Chapitre 1 : Sauve moi
[ Pdv Draco ]
Allongés dans ce lit si froid, accompagnés de draps tout aussi frais mais d'une douce senteur de propre, je fixe le plafond mes mains pâles aux longs doigts reposant sur mon ventre. Réfléchissant à toute allure sur l'avenir que nous réserve ce monde je me noie peu à peu a travers mes macabres idées.
Je ne veux pas participer à ses boucheries, je veux juste vivre avec ma famille éloignés de tout ça et enfin en paix. Je veux profiter des derniers souffles qu'ils m'offriront accompagner de la tendresse manquante à ma vie. Mais je n'y ai pas le droit, je dois tuer. Pourquoi moi ? Cette question tourne encore et encore dans mon esprit. Je dois réhabiliter ma famille au sein des rangs qui nous condamne à la folie et au mieux à la mort.
Ce vieux fou n'est peut être pas un fervent sauveur des serpents mais je lui veux aucun mal. Que dira ce cher sauveur lorsque j'aurais tué son mentor ? Lui qui a déjà tant perdu à cause de cette marque abominable, ais-je le droit de retirer une vie pour sauver ma famille ? Ais-je le droit de détruire ma Némésis pour espérer être sauf ?
Repoussant la couverture loin de mon corps lorsque les reflets du soleil effleure ma peau blanchâtre, je me relève et pars réveiller les dernières parcelles de ma peau endormis d'une douche brûlante qui viendra rosir mon épiderme. M'armant du courage des serpents, que je vous annoncé inexistant et ma tenue je redescend dans ma salle commune ignorant d'une démarche royale tous ses idiots et stupides étudiants quelle que soit leurs années. Entre ceux qui rampe au pieds d'un mage noir pSycOpAtHe et sociopathe et ceux qui espère s'en sortir en silence et accusé les autres maisons de stéréotypes qu'ils contribuent à créé, l'intelligence n'est pas le maître mot de cette maison. Manipulation, complot, ruse et ambition pour certains et pour d'autres seul la lâcheté règne. Je fais sûrement partie de cette case soit disant passant.
La journée passe d'une lenteur accablante entre ses cours qui sont censé nous éduqué mais qui ne font pour la plupart que nous abbrutir, les hypocrisies obligatoire, mes plans diaboliquement inexistant et les adores joutes verbales et physique avec le trio d'or rien de bien important a déclarés. Le soir venu après une énième erreur de ma part je me trouve à suffoquer face au dos de Potter, je fais rapidement demi tour me précipitant dans ses toilettes abandonnés défaisant cape et cravate qui m'empêche d'aspirer l'oxygène nécessaire à mes poumons.
Je m'agrippe au rebord de ses lavabos alors que je sens ma gorge me brûler et des sanglots percés le silence de cet endroit désert. Soudain du bruit derrière moi me fait me paralyser, je sens chacun de mes muscles se tendre alors que j'espère en vain que ce ne soit que le fruit de mon imagination.
Sans que je ne comprenne tellement les sorts commencent à fuser entre ce lion aux cheveux ébènes et moi.
Un sort..une déchirure, deux déchirures…
La douleur percé chacun de mes nerfs pendant que je sens mon corps basculé, un bruit sourd et ce frêle corps qu'est le miens percuté le sol. L'eau présente se tâche peu à peu de mon sang pendant que j'agonise.
Ma tête d'elle-même se tourne vers ce garçon, son visage horrifié me fixe sans savoir quoi faire, ses yeux si beaux et si vert se tâche d'eau a mesure que la vie s'échappe entre mes lèvres. Je veux lui dire que ça ira, qu'il n'y est pour rien, que je ne lui en veux pas, que je le remercie.
Je veux le remercier d'être celui qui m'a tenu vivant même par la haine, je veux le remercier d'être celui qui mettra fin à mon enfer. Mais aucun son ne sort de mes lèvres, seul le silence de mes gémissements de douleurs et de ses sanglots retenus perce l'assourdissant bourdonnement de mon crâne.
Soudain des pas frappe le sol dans une mélodie que je ne connais que trop bien, le bruit de succion de chaussure dans l'eau me parvient avant qu'un tournoiement de cape ne laisse place à cette homme aigris, au cheveux luisant des potions et a la peau recouverte de ses erreurs passées. Mon parrain, seul homme m'ayant un jour montré un temps soit peu de considération se laisse tomber prêt de moi, en renvoyant Potter sèchement d'où il vient avant de commencer à me soigner. A nouveau j'essaie de parler et de bouger, je ne veux pas être sauvé ! Laisse-moi mourir de la main de la seule personne me tenant en vie ! C'est une belle mort, si ironique.
Quelques heures plus tard, les murmures de Severus a Albus perce mon sommeil si fragile. Mes yeux restent cependant clos pendant que j'essaie de limiter les dégâts sur ma personne.
S : Il a agressé Malfoy ! Vous ne pouvez pas laisser passer ça !
A : Mon cher, apaisez votre coeur, il est sain et sauf, vous savez autant que moi que je ne peux faire ce que vous réclamer, les choses doivent s'effectuer suivant leurs desseins.
Des pas me parviennent, il part sous les râles du deuxième homme.
S : Stupide vieux fou egnimatique.
D : Voyons, ne parlez pas comme cela de votre supérieur il pourrait s'en vexer.
