J'ouvris sa messagerie et tombai sur le chat le plus récent.

9:14
28 déceмвre
Voυѕ αvez 0 ɴoυveαυ мeѕѕαɢe
[Voυѕ êтre eɴ тrαιɴ de coɴѕυlтer voѕ αɴcιeɴѕ мeѕѕαɢeѕ] Reveɴιr αυх мeѕѕαɢeѕ plυѕ réceɴтѕ ?

De : PυrpleFιre
- Hey Babe, tu dors toujours ?

De : Voυѕ
- Nope, mon frère fait trop de bruit ce matin -_-
- Il a l'air de bonne humeur d'après la Gamine

De : PυrpleFιre
- Ton frère ? De bonne humeur ? Laisse-moi rire

De : Voυѕ
- Ch'uis aller voir, ça a un rapport avec son rendez-vous d'hier
- Faut croire que ça c'est bien passé
- Toi et Strawberry aviez raison... Il côtoie bien quelqu'un

De : PυrpleFιre
- Ah ! ~
- Alors ? C'est qui du coup ?

De : Voυѕ
- C'est l'toaster sur talons 18 cm.

De : PυrpleFιre
- Je te l'avais dit <3

De : Voυѕ
- Yep...
- Je n'arriverai jamais à comprendre comment t'as pu le remarquer et pas moi

De : PυrpleFιre
- L'instinct mon chou
-Tu sais ce que ça veut dire ? ~

De : Voυѕ
- Calme tes pulsions (même si ça me plaît <3)

De : PυrpleFιre
- Tu veux que je me calme COMMENT avec ce que tu me dis dans tes messages ? ////

De : Voυѕ
- Tsss... X)

De : PυrpleFιre
- Ça m'énerve.

De : Voυѕ
- De ?

De : PυrpleFιre
- Cette relation secrète. Elle m'énerve. J'ai envie de te serrer dans mes bras et te murmurer des je t'aime sans prendre en compte le jugement des autres...

De : Voυѕ
- Tu sais que ça va être difficile...

De : PυrpleFιre
- Ça fait quelques années déjà que les messages nous sauvent mais j'ai besoin de plus, tu comprends ?

De : Voυѕ
- Je comprends
- Mais nous n'avons pas le choix
- Si mon frère l'apprend... S'il apprend que je côtoie un homme et qu'en plus c'est toi...

De : PυrpleFιre
- Tu as honte ?

De : Voυѕ
- Non
- Dis pas de connerie !

De : PυrpleFιre
- Je sais, je t'embête <3

De : Voυѕ
- Alors arrête de m'embêter...
- Je vais fumer, je reviens dans pas longtemps
- ++ Sweetheart <3

De : PυrpleFιre
- ++ Babe <3 <3

Je fis les gros yeux.

- Mais... Mais c'est... Purple Fire... Feu violet... C'est Grillby ! m'exclamai-je en éteignant le téléphone en quatrième vitesse.

[...]

- Tu es sûre de toi ? me demanda Edge. Pourquoi veux-tu passer le nouvel an dans ce bar miteux ?

- Parce que c'est le bar miteux préféré de Sans, je pensais que ça lui ferait plaisir, alors... Je me suis dit, hey, pourquoi pas après tout ? On fait une petite sortie en famille et on est content !

Le grand squelette croisa des bras en me jaugeant d'un regard hésitant pour y déceler le moindre piège. Mais voyant que j'étais plus que sérieuse, grâce à mes talents en persuasion, il finit par soupirer.

- D'accord. Va pour le Grillby's.

- Yes !

- De quoi vous parlez ? interrogea Red en entrant dans la pièce, alerté par une discussion dont il ne faisait pas partie.

- Oh, euh... commençai-je en me grattant nerveusement le bras.

- Lhea propose à ce qu'on passe le nouvel an chez Grillby's ce soir.

Je pus distinguer un sourire surpris sur le visage osseux de la guimauve rouge, accompagné de deux mains qui se perdirent dans les poches de son sweat.

- Et je peux savoir pourquoi ?

- Parce que c'est ton bar préféré ? tentai-je en paraissant innocente.

- ... Ouais, ça m'va.

[...]

