Chapitre 17
Nous étions au parc depuis quelques instants déjà sous le soleil tapant. À côté de moi, Akuma trépignait sur ses jambes avec impatience... Ou était-ce de la nervosité?
- Si tu es fatigué, dit finalement son meilleur ami en brisant le silence, tu peux te coucher par terre...
- Non... Rhin se ferrait un plaisir de m'écraser le visage... répliqua-t-il.
- C'est vrai que ça paraît intéressant... commenta une voix familière.
Je sursautai. C'était la voix de Rhin ça! Je me retournai et je le vis. Bon, il n'était pas aussi musclé dans la réalité, mais il était de la même grandeur. Il devait être de deux ou trois ans notre aînée.
- Rhin! dis-je en souriant.
À côté de lui se tenait Satsu. Il avait vraiment l'image que je me fais de lui. Cheveux noirs avec un air légèrement asocial, son style lui allait comme un gant. Par contre, il avait vraiment l'air de regretter d'avoir suivit Rhin qui, d'ailleurs, venait tapoter gentiment la tête d'Akuma...
- Je ne savais pas que tu étais un gamin... Tu es encore lycéen, c'est ça? dit-il en ricanant.
- Le lycéen t'emmerde... grogna Akuma.
- Roh, calmez-vous hein, vous faites presque la même grandeur, c'est toi Rhin qui devrait avoir honte d'être aussi grand qu'un lycéen, ripostai-je avec malice.
- On défend son amoureux maintenant? me piqua-t-il en haussant un sourcil.
Je rougis fortement, mais je j'eus pas le temps de répliquer qu'une femme plus petite que moi sauta sur le dos d'Akuma.
- Je t'ai trouvé Demon~!
Je souris en reconnaissant la voix de notre chère Laos, aussi pétillante qu'ordinaire. Elle se défit rapidement de son Demon et se retourna ensuite vers moi.
- Tu es troooooop mignonne! Encore plus que dans le jeu! s'exclama-t-elle en sautillant.
- Merci! D'ailleurs, j'aimerais savoir si vous portiez le même nom que dans le jeu... Moi c'est Myriam, Demon c'est Akuma et Angel, Eden. Faut dire que les gars ne se sont pas creusés la cervelle pour les pseudos...
- C'est dur puisqu'ils en n'ont pas, ricana Rhin. Moi, c'est mon vrai nom, mais Satsu c'est Kuro.
- C'est Eden qui a volé le concept! grimaça Akuma en m'enlaçant.
- N'accuse pas mon petit ami! s'exclama une voix masculine.
- Il ne l'accusait pas,Kenshi! s'exclama une autre voix féminine.
Je me retournai (oui, encore, ils viennent tous d'une direction différente ou quoi?!) et vit une Kawa ressemblante comme deux gouttes deux à sa jumelle virtuelle et un Kenshi aussi grand et aussi bâti que dans le jeu... C'est bizarre, je le croyais plus jeune en fait. Eden sourit et allai voir Kenshi en sautillant.
- Kenshiiii! Tu es en retard! dit-il en affichant une fausse moue.
Je souris. Ils étaient tout mignons ensemble, Kenshi faisait une tête de plus qu'Eden, c'était adorable de les voir se coller. Akuma s'appuyait de plus en plus sur moi et je devinai sa fatigue.
- Hey, lui soufflai-je en levant la tête, tu veux qu'on s'assoit?...
- Non non, je fais bien... murmura-t-il.
Ne le croyant pas du tout, Rhin le força à s'assoir sur le bord d'une fontaine.
- Ne te force pas pour nous idiot!
Je ris de bon coeur. Je ne voulais pas qu'Akuma fasse un malaise à cause de son orgueil... Et puis, si Rhin ne l'avait pas fait, j'aurai sûrement dû le faire... J'allai m'assoir à côté de lui et lui serra la main.
- Et vous, vous avez le même prénom? demandai-je aux nouveaux venus.
- Je m'appelle vraiment Kawa... dit-elle en hochant doucement la tête.
- Je ne m'appelle pas Kenshi mais mon nom est tellement compliqué que vous ne le retiendrez pas... Donc restons avec Kenshi!
- Parfait! dis-je en souriant. Je suis nulle avec les noms de toute façon...
Akuma ris de ma remarque, mais il bascula soudainement par en arrière. Il s'était évanoui! Une chance que l'eau avait arrête sa chute sinon il aurait eu une commotion, mais ladite eau allait le noyer si on ne faisait rien... Moi trop sous le choc, c'est Kenshi qui alla le ramasser de la fontaine. Eden courut le plus rapidement possible vers Akuma et posa ses doigts contre son cou.
- Son poul est stable... Ce n'est pas sa crise la plus violente... Mais... S'il ne se réveille pas bientôt, on devra l'amener à l'hôpital.
