•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟏𝟓•
Il ne reconnaissait plus son adorable petit frère. Si gentil, si souriant, si bon... Il ne voulait pas croire que cet enfant sans air de sympatie était celui qu'il connaissait. La ville était très grande, c'était un miracle que de le revoir devant son nouvel appart. Après l'incident du labo, il a essayé de fuir ses responsabilités et sans son frère, il était perdu. Il ne pouvait même plus garder les yeux ouverts dans le petit studio qu'ils avaient réussi à prendre. Ce n'était pas à Sans, c'était à Eux. Et sans Papyrus pour illuminer leur chez eux, il n'y avait plus rien. Il comprenait enfin mieux la blessure de son cadet. Il ressentait la solitude. C'était si vide, sans lui.
Comment a-t-il trouvé son adresse, d'ailleurs ?
- Salut Sans.
- S-salut Papyrus, ça fait longtemps...
- Trois mois, répondit-il en haussant des épaules.
- O-où étais-tu tout ce temps ?! J'étais inquiet !
Papyrus entra dans l'immeuble sans laisser le temps à son supposé grand frère l'inviter dans les règles de l'art. Et pourtant, il n'en dit rien, trop rassuré pour le chasser.
- Je suis rentré chez nos parents.
- ... Et alors.. ?
- Je suis juste aller régler des comptes. Ils sont décédés, Sans, j'en ai profité pour prendre notre héritage. Il se trouve que ces idiots n'avaient que nous comme enfants et familles, alors...
Papyrus se tourna vers Sans avec un air hautain qui ne collait pas avec son visage de jeune enfant de douze ans. Il déposa son sac à dos parterre et sortit une enveloppe qu'il tendit à son aîné.
- J'ai vu dans le journal ce que tu as fait au laboratoire. Ça, c'est ma part de l'héritage en plus du tien. Ça devrait être suffisant pour payer l'amande et le procès.
- ... Quoi ? C'est... Merci...
- Par contre c'est pas gratuit.
- Hein ?! C'est quoi ce bordel encore ??
- Bah oui, donc on va recommencer à vivre ensemble et tu vas rembourser la dette que tu as envers moi, dès à présent.
- Paps...
- Si tu veux qu'on revive ensemble, c'est ma seule condition. Je ne veux pas grandir en sachant que j'ai un frère en prison, ça me poursuivrait toute ma vie. Alors tu prends, et tu acceptes.
Sans hésita mais bon, dans le fond, il retrouvait son frère. Son tout petit frère... Qui ne souriait plus, et se tenait droit comme un piquet. Comme un soldat. Oh que oui, il sentait que Papyrus allait se venger. Et il appréhendait cette décision... Mais que pouvait-il faire de mieux ? Il méritait cette punition. Et puis, on lui avait rendu son frère...
Oh Papyrus... Comment as-tu fait pour survivre trois mois sans personne pour veiller sur toi ?
[...]
- Salut Papyrus...
Son petit frère détourna les yeux de son ordinateur.
- J'ai appris pour ta promotion, je suis fier de toi... Je sais à quel point tu aimes ton job et...
- Il est un peu tard pour être fier de moi, Sans.
- ...
- Ferme la porte en sortant.
[...]
- Pathétique.
Il ferma la porte de chambre derrière lui et prit place à côté du lit de Sans. Celui-ci ne posa aucun regard sur son frère.
- Que c'est-il passé ?
- Je ne sais plus trop, répondit-il. Je sais juste que Eloi a pété un câble et a commencé à me tirer dessus. J'ai dû utiliser une chaise ou je sais plus quoi pour me protéger, vue que je me suis fait toucher et que j'étais trop épuisé pour utiliser ma magie...
- Pourtant tu sais que tu es vite blessé ! Pourquoi ne sais-tu pas te défendre ??
- Et toi pourquoi es-tu venu ??
Papyrus balaya la chambre d'hôpital d'un regard absent.
- Pour te dire que tu t'es fait virer. Tu as dormi pendant quatre jours, c'est à moi qu'ils l'ont a dit.
- Comme c'est étonnant...
Le grand squelette tendit un morceau de journal au blessé. Celui-ci le prit d'une main faible.
- Le Muschroom Dance ? Qu'est-ce que c'est encore ?
- Un bar qui a besoin d'un barman. Et toi tu as besoin d'argent.
- C'est précisé que c'est un bar à Striptease au pole dance !