Ce soir, j'avais vêtu un jeans avec un pull rose pâle. Ma veste était posée sur la place de libre, par-dessus celle de Edge. Red avait gardé sa doudoune sur lui. Nous étions installés un peu à l'écart des autres, sur des sièges vert sapin en arc autour d'une table pour quatre personnes. J'étais contre le mur face au comptoir, Papyrus en face de moi et Sans à ma gauche, côté centre. Il buvait tranquillement sa moutarde à même la bouteille, ignorant comme possible les gens qui regardaient l'écran d'une télévision accrochée au mur en criant comme des malades. Il était vingt-deux heures cinquante-huit. Plus qu'une heure avant le compte à rebours. Tandis que je profitais de mon milkshake à la fraise, délicieux comme tout, j'observais la foule avec un certain enthousiasme. Je comptais des monstres et des humains. Il devait s'agir d'une des rares occasions où ils mettaient de côté leur racisme pour se mêler entre eux... C'était normal je trouve, c'était le nouvel an après tout. Une fête !

« - Donc tu penses que tout le monde peut changer ? »

J'observais chaque trait de la foule qui s'entassaient dans le Grillby's, dont les portes restaient à demi ouvertes afin que nous puissions voir les feux d'artifice, profitant d'aérer le bar où l'on sentait trop l'alcool et la sueur. Ils avaient tous l'air heureux. Même les Temmie étaient là et jouaient aux cartes pas loin de notre table. Je n'ai jamais participé à un événement de ce genre, mais c'était agréable dans un sens. De l'autre, j'étais un petit peu mal à l'aise. Je devais bien être la plus jeune dans ce milieu de consommateurs adultes... Mais j'étais accompagnée ! Alors ce n'était pas illégal, n'est-ce pas ?

« - Penses-tu que même la pire des personnes peut changer ? »

Après avoir remporté une manche, un Temmie se tourna vers nous pour contrôler que tout aille bien. J'avais l'impression d'être sous garde, c'était marrant et un peu embarassant. Leur chef vint vers nous pour me saluer. Nous commençâmes à papoter un peu comme si nous avions toujours été amis, rapidement rejoins par Bob qui tâchait d'ignorer le méchant squelette rouge qui l'avait attaqué dans le parking.

« - Est-ce que n'importe qui peut devenir une bonne personne s'il essayait ? »

Oui.

Tout le monde peut changer.

J'en suis la preuve.

Tu en es la preuve, Sans.

Nous en sommes tous la preuve.

- Red, tu veux bien me montrer où sont les toilettes s'il te plait ? demandai-je en apercevant le barman se libérer de ses commandes, faussant compagnie aux petits chats/chiens qui allaient de toute manière reprendre leur jeu.

- C'est la porte du fond, m'expliqua-t-il sans baisser les yeux de la télévision.

- Sans, je crois que Lhea veut que tu l'accompagnes à travers la foule pour qu'elle soit en sécurité !

Wow, Papyrus m'aidait vraiment sur ce coup-là ! Et je n'avais même pas besoin de sortir ne serait-ce qu'un argument.

- K', j'arrive j'arrive...

Red se leva, moi à sa suite. Je lui pris la main et le tirai jusqu'à l'autre bout du bar, tâchant de ralentir devant le comptoir. Grillby nous avait vu, et c'était parfait.

- Bonjour Monsieur Grillby ! dis-je en m'arrêtant.

- Sup Gril, enchaîna Red qui ne comprenait pas ce que je faisais exactement.

Je le tirai jusqu'à l'autre bout de la table, là où nous avion accès derrière le bar par une petite ouverture.

- Tu n'as qu'à m'attendre ici avec ton ami !

Je le laissai seul avec le barman, ravie de mon plan. Cependant, au lieu de me cacher dans les cabines, j'observais le duo, cachée dans le couloir durant quelques secondes. J'attendis que l'un des deux entâmes la discussion. Ceci fait, ravie, je souris pour moi et vais me laver les mains. J'en profitai pour remettre en place le sert-tête qui avait glissé, dévoilant le deuxième œil que je cachais sous une frange. L'avantage d'être entourée de monstres, personne ne trouvait anormaux mes yeux violets... Contrairement aux autres de mon espèce qui veulent tous être pareils. Je me recoiffai avec une certaine bonne humeur.

