Chapitre 22

Adam

Je jetai Micah sur mon lit avec plus d'enthousiasme que de délicatesse mais il ne sembla pas en prendre ombrage. Il recula sur le couvre-lit jusqu'à s'affaler dans mes oreillers, les yeux brillants et le souffle court. Il ne cessait de lécher ses lèvres roses que nos baisers avaient tuméfiées et paraissait débauché, un rêve humide devenu réalité. Il était délicieux ainsi, juste revêtu d'un ensemble en coton doux qui ne dissimulait en rien l'excitation qui pointait avec vaillance entre ses jambes légèrement écartées. J'en avais la salive à la bouche. Ses joues étaient rouge d'excitation, son regard flou et noyé, et j'avais seulement envie de le dévorer. Je le contemplai avec fébrilité, debout et campé au dessus de lui, et savourai chacun de ses halètements et des gémissements réprimés qu'il laissait échapper. Je me gorgeai du spectacle de Micah offert dans mon lit comme d'un fantasme devenu réalité. Mon loup hurlait sa joie et son triomphe en arrière plan de ma psyché et je devais nous contenir fermement pour ne pas bondir et le posséder. J'avais toujours été fier de mon self control, comparé à la majorité de mes congénères, mais ce petit humain bien trop appétissant était à deux doigts de me réduire à l'état d'animal déchaîné. Et il semblait parfaitement le réaliser, voire même n'attendre que ça car voyant que je ne bougeais pas, il se tortilla avec langueur et leva un sourcil provoquant.

- Tu comptes me regarder toute la nuit ou tu envisages de me rejoindre sur le lit ?

Je gloussai, le désir qui inondait mes veines et me montait à la tête me donnant presque l'impression d'être bourré.

- Ca pourrait être une option. Tu es très très regardable.

- Mouais. On peut remettre ça à une prochaine fois? C'est pas que le trip voyeur n'est pas sympa mais là, de suite, j'aimerais bien que tu ramènes tes mains sur moi. Et quand je dis tes mains...

Il lorgna avec intention la preuve évidente qu'il n'y avait pas que mes mains qui tremblaient d'avidité et se redressa sur le matelas. Avec vivacité, il retira son haut de pyjama, dévoilant une poitrine fine et déliée, et se réadossa sur les coussins dans une posture provocante. Il était un vrai régal à mes yeux dessillés. Il était très mince et loin d'être aussi dessiné que la majorité des lycans que je côtoyais, mais ses muscles longs jouaient sous sa peau fine, ses gestes étaient souples et gracieux et sa force transparaissait sans chacun de ses mouvements. Si j'étais loup, lui était félin et il m'évoqua un chat sauvage ou un lynx, toute de férocité retenue dissimulée sous un pelage soyeux. Je dévorai des yeux sa poitrine plate et blanche ornée de deux petits mamelons roses foncés, déjà durs et érigés, et frémis de tout mon long lorsqu'il passa ses doigts sous la ceinture de son pantalon en me dévisageant. L'excitation rugit dans mes veines et je fis un pas dans sa direction avant de m'interrompre subitement, les poings serrés et le souffle coupé. Malgré la semi-pénombre, mes yeux de lycans perçaient l'obscurité et je distinguais ce que ses débardeur et crop-top sexy m'avaient jusque là cachés. Sa peau marmoréenne n'était pas aussi immaculée que je l'avais cru et de petites cicatrices, rondes ou serpentines, venaient la décorer. J'en distinguai plusieurs sur ses côtes et son estomac et les raisons initiales de ma retenue me revinrent tel un boomerang, me faisant hésiter. Je serrai les dents, partagé entre des impulsions opposées. Il me regarda, d'abord sans comprendre, puis fronça les sourcils. Mon indécision visible le fit tiquer et il ramena ses bras croisés contre son torse, dans une marque flagrante de vulnérabilité.

- Adam? Est-ce que je peux savoir ce que tu fous?

Je restai silencieux, cherchant mes mots et il se rembrunit. Il se redressa en tailleur, les yeux rivés sur moi et l'air sérieux.

- Est-ce que c'est le moment où tu te souviens que j'étais une pute et où tu n'as plus envie de me sauter?

- Quoi? Putain non!

