•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟏𝟔•

J'essayais de chercher quelqu'un. J'appelais à l'aide.

Mais personne ne venait.

Quelques jours avant le drame.

Nous étions le vingt-sept décembre. C'était une matinée banale. Enfin, elle aurait pu être normale si la normalité n'était pas de venir voir Red presque chaque matin qui faisait encore des cauchemars. Il était cinq heures. Sans avait fini par se rendormir sur mon épaule, tandis que moi, je lisais un livre. C'était le roman qu'on m'avait offert pour Noël, un cadeau de Papyrus. Il ne savait pas trop ce que j'aimais alors... Il a demandé conseil. Son frère, quant à lui, m'avait offert un pendentif en argent. C'était une chaînette toute fine avec un cœur où était gravé en tout petit mon surnom. Je ne m'en étais pas encore séparée.

Je dus réarranger la petite lampe de chevet pour mieux voir la page de mon bouquin. C'est une histoire tragique mais magnifique. Très sombre aussi. Mais le personnage principale gardait espoir, et j'étais avec lui tout le long de ma lecture pour l'encourager à survivre dans ce monde horrible. Parce qu'il était un peu comme moi, dans le fond...

Quelques heures passèrent. Finalement, je sentis Sans émerger de son sommeil, et s'adossa contre le mur.
C'était moi qui était tombée de fatigue, mon livre encore ouvert sur les genoux.

Je rouvris des yeux un peu plus tard, lorsque les premiers rayons de soleil éclairaient les fines embrasures des stores. Je sentis alors une main dans mes cheveux. Je me frottai les yeux et tentai de me redresser, mais j'étais beaucoup trop bien installée. En tournant légèrement la tête, je vis que Sans était réveillé et naviguait sur les réseaux sociaux de son téléphone. Et d'une main distraite, il jouait avec mes cheveux. Je bâillai.

- Salut Red...

- 'lut Strawberry, bien dormi ? demanda-t-il sans détacher ses pupilles rouges de son téléphone.

Je hochai la tête et trouvai la forcer de me lever. Il ne semblait pas s'en apercevoir car sa main glissa sur le matelas mais n'en fit rien. Mon livre avait été posé sur le sol, fermé avec mon marque-page et n'attendait plus qu'à être continué. Je remerciai silencieusement Red. Cependant, mon estomac était trop tiraillé par la faim pour me permettre de sauter le petit-déjeuner. Je le lierai plus tard. Alors, je le pris sous le bras et sortis de la chambre à pas de loup pour ne pas le déranger. Edge, resplendissant dans sa tenue habituelle, était au téléphone et ne semblait pas m'avoir remarqué entrer.

- Oui... Ce soir, oui... Dix-huit heures ? J'y serais. Oui... Moi aussi. À ce soir.

Il raccrocha et se tourna pour poser son cellulaire sur la table. Il sursauta en me voyant, les pommettes teintées de rouge comme si j'avais vu et entendu quelque chose qu'il ne fallait pas.

- C'était qui ? demandai-je, curieuse.

- Undyne. Pour le travail.

- Ah, ouais, la policière... Mais pour de vrai, c'était qui ?

Il serra les dents et posa une boîte de céréale sur la table espérant dévier mon attention sur autre chose que son secret.

- Personne.

Il quitta la cuisine. Je haussai des épaules sachant que personne n'était là pour me voir le faire, et pris place près d'un bol vide. Je le remplis et mangeai de façon tout à fait banal. C'était bon. C'était au chocolat.

Et alors que je terminai mon petit-déjeuné, une violente quinte de toux m'obligea à stopper tout autre mouvement. Curieusement, elle me laissa rapidement tranquille, bien que j'en ressente toujours les brûlure interne. Ma vision avait été floue mais pas aveuglante, et ma tête cogna de façon inhabituelle. Je retirai doucement, comme si j'avais peur de voir quelque chose qu'il ne fallait pas, la main que j'avais mis devant ma bouche et y découvris ce qu'il m'avait valu cette irritation à la gorge ; deux ou trois pétales de fleurs naquies de mes entrailles. Inquiète, je préférai me laver les mains sans poser de question. J'ai dû en ingurgiter accidentellement ou quelque chose comme ça...