Lorsque je sortis des toilettes, je fus bien surprise de ne pas retrouver Red et Grillby là où je les avais faussé compagnie. Bah, où étaient-il ? Un client ou deux rouspétaient parce que plus personne n'était là pour gérer les commandes. Je les rassurai en disant que j'allais chercher le barman aux flammes violettes, avant de m'engouffrer dans un tout petit couloir interdit au public. Je trouvai facilement la cuisine et les toilettes privés. Tout au bout du passage, il y avait une porte. Je toquai timidement et entendis des insultes, à peine j'eus le temps de dire son nom. Je me figeai. Quelque chose, semblable à une bouteille en verre, venait de se briser avec force. J'ouvris grand l'ouverture de bois et vis avec horreur la scène... Grillby qui tenait Sans contre un mur, ce dernier se débattait et tentait de le frapper avec tout ce qu'il trouvait vers ses pieds. Notamment une bouteille d'alcool qui traînait, brisée, près d'eux. Le plus grand essayant de le déshabiller mais n'y parvenait pas. Lorsqu'il me vit, le squelette qui faisait souvent des cauchemars, le visage collé contre la paroi, je pus voir une panique grandissante qui faisait grésiller ses pupilles. Pas d'un rouge habituel. Mais les blanches, celles qui aparaissaient lors de ses rares moments de faiblesse. Des os avaient été encastrés dans le sol, mais l'homme de feux étaient intact. Cependant, la pression qu'il faisait sur le crâne de Red contre le mur m'inquiétait grandement. Puis j'entendis un premier craquement. Ses pupilles disparurent et il gémissa de douleur. Alors, dans un élan de bravoure, j'attrapai la chaise en bois qui se trouvait près de moi et cognai Grillby avec. Il tomba sur le côté, libérant ainsi le squelette qui essayait de garder son pantalon sur les hanches, tremblant de tous ses os.

- Viens ! lui ordonnai-je en jetant le meuble sur le barman au sol, espérant gagner un peu de temps pour fuir.

Malheureusement, à peine m'eut-il rejoint que la torche humaine lui empoigna rageusement le mollet, ce qui le fit tomber à moins d'un mètre de mes pieds. Je courus vers Grillby et lui offris un charmant coup de pied dans la tête en hurlant de le lâcher, ce qu'il fit, un peu sonné. J'aidai Sans à se relever et le tirai de force jusqu'à la foule. Quelques monstres s'écartèrent sur notre passage et lorsqu'ils aperçurent le barman à nos trousses, un grand sourire étirant son visage flamboyant, ils commençaient à s'interroger sur ce qu'il se passait. Et lorsqu'un monstre se fit bousculer et heurta un autre, celui-ci rendit son compte et une bagarre naquit au sein du bâtiment.

Papyrus, ne comprenant pas ce qu'il se passait, s'arma de deux os tranchant sans poser de question et s'interposa entre nous et Grillby pour nous protéger. Sans rattacha sa ceinture en poussons des jurons mais bégayait de façon incontrôlable. Il boucla rapidement le lien qui retenait son pantalon et se colla contre le mur pour reprendre son souffle, ne se rendant pas compte de la petite fissure qui s'épanouissait au-dessus de son orbite gauche.

- Il t'a fait quelque chose ? lui demandai-je en priant que ce ne soit pas le cas.

- Non, mais il allait le faire si tu n'étais pas intervenue ! Ce type est un grand malade !!

Il attrapa le col de mon pull pour me tirer vers lui, afin que j'évite une attaque magique qui s'encastra dans le mur en un bruit assourdissant.

- On devrait partir.

Nous l'avions dit ensemble, et après instant à nous fixer, nous hochâmes la tête avec un air entendu et Sans s'apprêtait à établir une téléportation. Seulement voilà, nous ne pouvions pas laisser Edge ici, et il était en plein combat avec l'agresseur. J'aperçus un Temmie sous notre table. Il me fit signe de le suivre. Je pris le manche du pull de Sans et le tirai à ma suite, suivant le petit être blanc sans répondre à Red qui me demandait ce que je faisais. Il nous escortait jusqu'à la sortie, quelques autres de ses semblables autour de nous pour nous protéger. Sauf qu'une fois près de la porte, Grillby nous aperçut et jeta une boule de flamme vers nous. Maintenant je comprenais mieux pourquoi il utilisait un fusil en temps normal ; ses attaques étaient carrément des explosifs !! Sans réussit à faire un mur d'os pour nous protéger, mais qui rompu sous la détonation. Nous dûmes encore nous baisser pour esquiver la personne qui jetait un homme par la fenêtre, brisant les carreaux qui nous protégeaient du froid. Le courant d'air fit voler mes cheveux au rythme de la musique.

