Chapitre 22 : Noël étrange.
[Pdv Draco]
Je n'ai pas pu discuter avec Harry les derniers, il m'a fuit toute la journée et à toujours trouver une excuse pour ne pas me parler. Je ne savais pas qu'il pouvait se montrer si serpentard. Fuir, il sait faire. Manipuler son environnement les personnes ou ce qui se passe à son avantage, il sait aussi faire. Et c'est putain d'agacant ! Enfin j'avoue que ça m'a aussi amusé ce petit jeu. Mais aujourd'hui les autres partent et nous restons seulement à deux. Wesley lui a longuement proposé de venir mais il refuse toujours et finalement il a fini par abandonner. Et j'en suis plutôt content, car si nous ne sommes que tous les deux. Il ne peux pas me fuir et c'est une merveilleuse nouvelle.
Je m'appuie donc au mur et regarde les différentes personnes partir avant que quelqu'un ne s'appuie à côté de moi.
B : Tu m'as fui depuis la dernière fois..on as pas eu l'occasion de parler.
D : Je vois pas de quoi on aurait pu parler ?
B : De ta réaction peut être ?
D : J'ai rien a dire là dessus.
Har: BLAISE BOUGE !
Il me fixe semblant me dire qu'on continuera cette conversation et je roule des yeux avant qu'il ne disparaisse avec les autres. Bien vite le salon est complètement désert et je soupire. Enfin du silence. Bon, passons aux choses sérieuses maintenant. Je tourne les talons et monte direction sa chambre, je pousse la porte mais..il est pas là. Je refais donc littéralement toute la maison sans le trouver. Il a décidé de partir ?! Il m'as vraiment laissé seul ?! La colère, la tristesse et la frustration grandit au fur et à mesure des recherches avant que je ne le trouve dehors sur une balançoire se balançant distraitement.
D : Potter ! Enfin !
Je le vois relever la tête et directement il cherche à fuir et je secoue la tête.
D : Non, cette fois on discute et tu as aucune échappatoire.
H : Le truc que tu ne comprends pas c'est que j'ai aucune envie de parler avec toi.
D : Et pourquoi ?
H : Tu baises avec Blaise.
D : Oui et ?! Je ne vois pas en quoi mes relations sexuelles sont censées te regarder ?!
H : Tu es homo ?!
D : Tu es homophobe sérieux Potter ?!
Il se lève et se dirige vers l'entrée de la maison mais j'attrape son poignet. Je veux une réponse à ma question. C'est pas si difficile de répondre à une stupide question si ?! Directement sa baguette se relève pointer vers moi et j'ouvre de grands yeux. Je pensais que ce réflexe était parti mais apparemment non. Tant pis. Je relève alors la mienne et le lâche, son regard est sombre, le mien glacial. Il l'a ce un premier sort, directement ma baguette vole et je soupire. Toujours la même méthode que ce que je vois. Alors je fais rien de plus je le fixe seulement en baissant les bras.
D : Tu es un lâche Potter. Un putain de lâche homophobe.
A peine mes mots sont sortis de la bouche qu'il se jette sur moi et me décroche une droite que je n'avais pas vu venir.
H : JE SUIS PAS L CHE.
D : TU ME CONTREDIS PAS POUR LE DEUXIÈME POINT SÉRIEUSEMENT ?!
Il me plaque au sol durement je sens encore la joue pulser et j'essaie de me défaire en vain. Il est bien plus fort que moi. Quelque seconde plus tard néanmoins une main l'attrape par le col et le relève.
-Vous êtes des gamins stupides. On peut pas vous laisser seul deux minutes ?!
Je relève le regard vers mon parrains et soupire. Il ne manquait plus que ça. Je vois Potter baisser la tête et Dumbledore fait un geste de la main. La seconde d'après Potter est à nouveau sur pied et il rentre claquant une nouvelle fois la porte et moi je suis debout.
Du : Que s'est t'il passé cette fois ?
D : Avec tout le respect que je vous dois, ça ne vous regarde pas.
Je ne les regarde pas, je fixe juste par où est partit Potter. Et je le suis. Il est hors de question qu'on en reste là. Je veux comprendre. Malheureusement ils ne nous ont pas laissé une minute de repos. Malgré tout, le repas du réveillon était plutôt bon et drôle. Mais j'aurais aimé régler cette histoire avant Noël. Je ne comprends pas pourquoi tout est parti si vite. Alors une fois que Dumbledore et Severus prennent un thé et que nous sommes enfin libre de tout mouvement, je monte et frappe doucement à sa porte. Il ne répond pas alors je pousse le battant et le fixe. Il est allongé sur le dos à fixer le plafond les larmes aux yeux. Directement, comme mué d'un instinct que je ne connaissais pas, je me rapproche.
D : Hey..que se passe t-il ?!
Il me fixe avant de se relever et de s'approcher brusquement de moi mais il s'arrête au dernier moment et essuie ses larmes du revers de la main. J'en profite pour effleurer ses doigts et son regard tombe sur ma joue qu'il effleure à son tour des doigts.
H : Je m'excuse..
Je balaye ses mots d'un coup de main et tire sur son poignet pour le rapprocher de moi et le serrer contre moi.
D : Parle moi..
H : Je suis pas homophobe, j'ai été surprit c'est tout..
D : Pourquoi avoir réagi si violemment ?
H : Je sais pas trop..