Lorsque je repris place à table, je vis Edge passer sa tête par l'entrebâillement de la porte.

- Tout va bien Lhea ?

- Euh... Ouais, je me suis juste étouffée en mangeant.

- Hm, répondit-il simplement en arquant des sourcils. Je... dois faire une course. Je reviendrais dans l'après-midi.

- Oh, okay... Donc... À plus tard ?

- C'est ça, conclut-il en récupérant le téléphone qu'il avait posé sur la table.

Il s'en alla et mon petit-doigt me disait qu'il me cachait quelque chose, et que ce quelque chose avait un rapport avec ce qui devait se produire ce soir... Je devrais demander à Sans, peut-être en savait-il plus que moi ?

Après avoir rangé mon bol à présent vide, je le rejoignis dans sa chambre. Son portable était posée près du matelas, et le sac d'os était allongé dans une position improbable qui ne lui aurait certainement pas dérangé pour dormir le connaissant. Tous mes doutes s'envolèrent lorsqu'il releva la tête vers moi, bien éveillé.

- Dis, Edge a un truc de prévu ce soir. Tu ne serais pas au courant de quelque chose par hasard ?

- Nope, j'viens de l'apprendre.

- Tu ne saurais pas... S'il côtoie quelqu'un ?

- Tu dis la même chose pour moi, grogna-t-il. Arrête d'être paranoïaque.

- Je ne suis pas parano !

- Ouais. T'es Straw surtout.

- Certes. Mais si je te disais que je l'ai vu au téléphone et qu'il avait l'air chelou, c'est pas que dans ma tête !

- Tch. Tu t'fais des vieux os pour rien. Paps est trop... euh... Il ne côtoie personne qui n'est pas de son travail. Il a mieux à faire disons. Comme quoi, faut s'occuper de ses os-gnons.

Peu ravie de cette réponse, soulignée d'un enchaînement de blagues, je levai les yeux au plafond. Il y avait une araignée qui s'y baladait, et je me surpris à esquisser un pas rapide en arrière.

- Ça fait combien de temps que tu n'as pas fait le ménage dans ta chambre ?

- Je ne l'ai jamais faite du plus loin que je me souvienne.

- Même pas pour la punition de Edge.. ?

- Nnnope.

Je pris une chaussette sale qui traînait à proximité et la jetai sur l'horrible créature à huit pattes pour la faire partir de mon champs de vision. Elle disparut dans la fissure d'où pendouillait l'ampoule nue de la chambre. Lorsque je reposai mon attention sur Sans, celui-ci s'était mis assis et me regardait avec un air indescriptible.

- Quoi ?

- Et toi, ça va ?

Ne comprenant où il voulait en venir, je me contentais d'hausser des épaules.

- Je t'ai entendu tousser jusqu'à l'autre bout de l'appart, ajouta-t-il pour me mettre la puce à l'oreille.

- Me suis étouffée, hasardai-je comme si cela n'avait pas d'importance.

Rassuré de mon mensonge, comme s'il y croyait, il se contenta de ricaner en me répétant que je n'étais pas douée. Et venant de lui, j'aurai pensé qu'il insisterait. Puis son téléphone vibra. Il le récupéra sans attendre pour répondre au nouveau message. Je me demandai avec qui il communiquait... Peut-être... Serait-ce son amoureuse secrète ? Il faudrait que je récupère son portable pour fouiller dans sa messagerie. C'était une nouvelle mission pour Lhea !

- Je vais prendre un bain.

- 'K.

Il me fallait du temps pour trouver un moyen de lui chaparder son cellulaire, autant réfléchir dans un endroit où j'étais certaine qu'il ne me dérangera pas.

[...]