- Je m'en fous qu'il se réveille ou pas, moi je dis direction l'hôpital MAINTENANT, dis-je, ma voix montant dans les aigus.
Tout le monde se retourna vers moi et hochèrent la tête.
- Je suis venu en voiture, annonça Kenshi.
- Super, t'as le permis? dit Rhin, les yeux brillants.
Oula, j'en connais un qui a dû le redoubler plusieurs fois... Une chance qu'Akuma était évanoui, il aurait certainement fait un commentaire là-dessus... Mon coeur se serra.
Nous courûmes derrière Kenshi qui tenait toujours Akuma dans ses bras jusqu'à sa voiture. Rhin s'assit en avant tandis que Laos, Kuro, Eden et moi se tassèrent en arrière. Kawa s'assit sur les genoux de Laos et Akuma fut placé en position horizontale, sa tête sur mes genoux. Je lui flattai les cheveux pendant tout le trajet. Arrivé à l'hôpital, Kenshi prit Akuma pour que nous puissions sortir et nous nous précipitâmes aux urgences. Il fut rapidement transférer dans une chambre. Les médecins nous demandèrent de rester à l'extérieur de la pièce le temps qu'ils l'examinaient.
Ensuite, plusieurs heures s'écroulèrent sans qu'on aille de nouvelles. Je dus rassurer mes parents deux fois par le cellulaire de Rhin et il commençait à faire de plus en plus noir à l'extérieur. Je faisais les cents pas quand une infirmière m'interpela :
- Laquelle d'entre vous est Miriam?...
- Moi! m'écriai-je aussitôt.
- M. Brown ne cesse de vous demander.
Il était réveillé, dieu merci! Je la suivis jusque dans sa chambre. Akuma fixait la fenêtre, puis, en nous entendant, il se retourna. Un sourire apparut sur ses lèvres.
- Hey...
- Ça va le grand rescapé de guerre? dis-je en riant.
- Mieux que tout à l'heure en tout cas...
- Je le savais que ça n'allait pas tantôt dans le parc... soupirai-je en secouant la tête.
Akuma hocha la tête et commença à jouer avec son pendentif. Une infirmière cogna à la porte et entra. Elle apportait... Un fauteuil roulant.
- Non... Ne me dis pas que...
- Je... Je ne peux plus me servir de mes jambes... Elles ne sont pas paralysé mais... Elles sont comme... Tellement lourdes...
- Oh... Alors c'est juste pour que tu ne te fatigue pas? J'imagine déjà la tête Eden.
Tentative d'humour ratée. Et oui. Mais il sourit légèrement, c'était déjà l'essentiel,
- Tu parles... Il va essayer de me convaincre de faire la course avec...
Je ne pus m'empêcher de rire. Je crois que c'était à cause de ses remarques que je l'aimais tant... L'infirmière l'aida à s'assoir dans son fauteuil et je le poussai jusqu'à la salle d'attente. Tout le monde se leva d'un coup.
- Ne vous en faites pas... leur dit-il. Je peux encore marcher, c'est juste que mes jambes sont plus faible maintenant...
Laos fut la première à lui sauter dessus.
- Bordel, ne nous fait plus de peur comme ça! s'exclama-t-elle, sa voix tremblant légèrement.
- Oui... Surtout Élo avait une de ces têtes... murmura Rhin.
Je lui assénai un léger coup de coude.
- Elle tire toujours une tête... dit Akuma en riant.
Eden s'approcha ensuite du malade et lui pinça la cuisse d'un geste sûr lui arrachant une grimace de douleur.
- Qu'est-ce que tu fais?! s'exclama Akuma.
- Je vérifiais si tu ne nous contais pas de mensonge... Tes jambes ne sont bel et bien pas paralysées! expliqua Eden.
Tout le monde éclata de rire. Ça faisait du bien de s'amuser malgré la situation...
- Hé bien, je vous raccompagne chez vous? proposa Kenshi.
- Non, ça va pour moi, mon père attend que je l'appelle pour venir me chercher... dis-je. Rhin, tu me passe ton téléphone encore?
- Sans problème! me dit-il. Moi je prends l'offre de Kenshi.
Akuma, toujours dans son fauteuil, sentira et me ramena doucement vers lui.
- Tu restes avec moi jusqu'à ce que tu partes, me murmura-t-il tendrement.
Je rougis à l'étreinte d'Akuma. Tous les autres acceptèrent l'offre de notre ami et Rhin me passa son téléphone.
- Tu veux qu'on te dépose?... lui soufflai-je.
- Je ne voudrais pas déranger... me répondit-il sur le même ton. Mais si c'est aussi gentiment proposer... Bien sûr...
- Je ne crois pas que ça dérange mon père... Et puis, tu n'habites pas très loin de chez nous...
- Tu vas me présenter en tant que petit-ami? me dit-il avec un petit sourire en coin.
Encore là, je rougis fortement et me cachai derrière mes mèches.
