•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟗•
Hey ^^ Je voulais juste annoncer que si vous voulez en savoir plus sur le personnage de Lhea, vous pouvez retrouver sa fiche d'identité dans mon livre de descriptions des personnages ~ Personnellement, ça m'aide à écrire, avoir une fiche d'identité. C'est plus pratique pour savoir à qui j'ai à faire ;)
3200 mots, bonne lecture !
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C'était une belle journée de printemps. Elle faisait deux ans la semaine prochaine. Les oiseaux chantaient. Les fleurs s'épanouissaient.
Une belle journée, oui.
- Comment t'appelles-tu, mon enfant ?
Elle n'était pas plus haute que trois pommes. Ses grands yeux violets dévisageaient la chèvre bipède, sa fourrure blanche comme la neige, son regard effrayant de jaune et de rouge, ses dents pointues, mais surtout, cette main, qu'elle lui tendait avec amour.
- Tu ne parles pas encore, n'est-ce pas.. ?
Où était sa maman ? Pourquoi n'est-elle pas là ? Qui était cette madame au regard triste ?
- Viens, suis-moi.
- M-mama...
Elle voulait sa maman.
- Papa...
Elle voulait son papa.
Elle voulait l'amour qu'ils lui portent.
Lui portaient.
Elle pleura.
- Non non, shuut, ne pleure pas, tout ira bien, lui murmura la chèvre en la prenant dans ses bras. Nous allons nous occuper de toi, mon enfant.
Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Pourquoi la madame avec les cheveux rouges et le costume de police l'avait amenée ici ? Pourquoi les grands enfants la dévisageaient avec curiosité ? Il y avait des enfants humains et des enfants monstres. Séparés en deux groupes. Ils ne se parlaient pas. Ils ne se mélangeaient pas.
- Je m'appelle Toriel, je m'occupe de cet orphelina. Nous allons vite te trouver une famille, sois en rassurée.
La madame qui s'appelait Toriel la déposa dans une pièce avec d'autres enfants. On dirait qu'ils avaient le même âge. Certains papotaient dans leurs langues, d'autres tenaient un jouet qu'ils avaient monopolisé, et rares sont ceux qui faisaient déjà la sieste. Notre enfant observa ses nouveaux petits camarades avec inquiétude. Qui étaient-ils tous ? Quand est-ce que sa maman venait la chercher ? Et son papa ?
- Dapin ?
Elle se tourna vers le petit garçon qui tenait une peluche en forme de lapin et semblait vouloir jouer.
- Ve veux mama papa, expliqua sérieusement la fillette, trouvant que l'heure n'était pas à la rigolade.
Elle se leva et fit un pas maladroit en direction de la fenêtre, avant de tomber sur les fesses.
Ça risque d'être plus dur que prévu...
[...]
- Lhea, regarde qui voilà ! C'est nous !
C'était une belle journée d'automne. Elle faisait cinq ans. D'un pas timide, elle s'approcha des deux adultes qui lui ouvraient grand les bras. Elle les reconnaissait, elle les avait déjà vus quelques fois. Mais elle ne savait pas qui ils étaient, ce vieux monsieur et cette vieille madame. On lui avait dit qu'ils étaient trop âgés pour avoir des enfants et qu'ils avaient enfin décidé d'adopter.
- Pourquoi que vous m'appelez Lhea ?
- C'est ton prénom maintenant, ma chérie. Viens, on rentre à la maison.
Mais Lhea ne comprenait pas ce que ça voulait dire, adopter.
[...]
- Lhea, regarde.
Oh que si, elle regardait. Elle regardait avec dégoût le cercueil disparaître sous terre. Comme aurait dû disparaître les monstres.
C'était une sombre journée d'hiver. Elle faisait sept ans dans deux mois.
- Regarde-la bien, parce que tu ne la reverras plus.
Son père serrait la nuque de la jeune fille. Elle était la seule à ne pas pleurer. Peut-être parce qu'elle n'a pas eu le temps de s'attacher à la vieille dame ? Elle se demandait souvent pourquoi avoir accepté à des personnes âgés de s'occuper d'un enfant alors qu'ils pouvaient mourir d'un jour à l'autre ? C'était peut-être ce que Lhea avait compris. Elle ne s'était pas attachée, parce qu'elle avait deviné jeune que tout se finira bientôt.