Edge était rentré. Mais à ma plus grande surprise, il s'était déjà mis au fourneau. Il était tout juste seize heures ! Que se passait-il ? Red et moi nous échangeâmes un regard surpris mais silencieux tandis que nous l'observions dans la cuisine, cachés derrière l'entrebâillement de la porte. Le grand squelette faisait des lasagnes, je ne vous apprends rien. Mais aussi tôt ? C'était surprenant. Et alors que nous pensions passer à table pour dix-sept heures, l'heure à laquelle il acheva son repas, le petit frère de Sans rangea le tout dans deux boîtes hermétiques et les cacha dans le frigo à la hauteur de nos yeux, autant dire, pas très haut. Red me tira dans le salon alors que je ne m'y attendais pas.

- Qu'est-ce qu'il fabrique ? demandai-je à mon tuteur qui paraissait tout aussi perdu que moi.

- Pas la moindre idée... Mais c'est bizarre. Il ne fait jamais le repas en avance sans raison. Soit il est fou, soit il... T-tu ne m'avais pas dit qu'il sortait ?

C'est alors que le sujet de notre curiosité quitta la cuisine et nous aperçut parler à voix basse.

- Votre repas est au frigo.

- Tu comptes faire quoi ? interrogea le plus âgé avec un sourire figé d'incompréhension.

- Je sors.

Il ne nous apprenait rien, et nous abandonna sans plus de détails pour s'enfermer dans sa chambre. Lorsqu'il en ressortit, peu de temps après, nous étions devant la télévision. Red et moi abandonnions notre film pour le regarder s'en aller. Il avait vêtu un joli costume, pas comme pour le travail, mais en un peu plus classe et moins terne. Il sortit son parapluie couleur grenat, sûrement pour contrer la bruine qui risquerait de le tremper, et baissa la poignée de la porte sans l'ouvrir pour autant, se préparant juste à partir.

- Je reviendrais avant vous. N'oubliez pas que vous avez un bar à gérer ce soir.

- Yup Boss.

- On gère Edge.

Il tergiversa un court instant encore, nous lorgnant avec une certaine hésitation, avant de nous répéter le même ordre. Nous acquiesçâmes une nouvelle fois, plus las que la première, avant qu'il ne nous laisse définitivement. Je tournai la tête vers Red une fois seule avec lui.

- Si encore maintenant tu ne me crois pas si je dis qu'il a un rencart, je sais pas quel autre argument te sortir, lui dis-je avec une pointe d'amusement dans la voix, ce qui le déstabilisa un peu.

Il ne devait pas s'attendre à ça.

[...]

Je ne sais pas comment cela se faisait, mais il y avait plus de monde que d'habitude. Red servait les clients en silence, tandis que moi, je gérais la caisse. La musique faisait vriller nos oreilles et les jets de lumière brisaient la pénombre violette. Derrière la foule, j'apercevais toujours les barres de pole dance où certains monstres, que ce soit femme ou homme, effectuaient un striptease qui me faisait détourner le regard. Parfois, Sans les regardait faire, instalé bien sagement derrière le comptoir du salon, mais je ne lui disais rien. C'était un adulte après tout. Mais j'avais déjà remarqué qu'il y avait un monstre en particulier qu'il regardait... C'était une femme araignée qui déjouait les boutons de sa mini-jupe avec une de ses trois paires de bras. Lorsqu'elle tournait la tête dans notre direction, ses cinq yeux battaient des cils et ses crocs pointaient un monstre au hasard dans un sourire qu'elle forçait pour le publique. Ses cheveux sombres lui caressaient la nuque lorsqu'elle faisait tomber sa tête en arrière. Une autre paire de bras caressait la silhouette de son corps. Un gros nœud papillon rubis ornait son soutien-gorge, et lorsqu'un monstre un peu ivre tenta de lui toucher les jambes, elle se hisser sur la barre pour qu'elle lui soit inaccessible, une certaine froideur dans le regard.

- Qui c'est ? demandai-je à mon tuteur lorsqu'il finit par s'y désintéresser, voyant qu'elle ne se déshabillait pas entièrement.