Je n'avais même envisagé cette hypothèse mais à en croire l'air blessé qu'il affichait, cette pensée lui avait trop souvent traversée l'esprit. Je m'en voulus immédiatement de mes doutes, s'ils devaient provoquer cette montée d'insécurité chez l'homme confiant que je voulais. Me reprochant ma bêtise, je grimpai à genoux sur le lit et le repoussai contre l'oreiller. Avec douceur, je me haussai sur lui, me délectant de ses formes dures sous moi, et enfouis mon nez dans son cou. Prenant garde à ne pas l'écraser, je respirai profondément son odeur légèrement florale que le désir rendait musquée. Mon loup en grogna de contentement. Il était bien moins compliqué que moi, n'avait aucune de mes inhibitions et chaque contact avec la peau du jeune homme le ravissait. Micah me laissa faire, les mains enfouies dans mes cheveux. Je me gorgeai de son essence de longues secondes avec de me redresser et de le contempler avec autant de sincérité et d'envie que je pouvais en mettre dans mes yeux.

- Si tu veux tout savoir, j'ai extrêmement envie de toi. Si je me retiens ça n'a rien à voir avec le fait que tu ais été contraint de te prostituer, ou bien pas comme tu le penses. Aucun dégout là dedans. Mais ouais, j'avoue, je ne veux pas te faire flipper. Ou te faire du mal. J'ai tellement envie de toi que j'ai peur de t'effrayer si je me laisse aller.

Il soupira et roula des yeux, mais sa bouche avait perdue le pli amère que ma valse hésitation y avait déposé. Il me caressa la joue et déclara avec gravité.

- Je n'ai pas peur du sexe, Adam. Ouais, toutes mes expériences dans ce domaine n'ont pas été réjouissantes, c'est un putain d'euphémisme, mais je suis clair dans ma tête. Je ne confonds pas ce qui se passe maintenant, tout de suite, et ce que j'ai pu vivre quand j'étais plus jeune. Je ne dis pas que je ne suis pas un peu amoché. Je veux dire, il faut être réaliste. Il m'arrive de faire des cauchemars pas super sympas et je ne suis pas le mec le plus équilibré que tu puisses rencontrer mais ça, maintenant et avec toi, ça ne me fait pas flipper. Et même plus, j'en crève d'envie.

Il paraissait sincère mais une partie de moi n'était pas totalement convaincue. C'était peut-être condescendant, comme me l'avait fait remarquer Abraham, mais j'avais du mal à croire qu'il puisse être sorti aussi indemne des sévices qu'il avait subi, et que les marques sur son épiderme venaient brutalement me rappeler. J'étais partagé entre ses attentes évidentes, son odeur de désir qu'aucune nuance d'angoisse ne venait troubler, et mon envie, mon besoin de le protéger. Putain, je préférais crever sur place que de le voir regretter après. Dans un élan qui me couta, puisque ce n'était pas ma pratique préférée, je baissai la tête pour lui embrasser le bout du nez et lui proposai, comme un compromis :

- Est-ce que tu veux me sauter plutôt que l'inverse?

Il écarquilla les yeux d'un coup, bouche bée, et me contempla avec stupeur :

- Tu fais les deux?

Je grimaçai et avouai :

- Pas souvent. Ce n'est pas que je n'aime pas du tout ou que je suis contre l'idée, hein. Mais j'ai du mal à me détendre et à lâcher prise. Et donc à apprécier. C'est mon côté alpha je pense, j'aime garder le contrôle. Mais je suis OK si tu en as envie.

Il se mordilla les lèvres et me contempla avec convoitise, laissant ses yeux écarquillés courir le long de la ligne de mon dos. Son sexe, qui s'était affaissé au cours de notre conversation, reprit visiblement de la vigueur à ma proposition sincère et je lorgnai sur le tissu déformé avec un peu d'appréhension. Je ne croyais pas un instant à ces conneries de dominé/dominant dans le sexe, ou de perte de virilité et n'avais pas de souci éthique avec le fait d'être passif. Mais ouais, ça ne m'était pas arrivé souvent et l'idée de me laisser pénétrer avec la jolie queue que je devinais me faisait un peu baliser. Micah parut réfléchir très sérieusement à cette option puis secoua la tête avec une pointe de regret.

- Pas cette fois-ci. Je serais trop stressé. Je n'ai jamais fait ça, tu sais. Je n'ai jamais eu l'occasion. Mais je garde l'idée en tête, Adam, parce que vraiment, l'idée de te baiser ça me fait sérieusement bander.

- Je peux le constater, ouais...

