•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟏𝟖•
Lorsque je rouvris les yeux pour la seconde fois, ce fut une lumière aveuglante qui m'accueillit. Mais quand ils s'y habituèrent, je constatai que j'étais dans un lit d'hôpital. J'aperçus la silhouette de Papyrus endormi sur une chaise non loin de moi.
- O-où est Red.. ? demandai-je d'une voix si faible que j'étais incertaine s'il m'avait entendu. Hé, Edge.
Il ouvrit les orbites et me regarda un moment, incapable de savoir s'il rêvait ou non.
- Ouais, c'est à toi que je parle le vieux...
- J'ai vingt-et-un ans.
- Hm...
Je balayai la pièce du regard avant de me redresser pour me mettre en position assise. Les murs étaient rouge clair et un seul tableau me faisait face. C'était notre ville lors de sa reconstruction. Je la dévisageai un moment, le temps de recouvrer la totalité de mes esprits avant de reformuler ma question.
- Sans n'est pas là ?
Il soupira et laissa tomber sa tête dans le creux de sa main, accoudé à son fémur, une expression de fatigue gravée sur ses os facials.
- Toujours disparu. Comment tu te sens ?
- Mal à la tête mais ça me dérange pas. Et toi, ça va ?
- J'ai mis une bonne correction à cet idiot d'allumette. Il est en garde à vue.
- Ça ne répond pas à ma question.
- Je vais bien.
- Tu sais que Grillby a failli...
- Je le sais.
- J'ai vraiment eu peur... sanglotai-je en ramenant mes jambes contre moi.
[...]
En fin d'après-midi, après tous les tests que l'on m'avait fait faire pour savoir si j'étais en bonne santé - mais seulement en rapport avec mon coup à la tête - Edge et moi pouvions enfin rentrer. J'allais bien, c'était rassurant pour les médecins. Pas pour moi... Je devrais voir l'évolution de mon étrange problème.
Lorsque j'ouvris la porte de notre appartement, je m'attendais à trouver Red assis sur le canapé à regarder une mauvaise chaîne de télé, ou sur le balcon en train de fumer une clope. Mais il n'était pas rentré. Et ses affaires étaient toujours là. Je pensais lui téléphoner pour demander où il était, mais son portable était ici, sur son matelas. Je le pris et ouvris la dernière conversation qui semblait dater de la veille avant notre départ.
18:14
31 déceмвre
Voυѕ αvez 6 ɴoυveαυх мeѕѕαɢeѕ
[Voυѕ êтeѕ eɴ тrαιɴ de coɴѕυlтer voѕ αɴcιeɴѕ мeѕѕαɢeѕ] Reveɴιr αυх мeѕѕαɢeѕ plυѕ réceɴтѕ ?
De : PυrpleFιre
- J'espère que tu profiteras bien de ta soirée
- Vous allez où déjà ?
De : Voυѕ
- Chez Grillby's
De : PυrpleFιre
- Ah ouais, ce fou furieux x)
De : Voυѕ
- Jaloux ? ~
De : PυrpleFιre
- Hé ! Attends ! Ça fait depuis que tu es majeur qu'il veut t'faire !
De : Voυѕ
- Heh heh, ouais, mais c'est gênant et je n'arrive pas à lui faire comprendre que je ne suis pas intéressé =_=
- Bon, faut que j'y aille. On doit laisser nos portables à la maison donc à demain Sweetheat <3
De : PυrpleFιre
- Tu me manques déjà Q-Q <3
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1 jαɴvιer
Voυѕ coɴѕυlтez leѕ мeѕѕαɢeѕ d'αυjoυrd'нυι
De : PυrpleFιre
- Bonne année Love ! <3 On est tous ensemble en train de regarder les feux d'artifice, j'aimerai que tu sois là
- Hey Babe, c'était bien hier ?
- Tu dors toujours ?
- Hé, il est midi...
- Il s'est passé quelque chose ? Il est 14h déjà .-.
- Sans ?
De : Voυѕ
- Salut excuse-moi j'ai fait une grosse nuit blanche et aujourd'hui je me repose. J'irai mieux demain, ne t'inquiète pas.
De : PυrpleFιre
- Merde encore heureux que je m'inquiète, personne ne le fait !
- Repose-toi bien alors... <3
J'éteins le téléphone de Sans en essayant de ne pas penser au mensonge que je venais d'envoyer à ce mystérieux destinataire.