- J'ne sais pas vraiment, not' patron l'a engagée depuis un moment déjà et on ne s'est parlé que quelques fois quand elle essayait de connaître les gens ici. On dit qu'elle se souvient d'absolument tous ce qu'on lui dit et peu de chose lui passe sous les narines. Elle me file les chocottes...

- T'as peur des araignées ?

- Non c'est pas ça. En plus de savoir tout sur tout le monde, regarde-la se dandiner le cul comme le Diable en quémandant l'argent des autres... Me dis pas que c'est pas effrayant ! la désigna-t-il d'un signe de tête avec un air de dégoût.

- Elle n'est pas ton style ?

Il tourna la tête vers moi, mine ne pas avoir bien entendu ce que je lui ai dit. Peut-être à cause de la musique, peut-être à cause du temps d'attente entre ses dernières paroles et les miennes.

- Cette fille, elle ne te plait pas ?

- Pourquoi elle devrait me plaire ?

- T'as bientôt trente ans et t'es supposé célibataire, après j'dis ça...

Il grogna mais ne rajouta rien à ce débat.

Lorsque la fatigue commençait à poindre vers deux heures du matin, les monstres partaient en groupe ou tout seul, et il finit par ne rester que mon collègue et les quelques danseurs qui sortaient tour à tour. Tandis que Red rangeait les alcools sous le bar, moi, je me dirigeai vers la femme de toute à l'heure dans les vestiaires qui étaient après un couloir, prétextant vouloir passer aux toilettes. Il ne m'était pas bien compliqué de la trouver, mais je fus bien surprise de la voir vêtue d'une petite robe rouge et d'une coiffure mignonne. Lorsqu'elle m'aperçût, elle semblait mal à l'aise.

- Qu'est-ce que tu fais là ? me demanda-t-elle d'une voix qui se voulait douce et timide, rien à voir avec la personne que je voyais danser sur la piste circulaire.

- Je m'appelle Lhea, je travaille au bar. Je vous ai vu chasser l'autre type, quand il a voulu vous... Vous voyez. Je voulais juste m'assurer que tout allait bien.. ? expliquai-je en espérant qu'elle se mette en confiance avec moi avant de lui poser mes questions.

- Ahuhuhuhu~, ravie de te rencontrer dans ce cas-là ma jolie, tu peux m'appeler Muffet, ronronna-t-elle en me tendant une de ses nombreuses mains.

Ayant peur de ses petites bêtes, il me fallut beaucoup de courage pour lui rendre sa poignée sans dévoiler une once de frayeur et de réticence.

- Ne t'en fais pas, j'ai l'habitude de côtoyer cette catégorie de personne lorsque je viens ici. Cet homme n'est pas le pire que j'ai vu.

- D'ailleurs, je me demandais... Qu'est-ce qu'une ravissante demoiselle comme vous fait ici ?

Elle me sourit et ricana.

- J'essaie de gagner suffisamment d'argent pour monter ma propre boulangerie. J'ai toujours aimé la cuisine, mais ici c'est tellement compliqué pour faire quoique ce soit... raconta-t-elle avec tristesse. Parfois, je me dis que dans un monde sans toutes ces lois sur le marché, j'aurais eu plus de chance. Hélas... C'est impossible. Et me voila travaillant ici pour un salaire minable...

Je hochai la tête, compréhensive.

- Et j'ai une dernière question, si ce n'est pas trop indiscret. On dit que vous remarquez tout sur tout le monde. Est-ce que ce serait possible de savoir si vous savez quelque chose sur Sans en rapport avec ses relations amoureuses ?

Pensant que je plaisantais, elle éclata de rire. Mais voyant mon air plus que sérieux, elle se calma d'un coup et leva les yeux en ciel en posant son indexe sur le menton, mine songeuse.

- Non, je n'ai jamais remarqué de tel. Soit il cache bien son jeu, soit il n'a personne dans sa vie. La dernière fois que je lui ai parlé, il n'a rien évoqué. Au contraire, il passait son temps sur son téléphone.

Elle croisa des bras, et une paire d'entre eux se posèrent sur les hanches.