Je sens ses mains se poser sur le bas de mon dos me serrant un peu plus contre lui et un vague sourire s'épanouit sur mes lèvres. A cet instant je suis bien, à ma place.
H : Quand je suis parti ton nez saigner..
D : Severus a arrangé ça ne t'en fais pas..
Il se détache de moi et me tire vers son lit. Je fixe sa nuque alors que nous marchons nos mains liées. Je suis soulagé qu'il ne soit pas homophobe. Ça nourrit le vague espoir grandissant au fond de moi. Il nous allonge sur son lit et nous fixons donc maintenant tous les deux le plafond.
H : Ta famille ne te manque pas trop ?
Je ferme les yeux alors que le vague souvenir de Noël joyeux et en famille traverse mon esprit. C'est Noël là me manque, mais les derniers que j'ai passé ne sont que étalage d'argent et désir de me mettre de leurs points de vue.
D : Mes noëls d'enfant si, mais le reste non.
H : Comment était ta famille ?
D : Ça t'intéresse vraiment ?
H : Oui, on a jamais vraiment parler de tout ça et a l'heure d'aujourd'hui je trouve ça important. Ça m'évitera de te trouver dans les bras de Zabini peut-être.
La dernière phrase est prononcée d'une voix plutôt claquante. Je ne m'y attarde pas maintenant à la place j'entame mon récit d'une voix que je mesure, plutôt froide pour éviter d'être trop pathétique.
D : Quand j'étais petit tout était bien, bien sûr ils avaient leurs défauts mais en quelque sorte tout s'harmonise. Puis à un moment tout a dérapé..et maman est devenue l'ombre d'elle-même. Encore plus qu'avant. Malgré tout son regard brillait parfois un peu plus en me fixant. Mon père lui ne rentrait plus ou alors très peu. Et bien vite ils ont attendu plus de moi, alors j'ai fait tout ce que je pouvais pour les satisfaire mais ça ne suffisait plus. Je dirais que tout a été définitivement fini lorsque le lord est revenu. A ce moment-là j'ai fait le deuil, je savais que je les avais perdus. Pour sûr mon père, mais pourtant j'ai toujours essayé de faire en sorte de les protéger. Mais je suis qu'un gamin..et ça ne satisfaisait jamais.
Je le tais, tout ça n'est qu'un court résumé. J'évite de rentrer dans les détails. Les punitions ou tout le reste je ne veux pas qu'il ait pitié ou s'en veuille de ne pas m'avoir aider plus tôt. Et je le connais, c'est ce qu'il fera. Il attrape ma main posée sur le lit et noue nos doigts posant le tout sur son ventre.
H : J'ai vécu chez les moldus, ils me détestaient. Je vivais sous l'escalier et disons que j'étais un peu comme .. un être non désiré puis un monstre.
Je serre un peu plus fort sa main. Je comprends bien vite dans le ton de sa voix qu'il ne dit pas tout. Mais ce que j'entends ou ce que j'en comprends m'agace au plus au point.
Le mouvement calme de son ventre finit par me calmer et je ferme peu à peu les yeux avant que le léger bruit d'une montre me ramène dans le monde du réel.
D : Qu'est ce que c'est ?
H : Ma montre, tu sais je t'avais expliqué.
D : Oui mais pourquoi sonne t elle ?
H : C'est Noël !
Il se tourne sur le côté et me fixe tout joyeux et excité. Je souris. On dirait un vrai enfant, c'est adorable. Je me penche et embrasse sa joue. J'ai à peine le temps de voir ses rougissements qu'il se relève.
H : J'ai un cadeau pour toi.
D : Mon aussi.
On se sourit, fronçant les sourcils tout de même.
H & D : Tu n'aurais pas dû !
Nous éclatons de rire et chacun part chercher le cadeau de l'autre. Je remercie une énième fois mon parrain qui roule des yeux et je retourne dans la chambre d'Harry. Je cache le petit être dans mon dos et rentre, je le vois lui aussi les mains dans le dos.
D : Toi en premier !
H : D'accord. Je-je sais pas si ça va te plaire mais..hum voilà.
Il tend vers moi un collier et je vois qu'il a maintenant le même au cou. Je me rapproche et il le noie doucement effleurant ma peau de ses doigts lorsqu'il le replace. Je frémis légèrement et rougis.
H : C'est..Severus m'as aider. Lorsque l'un de nous sera en danger le collier t'indiquera où je suis. Et si tu es en danger il te protégera d'un bouclier ou te servira d'arme.
Je le fixe totalement sous le charme de ce cadeau et il tortille ses doigts.
D : Ce cadeau est..merci beaucoup Harry merci !
Je me rapproche de lui pour lui faire un câlin mais je me souviens de mon propre cadeau alors je fais passer mes mains devant moi et lui tends. Il ouvre de grands yeux pétillants avant de l'attraper et de déposer plein de baisers sur son pelage.
D : Il me faisait penser à toi. Noir au yeux vert, et fichtrement collant et chiant.
Il éclate de rire avant de me sauter dessus, je le rattrape comme je peux et le serre fort contre moi alors que son rire s'atténue peu à peu laissant place à un silence apaisant. Qu'elle étrange Noël..et pourtant je donnerais tout pour que ce jour ne cesse jamais. J'effleure du doigts mon collier et pose ma main dans sa nuque le serrant un peu plus fort contre moi.
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