Bientôt sept ans.
Et elle faisait déjà face à la mort.
[...]
- Je n'y suis pour rien !
- Elle n'était rien pour toi !
Un nouveau coup.
- Toi, tu t'en fiches, tu n'as pas vécu vingt ans mariée avec elle ! Ma tendre... La seule femme de ma vie !
Encore un. Elle avait mal.
- T-tu as bu...
- Et toi tu n'es qu'une pauvre idiote ! Tu n'es pas notre vraie fille ! Tu ne portes que notre nom de famille, mais tu ne le mérites pas !
Son nom... leur nom... Elle aimerait l'oublier... Oui, un jour, elle l'oubliera.
- Arrête de me frapper, je vais le dire à la police...
- Si tu le dis, tu vas faire quoi, hein ? Tu as onze ans bordel ! Plus personne ne voudra t'adopter ! Si je te garde, c'est pour les tâches que je suis trop vieux pour accomplir seul ! Tu ne sers qu'à ça, de toute manière !
- P-papa...
- Ne m'appelle pas comme ça pauvre conne !
C'était une journée normale d'été. Elle avait onze ans.
[...]
- Maître... ? tenta-t-elle d'articuler, esquivant les canettes qui jonchaient le sol par centaine. Maître, je suis rentrée.
Lhea cherchait le vieille homme barbue armé de sa cravache dans toute la maison, en vain. Il ne restait plus que sa chambre à inspecter, seule pièce de la maison où on lui avait interdit l'accès depuis son arrivée ici. Elle toqua, mais aucune réaction, aucune réponse. À ses risques et périls, elle ouvrit l'ouverture de bois et passa sa tête par l'entrebâillement.
Un corps. Un corps inanimé gisait sur le parquet dur et froid de la pièce, derrière le lit. Lentement, d'une main tremblante, elle empoigna le téléphone fixe de la chambre et composa le numéro des secours...
C'était une pluvieuse journée d'automne. Elle a quatorze ans.
[...]
Je fixais le plafond avec peu d'intérêt. La semaine a été très longue. Très longue. Mes camarades de classe n'étaient pas bien méchants, mais je les évitais comme la peste. Susie, le dinosaure violet de l'autre jour, m'avait bien fait comprendre que je ferais mieux de me tenir à carreaux. Chose faite avec succès.
La Lune était invisible à cause des immeubles. Je me levai et sortis sur le balcon pour prendre l'air. Il faisait frisquet. Je restais ainsi encore quelques courtes minutes, avant de refermer la porte et me laisser à nouveau glisser sous les draps.
Je rêvasse. Je trépasse. D'envie. D'ennuie.
Je devrais écrire une chanson, tiens...
Soudain, comme lors d'un éclair de génie, je bondis hors de ma couette et attrapai une feuille et un stylo. Je m'installai sur le sol de la cuisine, et noircis grossièrement quelques lignes. Des mots. Des pensées. Des idées. Des plans.
Pour m'enfuir.
L'idéale serait de m'échapper de la ville, beaucoup trop grande et vivante pour moi, pour un petit endroit calme : la forêt, les champs, ou la montagne. Oh, une montagne, quelle excellente idée ! J'ai appris, suite aux cours géographique, qu'il y en avait une très grande à plusieurs kilomètre au nord, derrière les villages et la forêt. Elle est tellement haute qu'on peut en apercevoir le sommet rien que depuis le balcon ! Si je l'atteins, je pourrai me construire une petite maison et je serai inatteignable, invincible ! Plus de monstres. Plus d'hommes. Rien. Seulement moi et ma destiné.
Oui. C'est décidé. Dès que je peux, je rejoindrai le Mont Ebott.
[...]
Ce samedi-là, Papyrus était en congé. Je le voyais dans la cuisine en train de mijoter quelque chose, tandis que moi, je guettais derrière la porte entrouverte. Sans me fixait depuis le canapé, amusé, mais n'en dit pas un mot.
- SANS ! LHEA ! À TABLE !!
Je fis un pas en arrière et jetai un coup d'œil à mon tuteur, mais celui-ci se contenta d'un haussement d'épaule avant de se lever péniblement. Nous entrâmes dans la pièce voisine et observâmes le plat de son frère.
- Ce n'sont pas des lasagnes, fit remarquer le plus mature en arquant un sourcil.