- Il va falloir t'y faire. Alors rétablie-toi vite, imbécile.
[...]
- San ?
Papyrus ?
- San, boubout !!
P-Paps .. ?
- Saaaan !!
Il ouvrit légèrement les orbites. Sans sembla deviner être contre un mur, et vue les égratignures et le sang qui coulait de son crâne, il était blessé. Il voyait flou. Devant lui, une silhouette à la carrure imposante s'éloignait en maugréant quelque chose qu'il ne comprenait pas. Son père ?
- S-San ?
Il aperçut une petite créature dans son berceau, tourné vers lui. Il semblait avoir été témoin de la scène. Son frère ?
Il ferma des orbites, trop épuisé pour les garder ouverts.
Lorsqu'il les rouvrit, il était dans un salon. Papyrus lui souriait.
Puis son sourire disparut.
Il tourna les talons et quitta la pièce.
Sans se retrouva tout seul.
Le noir. Le silence.
Puis.
Le crie déchirant d'une sirène de voiture policière.
[...]
Il se réveilla en sursaut. Il fallut quelques secondes pour que sa magie se désactive et que ses pupilles réapparaissent. Lorsqu'il toucha du bout des phalanges ses larmes, c'était pour les sentir ruisseler le long de ses joues osseuses.
Moi, j'étais assise à côté de lui. J'avais l'habitude de ses cauchemars, aussi, depuis plusieurs semaines déjà, il m'arrivait de passer jeter un coup d'œil dans sa chambre. Nous étions en décembre. C'était le premier jour des vacances d'hiver. Il faisait froid dans l'appartement.
- Tch... Straw, tu devrais être au lit...
- Je n'arrivais pas à dormir, dis-je simplement en reposant mes yeux sur la fenêtre qui montrait les premiers flocons.
Red suivit mon regard.
- Il neige, murmurai-je avec le sourire.
[...]
Papyrus et moi étions sortis. J'aperçus mon collier de chien dépassant de la poche de sa veste, mais il ne me l'enfilait pas. J'essayais de me tenir à carreaux. De toute manière, j'étais de trop bonne humeur pour m'attirer des ennuis. Dans quelques jours, c'était Noël. Le seul moment de l'année, en plus de mon anniversaire, où j'avais toujours eu droit à un petit cadeau, même si mon ancien parent me détestait. Bon, ce n'était pas grand-chose, souvent une poupée ou un collier en plastique comme portaient les autres petites filles de mon âge, et je ne pouvais pas me laisser imaginer que les deux squelettes pouvaient ne rien s'offrir. En tout cas, ce matin-là, mon tuteur qui faisait un peu peur n'avait pas l'air énervé. En fait, il semblait détendu. Il observait du coin de l'œil les petites boutiques aux lampions colorés qui contrastaient avec la noirceur du jour, et quelques fois, il ralentissait le pas pour mieux détailler ce qu'il voyait derrière la vitrine. Emmitouflée dans mon manteau, l'écharpe remonté jusqu'à mon nez, il m'arrivait de courir un peu partout pour sentir les marrons chauds ou voir les petits objets artisanaux posés sur un charriot en bois. Je repensais à Red qui a préféré faire la grasse matinée.
Et dire que cet endroit était encore plus joli le soir...
- Lhea, ne vas pas trop loin.
- Oui Monsieur !
Je revins vers mon tuteur alors que je m'étais éloignée de quelques mètres pour voir l'horrible bonhomme de neige que faisaient quelques enfants du quartier en plein milieu d'un petit trottoir. L'allée marchande s'étendait sur quelques bons mètres, peut-être cent, peut-être plus.
Papyrus reçut un appel téléphonique sur un vieux cellulaire qui pourrait briser le béton. Il n'a pas encore eu l'occasion d'en acheter un neuf. Il me fit dos et décrocha. Sûrement le travail. Moi, profitant qu'il ne regarde pas, je sortis rapidement l'enveloppe que j'avais dans ma poche. C'était le treizième salaire, et comme je ne pouvais pas accéder aux deux mois précédents et que cette enveloppe était donnée en mains propre, je l'avais gardée pour moi. Pourquoi ? Vous allez voir.
- Tsss, t'imagine ? Ils veulent faire grader Undyne. Encore un peu et elle siégera à côté de moi. Ah ! Mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ? se moqua-t-il en rangeant son portable, ne remarquant pas l'enveloppe que j'avais rangé peu avant après avoir compté une dernière fois combien j'avais.