Donc ce n'était pas Grillby.
Merde. Mais qui c'était alors ?
Papyrus m'appela. Je le rejoignis dans le salon. Il rangea son téléphone dans la poche et me fit face avec un air sérieux qui eut l'effet d'un électrochoc.
- Je viens d'avoir un appel du commissariat, ils ont retrouvés Sans.
[...]
« -J'ai fait des erreurs mais c'est fini, j'ai vingt-six ans maintenant... »
« -Tu as tué. »
« -L-la plupart étaient des accidents ! »
« -Tu as tué ! »
« -S-Straw, c'est du passé, je ne suis plus comme ça... »
Je suivais Edge jusqu'au poste de police. Undyne nous accueillit et nous escorta le long d'un couloir. J'étais celle qui devais trottiner pour ne pas les perdre à cause de mes plus petites jambes.
« Cela faisait à peine quelques secondes que j'étais sortie de ma cellule, et nous voilà déjà dans une nouvelle salle, salle que je n'avais jamais vue auparavant. »
Personne ne me disait rien. J'allais devenir folle. Allait-il bien ?
« Les deux squelettes s'installèrent sur les chaises en face de moi, toujours de l'autre côté de la vitre. »
Nous arrivâmes dans une petite pièce. Je m'attendais à voir une cellule ou quelque chose comme ça, peu rassurante et Red attaché à une chaise... Mais elle n'avait rien à voir avec la prison pour mineurs. Cette salle était jaune pâle, avec des chaises et une télévision qui grésillait quelque chose contre le mur. Au centre, une table avec des magazines. Une vulgaire salle d'attente. En face de nous, Red. Il avait l'air ailleurs.
Avait-il mis de côté sa promesse ?
Avait-il tué ?
Répondez-moi bordel !
- Sans, ton frère est là, prévint Undyne, solennellement.
Le petit squelette répondit à l'appelle de la policière et se leva, comme sorti de sa transe. Il avait l'air mal au point. Fatigué et blessé. Sa fissure au visage était toujours là est n'a pas été soignée.
- Nous l'avons trouvé caché dans une benne à ordure près du centre-ville. Il dit qu'il s'est fait courser et n'avait plus assez de magie pour le semer, expliqua Undyne en lisant un dossier qu'elle tenait sous le bras. Le monstre s'est fait arrêter au alentours des seize heures, trahi par les caméras de surveillance des boutiques qui l'ont retracé jusqu'à lui. Les autres fouteurs de trouble de la veille se sont pour la plupart échappés, mais ceux qui ont commis le plus de dégâts n'ont pas été retrouvés. Franchement, chapeau d'y avoir survécu avec une âme aussi fragile, Sans...
Tout en nous disant cela, le concerné avait relevé la tête dans ma direction.
Il n'avait pas tué pour se protéger.
Il avait changé.
[...]
- Ne bouge pas.
Il grogna et me laissa placer le pansement rose sur sa fissure.
- Ça ne sert à rien.
- Peut-être mais au moins personne ne pourra dire qu'on ne s'occupe pas de toi. Comment tu te sens ? enchaînai-je, un peu plus inquiète.
- Je ne me suis jamais senti aussi bien.
Il évita mon regard. Je soupirai et m'assis sur le bord de la baignoire, tandis que Red enfilait un sweatshirt propre par-dessus son tee-shirt.
- Je suis désolée.
Il se tourna vers moi, mine ne pas comprendre de quoi je parlais.
- C'est ma faute...
Je sanglotai.
- C'est ma faute tout ça... Parce que j'ai été trop curieuse...
Il me fixait les bras ballants, ne sachant quoi répondre pour me rassurer. Parce qu'il savait que j'avais raison. Mais il ne savait pas que je savais pour l'étrange Purplefire. Cependant il allait bientôt découvrir le message que je lui ai envoyé pour le rassurer...
- J'avais baissé ma vigilance, tu n'y es pour rien, tenta-t-il. Je savais que ça faisait un moment que Grillby essayait de m'approcher, mais en général il attend d'être seul. Ce soir-là... Il a disons pété un câble.
- J-je pensais... Je pensais que ses sentiments étaient réciproques...
Il fit un temps d'arrêt.
- Quoi ?