- Bien sûr!
Nous échangeâmes nos numéros avec les autres et ils partirent enfin. Nous restâmes devant les urgences à attendre la voiture de mon père... Nous étions seuls tous les deux...
- Euh...
Il releva doucement son menton vers mon visage.
- Oui?
- Rien...
Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais hyper mal à l'aise. Merde, ce n'est qu'Akuma bon sang!
- C'est juste que... Enfin, c'est plus comme avant non? dis-je en riant nerveusement. Le temps passe vite...
- Tu l'aurais cru, toi, s'il y a un mois, quelqu'un nous aurait dit que nous allions sortir ensemble aujourd'hui? dit-il doucement.
- Ha, ha, sûrement pas! ris-je à mon tour.
J'étais convaincue à l'époque qu'il me détestait, mais si quelqu'un m'avais dit que je sortirais avec Demon... Je l'aurais peut-être cru. Enfin, certains couples se détestaient avant de finir ensemble, non?...
- Arrête d'être timide... Tu es toujours hello from the other side quand même...
Je ris de bon coeur.
- Oui, tu as raison!
Je m'inquiétait trop... Justement, mon père arriva à cet instant. Je cognai à sa vitre et il la baissa.
- Je vais aider Akuma à s'installer en arrière, ouvre le coffre pour que je mette sa chaise.
- Alors c'est lui ton petit copain casse-cou? dit-il en plaisantant.
- P'pa! Il est malade, c'est grave!
Mon père éclata de rire devant mon air courroucé.
- Ne t'emballe pas Mimi...
Je soupirai et poussai Akuma vers la voiture.
- Désolé pour son immaturité hein...
Au lieu de s'en offensé, Akuma éclata de rire, je crois qu'il appréciait l'approche de mon père... Se retournant dans son siège, il lança à mon père :
- En fait, c'est mon cent cinquante douzième accident de... De parapente? s'essaya-t-il en rigolant.
Je me cachai le visage avec ma main en soupirant de découragement pendant que notre cher Demon se hissait dans la voiture. J'aurais dû prévoir qu'ils étaient aussi bêtes l'un que l'autre... Mais c'était comme ça que je les aimais. Je mis sans trop de difficulté la chaise roulante dans le coffre de la voiture et allai m'assoir à côté d'Akuma en arrière. Nous fîmes tout le trajet en silence, main dans la main, pendant que mon père nous jetais des regards amusés par le rétroviseur.
- Hmhm, alors on est arrivé monsieur le cascadeur... dit enfin mon père en s'arrêtant'
- En réalité, mon but était de devenir acteur mais ça paye beaucoup moins que cascadeur, vous voyez? répondit l'autre fanfaron.
Je soupirai bruyamment en lui ébouriffant les cheveux. Je sortis chercher son fauteuil et il s'y installa sans grande difficulté. Je le poussai jusqu'à la porte.
- Hé bien... Bonne nuit mon cascadeur préféré... lui soufflai-je avant de l'embrasser furtivement sur les lèvres. Il rigola et caressa doucement ma joue. Je frissonnai.
- Bonne nuit ma jeune mage préféré... On se retrouve demain à l'école...
- Oui! dis-je en souriant. Et on trouvera peut-être la pierre après...
- Je suis certain qu'on la trouvera... Allez... Ton père va finir par me haïr si tu le fais trop attendre...
Je ris de bon coeur.
- D'accord. Ne fait pas trop de bêtises! lui criai-je en m'éloignant.
- Je pourrais te dire la même chose!
Je me rendis jusqu'à la voiture et me retournai pour voir Akuma me lancer un sourire dans le cadre de la porte. Je lui envoyai la main et alla m'assoir à côté de mon père.
- Il m'a l'air sympa comme garçon, dit-il simplement.
- Oh oui, je l'adore!
- Plus que ton vieux père? s'inquiéta-t-il.
- Mais non! m'écriai-je en riant en le frappant doucement.
Peut-être que je lui mentais en fait... J'adorais Akuma, c'était indéniable, et l'amour était plus fort que tout, non?
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Héhé, double chapitre comme promis ;) Vous voyez que je tiens toujours mes promesses nan? Roh, tirez pas cette tronche là! XD Je sais, je sais, la flemme l'a remporté souvent contre mes belles résolutions, mais bon, ça arrive à tout le monde non? :P Deux chapitres hyper chou vous ne trouvez pas? Dans ma tête, c'est un peu un chapitre, alors c'est pour ça que le précédent n'a pas de N.D.A. Inquiétant comme maladie, n'est-ce pas? Moi ça me fait flipper perso >.< Bah quoi? Les auteurs peuvent bien s'inquiéter pour leurs personnages non? :P
N'oubliez pas d'aller voir les merveilleuses parties de notre Demon préféré du côté soupirdetoile!
Bisous glamour! <3
Mathou
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