Nous nous remîmes en route, mais direction l'appartement. Je m'arrêtai devant l'entrée.
- Est-ce que je pourrais me balader encore un peu ? Je reviendrai pour midi.
Il jeta un coup d'œil à sa montre et me laissa deux heures.
C'était suffisant.
[...]
J'avais deux sacs sous le bras. Comme cela faisait une heure et demie que j'étais dehors et que j'ai pu faire tout ce que je voulais, je pris la direction de la maison. Mais la tempête devenait vraiment forte, alors, histoire de ne pas mourir frigorifiée, je partis me réfugier dans la première boutique que je pouvais croiser. Lorsque les clochettes tintèrent au-dessus de ma tête, c'était pour annoncer au vendeur qu'il y avait un nouveau client. Un lagon embrassait mes chaussures trempes. Dehors, il faisait blanc.
C'est le réchauffement climatique ou la période glaciaire déjà ?!
- Bonjour, que puis-je faire pour toi ? me demanda une charmante demoiselle près d'un rayon.
Elle était vraiment belle, c'était une humaine. Et grande aussi. La commerçante portait un pull rouge et une jupe marron qui mettait en valeur ses courbes. Ses cheveux bruns coupés courts lui retombaient légèrement sur les yeux, d'un marron plongeant sur un rubis magnifique, qui allaient bien avec son rouge à lèvres carmin. Ses traits étaient fins mais elle semblait légèrement fatiguée. Quand je serai adulte, j'espère être aussi jolie qu'elle.
- Oh, euh... Je suis venue m'abriter de la tempête, j'habite un peu plus loin c'est pour dire.
- Pas de souci. Tu peux faire un tour, et si quelque chose t'intéresse, fais-moi signe.
La brunette reprit son activité. Elle semblait changer les étiquettes pour mettre des prix en solde. C'était une chocolaterie. Une délicieuse odeur me chatouillait les narines et m'invitait à approcher la marchandise. Il y avait des plaquettes, des macarons, des petits animaux au cacao, des gâteaux...
- Je ne savais pas qu'il y avait une chocolaterie ici, fis-je remarquer en laissant parcourir mes yeux d'envie sur les différentes étagères.
Des sucettes, des petites boîtes en forme de cœur, des petites assiettes pour goûter, quelques livres de recettes...
- Ça fait bien quatre ans que je suis là, me répondit-elle tranquillement.
La clochette retentit, le vent souleva mon écharpe, et un client entra en pestant, avant de se rappeler des bonnes manières.
- Oh, mademoiselle Dreemerr, je ne pensais pas que vous travailliez en période de fête ! Votre joli cœur ne souffrirait-il pas du froid ? s'exclama un homme qui baissait son chapeau recouvert de neige avec un sourire vicieux.
- Monsieur Deired, toujours aussi charmeur, ironisa l'interpelée en plissant des yeux de façon impénétrable, avec une moue peu ravie.
- Que voulez-vous, les temps sont durs, les femmes aussi.
- Contrairement à votre tentative de drague.
Elle lui fit dos. Le noiraud était un bel homme, sans compter le nez un peu trop grand et pointu pour son visage. Il était bien habillé aussi, avec un costard sombre et un pantalon sans pli, bien qu'humide à cause de la météo. Mais il était vrai qu'il avait des manières bien grotesques d'accoster cette belle femme.
Peu enchanté de se faire ignorer de la sorte, l'adulte sifflota en parcourant des yeux les différents chocolats en rayon. Il m'aperçut, et sembla étonné. Ne m'avait-il pas remarqué en arrivant ? Un peu gêné de se faire sous-estimer par une femme aussi séduisante devant une jeune personne, Monsieur Deired continua sa visite en prenant soin de masquer son malaise. Je souris. Quel idiot. Et pour le narguer encore plus, je décidai de venir parler à celle qu'il semblait désespérément vouloir accoster.
- Je m'appelle Lhea, vue la tempête je risque de rester un bon moment ici. Mon père raffole des pralinés, vous en aurez ?
Elle se tourna vers moi, me sourit gentiment, et déposa les étiquettes avec les prix.
- Je dois avoir ça, oui. Enchantée de faire ta connaissance Lhea.