- Je pensais que tu l'aimais, alors j'ai proposé d'aller là-bas en espérant que...
- Tu as fait QUOI ?!
- Je sais que tu aimes quelqu'un, tu me l'as dit toi-même après avoir bu ! Je voulais pas que tu sois triste et tout seul, j'ai voulu trouver cette personne pour vous aider à vous voir et sortir ensemble ! criai-je en serrant les poings.
- Bordel mais c'est ma vie privée dont tu parles !!
- J-je sais !!
- Il y a des choses que tu ne dois pas savoir, merde à la fin ! gueula-t-il en retour, fou de rage.
- Comme quoi ? Que t'es gay ? Que tu es un ancien meurtrier ? Que tu aimes mater les filles qui se déshabillent pour tromper tout le monde parce que tu as honte d'aimer les hommes ? J'ai à le savoir, t'es sensé être mon père putain !! J'ai le droit de savoir qui sont les personnes qui m'éduquent ! J-je pensais qu'on ne se cacherait plus rien...
Je repris difficilement ma respiration.
- J'ai fait une erreur et je suis désolée, mais ça ne te donne pas le droit de me considérer comme une inconnue qui n'a aucune raison de te connaître...
Mais moi non plus je ne te dis pas tout.
Il eut un moment de silence durant lequel nous fuyons le regard de l'autre. Je repris la parole en premier.
- Je suis désolée. J'ai vraiment flippé hier et... je suis en colère contre moi-même, tu n'es pas en tort. Je suis beaucoup trop intrusive...
- Ouais. Je ne peux pas te dire le contraire, marmonna-t-il en enfonçant les mains dans les poches.
Il sortit de la salle de bain, m'y laissant toute seule.
[...]
Le soir venu, Red partit au travail sans moi. Il avait pris son téléphone avec lui. Pour m'occuper, je regardais la télévision, mais mon esprit vagabondait ailleurs. J'entendis Edge entrer dans la pièce, et lorsqu'il m'aperçut, il fit un temps d'arrêt.
- Tu n'es pas au travail ?
Je secouai la tête en reniflant.
- ... Tu es excusée pour cette fois parce que tu es en convalescence.
Je le remerciai intérieurement et reposai mes yeux embués de larmes sur l'écran qui diffusait quelque chose que je ne suivais pas.
[...]
Déjà une semaine que le désastre s'était déroulé. Nous étions samedi. Dans deux jours, je reprenais les cours. Sans ne m'adressait plus la parole et mes quintes de toux ne semblaient pas plus calmes. J'étais inquiète. Je ne voulais alerter personne, alors je me rendis moi-même à la pharmacie. J'y aperçus seulement des humains. Me faisant la plus discrète possible, je m'adressai à une pharmacienne qui tenait la caisse.
- Bonjour, vous aurez du sirop contre la toux s'il vous plait ?
- Oui, quel âge ?
- Quatorze. Euh... Bientôt quinze.
- Dose adulte alors. Vous êtes toute seule ?
- Mes parents travaillent beaucoup, ils n'ont pas le temps pour passer en ville...
Elle hocha la tête sans poser davantage de question et me vendit un petit flacon marron. Je payai et sortis.
Une fois dehors, je décidai de faire un petit détour dans la chocolaterie. Juste histoire de saluer la gérante. Cependant, lorsque j'arrivai, je la vis en pleine discussion avec une femme-chèvre. Chara semblait sereine, mais lorsque la cliente se tourna vers moi, ses yeux jaunes injectés de sang me transpercèrent d'un seul regard. Mais trop tard pour m'en aller, elle s'approchait de moi tandis que Chara, surprise, se tourna dans ma direction. Elle me sourit.
- Bonjour Lhea !
- B-bonjour Chara... bégayai-je face au monstre qui me détaillait de haut en bas avec une telle attention... Bonjour madame ?
- Lhea ? demanda-t-elle d'une voix douce qui n'allait pas avec cet attitude étrange.
- O-oui ? On se connaît ?
Chara parut surprise et s'approcha de nous. La femme ricana.
- Voyons, comment pourrais-je oublier une enfant aussi incroyable que toi ? Je m'appelle Toriel Dreemerr, c'est moi qui me suis occupée de toi lorsque tu étais à l'orphelina.
Mon âme sembla rater un battement ou deux.