Il me faisait rire, dans sa franchise sans filtre, et l'ambiance entre nous s'était à nouveau réchauffée. Je posai ma main sur la bosse proéminente qui oscillait sous mon poids, retenue par sa prison de tissu. Il rua contre ma paume et geignit, pressant fermement ses paupières l'une contre l'autre. Je sentis l'humidité traverser le coton fin et à nouveau, l'excitation déferla dans mes veines. L'odeur de son liquide séminal, de nos sueurs mêlées, de sa peau humide et des effluves de sexe qu'il dégageait, me rendait dingue. J'étais à deux doigts de perdre le contrôle et de me laisser aller et cette fois, je savais qu'aucun retour en arrière ne serait une option. J'avais envie, tellement envie de lui, mais je devais être sûr et certain que c'était bien ce qu'il voulait. En tremblant de convoitise, je glissai ma bouche sur sa mâchoire légèrement râpeuse et chuchotai contre sa bouche entrouverte tout en continuant à taquiner son pénis érigé :

- Dis-moi ce que tu veux. Dis moi ce qui te fait mouiller autant.

Il frémit et déglutit avant de murmurer avec décision :

- Je veux que tu te foutes à poil. Après, je veux que je tu me suces et quand je serai à deux doigts de jouir, je veux que tu me baises. Je le veux maintenant, Adam, alors bordel, arrête de me faire languir!

Les derniers fils de ma résolution se brisèrent et dans un grondement féroce, je me jetai sur son corps, prêt à perdre la tête et lui donner tout ce qu'il avait demandé.

Micah

Mon cœur battait puissamment dans ma poitrine alors que je regardais mon lycan se dénuder. Il était incroyable, nu, et je dus réprimer un gémissement de convoitise devant la peau bronzée qu'il me dévoilait. Il était bien plus large et musclé que moi mais aussi qu'Andreï, qui, malgré moi, restait ma référence principale en matière d'amant. Ses biceps bien découplés par l'effort physique d'un travail exigeant jouaient sous sa peau brunie par le soleil et son torse était dessiné de reliefs que je rêvais d'explorer de près. Sa verge battait contre son ventre, belle et bien proportionnée à sa carrure, et je déglutis à l'idée que dans très peu de temps, elle allait me pénétrer. Si j'avais été dans un cartoon Tex Avery, ma langue aurait traîné sur mes genoux et mes yeux auraient giclé jusqu'au sol devant la force et la beauté de l'homme qui me dévisageait. Je ne savais ce que ça disait de moi que ce soit l'excitation, et non la peur, qui me domine. J'avais dit vrai à Adam, sans chercher à adoucir la réalité ou travestir mes ressentis pour le conforter. Le sexe, et le sexe anal en particulier, ne m'effrayait pas. Les horreurs que j'avais pu subir dans mon passé avaient laissé des marques profondes, au sens propre comme figuré, mais elles n'avaient rien détruit de ma sexualité. J'aimais les hommes, j'aimais le sexe, et même si mes expériences hors de mon arrangement avec Andreï et du trottoir avaient été limitées, je refusais de me laisser façonner ou réprimer par mon passé. Et à en croire l'avidité inscrite sur le visage de mon futur amant, lui aussi avait enfin réussi à laisser ses doutes là où ils pouvaient moisir.

Il s'approcha de moi avec un regard prédateur et je crispai mes doigts sur le drap, dans l'attente de ce qui allait suivre. D'un geste assuré, il abaissa mon bas et me dénuda entièrement. La convoitise faisait briller ses yeux et il se lécha les lèvres avec lenteur, m'excitant délibérément.

- Tu es magnifique, ronronna-t-il en rampant sur le lit en ma direction.

- Toi... putain de bordel, toi aussi, articulai-je avec peine tellement l'anticipation me faisait tourner la tête.

Je tendis une main pour effleurer son torse recouvert de poils épais assortis à ses cheveux, mais il m'en laissa pas le loisir. Il intercepta mes doigts curieux, releva mon bras pour le coincer au dessus de ma tête, et m'adressa un sourire carnassier.

- Tut-tut-tut... Tu as passé ta commande, maintenant laisse-moi jouer.

- Mais! râlais-je. Je veux te toucher!

- Après, Micah. Pour le moment, j'ai un travail à faire et je ne te laisserai pas me déconcentrer.

Et d'un geste fluide, il s'abaissa sur mon sexe et d'un mouvement assuré, l'avala presque en entier.

Je hurlai. Il me fallut toute ma force mentale pour me remémorer que nous n'étions pas seuls dans la grande maison et qu'en prime, ces foutus lycans avaient tous une ouïe de chauve-souris. Je parvins à grand peine à ramener un oreiller sur mon visage et je m'enfouis dessous, tachant d'étouffer les bruits de félicité que je produisais.