Lorsqu'elle me fit entièrement face, je pus lire, brodé en rouge sur son tablier noir, un C majuscule suivi de son nom de famille. Ravie, je la suivis jusqu'à l'autre côté du magasin. Je fis semblant de m'intéresser aux pralinés durant quelques minutes - alors que je savais qu'aucun des deux squelettes n'aimaient ça - avant de faire mine regarder dans mon enveloppe.
- Oh, je n'ai pas assez d'argent...
Elle rigola.
- Ce n'est pas grave, reviens une prochaine fois.
- J'y compte bien, c'est super ici. Bien qu'un peu cher...
Elle soupira en regardant la pile d'étiquettes dans le coin.
- Un jour je terrasserai mon patron.
Je l'adorais déjà.
- Comment vous appelez-vous ? Camille ? Charlotte ?
- Chara, tu peux me tutoyer.
Elle avait l'air sympa... Et si douce... Si...
- Moi aussi je peux vous tutoyer, mademoiselle Dreemurr ?
- Si vous ne me laissez pas tranquille je vais vraiment m'énerver, rugit-elle en prenant un couteau qui aurait servi à couper un gâteau au chocolat dans une autre vie.
- J-je reviendrais !
Et il s'en alla. Soupirant de frustration, Chara croisa des bras.
- Les hommes, tous les mêmes.
Je l'adorais vraiment beaucoup.
[...]
J'arrivai chez moi un peu après midi, retardée par une tempête qui avait pris son temps pour se calmer. Je pris soin de rapidement cacher mes achats sous le canapé. Mes chaussures et ma veste coulaient sur le tapis. Je courus rapidement jusqu'à l'entrée pour me dévêtir et constatai que mes cheveux étaient blancs et mon nez tout rouge. Papyrus s'énerva un bon coup avant de m'envoyer à table, et Sans y était déjà.
- Hey Red !
- 'Lut Strawberry.
Le grand squelette entra dans la pièce et nous regarda de travers.
- ... Qu'est-ce qu'il y a, Boss ?
- Ouais, Monsieur, un problème Monsieur ?
Il se pinça l'arête du nez.
- Vous avez vraiment des surnoms ridicules...
Il commença à nous servir. Un sourire vilain étira mes lèvres. Je me penchai vers Red.
- Il est pas content parce qu'il est jaloux.
- Oh, comprit-il. Un très gros jaloux parce que nous, on s'entend bien.
- Je ne suis pas jaloux.
- Si tu l'es, Monsieur. Même que t'es pas content que nous on s'donne des surnoms cools.
- Alors que toi, c'est Boss ou Monsieur. Que des trucs pas très famillier, renchérit Sans avec un haussement d'épaule.
- ... L'HUMAINE ! Donne un surnom au grand Papyrus !!
- J'ai un prénom...
- Lhea !
- Marque de politesse ?
- Ou je te laisse dormir dehors !
Je me tendis et offris le plus grand des sourires possibles.
- O-ouaiiis... Disons... Squelette-qui-fait-peur ?
Il leva les arcades, visiblement pas convaincu.
- Euh... Paps-qui-cuisine-mal mais en fait ça passe parce que si je disais ça tu me casserais la figure ?
Il râla.
- Mais je sais paaaas ! me plaignis-je en me couchant sur la table dans une pose des plus dramatiques. On peut pas manger et on en reparlera après ?
Red était au bord des larmes. Visiblement, c'était la première fois qu'il voyait son frère réclamer un surnom affectif pour « renforcer un lien parent/enfant ». Qu'il renforce le lien avec son frère au lieu de me casser les...
- 'Bone' appétit, souffla Red en téléportant discrètement sa nourriture en faisant semblant de manger.
Je commençais à me délecter de... ce... truc qui sentait la viande.
- Oh pire, je t'appelle Edge. Tu as une tête qui porte bien ce nom.
Il sembla blasé.
- Je crois qu'il aime bien, me fit remarquer Sans.
J'y croyais pas une seule seconde.
[...]
C'était le soir du vingt-quatre décembre. Il y avait un sapin dans le salon - que j'ai insisté pour installer - et qui faisait un peu moins de ma taille. C'est déjà bien qu'ils aient accepté d'en placer un, j'ai envie de dire...
L'odeur de pain d'épice régnait dans les rues de la ville. Il neigeait, et le ciel était si sombre qu'on devait allumer absolument toutes les lumières de la pièce pour y voir quelque chose. Mais dans notre appartement, l'atmosphère était un peu tendue. Papyrus était assis, bras croisé, sur le canapé tandis que Sans, par terre, tapotait du bout des phalanges le parquet.
