble. »
Elle se pencha doucement vers lui et chuchota, comme pour lui confier un secret.
« Et quand bien même vous essayez de prendre un air détaché, je sens que tout cela vous attriste et vous énerve à la fois. Et en plus, non seulement être le prisonnier de vos ennemis vous fait enrager, mais qu'en plus l'Homme de glace Mycroft Holmes vous humilie en vous prenant quelque chose à laquelle vous tenez, ça doit être dur... »
Le petit rire moqueur qui s'échappa des lèvres de Sebastian confirmait les hypothèses de Serena : il essayait de montrer que cela ne l'atteignait pas, alors qu'en réalité, il souffrait.
« Je vous rassure, Miss Huxley : j'ai connu des situations plus dures que cela. Et le petit jeu de Holmes ne me fait rien du tout... »
« Je n'en crois rien du tout, colonel. Mais si ça peut vous consoler, je n'ai pas vraiment apprécié l'attitude de mon beau-frère à votre égard. Aussi, j'ai pensé vous ramener ceci, en guise d'excuses... »
Elle sortit le pendentif de sa veste et le mit délicatement dans la poche de pantalon du prisonnier.
« Je vous laisse tranquille, à présent. Au revoir ! » déclara Serena avant de se lever, tourner les talons et se diriger vers la porte de sortie.
Une fois seul, l'ex-colonel se surprit à esquisser un sourire : Serena Huxley n'était pas une femme comme les autres. Il commençait à comprendre pourquoi le détective était tombé raide dingue d'elle... Du mieux qu'il put, il frôla du bout des doigts la pierre œil de tigre tout en se demandant ce que pouvait bien faire son chef en ce moment.
Si seulement notre tueur à gages savait ce qui se passait au même instant à plusieurs kilomètres de là, il dirait à Mycroft Holmes de faire ses prières...
Premier chapitre, premiers ennuis ! On va voir ce que va en penser Moriarty...
Rendez vous au prochain chapitre !
Tchüss ! 😘😘
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