Le dernier au revoir
- Tonny, lève toi maintenant, on doit être au cimetière à 11 heures et il est presque 10 heures !
Le jeune garçon se réveilla avec sursaut, il n'avait pas l'habitude des réveils aussi brutaux.
Visiblement, son grand père ne vivait plus avec personne depuis un certain temps.
Tonny se leva avec tristesse, en se disant qu' aujourd'hui, il allait dire au revoir une dernière fois à ses parents.
Il s'habilla en circonstance pour ce jour si funeste.
Tonny n'eu pas faim et ne mangea rien. Ce matin là, il avait une boule au ventre qui lui coupait l'appétit.
Arrivé au cimetière, Tonny se rendit réellement compte de l'importance de la situation.
Il y avait environ cinquante personne rassemblée autour des deux cercueils qui n'étaient pas encore totalement enterrés.
Là, il vit sa tante Roberta et son oncle Jason avec leurs trois enfants si turbulents qui servaient de cousins à Tonny.
Il aperçut également son oncle paternel James qui n'avaient jamais eu ni femme ni enfant, il disait vivre au jour le jour.
Puis, les proches de Marc et Gladys ont chacun fait un discours.
Tonny ne parla pas; d'ailleurs; il ne pouvait même pas dire un mot, il était trop peiné, trop faible encore pour ça.
La seule chose que l'on pouvait voir sur lui, était deux larmes qui coulaient sur chacune de ses joues.
Après la cérémonie, le jeune garçon rentra avec son grand père.
- Grandpa, demanda Tonny, pourquoi je ne t'avais jamais vu avant la mort de mes parents ?
- Je me doutais que un jour, tu me poserais cette question.
Ta mère a grandit chez moi, en Écosse mais un jour, elle nous a dit qu'elle voulait quitter la forêt pour aller vivre en ville, à Londres plus précisément.
Je n'ai jamais aimé les villes et les nouvelles technologies, peut être parce que je n'ai pas vécu dedans.
Mais enfin, Gladys est partie le jour de ses 20 ans, en nous promettant de venir tout les mois nous voir.
Pendant un ou deux ans, elle est venue tout les mois, des fois avec une ou deux semaines de retard pour soit disant le travail, elle bossait dans l'immobilier.
Puis, elle a rencontré ton père, et est de moins en moins venue chez nous :
D'abord une fois tout les trois mois, puis tout les six mois, tout les ans, jusqu'à ne plus jamais revenir.
Plusieurs fois nous avons essayer de lui demander de venir mais elle disait toujours qu'elle avait trop de travail.
Et un jour, elle nous a appelé pour nous dire que tu était né.
On était heureux avec ta grand mère, tu ne peux pas imaginer.
Alors, on est allés à Londres pour te voir, tu était un beau bébé.
Malheureusement, ta grand mère est tombée malade, quelques mois après.
Puis, quand tu avais environ un an et demi, elle est morte dans mes bras.
Après ça, je me suis braqué, je n'avais plus la force de rien faire, je me suis fâché avec ta mère, pour plein de raison mais en particulier le fait qu'elle ne vienne jamais me voir et qu'elle devait se sentir coupable de la mort de sa mère.
C'est là que je ne lui ai plus jamais parlé, et toi, je ne t'ai plus jamais revu.
- Mais, tu avais le droit de venir me voir, elle ne pouvait pas t'en empêcher !
- Et bien, elle disait que si je venais, je te mettrai en danger avec mon air et mes attitudes sauvages.
Elle a même obtenu un papier, disant que j'étais trop dangereux pour toi et que je n'avais plus le droit de te voir.
Mais, c'est moi qui ai obtenu le droit de m'occuper de toi si jamais il arrivait tragiquement que elle et ton père meurent avant moi.
- C'est donc comme ça que là, je me retrouve en face de toi, alors que je ne t'aurais jamais vu autrement.
Tonny compris alors beaucoup plus de choses, mais surtout que sa mère avait été infâme avec son grand père et l'avais empêché de le voir, et ça, il avait beaucoup de mal à le digérer.
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