Chapitre 2
La rencontre
Cela fait maintenant 4 heures que les deux sirènes nagent côte à côte sans halte. Elles sont fatiguées mais savoir qu'elles verront bientôt les anges les réjouissent et leurs redonnent de la force.
Bien qu'une question trotte dans la tête de Juvia. Comment vont-elles faire une fois là-bas ? Les anges auront peur d'elles à coup sûr. Ce n'est pas tout les jours que les gens ont des queues de sirènes.
La bleue veut en faire part à son amie mais celle-ci est bien trop occupée à rêver de ces anges... encore...
Elle se dit rapidement qu'elles s'en occuperont une fois arrivées.
PDV Juvia
Plus tard
— Juvia on est arrivées ! Enfin ! s'écrit Lucy en sortant la tête de l'eau. Il fait pleinement nuit et les étoiles nous saluent. Aucun ange aussi.
— Oui mais... on a un problème. Les sirènes ne peuvent pas marcher sur la terre ferme.
— Oh. la joie de Lucy redescend d'un coup alors qu'elle réfléchit.
Sa réflexion est de courte durée car des pas se font de plus en plus fort vers nous.
— J'attendais votre arrivée. une voix féminine surgit de nulle part.
Lucy et moi sursautons en même temps sur nos gardes. Une femme aux longs cheveux blanc se tient debout à coter de nous en nous regardant sans crainte, un léger sourire en coin sur le visage.
— M-Mais... commence Lucy mais elle ne finit pas sa phrase.
On se lance un regard, on pense bien la même chose. Comment a-t-elle su ? Et surtout qui est-elle ? Pourquoi n'a-t-elle pas peur de nous ?
Elle rit légèrement.
— Vous ne pourrez pas intégrer le monde des humains comme ça. et quand elle finit sa phrase, elle verse une fiole sur nos queues respectives. La seconde d'après de belles jambes d'humains — comme elle les appellent — nous apparaissent sous les yeux.
— AAAAH ! s'extasie Lucy ne pouvant y croire.
Elle est la première à essayer de se lever alors que je la regarde tomber comme une loque sur le sable m'éclaboussant par la même occasion.
Nos corps sont beaucoup plus lourd que sous l'eau et j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à me lever tellement c'est dur. Je regrette presque déjà ma queue.
Après plusieurs essais interminables, nous tenons finalement à peu près sur nos jambes. On se serre dans les bras en criant notre joie.
— Juvia ! me dit Lucy. Enfin après tout ce temps !
— Oui ! je répond aussi enjouée qu'elle.
Mais la femme mystérieuse nous rappelle à l'ordre en un raclement de gorge.
— Les filles, c'est une mauvaise idée de rester ici. Il fait nuit mais quelqu'un pourrait nous voir. Veuillez me suivre, je vous expliquerai tout une fois rentrées.
On ne fait qu'acquiescer toujours aussi excitées regardant plusieurs fois nos jambes, bras au dessus bras en dessous s'entraidant pour marcher. Même si elle nous a aidées, elle reste mystérieuse et je me méfie un peu d'elle. Elle n'a pas du tout eut peur quand elle nous a vues avec nos queues de sirène, elle nous a même transformées en humaines. Mais qui est-elle ?
J'ai l'air plus préoccupée par ça que Lucy qui regarde ses jambes avec admiration même si elle a toujours autant de mal à marcher.
— Avant tout. continue la mystérieuse femme. Mettez ça, les humains réagiraient d'une mauvaise manière en vous voyant nues.
On attrape les vêtements qu'elle nous tend en l'écoutant attentivement intriguées par cette personne. Ce sont de simples tissus munis de trous où il fallait vraisemblablement passer nos têtes et nos bras dedans. Ça a été assez dur à enfiler mais au moins nous sommes maintenant habillées de courtes "robes" et de "chaussures" que la femme nomme des baskets.
Après une quinzaine de minutes, nous arrivons devant une maison ayant l'air chaleureuse. Les lumières sont allumées et une bonne odeur nous chatouille le nez.
