PDV Alec

Mon alarme fait un bruit terrible, ça fonctionne bien cet outil du démon, il est néanmoins fait pour ça. Mes yeux collent, la position de mon corps me fait trop mal, je me réveillais chaque minute à cause de mes blessures cette nuit, ma tête aussi me fait toujours autant mal. Une fois levée, je vais à la salle de bain, mon miroir me montre ma réalité : maigre, grand et frêle. Qui pourrait être intéressé par moi ? L'eau chaude qui coule sur mon corps est douloureuse, comme des coups de poignard. Après, je sors de la maison, rien dans le ventre, une fois à l'intérieur de l'établissement sans regarder ce que je fais, je frappe quelqu'un. Quand ses yeux croisent les miens, je le reconnais, le nouveau.

PDV Magnus

Alors que je marchais pour aller à l'intérieur, je fus frappé, je sentis des os prononcés lors de mon choc, limite je ne sentais seulement ça. Quand je me retourne pour regarder la personne, Alec est devant moi, caressant son ventre, remarquant que les plis de son pull, il est très... Maigre ? Puis je vois qu'il commence à paniquer.

--Pardon ! Je suis désolé ... je n'ai pas fait exprès, je n'ai pas regardé ce que je faisais.

--Tout va bien, ce n'est pas ta faute. Je pose ma main sur son épaule et se détends lentement. En fin de compte, je suis heureux de te retrouver, puisque je viens d'arriver, tu peux me dire où se trouve la salle de sport ? Enfin, si bien sûr, je ne te dé...

---Oui bien sûr ! Dès que ça sonne, tu viendras avec moi pour que je te la montre. Il commence à partir mais, je me suis mis devant lui pour bloquer son chemin, maintenant je me sens un peu... Mal-élevé.

--Puis-je rester avec toi, si ça ne te dérange pas ? Catarina et Ragnor ne sont pas encore arrivés et à par toi, je ne connais pas beaucoup de monde. Après cette phrase, il semble se battre pour refuser ma proposition mais soupire.

--D'accord...

PDV Alec

Pourquoi ai-je accepté ? Ce n'est pas dans mes habitudes d'être... Gentil ? En tout cas, c'est juste parce que Catarina et Ragnor ne sont pas encore arrivés, sinon j'aurais dit non. Puis avec le peu de force que je possède, on s'installe sur un banc, l'air frais caressant les arbres, les faisant bouger.

--Excuse-moi de te poser cette question, mais comment t'appelles-tu ? D'où vient cette audace? Je ne comprends pas comment j'ai pu parler si naturellement à quelqu'un.

--C'est vrai que je ne l'ai pas dit, je m'appelle Magnus. Il dit avec un grand sourire, ce nom n'est pas commun.

--Et d'où viens-tu ? Si ce n'est pas trop personnel. Demandai-je pour être poli ou plutôt par curiosité.

--Je suis né au sommet de l'Angleterre, mais mon père est décédé en Indonésie lors d'un voyage d'affaires. Nous avons, ma mère et moi déménagé pour venir ici et changer de vie.

--Je suis désolé pour ton père, je ne voulais pas te faire revivre de mauvais souvenirs. Il me sourit, il est vraiment beau, tout le contraire de moi.

Pendant notre conversation, la cloche sonne pour signaler que les cours commencent. Magnus et moi, nous nous levons et je le conduis au gymnase, ce qui lui permet de se retrouver dans ce grand établissement. Après le changement de vêtements, le professeur nous montre deux menus, comme sport il est indiqué : l'arc et le handball, j'en faisais en dehors de chez moi, parfois après le lycée, mais depuis lors, je ne peux pas y aller, plus par honte qu'autre chose. Magnus, d'un pas lent, s'approche de moi.

--Qu'est-ce que tu vas prendre comme menu ? Je pense prendre celui avec l'arc parce que le handball m'intéresse.

--Je vais le prendre aussi.

PDV Magnus

Le professeur nous demande de prendre le menu que nous préférons, Alec et moi avons pris la même chose, enfin c'est surtout une excuse pour moi de rester près de lui. Beaucoup d'étudiants ont pris le football et le tennis de table, ces deux sports ne me donnent pas envie et je ne serais pas avec Alec. Catarina et Ragnor ont pris l'autre parce qu'ils avaient déjà pratiqué l'un de ces sports l'année dernière. Pendant la moitié du trimestre, nous faisons du tir à l'arc, nous sommes à l'intérieur cette fois parce que le temps n'est pas en notre faveur. En commençant, moi et la plupart des élèves de la classe n'arrivent pas atteindre la cible, Alec lui, l'atteint au centre. Je suis tellement impressionné que je m'approche de lui pour lui toucher l'épaule, ce qui le fait se retourner.