« -Je m'appelle Toriel, je m'occupe de cet orphelina. Nous allons vite te trouver une famille, sois-en rassurée. »
- Attends une minute... Toi aussi tu as été adoptée ? interrogea la jeune femme qui entretenait la chocolaterie. Maman, tu te rends compte de la coïncidence ?!
- T-Toriel est ta mère ?? je m'exclamai en retour.
La chèvre bipède rit de bon cœur. Elle n'avait plus l'air aussi effrayante qu'avant, car sous son air de détraquée, il semblerait que Chara l'aime beaucoup...
- Ce que le monde est petit ! Oui, j'ai accueilli Lhea lorsqu'elle avait à peine deux ans. Elle ne savait même pas parler, et au fils des mois elle a fini par oublier son propre prénom.
- Je m'en souviens que vaguement...
- Il y a plein de choses à dire ! Nous pouvons en discuter ensemble si tu le veux bien sûr, mon enfant.
Je réfléchis un court instant.
- Vous savez... pour mes parents biologiques ?
Elle hocha la tête avec un sourire qui se voulait rassurant.
- Je répondrais à toutes tes questions si c'est ce que tu souhaites, mais il me faut retrouver ton dossier. Or, il est dans mon bureau. Nous pouvons discuter tranquillement là-bas, qu'en dis-tu ?
Je levai une tête craintive vers sa fille adoptive qui semblait me chuchoter d'accepter. Je finis par hausser des épaules.
- J'apprécierais vraiment.
- Fantastique ! Qu'en dis-tu de demain ? C'est dimanche, mais la semaine me va aussi après tes cours.
- Je n'ai rien de prévu demain. Disons quatorze heures à l'orphelina ?
- J'y serai.
Si Toriel semblait ravie, moi, j'étais effrayée. J'allais donc enfin connaître la vérité sur qui j'étais ? D'où je venais ? Après treize ans.. ?
[...]
Le lendemain, ma relation avec Red n'avait pas évolué d'un pouce. Honnêtement, je ne le pensais pas aussi rancunier...
- Edge, je sors faire un tour. Je peux ?
Après avoir obtenu son accord, je m'habillai en vitesse, attrapai un petit sac à dos où j'y rangeai un carnet de notes et un stylo pour récupérer les informations que Toriel comptait me donner, et je partis de l'appartement la boule au ventre.
Après trente minutes de marche, je trouvai l'orphelina où j'ai passé trois ans de ma minable existence. Dans la cours, il y avait des enfants qui jouaient. Des monstres et des humains. Lorsqu'ils me virent, ils arrêtèrent de jouer pour me regarder avec des grands yeux. Devaient-ils penser que j'étais trop vieille pour être ici ? Ou trop jeune pour y travailler ?
Je trouvai assez facilement le bureau de Toriel. Elle m'accueillit chaleureusement et m'offrit une part de tarte faite maison qu'elle avait emportée. Ça sentait l'escargot, et pour avoir traîné dans la boue après la pluie à mes heures perdues quand je n'avais que six ans, je savais de quoi je parlais. La même odeur. Je pris poliment la part et mordis dedans à pleine dents.
Je forçais un sourire en redéposant la tarte en priant pour que ce que j'avais dans la bouche n'était pas un mollusque brûlé. Même toute la cannelle du monde ne masquerait pas le goût.
Sur la table trônait un dossier. Mon dossier. Mais au lieu de mon prénom, il n'y avait qu'un anagramme : O.S.C.A.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
Elle suivit mon regard et réfléchit un court instant.
- Orpheline Sans Couleur d'Âme.
- Ça veut dire que je n'en ai jamais eu ? Même pas... avant ?
Elle secoua la tête, désolée.
- Nos enfants sont répertoriés par race et couleur d'âme. Et comme tu étais un cas à part, cela a beaucoup éveillé la curiosité d'un scientifique. C'était un monstre, il ne nous dévoilait jamais son vrai nom mais il était sous la protection du M.P.M. Le Maire du Partie des Monstres. Asgore. Et potentiellement mon idiot d'ex-mari...
Je m'entendis ricaner, mais me repris vite pour qu'elle puisse poursuivre.
- Lorsque la police eut terminé de trouver tous les éléments pour le dossier, tu étais déjà sous observation de W.D. C'est sous ce nom-là que nous pouvions nous adresser au scientifique qui s'intéressait à ton cas. Il n'a rien voulu savoir sauf ta date de naissance, cependant.
