Eyana s'effondre sur le sol humide. Une tache rouge vif s'étend peu à peu autour d'elle. Son pendentif s'est décroché et est maintenant cassé. Ma vue se voile. Sans m'en rendre compte, je pose la main sur la garde de mon poignard, le sors et , avec une agilité qui m'était inconnue jusqu'à présent, fonce sur la meurtrière. Je lui plante mon arme dans la poitrine mais celle-ci le retire et éclate d'un grand rire. Son rire sadique que je lui connais maintenant bien, qui représente un très mauvais présage. La plaie, béante quelques secondes plus tôt, n'est maintenant qu'une pauvre petite égratignure. Je recule, effarée. Je me retourne en espérant apercevoir une sortie à travers la foule. Ne trouvant aucune issue, je cours, mon poignard en avant, et attaque le moindre obstacle se présentant à moi. J'entends des gémissements de douleur, mais mon cerveau ne prend en charge qu'une seule information: m'enfuir. Courir le plus loin possible et le plus vite possible.

J'arrive devant le portail spatio-temporel et saute dedans. Le tourbillon glacé m'entoure et je suis rejetée dans la salle du temps. Je fonce vers la porte et sors dans la rue. Je cours à en cracher mes intestins. Je toque, ou plutôt je tambourine à la porte de la maison des parents d'Élise. Ils m'ouvrent et je cours jusque dans la chambre d'Élise. Elle ouvre la porte et je déboule dans sa chambre . Elle me demande ce qu'il se passe. J'essaye de répondre mais le souffle me manque. Je tante de reprendre ma respiration en vain. Satané asthme ! Je tombe parterre. Ma tête percute violemment le sol. Je tombe dans les pommes.

Je me réveille avec une douleur au crâne. Je tente de me relever mais la douleur me cloue au sol. J'essaie d'ouvrir les yeux. Allez, encore un effort, voilà. La lumière est aveuglante.Tient, mais tout est blanc ici! Une dame qui m'est inconnue est penchée sur moi et me parle. Elle ne peut pas se taire?

" Tu m'entends? Tu te rappelles ton nom? Quel âge tu as ?

-...145 ans.

- Bon. Tes parents sont là. Ils signent quelques papiers et ils pourront venir te voir. Je reviens dans une minute."

A son air étonné et incrédule, j'ai bien compris qu'elle ne me croyait pas. Mais c'est pourtant la pure et simple vérité!! Mes parents arrivent en courant et me serrent dans leur bras. Je me raidit mais je les laisse faire. Je me sens très fatigué. C'est peut-être la fin pour moi... Après tout, les nymphes sont sensées vivre 150 ans tout au plus. Je ne raterai pas grand chose dans ce monde plein d'humains. En plus, l'air pollué à dû raccourcir mon espérance de vie. Mon père me regarde et me demande:

" Comment tu te sens? L'infirmière m'a dit que tu lui avait dit avoir 145 ans... Tu n'as pas perdu ton sens de l'humour!! " Je sens son inquiétude comme si j'étais dans un four chaud. Il croit que je suis amnésique.

- Ça va.

Il n'est toujours pas rassuré...

- Je te jure que ça va. Je pourrais faire cent pompes sans problème, t'inquiète.

- Je ne suis pas inquiet ma chérie.

J'espère qu'elle va bien et qu'elle ne devra pas rester longtemps à l'hôpital. J'appellerai son amie Eyana pour lui apporter ses cours. C'est la seule qui mérite d'être son amie. Les autres ne sont pas possibles et influencent ma pauvre petite.

Pourquoi il s'inquiète comme ça? Et puis, il pourrais me le dire en face au lieu de le penser. Ça serai moins difficile que de lire dans ses pensées, en plus je déteste faire ça sur mes parents.

" T'inquiète papa, je ne resterais pas longtemps. Et puis, Élise s'est remise à travailler, je crois qu'elle a 15 de moyenne. Tu sais, en quatrième, 15 c'est génial!!

Il me regarde bizarrement mais je n'en ai que faire. Je suis si fatiguée... Et puis my lord ne dois pas être content.

Mes paupières se ferment peu à peu et j'entends une infirmière me crier de rester éveiller. Je m'en fiche, je veux dormir, et puis, elle ne sais même pas comment soigner une nymphe....

Si elle s'endort, elle ne se réveillera pas!! Vite!! il ne faut surtout pas qu'elle ferme les yeux!!