IV
La semaine était passée à une vitesse folle. Louis ne l'avait pas vu passer, mais il était content. Il était à nouveau en Week-end, et il allait pouvoir écouter Olympe jouer.
Olympe.
Son nom résonnait dans sa tête. Il ne pouvait s'empêcher d'être content de lui avoir parlé. Et aujourd'hui, il allait pouvoir recommencer.
Mais cependant, quelque chose l'avait surpris la semaine passée.
"Qui me dit que tu n'es pas un vieux pervers."
Le soir, il s'était regardé dans le miroir, se demandant s'il n'avait pas récolté quelques rides. Mais pourtant, la peau lisse du jeune homme et la voix qui muait constamment montraient bien qu'il était encore jeune.
"Elle devait certainement être paniquée" se dit-il.
Et il arriva à la gare, à nouveau. La jeune fille était là, en train d'interpréter Radioactive d'Imagine Dragon au piano. Le jeune homme ne put s'empêcher de fermer les yeux et de fredonner la chanson qu'il affectionnait beaucoup.
Lorsque plus aucune note ne retentit dans les cordes, il s'avança vers la jeune fille, d'un pas rapide.
"Bonjour Olympe." Dit-il tout simplement. Elle se retourna vers lui, se leva et plissa les yeux en le regardant.
"Bonjour... Louis c'est ça ?"
"Exactement. Joli choix de musique, j'adore Imagine Dragon."
"Moi aussi."
"Je me demandais, pourquoi tu m'as demandé si j'étais un vieux pervers alors que je n'ai pas, il me semble, une allure de personne âgée."
Olympe regarda un instant le jeune homme, puis elle baissa son regard. Elle savait qu'elle avait été un peu brusque en le distinguant directement comme quelqu'un de mauvais.
"Je... J'ai des problèmes de vue."
Le jeune garçon resta silencieux un moment, abasourdi par cette nouvelle.
"Et tu as des lentilles ?"
"Non."
"Pourquoi ne portes-tu pas des..."
"Parce que aucune lentille ne peut régler ma vue ! Rien ne peut l'arranger ! Tout ce que je vois, là, en face de moi, c'est une ombre totalement floue ! Je suis quasiment aveugle !"
Elle avait haussé le ton. Toutes ces questions qu'on lui posait sans arrêt avaient tendance à maintenant l'agacer, voire même l'énerver.
Le sujet de la vue était quelque chose de tabou.
Puis elle s'en alla.
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