--Si tu réussis tellement dans ce sport, c'est parce que tu sais déjà en faire, n'est-ce pas ? Je ris, il me regarde et sourit, un vrai sourire, le premier, il est beau.

--Tu as raison, j'en ai fait pendant un moment, j'ai dû m'arrêter pour des raisons personnelles.

--C'est dommage que tu aies dû t'arrêter. Il se tend tout d'un coup, comme s'il avait peur des questions que je pourrais lui poser au sujet de son arrêt. Ça te dérange, si je demande ton aide pour pouvoir tirer au tir à l'arc, je ne suis pas sûr que le professeur soit très doué pour expliquer.

--Oui, je veux bien t'aider. Nous allons devant ma cible et j'essaie de me mettre en position de tire.

--Tout d'abord, fléchi tes jambes, garde toujours les yeux ouverts pour pouvoir bien tirer, avoir un œil fermé te déformera la cible, tourne un peu à droite. Alec m'aide en se plaçant derrière moi et en plaçant correctement mes bras. Son souffle dans mon cou me fait frémir, je n'ai jamais ressenti ça, avant. Tire ! Ma flèche s'en va extrêmement vite et atteint la cible. Ce n'est pas mal pour un premier coup, avec les cours que nous aurons, tu pourras t'améliorer sans moi. Nos regards se croisent et je le regarde.

--Alec ? Une voix désagréable coupe le moment que je viens d'avoir avec lui, une jeune femme se dirige vers lui. Pourrais-tu m'aider aussi, je n'y arrive pas.

--Non, désolé, je dois aussi travailler, tu peux toujours demander à l'enseignant de te montrer comment faire. Je me mords la langue pour ne pas rire.

PDV Alec

Le cours de sport est fini, heureux de ne pas souffrir plus, par contre mes crampes et mes douleurs musculaires que j'ai depuis une semaine sont plus en alertes que d'habitude. Nous sommes en philosophie, le professeur invente une belle excuse pour expliquer pourquoi il n'était pas là, le jour de la rentrée.

--Étant donné mon absence d'hier, je ne pouvais pas évaluer vos compétences avec un petit contrôle. Je vais donc vous demander de travailler sur cette question pour faire une présentation : Le rêve humain est-il réalisable ? Vous avez deux semaines pour le faire, sinon ce sera trois heures de colle. Mettez-vous en binôme et venez me voir pour que je puisse écrire vos groupes.

Je déteste ce professeur, un exposé, travailler en duo, ce je déteste le plus, parce que je me trouve toujours et encore seul, mais au lieu de cela, une main me touche l'épaule : Magnus est derrière moi.

--Veux-tu qu'on se mette ensemble pour l'exposé ? Demande-t-il avec un sourire rassurant.

--Oui pourquoi pas...

C'est décidé, je vais travailler avec Magnus pendant deux semaines, je ne sais pas si mon esprit ne me suit pas ou si je suis malade mais, me retrouver avec Magnus me fait du ... Bien ? Quoi qu'il en soit, il est parti donner nos noms à l'enseignant, puis s'est assis à côté de moi pour commencer à y penser. Une chose me dérange, est-ce que je suis en train de me faire un ami ?

PDV Magnus

Je rentre chez moi, heureux, maintenant je vais pouvoir m'occuper d'Alec pour qu'il soit à l'aise avec moi et les autres. Ma mère me voit, s'approche, elle doit deviner mon sourire.

--Il doit y avoir une très bonne nouvelle pour que tu sois si heureux, juste après le lycée. Je sais, as-tu réussi à rester près de ton crush ?

--Maman, je ne le connais pas assez pour le définir comme mon crush. Je dis avec lassitude.

--Tu sais que l'amour ne se choisit pas, il peut tomber à tout moment dans ta vie, et je suis sûre que tu as un faible pour lui ! Quand vais-je le voir ? Dit-elle en sautillant.

--Probablement bientôt, nous avons une présentation ensemble à faire et j'ai l'intention de l'amener ici.

--Va doucement avec lui, d'accord ?

--Promis.

Ps : Je corrige les fautes d'orthographe ou même les incohérences, si vous voyez des erreurs, mettez un commentaire pour que je puisse les corriger, car je peux être passé à côté ou même ne pas les avoir vu du tout, même si je relis mon histoire.