- Bien remarqué ! Il s'agit d'un Chicken Pie, c'est un plat britannique que j'ai trouvé sur internet, expliqua fièrement Papyrus en posant les mains sur les hanches.
- Déjà que tes lasagnes laissent à désirer, j'ai peur pour ça, marmonna Sans en s'asseyant.
- Qu'est-ce que tu dis ?!
- R-rien rien, rien du tout. Ça sent bon.
- Ouais, je préfère ! Lhea, donne ton assiette.
Un peu sceptique, je tendis la vaisselle au grand squelette et dévisageai la bouillasse qu'il me tendit. Je me retins de me boucher le nez, peu enclin à subir le même sort que Sans quelques jours auparavant, lorsqu'il avait ouvertement dénigré un autre plat qu'avait préparé son frère.
Ce n'était vraiment pas joli à voir. Et je parle autant du repas que de sa punition.
- Bonne appétit !
- "Bone" appétit...
- C'est surcoté comme blague, Sans, lui chuchotai-je avec un sourire narquois qu'il prit grand soin d'ignorer.
Nous regardâmes avec un haut le cœur le Chicken Pie, et après un échange de regard apeuré, nous en prîmes une bouchée.
- C'est... commença-t-il avec la gorge noué.
- Un goût... Disons... continuai-je en essayant de ne pas faire un rejet.
- C'est délicieux, n'est-ce pas ??
- Tu veux que je sois honnête ?
- Bien sûr, Lhea !
Allez Lhea, tout en finesse. Explique-lui que ce n'est pas bon, avec tact. Tout ira bien, il ne peut pas te punir pour ne pas aimer quelque chose, pas vrai ?
- C'est infect, Boss ! Aussi infect que tous les plats que tu fais ! Tu foires tous ce que tu tentes !
... Ou alors il existe la manière masochiste.
- Petite enflure, je vais te...
Le grand squelette se leva et fut si rapide qu'il réussit à attraper Sans par le col de son pull. J'émis un petit crie et tombai de ma chaise, pour me relever aussitôt, afin de ne pas me faire capturer également.
- Sans mais t'es fou !! hurlai-je en tenant une fourchette dans la main en cas d'attaque.
- Il y a bien un moment où faut se rendre à l'évidence ! Tu cuisines comme un pied !
Mais alors que, brûlant d'une rage mortelle, Papyrus pensait pouvoir lui en coller une, je pris la folle décision de me mêler à leur dispute en m'emparant d'une chaise que j'utilisais comme bouclier lorsque je courus vers lui. Comme il ne s'y attendait pas, le squelette reçut les pieds du meuble en bois dans les jambes et lâcha Sans en jurant. Ce dernier, à présent maître de ses mouvements, m'attrapa par le bras et nous téléporta, ni une ni deux, hors de l'appartement. Je tombai face contre terre, une fois en lieu sûr. Il s'agissait d'un parking souterrain, sûrement celui de notre immeuble.
- Gamine, ça va ?? s'inquiéta-t-il en s'agenouillant près de moi.
« De manière protectrice. »
« Comme un connard de père. »
« Je détestais cela. »
« Je détestais... cela..? »
- Fais pas l'inquiet, andouille, marmonnai-je en me relevant.
Il me fixa la bouche entrouverte, avant d'éclater de rire à s'en tenir les côtes. Comprenant ce déjà vue, je rie à mon tour. Si bien qu'au bout de quelques minutes seulement nous reprenions notre calme.
- Merci Gamine. Pour... tout à l'heure.
- Merci à toi de nous avoir sortis de là tu veux dire !
Enfin silencieux, nous nous regardâmes. La situation devenait tendue.
- Bon, et maintenant... Il se passe quoi ?
- Aucune idée Gamine.
- Oh, pitié, arrête de m'appeler comme ça, j'ai bientôt quinze ans !
Il roula des pupilles, les mains dans les poches.
- Ne compte pas sur moi pour te respecter, Bossette.
Je pouffai. Non, décidemment, lui ne pouvait pas rester sérieux plus de deux secondes.
- Je te trouverais quelque chose de mieux comme surnom.
- Quoi, pas inspiré ?
- Bah écoute, à part sale gosse ou pauvre orpheline mal aimée, je ne vois pas ce qui t'irait le mieux.
Je lui tirai la langue.
- Parfait, gros sac d'os.