- Sans est quelqu'un de très secret, très difficile à cerner. Désolée de ne pas pouvoir t'aider davantage.

- Ce n'est rien, merci beaucoup Muffet.

- Mais de rien voyons ahuhuhuhu. ~

Nous nous séparâmes sur cette bonne entente. Red m'attendait à l'entrée.

- Tu as fait long au toilette.

- J'ai croisé Muffet.

- Qui ça ?

- La fille à moitié araignée.

- Oh, elle s'appelle Muffet... K'.

Il attendit quelques secondes, puis finit par détourner la conversation sur un autre sujet.

- Pour quelqu'un de raciste qui ne tolère pas les monstres, je te trouve très sociable.

- Oh, il faut croire que je commence à mieux les comprendre, dis-je en haussant des épaules. J'veux dire, c'est pas comme si mes tuteurs étaient des squelettes, que je vais dans une école de monstres, que mon patron était un champignon lumineux et que je suis littéralement la protégée d'un gang de tarés d'Temmie. Les gens changent, la preuve.

Il eut un rictus en m'entendant prononcer ces paroles.

- Donc tu penses que tout le monde peut changer ?

- Bah oui, les gens mûrissent, grandissent, apprennent de leurs erreurs. Certains ont besoin de temps, parfois beaucoup, mais c'est possible. C'est humain...

Quelques secondes passèrent. Ses pupilles avaient disparu, mais son sourire demeurait. Peut-être que ma dernière phrase n'était pas la bonne chose à dire ? Ah. Je viens de comprendre. Malheureusement, je ne pouvais pas retirer des paroles...

- Tu as l'air sûre de toi. Alors laisse-moi te poser une autre question... Penses-tu que même la pire des personne peut changer ?

J'ouvris la bouche, mais rien n'en sortit. À quoi pensait-il ? À quoi se référait-il ? À lui ?

- Est-ce que n'importe qui peut devenir une bonne personne s'il essayait ?

Un certain temps passa. Mon âme a pu battre au moins dix fois durant ce lapse de temps qui me semblait être une éternité. Et alors que j'allais dire quelque chose, une réponse stupide, n'importe quoi... Il éclata de rire.

- J'plaisante. Viens, rentrons à la maison.

Il nous téléporta dans notre salon. Un peu ébranlée par ces précédentes minutes, il me fallut quelques secondes pour revenir sur terre.
Non, je ne crois pas qu'il plaisantait...

[...]

Le lendemain matin, ce n'était pas Papyrus que je vis. C'était un squelette au sourire radieux.

- Wow, je t'ai jamais vu comme ça, on dirait que tu es de « bone » humeur, balança Red en s'arrêtant dans sa recherche de cigarettes dans le salon.

- Bonjour Sans, bonjour Lhea, répondit-il simplement.

Il chantonna jusqu'à la cuisine. Je le suivis.

- Aloooors ? C'était comment hier ?

- Nhyehehe ! Absolument parfait !

- C'était un rendez-vous, hm ? ~

- Il se pourrait bien ! Le Grand Papyrus s'est fait inviter par... Hmmmm !

Il fit une grise de fanboy fanatique. Sans arriva au même moment.

- C'était qui du coup ?

- Vous semblez être au courant à ce que je vois. Je n'ai plus de raison de vous le cacher !

Le petit squelette et moi nous échangeâmes un regard interrogatif.

- Mettaton !

- Oooooh, lui, soupira Red.

- Qui c'est ? lui chuchotai-je discrètement pendant que Papyrus nous faisait dos.

- C'est un robot ultra connu pourtant, il est une création d'Alphys ou un truc dans le genre. Je crois que c'était un fantôme de base.

- Mettaton... Hm... Oh, mais oui, l'animateur du Mettaton Show ?

- En personne ! renchérit Edge.

Si moi j'étais contente pour lui, Red ne semblait pas du même avis. Je le suivis dans sa chambre.

- Tu n'es pas content pour ton frère ?

- Si, bien sûr, enfin... C'est juste le toasteur qui m'pose problème.