La femme ouvre la porte et nous pousse à entrer.
On se dirige toutes les trois vers une pièce constituée (Juvia ne sait pas ce que sont ces objets mais pour que vous compreniez je mets quand même leurs noms) d'un canapé, d'un gros fauteuil relaxant, d'une belle table basse en verre et d'un écran plat accroché au mur. Le sol est garni d'un joli parquet en bois beige caché a moitié par un grand tapis blanc semblant moelleux.
Ce doit être la salle du trône chez les humains ? Même si c'est assez différent. Je ne comprends pas vraiment.
La femme nous a demandé un peu plus tôt de laisser nos chaussures à l'entrée alors nous nous asseyons sagement sur le canapé, nos pieds nus sur le doux tapis.
— Mettez-vous à l'aise les filles, je vais vous chercher quelque chose à grignoter. elle nous lance un sourire et s'en va.
Je m'installe confortablement, épuisée de toute cette nage et marche par la même occasion. Mes pieds et jambes sont en compotes. Comment les humains font-ils pour marcher si facilement ? Devoir porter son corps est si douloureux.
Je tourne le regard vers Lucy qui étudie la pièce sagement assise à mes côtés.
— Alors ça c'est une maison c'est ça ? je demande doucement.
— Je crois bien. C'est vraiment différent du royaume des étoiles ici c'est plus... sobre et moins brillant. puis après un temps de pause à regarder le sol, elle m'avoue ; Juvia je suis si heureuse d'être ici mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser.
— Lucy... je souffle légèrement en la voyant au bord des larmes.
Je la prend dans mes bras, caressant son dos affectueusement.
— Peut-être... elle continue en sanglotant légèrement. Que ma décision... était trop... hâtive. Père m'en voudra tellement, je suis égoïste tu avais raison... ! J'aime être ici mais savoir que c'est parce que je me suis enfuie me donne envie de vomir...
Je continue de l'écouter, compatissante. Lucy n'a jamais quitté le royaume aussi longtemps depuis petite, alors c'est vrai que partir comme ça est dur surtout après une dispute aussi violente avec son père. Je ressens la même chose mais c'est moins fort. Ma famille me manque, mais je ressens le besoin de m'éloigner aussi. Je suis une grande fille maintenant. J'ai le droit d'explorer ces terres inconnues.
Je lui explique que tout ira bien et que nous ne sommes pas là pour l'éternité en lui caressant les cheveux comme une mère le ferait.
— On rentrera Lucy quand tu seras prête, c'est promis ! Même si c'est maintenant...
Elle ne répond rien et essuie ses larmes me remerciant doucement.
Un peu plus tard, la mystérieuse femme revient avec un plateau dans les mains où sont disposés deux verres remplis d'un liquide bizzare différent de la belle couleur de l'eau et deux assiettes garnies de tartes aux fraises posées soigneusement dessus.
— Buvez, vous avez fait une longue route mes enfants... elle sourit en posant les deux verres rempli du liquide visqeux devant nous.
Je prend délicatement l'objet de peur de le casser et regarde avec surprise le liquide à l'intérieur que bientôt je renifle.
— Euh... qu'est-ce que c'est ? je lui parle pour la première fois en lui désignant mon verre.
Elle me fait un léger sourire.
— Vous ne devez pas connaître. Ce ne sont pas des choses qui se trouvent dans la mer ! Goûte, je suis certaine que vous allez aimer. Vous aussi princesse Lucy.
Lucy sursaute surprise que son identité soit aussi facilement révélée et avant qu'elle ne puisse parler, une petite personne entre dans la pièce se frottant les yeux avec fatigue.
— Maman... je ne peux plus dormir... elle dit d'une petite voix. À côté d'elle un étrange animal à poil blanc la suit en ronronnant contre sa jambe.
— Viens ma petite Wendy. elle lance un sourire tendre à l'enfant qui part se poser dans ses bras sans nous remarquer.