- Oh, par contre toi tu vas être gentille et ne pas appeler un adulte comme ça.
- Ne compte pas sur moi pour t'appeler papa alors.
Il soupira, mais ne semblait pas vouloir me contredire.
- Je n'ai jamais eu l'instinct très... paternel, de toute façon.
-Alors quoi, vous allez enfin vous débarrasser de moi ?! demandai-je les étoiles dans les yeux.
- Nope. Et ce n'est pas moi qui décide sur ce coup, c'est Paps qui tient à te garder.
Je sifflai de mécontentement. Le parking était vide, mise à part quelques voitures et un chariot de fleurs cadenassé dans un coin.
- Pourtant, il va falloir qu'on se fasse une raison. On se déteste.
- Certes.
- Et vous n'allez pas me laisser partir, huh ?
- Exactement.
Je croisai des bras et baissai la tête. C'était une situation délicate. Comment allons-nous faire ? C'est comme partager une île déserte avec son pire ennemi !
- On devrait faire un effort.
Sans parut surpris.
- Si je suis obligée de vivre avec vous, autant faire en sorte qu'on soit un peu... amis.
Avant que je ne parte en secret pour le Mont Ebott, du moins.
- Qu'est-ce que tu proposes ? me questionna-t-il avec amertume.
- Qu'on fasse la paix. Toi et moi avons le même problème avec ton frère. Mais si on se sert les coudes comme aujourd'hui, on peut parvenir à quelque chose !
Il parut dubitatif, mais bien vite, ses traits se détendirent.
- Ce n'est pas une mauvaise idée, finalement...
- Alors, on fait comme ça ?
Son rire gras fut sa réponse. Je lui tendis la main.
- Bon, très bien...
Il serra ma main.
Et pourtant un bruit nous interrompit dans notre trève.... Nous tournâmes la tête dans la même direction, anxieux.
- B-Boss.. ?
La canette de soda vide termina sa course contre ma basket.
- Je ne crois pas que ça soit ton frère, murmurai-je tout bas pour que l'inconnu ne m'entende pas. On devrait partir.
Une énorme silhouette apparut devant nous que je reconnus ne pas être celle de Papyrus. Lorsqu'elle s'approcha de nous... Elle se décomposa. Chaque créature quitta la pyramide humaine et sautilla jusqu'à nous. C'étaient des petits chiens. Chats. Euh... Quelques choses qui y ressemblent, avec de la fourrure blanche et des cheveux cendrés. Ils portaient des pulls rouges à rayures noires - à moins que ce soit le contraire ? - sauf l'un d'eux, qui vêtait fièrement un costume et un monocle en or.
- Merde merde merde...
- Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est quoi ces choses ?? Sans !
- Salutation, je me nomme Temmie, et voici mes Tem de mains, Temmie, Temmie, Temmie, Bob et Temmie ! Nous voulons votre argent, bande de malfrats !
- C'est vous les malfrats ! m'indignai-je en reculant.
- ... Il se pencha vers un de ses camarades et lui chuchota fort à l'oreille. Tu m'as dit que ça fonctionnait ton « c'est celui qui dit qui est » !
- BOb DéSoLé, BoB pEnSaIt BiEn FaIrE ! répondit tristement Bob.
- Urg. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi...
- Hé ! Les raclures de la mafia ! On ne vous a jamais appris de demander poliment ?! aboya Sans.
- Oh. On pourrait avoir votre argent s'il vous plait ?
- Nope.
- Anw... Et la petite demoiselle ?
Bien sûr que je n'avais pas d'argent. Je grimaçai en reculant, m'apprêtant à répondre, mais un Temmie s'était déplacé derrière moi et de ce fait, je tombai. Un autre Temmie se jeta sur moi et me mordit de ses minuscules crocs le col de mon pull, tandis qu'un autre, plus joyeux, grimpa sur Sans pour lui léchouiller la joue. Certainement Bob. Le squelette l'insulta et le jeta plus loin, avant de lever la main.