Mes yeux métalliques s'ouvrent sur son visage à demi inquiet à demi agacé pendant que ma voix d'une faibleur agaçante perce le silence. Enfin, il était temps.
S : Tu es enfin réveillé ? Qu'à tu encore fait pour t'attirer tant de problèmes ?
D : Exister suffit je vous l'accorde.
Mon sourire ironique eut l'air de le rassurer quant à ma santé, certains s'inquiètent de ma santé mentale ? Non car spoiler alerte, c'est pas jolie jolie ..
Nous discutons longuement des représailles qui n'existent pas, des cours, de la famille et bien évidemment de cette marque. Il finit par retourner à ses activités peu recommandées et je me lève de mon lit remerciant platement madame pomfresh de ses soins avant de partir d'un pas las vers la tour d'astronomie.
Je soupire lourdement découragés de tout cela et me glisse contre la rambarde laissant le vent frais gelée une nouvelle fois mon corps tout en décoiffant mes cheveux presque blanc. Des sanglots réguliers me parviennent à l'oreille et l'agacement parcourt mes veines lorsque je me retourne. Agacement vite remplacé par la stupéfaction lorsque je remarque à qui les sanglots appartiennent.
Pris d'une force que je ne connais pas, j'approche a pas de loup, fluet et félin avant de me glisser lentement à côté de cette personne déposant avec douceur ma cape sur ses fortes épaules frigorifiées.
Son visage baigné de larmes, les yeux rougis par tant d'efforts, se relève vers moi avant qu'une grimace se dessina sur ses traits.
H : Malfoy ?! Mais que fais-tu là ?
D : Je ne pensais pas que cet endroit t'appartenait Potter.
H : Ne joue pas à ça, que fais- tu là ! Tu-Tu devrais être à l'infirmerie !
D : Ne bégaie pas, je peux sortir, je ne suis pas mort.
Je le sens se tendre face à ma pique bien passé et un léger sourire effleure mes lèvres lorsque la flamme s'allume à nouveau dans ses yeux.
H : Je ne savais pas ce que ferait ce sort !
D : Et tu m'utilise comme cobaye ?
H : Je voulais pas que ça fasse ça !
D : C'est des excuses que je soupçonne dans ta voix ?
H : Va te faire foutre Malfoy.
Par toi ce serais avec plaisir mon cher. C'est ce que j'aurais dit si le courage était une de mes rares qualités. Un long silence berce la nuit et s'installe entre nous, avant qu'il ne sèche pour la dernière fois je l'espère ses larmes et se tourne vers moi, murmurant doucement.
H : Je ne voulais pas te tuer.
D : Tant mieux tu ne l'as pas fait.
Je sens qu'il souhaite dire mille et une choses et je remercie grandement le fait qu'il ne le fasse pas. Devrais-je dire quelque chose ? Est ce le moment de tout avouer ? Demander de l'aide ? Aurais-je le courage de le faire ? Dois-je rester avec cette famille me condamnant ou essayer dans un vain espoir de m'en sortir ?
D : J'aurais aimé que tu réussisses. Je suis déçu, tu as encore échoué une chose que tu avais entrepris.
Les mots sont sortis, et je prie merlin qu'il les ai compris, j'attends de longues minutes. Et lorsque j'arrive presque à me résoudre à fuir une nouvelle fois, je sens brusquement une main attraper mon poignet gauche et relever ma manche. Avant que je ne puisse couvrir mon bras, la marque est visible à qui veut la voir. Enfin devrais-je dire les marques, le lord y a imposer la sienne et mes ongles la griffe a mesure que les jours passent.
Son hoquet de stupeur ramène mon regard glacial sur le sien qui fixe mon bras.
H : Tu-tu ..mais ..
D : Par merlin, je t'en prie tu le savais déjà, il te fallait juste une preuve..
H : Idiot ! Stupide ! Bien sûr que je le savais ! Non mais tu es complètement con ou tu le fais exprès ?
D : J'avoue ne pas du tout comprendre la raison de Ron débordement d'injure ?
H : C'est quoi ses griffures ?!
D : Alors c'est ça qui te tracasse ?
J'éclate de rire sous son regard noir, ce garçon fait tout a l'envers je vous jure.
H : Cesse de rire Malfoy !
D : c'est une menace ?
On se fixe dans les yeux, vert contre gris, forêt contre métal, impulsivité contre lâcheté. Je me noie dans ce regard m'y raccrochant comme une bouée dans un océan de désespoir.
H : cette marque tâche la pâleur de ta peau.
D : C'est trop tard.
H : Rien n'est jamais trop tard.
D : Cette phrase ne marche que pour le survivant Harry.
Je l'ai dit, son prénom a enfin traversé mes lèvres roses. Je déguste cette sonorité sur ma langue avec délice, je sens plus nettement encore maintenant la chaleur de sa main qui recouvre ma marque comme pour la faire disparaître. Un espoir ronge la partie réaliste de mon cerveau, l'espoir qu'il y arrive. L'espoir que le survivant me sauve..
Son corps s'avance doucement vers moi et doucement, d'une manière lente et caressante, d'une voix chaude et grave il murmure contre mes lèvres ses mots que mon esprit n'a jamais osé imaginer pendant que ses yeux restent fermement ancrés dans les miens.
H : Elle marchera pour toi aussi..Draco.
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