Lucy et moi l'observons sans trop savoir quoi faire.
Puis je prends de nouveau la parole.
— Merci beaucoup de nous accueillir mais... euh... On se sent un peu gênées et euh... enfin je...
— On aimerait savoir votre identité. me coupe Lucy, mettant fin à mon bégaiement.
Je lui offre un sourire et la dénommée Wendy se retourne vers nous avec surprise ne nous ayant vraiment pas vues.
Elle s'approche pour nous saluer, les joues rouges.
— Euh... bonjour je suis Wendy.. elle dit d'une petite voix.
On lui sourit gentiment.
— Bien les filles, je vais me présenter. nous coupe cette femme qui nous aide depuis le début. Je suis Grandine Marvell. J'étais une amie de ta mère, Lucy, mais après ce qu'il s'est passé j'ai du partir. Je suis alors tombée sur le monde humain. Comme j'étais une ancienne sorcière au royaume, je me suis préparée une potion me permettant de pouvoir vivre avec eux comme celle que j'ai versé sur vous plus tôt.
— Alors... On ne retrouvera jamais nos queues ? s'inquiète directement Lucy.
— Si bien sûr ! Si vous touchez de l'eau salée ou potable, vous redeviendrez automatiquement des sirènes donc faites bien attention à ne pas toucher de l'eau en public, pour retrouver vos jambes il vous faudra attendre au moins une petite minute hors de l'eau. Mais moi... j'ai eu un problème et... je ne peux plus redevenir une sirène...
Un gros silence se fait dans la pièce.
— Mais... reprend Grandine avec le sourire. J'ai rencontré l'amour de ma vie ici et j'ai eu mes belles Wendy et Carla.
Elle parsème de baisers les joues de sa fille qui rigole en essayant de se défaire de son emprise. Une question me brûle les lèvres mais je ne veux pas être indiscrète.
— Et l'amour de votre vie, où est-il ? demande Lucy à ma place.
Je la regarde. Elle sait toujours dire les choses auxquels elle pense, contrairement à moi. Elle est très franche.
— Il est en voyage d'affaires pour une semaine. elle sourit.
— Voyage d'affaires ? Lucy et moi demandons en même temps.
— Je vous expliquerai un jour ! elle rit. Pour l'instant, il est tard alors au lit ! Je vous ai déjà préparé une chambre.
— J'ai une dernière question ! s'exclame Lucy. Comment avez-vous su qu'on arrivait ?
— J'ai eu une prédiction ! Elle nous fait un rapide clin d'œil avant de se lever du fauteuil, Wendy dans les bras.
Grandine nous accompagne dans le couloir qui mène aux chambres et une autre petite fille un peu plus grande que Wendy sort d'une pièce se frottant les yeux.
— Maman... J'arrive pas à dormir..
Grandine caresse ses cheveux blancs en souriant avec bienveillance.
PDV externe
La jeune fille de 7 ans regarde les deux étrangères avec de grand yeux et sans gêne se dirige vers elles, Wendy lui tenant le pyjama.
— Bonsoir... je suis Carla. elle dit simplement.
— Lucy et Juvia. répond la princesse du royaume des étoiles en souriant gentiment avec excitation.
Grandine les interrompt en les incitant à la suivre jusqu'à leurs nouvelles chambres.
— Ici c'est ta chambre Juvia. elle dit à la bleue en ouvrant une porte.
— Et là, la tienne Lucy. elle ouvre la porte juste à côté.
Les deux filles visitent leurs nouvelles chambres avec attention. Ça ne ressemble à rien au royaume. Les objets sont assez sobres mais les chambres très lumineuses.
Laissant les jeunes filles en fuite s'habituer à leurs nouveaux espaces personnels, Grandine et ses deux filles partent se coucher car il est déjà 3h00 du matin. Mais alors que ses deux chéries se remettent au lit pour dormir, Grandine a soudainement une idée qui lui prend toute la nuit...
À suivre.
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