Main qui se teinta d'une aura rouge sanguine, s'emparant des quelques Temmie et les fit léviter. J'avais roulé sur le ventre et protégeais ma tête avec les mains. Lorsque je sentis qu'il n'y avait plus aucun danger, je me relevai en quatrième vitesse et courus derrière Sans. Celui-ci s'assura que j'étais bien là, avant de balancer les créatures contre un mur. Il posa ensuite sa main sur mon épaule pour nous téléporter, mais il ne put jamais parvenir à la fin de son action. Il se retrouva à terre, et moi, sans comprendre, je reculai pour chercher le coupable de cette électrocution. C'était Bob qui tenait un étrange pistolet dans la bouche, actionné par une patte. Et il avait l'air apeuré.
- F-FaItEs PaS dE mAl AuX tEm ! TeM gEnTiiiiLs !
Il recula.
- Vous nous avez attaqué en premier !! criai-je en me collant contre une voiture.
Leur chef se releva.
- L'humaine ne nous a pas attaqué.
- B-bah ouais, je peux faire quoi... Vous marcher dessus ?
- Tu ne l'as pas fait ! L'humaine ne nous a pas fait de mal !
Les Temmie se relevèrent un par un, rapidement rejoins par Bob.
- Tu es notre amie !
- ... Quoi ? M-mais vous nous avez attaqués et électrocuté Sans !
- Nous n'avions besoin que d'argent, et Sans ne nous en a pas donné ! Sans n'est de toute manière pas gentil avec nous ! Mais toi, l'humaine, tu as une bonté hors norme !!
Je n'ai surtout pas trouvé l'occasion de contre-attaquer surtout...
- Tu mérites notre protection. Quel est ton nom ?
- ... Moi ?
- OuI, tOi HuMaInE qUi SeNs BooooN lA fRaIsE ! répondit Bob en secouant la queue.
- L-Lhea...
- D'accord ! À partir de maintenant, amie Lhea, tu seras sous la protection du peuple Tem !
Ils applaudissèrent en tapant les pattes parterre.
- UnE pIèCe De MonNaIe !!!
Ils se tournèrent tous vers leur camarade qui brandissait une pièce d'un malheureux centime. Tous hurlèrent de joie avant de déguerpir.
Une seconde passa.
Une minute.
Deux minutes.
Je recouvrai la totalement de mes esprits et rejoignis Sans encore à terre. Le sac d'os était allongé sur le ventre, et semblait totalement inconscient. Enfin, c'était ce que je croyais, jusqu'à ce qu'il ne bouge un peu.
- Ça va aller.. ? demandai-je en attrapant son bras pour le faire glisser par-dessus mes épaules, afin de le soutenir.
- Tch. Ouais, ça va depuis que je les ai entendu partir. Alors comme ça on se fait des amis monstres ?
Je me sentis rosir et détournai rapidement le regard.
- Mais non, ils disent n'importe quoi. Ils sont tarés les Temmie.
- Beh. En tout ça, ils n'ont pas faux. C'est vrai que tu sens bon la fraise, se moqua-t-il encore, profitant de ma gêne pour s'amuser un peu.
- Toi tu chlingues la cigarette et la moutarde !
Il rit, pas du tout blessé, avant de ralentir le pas déjà trop lent à mon goût. Je pensais qu'il allait se révanouir, lorsque je suivis la direction de ses yeux. Nous étions devant le charriot de fleurs. Lentement, il se pencha un peu et piocha une tige dans le bouquet, avant de la regarder de plus près. Une petite fleur blanche. Délicate. Timide. Pure. Avec le centre jaune de pollen. Comme un Soleil.
- Strawberry...
Son murmure était suivi de mon interrogation non-verbale, un simple penchement de tête qui voulait tout et rien dire.
- Ça t'irait bien comme surnom...
Je ne sus quoi répondre. Devrais-je répliquer ou non ? Il semblait perdu dans ses pensées.
- Tu es encore sous le choc de l'électrocution. Viens, on va faire un tour et se reposer dans un parc. Ça te dit ?
Je lui pris la fleur de fraisier des doigts et la redéposai dans le bouquet. Sans sourit.
- Je vais bien, je vais bien. On devrait rentrer plutôt, Paps risque de ne jamais s'en remettre sinon.
- Urg... Il va nous tuer tu veux dire !
- Hé, nous sommes deux maintenant, tu t'en souviens ? Je vais te protéger. Je n'aime pas faire les promesses, mais pour toi, je ferais exception. Aller, Straw, tout ira bien.
Passèrent quelques secondes pour que j'intègre ce qu'il me disait. Je lui rendis son sourire.
- Merci, Red.
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