- On est obligé de faire ça ?
Je hochai la tête avec une telle détermination qu'elle aurait pu colorer mon âme. Je sortis deux paquets de ma cachette, et tendis à mes deux tuteurs, visiblement mal à l'aise. Ils dévisageaient tour à tour l'emballage violet un peu mal fait qui recouvrait leur présent respectif. Finalement, ce fut Red qui se jeta à l'eau en premier et déballa son bien. Moi qui pensais qu'il allait rester blasé toute la soirée, je fus bien contente qu'il sourisse en sortant un pull noir avec des coutures argentées et une poche ventrale. Il le vêtit par-dessus sont tee-shirt rouge avec un air ravi. Papyrus, ou Edge dernièrement, déchira d'une main le papier et dévisagea la petite boîte blanche qui tenait dans une main. C'était un téléphone portable, neuf, pas de nouvelle génération mais mieux que l'ancien.
J'étais heureuse, je dus l'admettre. Moi qui les avais longtemps détestés, jugés, dénigrés, insultés... Je me retrouvais là, comme étant la plus heureuse des anciennes orphelines. Et lorsque, ayant accompli ma mission, je me levai pour capturer un cookie du paquet posé plus loin, je fus arrêtée dans mon élan par mon âme hyalin chargée d'une aura rouge qui me pétrifia sur place.
- Tut tut tut, où comptais-tu aller ? me susurra Red en me faisait léviter jusqu'à eux.
Prise au dépourvue, je me laissai faire et les fixais avec incompréhension lorsqu'ils me tendirent chacun leur tour un paquet cadeau.
- V-vous m'offrez vraiment quelque chose ? Après tout ce que je vous ai fait ?
- Bah ouais, t'es d'là famille maintenant, répondit Sans comme si c'était évident.
Je buggai quelques secondes avant de les prendre dans mes bras, difficilement certes à cause de ma petite taille, dans une étreinte chaleureuse.
C'était la plus belle soirée de ma vie.
[...]
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J'étais dans une ruelle sombre. La neige était recouverte d'une étrange couche grise et de carmin. Je voyais un peu flou. J'essayai de me lever, mais je n'en avais pas la force. Mon corps tremblait. Les Temmie étaient blessés pour la plupart. Il faisait nuit. Après avoir songé à comment me sortir de là, je réussis à me hisser sur les genoux. Mon jeans était trempe. Ma veste traînait quelque part. Mon pull était taché de la même couleur qui salissait mes mains. Je me frottai frénétiquement le visage pour essuyer le sang qui y avait séché, en vain. J'aperçus plusieurs corps allongés dans la neige. Ils ne répondaient pas, sûrement morts de froid ou d'autre chose. Merde, que c'était-il passé ? Je ne m'en souvenais pas. Un peu faible, je m'avançais à travers le champs de bataille. Lorsque je quittai le cul de sac, je me retrouvai sous un lampadaire qui péclotait légèrement. Je devais avoir l'air d'un zombie. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé, c'est à peine si je sentais la douleur, notamment le coup que je semblais avoir reçu à la tête. Le Grillby's. Il était juste à côté de moi. Une fenêtre avait été défoncée. J'essayais de me souvenir comment tout s'était déroulé. J'étais... J'étais dans le bar, c'était le nouvel an. Le Muschroom Dance était fermé pour l'occasion, donc les trois étions ici.
Edge, Red, moi.
J'essayais de chercher quelqu'un. J'appelais à l'aide.
Mais personne ne venait.
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Vous avez vraiment pensé que moi, la Grande et Terrible Bloowano, allait terminer ce chapitre sur un moment mignon ?
Détrompez-vouuus c'est la fureur d'une Underfellienne qui vous paaaaarle !! >:3 MWEHEHEHE !
(Lhea) C'est qui l'idiot qui a mit du sucre dans son thé ? *se facepalm* Sérieusement, Ano, ARRÊTE DE NOUS MENER LA VIE DUR !!!
Jamais :p C'EST MON HISTOIRE J'ÉCRIS CE QUE JE VEUX et si les lecteurs cassent leur chaise de bureau c'est pas ma faute.
(Lhea) ... Si. C'est ta faute.
... Sucre.
(Lhea) Non.
Si ! *s'enfuie avec son paquet de sucre et vous fait des bisous partout*
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