Ce n'était pas ma première pipe dans ce sens mais pas loin. Andreï n'aimait pas ça et mes clients avaient plutôt attendu de moi que je sois celui à genoux alors merde, je profitais à plein de ce moment là. Adam semblait y prendre du plaisir lui aussi et les bruits de succion humides étaient régulièrement ponctués de gémissements rauques qui me prouvaient qu'il ne le vivait pas comme une corvée. Il montait et descendait le long de ma verge, alternait aspirations et caresses appuyées du gland et très vite, je fus à deux doigts de perdre le contrôle. D'un geste saccadé, doigts écartés, je frappai le drap sous moi de mes paumes de main et criai à travers l'oreiller :

- Stop Adam, stop!

Il s'interrompit et je sortis de ma cachette, les cheveux ébouriffés et le visage échaudé. Il m'évalua, l'œil mutin et le sourire narquois, fier de lui. Il semblait débauché à cet instant, mon beau lycan, à mille lieux de son aspect de gendre américain idéal.

- Un problème, chéri ?

- Je vais jouir si tu continues!

- Et...?

- Et je te l'ai dis, je veux que tu me baises!

Il gronda d'approbation, lâcha mon sexe et rampa sur moi jusqu'à se saisir de ma bouche. Je sentis le goût de mon liquide séminal sur ses lèvres ce qui, je l'avoue, fit monter encore un peu mon excitation, si c'était même possible.

- Tu en es certain? Nous pouvons jouir comme ça sans problème. Je peux te sucer, ou on peut se frotter...

Je glissai une main entre nous. Je crevais d'envie de le toucher. Il s'écarta d'à peine quelques centimètres pour me laisser le passage et je parvins enfin à sa virilité. Je m'en saisis délicatement, en appréciant le poids et la rigidité, savourant la chaleur et la douceur de la peau humide sous mes doigts. Je le sentis trembler sur moi et il ferma les yeux pour se contenir.

- Je suis carrément certain, oui. Allez, Adam, arrête de te faire prier.

C'était le dernier encouragement dont il avait besoin pour dépasser ses ridicules appréhensions quand à mon état mental et mes soi-disant traumas. Dans un feulement sourd d'impatience, il me saisit par les hanches et me retourna face contre le matelas. Je souris, le visage à nouveau enfoui dans les coussins. Le voilà, le lycan sauvage et déchaîné que j'attendais. J'entendis un tiroir s'ouvrir et un doigt frais et mouillé vint effleurer mon intimité. Je me cambrai pour réclamer plus de contact. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu me laisser aller. Son doigt continua de caresser ma fente avec douceur malgré mes gestes d'approbation et l'impatience que je le sentais retenir. Il respirait fort, pantelait, et je me délectais du pouvoir que j'avais sur ses sens. Du désir que je lui faisais éprouver. Après de longues caresse, il finit enfin par me pénétrer de son index et je ne pus retenir un petit cri, entre soulagement et agonie.

- Est-ce que ça va?

- Putain oui! Continue, Adam!

Il rit et commença à faire aller et venir son doigt. Les sensations me ravissaient et lorsqu'après plusieurs minutes il insinua un deuxième doigt, j'étais prêt à le recevoir. Andreï n'était ni cruel ni brutal au lit et il m'avait souvent donné du plaisir. Mais jamais encore je n'avais eu l'impression d'être aussi chéri et au fur et à mesure que le plaisir montait dans mes entrailles, je savourais ce sentiment inédit. Quand il m'estima suffisamment détendu avec trois doigts, Adam se recula et je geignis à la perte de lui en moi. Il déposa une nuée de baiser sur ma nuque, mes épaules, mon cou, et me mordilla les omoplates avant de me demander contre mon oreille :

- Les lycans ne peuvent pas attraper de MST mais si tu préfères, je peux mettre une capote quand même.

Je n'étais plus vraiment en état de réfléchir à ce sujet. J'étais clean, je le savais, et j'étais parti trop loin pour me poser des questions existentielles sur ce que pouvait signifier pour Adam de baiser sans protection. S'il me certifiait qu'il n'y avait aucun risque, je le croyais. J'attrapai un oreiller, le plaçai sous mon bassin et relevai les fesses dans une invitation claire.

- C'est bon Adam, vas-y comme ça.

