devoir de réflexion
Bon, parce qu'il est pas trop mal mais qu'il va me valoir à tous les coups une super mauvaise note, je vous fait part de mon magnifique, que dis-je sublime, devoir de réflexion. C'est sur Eye of the Beholder et déjà en lui même l'épisode de la série est super sympa (mais trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès prévisible ) et du coup, voilà ce que j'ai rendu à mon prof de français !
Introduction
L'œuvre Eye of the beholder, de Rod Serling, réalisée par Douglas Heyes, mise en musique par Bernard Herrmann, et diffusée le 11 novembre 1960 à la télévision américaine est le sixième épisode de la deuxième saison de la série The Twilight Zone . Dans cet épisode, nous rencontrons Janet Tyler, sous plusieurs couches de bandages car elle vient de subir une onzième intervention chirurgicale pour changer son visage "monstrueux" et la faire revenir dans la norme.
Dans la première partie, nous aborderons la différence telle qu'elle est vue par Janet Tyler , puis nous nous pencherons sur les traits de notre société qui ont étés utilisés par Rod Serling et à la résonance que son œuvre peut avoir en 2020 grâce à une seconde partie .
Comment vivre sa différence lorsqu'elle est rejetée , parfois même autocensurée par celui ou celle qui la porte, comme Janet Tyler rejette la sienne dans Eye of the Beholder?
Partie 1: La différence vue de l'intérieur et de l'extérieur dans un monde où elle est rejetée
Janet Tyler n'est pas comme les autres. C'est l'opération "de la dernière chance" qu'elle joue devant nos yeux , alors qu'elle est couverte de bandages liés à une chirurgie esthétique censée la rendre "observable". Tout l'épisode est construit pour arriver à la scène où les bandages sont enlevés et est pensé en conséquent. La vue, seulement en plongée que nous offre la caméra, sur les mains du médecin et des infirmières, le jeu d'ombres qui nous empêche de voir leurs visages, la discussion sur le système d'oppression de la différence dans lequel iels vivent, sont pensés pour le retournement de situation qu'est le dévoilement du visage de Janet Tyler, femme qui est, si l'on regarde les critères de beauté de notre société, ravissante, mais selon les critères de beauté de la quatrième dimension, elle est un monstre (manque de pot pour elle, elle n'a pas atterrit dans la bonne).
Les gros plans sur les ciseaux, la seringue, et les mains des infirmières, accompagnés de la musique, rendent l'atmosphère tendue, lourde et oppressante, et l'on peut facilement imaginer que c'est comme cela que le vit d'ailleurs Janet Tyler qui au début, ne voit absolument rien.
Malheureusement pour cette femme, dont la chance ne semble pas exister, l'opération n'a pas réussi. Alors que son visage est dévoilé, celui du médecin et des infirmières ne tarde pas non plus à sortir de l'ombre, et l'effroi des spectateurs à cette vue est sûrement une belle façon de montrer la pensée que pourraient en avoir des personnes vivant dans notre société. En effet, ces personnages ne correspondent pas à la norme à laquelle nous sommes habitué-e-s, c'est la raison pour laquelle ont leur dirait qu'iels sont laid-e-s. C'est aussi la raison pour laquelle l'héroïne est considérée comme telle dans sa dimension.
Janet Tyler s'enfuit dans les couloirs de l'hôpital, et elle est comme poursuivie par les écrans de diffusion d'une prise de parole du leader , qui déclare que la différence est à bannir. Comme c'est sans aucun doute à cause de pensées comme les siennes que Janet Tyler est dans cet hôpital, à échapper à sa vie dont elle pourrait profiter, sans avoir à craindre les moqueries, c'est une parfaite ironie de la voir vouloir échapper à une prise de parole dont le fond a dirigé sa vie.
Janet Tyler finit par déboucher dans une salle où un homme comme elle l'attends, pour l'emmener là où les gens comme eux vivent. Malgré sa réticence première, elle finit par accepter d'aller vers ce qui est son exil.
Partie 2: Les traits de notre société qui ressortent de Eye of The Beholder .
La différence est un sujet si vaste qu'il est impossible d'en parler dans son entièreté. En effet, la différence est intemporelle, et ne connait pas la limite du lieu. Elle existe depuis la nuit des temps et ne mourra pas avec l'espèce humaine, car tout être qui nait est différent des autres, seulement certain-e-s le sont plus que d'autres.
Personne n'est passé à côté de la ressemblance frappante entre Adolf Hitler et le leader , aussi, nous n'allons pas nous attarder sur les faits datant d'avant la réalisation de l'épisode et dont Rod Serling a eut tout le loisir de s'inspirer , mais intéressons nous plutôt au futur de l'œuvre. En effet, à quoi pouvons-nous associer certaines pratiques de notre réalité, tortures et/ou extermination de la différence dans notre quotidien?
La norme est, dans notre société hétérosexuelle , valide et cisgenrée (on peut même rajouter la couleur de peau, blanche "de préférence" ) . De la même façon que Janet Tyler a reçu des insultes à cause de ce qu'elle est, des couples homosexuels essuient chaque jours des insultes quand ils se donnent la main ou s'embrassent. On retrouve le même mécanisme envers les personnes noires, handicapées et/ou transgenres.
La même comparaison (avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre) s'applique aux nombreuses interventions chirurgicales que Janet Tyler a subies, comparables aux thérapies de conversions, et à sa haine envers sa propre différence qui peut-être comparée aux personnes qui renient leur orientation sexuelle (ou identité de genre) , soit parce qu'elles ont été contraintes par leurs familles, soit à cause des fameuses thérapies de conversion.
La dévalorisation de la personne se retrouve derrière chaque différence. Derrière toutes les différences se trouvent des remarques dévalorisantes , comme celles dont se plaint Janet Tyler au docteur au début de l'épisode, et qui, assimilées, provoquent une autodestruction par des remarques interne à la personne qui les a subies.
Conclusion:
La différence est un sujet vaste, qui est le centre de plusieurs films/séries/livres et dont il n'est pas du tout difficile de parler car elle nous est très familière, notamment parce que nous la vivons au quotidien. L'épisode aborde une femme, qui est comme toutes les autres: différente . En effet, nous avons vu dans la deuxième partie à quel point le quotidien de Janet Tyler est réellement celui de personnes moquées à cause de leur différence, dans notre monde, notre dimension. Rod Serling a simplement usé de la science fiction pour l'accentuer, sans le cacher. Une écrivaine a également parlé de la différence, mais cette fois-ci, plus cachée. Ce garçon dont tout le monde a déjà entendu parlé est souvent, comme Janet Tyler, séquestré dans un placard d'où il ne peut sortir moqué cette fois-ci pour ses vêtements trop grands, larges et vieux, et ses lunettes rescotchées. Harry Potter, dont la différence doit à tout pris être cachée par son oncle et sa tante, subi lui aussi une méfiance, voir une haine, pour ce qu'il est, tout comme Janet Tyler.
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