- Par-là ! nous pressa Temmie en ouvrant la porte avec sa tête.

Nous étions suivis de personnes et de monstres qui voulaient survivre, fuyant leurs agresseurs respectifs. Dans la pénombre, nous décidâmes de nous cacher dans le cul de sac d'à côté.

Le compte à rebours s'était mis en marche. D'après les haut-parleurs venant de l'intérieur du bar, qui diffusaient de la musique quelques secondes avant encore, il ne restait plus que dix secondes avant minuit. Un monstre me reconnut comme étant celle que Grillby poursuivait à l'origine, et me souleva du sol en m'insultant. Red lui envoya suffisamment d'os pour me lâcher, mais un autre reprit le relai et me frappa le devant de la tête avec un des projectiles magiques de Sans. Je tombai au sol, sur le dos, les oreilles bourdonnant et la vue trouble.

Six.

Cinq.

Quatre.

Je ne faisais même plus attention au combat. Je ne sentais que la neige en deçà de moi, sale, qui imprégnait mes vêtements. Je ne pouvais plus bouger, même si je le voulais. J'allais m'évanouir dû à ce coup violent.

Trois.

Deux.

Je luttais pour ne pas sombrer, sachant que je devais aider Sans. Mais c'était plus fort que moi.

Un.

Zéro.

Les feux d'artifice éclatèrent dans le ciel obscure au-dessus de nos têtes. Du rouge. Du bleu. Du jaune. Du vert.

- Bonne année... murmurai-je à qui pouvait m'entendre avant de m'évanouir.

[...]

J'étais dans une ruelle sombre. La neige était recouverte d'une étrange couche grise et de carmin. Je voyais un peu flou. J'essayai de me lever, mais je n'en avais pas la force. Mon corps tremblait. Les Temmie étaient blessés pour la plupart. Il faisait nuit. Après avoir songé à comment me sortir de là, je réussis à me hisser sur les genoux. Mon jeans était trempe. Ma veste traînait quelque part. Mon pull était taché de la même couleur qui salissait mes mains. Je me frottai frénétiquement le visage pour essuyer le sang qui y avait séché, en vain. J'aperçus plusieurs corps allongés dans la neige. Ils ne répondaient pas, sûrement morts de froid ou d'autre chose. Merde, que c'était-il passé ? Je ne m'en souvenais pas. Un peu faible, je m'avançais à travers le champs de bataille. Lorsque je quittai le cul de sac, je me retrouvai sous un lampadaire qui péclotait légèrement. Je devais avoir l'air d'un zombie. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé, c'est à peine si je sentais la douleur, notamment le coup que je semblais avoir reçu à la tête. Le Grillby's. Il était juste à côté de moi. Une fenêtre avait été défoncée. J'essayais de me souvenir comment tout s'était déroulé. J'étais... J'étais dans le bar, c'était le nouvel an. Le Muschroom Dance était fermé pour l'occasion, donc les trois étions ici.

Edge, Red, moi.

J'essayais de chercher quelqu'un. J'appelais à l'aide.

Mais personne ne venait.

Quelle heure était-il ? Combien de temps étais-je restée inconsciente ? Je décidai de rentrer dans le bâtiment en espérant trouver quelque chose. Quelqu'un. Il n'y avait que peu de personnes conscientes, dans le bar. Les plus destructeurs avaient dû filer pour ne pas se faire attraper par la police. Sous une table, je trouvai ma veste. Mais je ne voyais pas celle de Papyrus.

- Hé, gamine, elle arrive quand la police ? Quelqu'un les a appelés ? Et les ambulances ?