Il me prit au mot. Ses mains rendues maladroites d'anticipation me saisirent les cuisses et il se positionna derrière moi. Sans pudeur, je m'écartai pour lui, haletant vite et fort et il s'enfonça en moi.

Cela faisait un bon moment que je n'avais pas pratiqué ce type de sport et malgré sa préparation attentive, mon corps me le rappela. Je serrai des dents pour ne pas couiner et alerter Adam mais il dut sentir ma douleur car il se figea. Il s'allongea de son long sur moi, sa verge immobile et à moitié entrée dans mon orifice frémissant.

- Est-ce que ça va?

- Ça va aller.

Je remuai prudemment, testant mon trou du cul écartelé.

- Vas-y juste doucement.

- Je ne l'imaginais pas autrement...

Il bougea avec précaution, toujours collé à mon dos, et je sentis mon postérieur lui répondre petit à petit. Mes muscles retrouvèrent de la souplesse, la brûlure se transforma en chaleur, et lorsqu'il recula pour donner de l'ampleur à ses gestes, j'étais de nouveau en érection et très partant. Il commença à balancer ses reins, entrant et sortant de mon anus et je me remis à vocaliser. Je ne pouvais simplement pas m'en empêcher. Cela semblait lui plaire, d'ailleurs, parce qu'à chacun de mes gémissements suppliants, il répondait de grognements de plus en plus rauques et profonds. Il finit par me relever, me positionnant à quatre pattes, les genoux largement écartés, et après avoir rajouté du lubrifiant, se mit à me pilonner. C'était cliché mais à cet instant, je fus vraiment contraint de mordre l'oreiller sous peine de réveiller toute la maisonnée. Mon corps était en liesse, mon sang rugissait dans mes veines, mon sexe pleurait pour être cajolé et quand il passa sa main sous mes cuisses pour s'en saisir, les jeux furent fait. Un éclair de plaisir me traversa, un flash blanc éteignit ma conscience et dans une succession de spasmes irrépressibles, je jouis sur ses doigts. L'orgasme me traversa en tempête, ses répliques tendant mon échine et recroquevillant mes orteils et je criai à nouveau. Adam ne devait attendre que ça, à moins que la contraction de mes muscles internes n'en fut la cause car dans un rugissement sonore, il jouit en moi. Je sentis la chaleur ardente de son sperme se répandre au fond de mon trou et je geignis sous la sensation brûlante, laissant les répliques me traverser, épuisé. Comme une marionnette aux fils coupés, version obscène et bien baisée, je me laissai tomber en avant, incapable de bouger. Adam se vautra sur mon dos et inspira laborieusement dans mon cou avant de finalement se retirer et s'écarter. Je sentis un liquide chaud s'écouler de mon rectum détendu et j'envisageai vaguement de me lever pour me nettoyer. Je gigotai sans conviction vers le bord du lit dans cette optique mais Adam gronda une protestation innarticulée et m'attrapa pour me ramener vers lui.

- Il faut que j'aille me nettoyer...

- Mmmh pas besoin.

Il glissa sa main le long de ma poitrine recouverte de sueur, passa sur mon ventre souillé de mon plaisir, effleura ma verge molle et rassasié et glissa ses doigts entre mes fesses. Curieux, j'attendis la suite et pouffai lorsqu'il ramena sa propre semence pour l'étaler sur mon estomac, la mélangeant à la mienne.

- Qu'est-ce ce que tu fabriques? Tu es sacrément cochon.

Il ne laissa pas troubler par la moquerie rieuse et traça des arabesques gluantes sur mes abdos absents.

- Les lycans aiment les odeurs.

Il inspira profondément, le nez frémissant.

- J'aime sentir ton excitation et j'aime encore plus sentir nos deux odeurs mêlées. Est-ce que ça te dérange? Je ne veux pas te forcer si tu préfères aller te laver.

J'hésitai un instant puis haussai les épaules. Après tout, moi j'étais imberbe. De nous deux, c'est lui qui allait le plus galérer demain matin, lorsque nous serions recouverts de sperme séché. Je m'épongeai sommairement avec une taie d'oreiller et la jetai à terre, laissant la trace de nos rapports sur ma peau. La fatigue me rattrapait et j'hésitais sur la marche à suivre, regagner mon lit ou me lover contre mon amant, quand il décida pour moi à nouveau. Il m'attira dans ses bras, rabattit le côté du drap resté sec sur nous et me chuchota d'un ton somnolent :

- Dors bien, Micah. Je reste avec toi.

Et comme par magie, je m'endormis.

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