- Tu l'as déjà rencontré ?

- Au labo, oui, je te rappelle que je bossais avec Alphys !

Il se mit à gratter nerveusement son fémur du bout d'une phalange. J'avais même l'impression qu'il allait se trouer l'os s'il continuait.

- Je veux bien comprendre que tu ne l'apprécies pas vraiment, mais je ne vois pas pourquoi tu te mets dans ces états-la...

- J'ai plus d'clopes et j'ai pas un rond pour m'en acheter, alors que celui qu'il m'a pris hier est pratiquement neuf. Je m'en fous de sa vie amoureuse, j'ai besoin d'une cigarette !

- T'as bien survécu trois jours sans le paquet qu'il t'avait pris le mois passé...

- Il me l'a rendu et j'avais une réserve secrète !

- Faut vraiment que tu te calmes sur la cigarette.

- Ce n'est même pas nocif pour nous, j'ai même pas de poumons !

- Oui bah l'odeur dérange.

Il attrapa son portable et me fit dos.

- Hé boude pas, ça va je vais le chercher !

Comme je n'obtenais pas de réponse, je partis en fronçant des sourcils. Un enfant, je vous jure...
Je rejoignis mon autre tuteur à l'autre bout de l'appartement, pensant que je pourrais profiter de sa bonne humeur pour récupérer la nature même de l'envie du sourire sur pattes.

- Edge, dis, Sans pourrait avoir ses cigarettes ?

Il attrapa d'une main distraite le paquet qui était au-dessus d'un placard et me le tendit sans un mot alors qu'il cuisinait un petit-déjeuner.

- ... C'était plus facile que ce que je l'espérais.

Je le remercie silencieusement et refis un aller jusqu'à sa chambre. J'allais m'essouffler à force de traverser cette appartement !

- Tiens, satisfait ?

Il le rattrapa en plein vole et me fit les grands orbites.

- Quoi ?

- Euh... Merci je suppose ?

- Ouais ouais. Va juste sur le balcon si tu veux en allumer une...

Il leva les yeux au ciel, déposa son portable sur le matelas, et sortit de sa chambre. Je regardai le téléphone qu'il avait abandonné, un large sourire sur le visage. Ce genre de sourire qui n'était pas très rassurant pour le propriétaire du petit objet technologique... J'allais enfin découvrir l'identité de son amoureuse ! J'ouvris sa messagerie et tombai sur le chat le plus récent. Je fis les gros yeux.

- Mais... Mais c'est...

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... la fin du chapitre :D
èwé J'ai faim... J'ai envie de manger TnT à force de parler de miam...

Anoway !

Lhea rencontre enfin Muffet ! J'ai pas mal hésité sur la suite des événements et sur comment continuer la fiction, mais j'ai enfin l'histoire entière. Honnêtement, je pense facilement arriver jusqu'à 30 chapitres, donc je ne me fais pas de souci pour ça. Non mais je suis contente ^^ J'avance bien je trouve, et c'est la première fois que je sais exactement où je veux aller.

Hm... Qu'est-ce que je devais dire encore... Ah oui ! À partir de lundi je serai chez moi. Enfin chez ma maman. Je passerai certainement ma prochaine semaine à vider ma valise, participer au nettoyage de la maison (ma chambre est nickel eukay ?) et penser à acheter les livres que je n'ai pas pour la rentrée xDD Donc j'aurai du temps pour écrire, poster, répondre aux commentaires/rp, mais moins que ces derniers temps où je postais pratiquement tous les jours =u= Je suis folle et ma productivité me fait peur xDDD

Voila !

Donc

Sur ce

Bisous :3

Ps : J'ai déjà commencé le chapitre suivant, ne vous inquiétez pas ^^

Pps : Je viens de remarquer qu'il y a beaucoup d'échanges et peu d'action. Ça devrait aller mieux dans les chapitres suivants... À moins que vous préférez comme ça ? (C'est clair que je ne travaille pas vraiment mes chapitres, comme dit au début de la fiction, sans prise de tête. C'était prévu et prévenu.)

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