Je m'arrêtai dans mes mouvements pour regarder autour de moi, essayant d'interpréter les dire de l'adulte qui se tenait l'épaule, caché sous une table. Lorsqu'il se releva en grimaçant, je le reconnus comme étant Monsieur Deired, celui qui draguait Chara comme un pied. Il n'avait plus l'air aussi bel homme, sous ses cheveux pleines de sueur et ses traits crispés par la peur et l'inquiétude. La fatigue aussi. Il avait l'air d'une pauvre bête apeurée.

- Et mais... Tu ne serais pas la jeune fille que j'ai vue à la chocolaterie ? Lhea, c'est bien ça ?

Comme je ne répondais pas à ses exclamations, il s'approcha de moi et s'agenouilla pour être à peu près au même niveau que mon visage.

- Tu es blessée à la tête, hé, tu comprends ce que je dis au moins ?

J'attendis quelques secondes avant de murmurer un « je ne sais pas ».

- Je ne savais pas que tu étais ici, où sont tes parents ?

Je balayai la pièce d'un regard absent, cherchant mes deux tuteurs. Mais ils n'étaient pas là.

- Les secours sont là ! cria une voix à l'extérieur.

Monsieur Deired grimaça en lâchant son épaule - sûrement déboitée - pour me prendre la main et me guider jusqu'à une ambulance qui semblait arriver. Une créature humanoïde à fourrure nous aperçut arriver, et sans plus attendre je devins sa priorité.

- Vous êtes son père ? demanda-t-il tandis qu'il pointait une lampe dans mes yeux pour voir si je réagissais à la lumière.

- Euh, non, mais elle ne sait pas où sont ses parents. Est-ce qu'elle va bien ?

- Elle a dû faire une commotion cérébrale, nous la prenons avec nous. Y'a-t-il d'autres blessés dans le bâtiment, ou seulement dans la ruelle ?

- Dans la ruelle ? répéta le noiraud en voyant les secours attirer les blessés sur des brancards. O-oui, il y en a mais j'ignore combien ils sont.

Deux voitures de police arrivèrent. La personne qui se jeta sur nous en premier était une femme-poisson que je reconnus comme étant être Undyne. À sa suite, nous trouvions Papyrus. Il a dû chercher du renfort. Ah oui, c'est vrai que nous avions laissé nos téléphones chez nous pour que nous passions un moment en famille... Il a dû courir jusqu'au poste. Il avait l'air essouflé.

- Nom d'un stick de poisson surgelé, mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?! rugit-elle en voyant ce désastre de ses propres yeux.

Les laissant discuter, je tournai la tête vers Edge et m'approchai de lui. Monsieur Deired me retint, devant se demander pourquoi je m'approchai d'un monstre.

- Laissez-la, c'est ma fille, ordonna le grand squelette à l'attention de l'humain qui effectua un pas en arrière, sans comprendre ce lien de parenté improbable.

Papyrus s'agenouilla près de moi en posant une main sur mon épaule.

- Tu sais où est Sans ?

Je secouai la tête.

- Et Grillby ?

Même chose.

- Nous devons amener la petite à l'hôpital faire une radio, expliqua l'ambulancier à mon tuteur.

- Alors qu'est-ce que vous attendez ?!

Je baissai la tête pour regarder mes chaussures, cette sensation de bourdonnement aux oreilles revenue. Je me mis soudainement à tousser.

- Tu as froid ? s'inquiéta Papyrus.

Je fis mine ne pas voir la pétale de fleur que j'avais régurgité et mentis en hochant la tête.

- Elle est en état de choc, elle risque d'avoir encore très froid si personne ne la réchauffe, expliqua l'ambulancier sans même m'ausculter.

Et s'il l'avait fait il saurait que ce n'était pas que le choc. Que j'avais autre chose qui n'allait pas. Mais j'avais trop peur de le dire. Ce n'était peut-être rien, pas vrai ?

Edge me mis ma veste et me souleva comme un petit enfant. Je fermai les yeux, prise d'une nouvelle envie de dormir.

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Vous savez pas à quel point c'est drôle d'écrire des scènes d'hiver depuis deux chapitres alors que nous sommes en août 😂

Anoway

Je n'ai pas grand chose à vous dire 🤔 L'histoire suit son cours...

Heh heh 😊

Bisous !