- Pourquoi il en avait besoin ?
- Je l'ignore, mon enfant. Mais il ne voulait rien savoir de qui tu étais, d'où tu venais. Comme si tu n'étais... qu'un vulgaire sujet d'expérience !
Elle tapa la table du poing en serrant les dents. Je me figeai. Elle soupira et reprit.
- Il a voulu te prendre en adoption, mais notre conseil a refusé sa demande. Il n'a pas fait de scandale, et il n'est plus jamais revenu. Deux ans plus tard, un couple t'avait accueilli. La suite, tu la connais.
Je hochai la tête. Elle ne devait pas savoir que je ne vivais plus avec eux, que mon cas a été géré par la protection de l'enfance ou un truc comme ça.
- Tout ce que tu as besoin de savoir sur ta famille biologique se trouve là-dedans, m'expliqua-t-elle en faisant glisser le dossier vers moi, que je pris en déglutissant.
Je l'ouvris. Il y avait plusieurs feuilles volantes, et la première ne contenait que peu d'informations.
- Cette fiche est celle que nous avions imprimé à ton arrivée. La deuxième, a été commencé et terminé après ton adoption, mais elle n'aura jamais servi. Tu trouveras ton certificat de naissance, et je t'invite d'ailleurs à le prendre chez toi. Le certificat d'adoption, et une photocopie d'une fiche d'identité que nous devions faire pour chaque enfant ici.
Je pris la feuille qui m'intéressait vraiment et cherchai des yeux la première ligne, avant de refermer le dossier. Je n'y arrivais pas. Je ne suis pas encore prête.
- Il n'y a pas de problème, tu peux le prendre chez toi.
Elle me sourit tendrement. Je hochai timidement la tête.
- Dis-moi, comment va ta nouvelle famille ?
- E-elle... Mon dernier parent est décédé il y a trois mois.
- Oh mon Dieu, je suis tellement désolée. Que fais-tu maintenant ?
- J'ai été adoptée. On vit à trois dans un quarante mètres carrés, je dors sur le canapé le plus confortable que je n'ai jamais eu et la cuisine est pitoyable. Mais à part ça, je suis contente. Bon c'est pas comme si j'avais essayé de fuguer une fois... Mais je suis contente de ma famille de tarés.
Elle éclata de rire, ne comprenant sûrement pas que je parlais sérieusement. Toriel essuya une larme qui naissait du coin de l'œil.
- Moi aussi j'ai fui ma famille, pensant devenir folle. Mes sentiments pour Asgore ont changé et je suis partie avec nos deux enfants, dont Chara que tu dois connaître. Seulement... Quand mon fils eut dix-sept ans... Il était très passionné par la biologie. Un jour avec sa classe, ils ont décidé de faire une sortie culturelle dans le laboratoire de W.D. Ils avaient des serres là-bas, et leur classe étudiait les plantes. C'était une occasion en or, et après avoir fait leur demande, ils y sont allés...
Son regard devint plus sombre.
- L'un de ses scientifiques, Sans le Squelette, a commis une erreur grave. Cette erreur a coûté la vie de mon fils. Asriel.
La chaire de poule. La baffe en plein visage. C'était lui. C'étaient eux. Sans avait tué le fils de Toriel Dreemerr. Le frère de Chara.
- Il a été plaidé non-coupable. Car cet imbécile de W.D. nous a bien fait comprendre que c'était un accident qui n'aurait pas pu être évité, et que l'école était le seul fautif pour avoir amené ses élèves dans un lieu dangereux. Heureusement pour nous, ses paroles sont arrivées jusqu'aux chefs, et ont décidé de faire fermer le laboratoire. Car il l'a prouvé lui-même en le disant ; trop dangereux.
Je serrais le dossier contre moi.
- Si je retrouve le squelette qui a ôté la vie de mon fils, je n'aurais aucun scrupule à le réduire en poussière de mes propres mains.
Oh merde.
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Des révélations, encore et encore ^^
Mais si Purplefire n'est pas Grillby... Qui ça peut bien être ? :0 x)
En tout cas, VOUS Y AVEZ TOUS (ou presque ?) CRU !!
Muhahahahaha !!!
Aller gros hug et à la prochaine ! ♡
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