ⅩⅩⅠⅤ - Plan d'action

『 Chapitre 24 ⋄ Plan d'action 』

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— Ce plan nous ouvrira une porte de sortie à cette crise et nous permettra d'éviter les dangers que j'ai mentionnés précédemment. Nous allons tout miser dessus... Il n'y a pas de seconde chance.


La boule au ventre à sentir la nausée monter, je contemplais le sillage du visage du major. Je n'avais jamais ressenti cela depuis mon arrivée ici, pas même lorsqu'il avait scellé mon destin, ma place de poule aux œufs d'or. Erwin Smith manipulait son échiquier, nous, ses pions, à moitié tombés, condamnés à retenter une bataille nouvelle. Pour quel résultat ? Peut-être des sacrifices en plus, dont visiblement l'utilité allait être moindre.


Mon estime n'avait jamais autant baissé pour une personne, en une simple phrase.


Malgré tout ça, malgré le dégoût qui accaparait ma gorge, me coupait le souffle, quiconque ici présent n'interrompit son discours. En face de moi, les trois jeunots semblaient tous différents. Eren était le plus à ma droite, il fixait le major, les yeux prononcés, presque aggravé. Des gouttes de sueur perlaient au coin de sa joue, signent qu'il accordait une importance toute particulière aux mots de notre bourreau. À côté de lui, le petit blondinet, Armin, il me paraissait, était plus concentré, immergé dans une réflexion intense. Ici sans être là, il portait sur son visage les traits d'un homme qui réfléchissait. Un stratège, peut-être ? Ça n'était pas le cas de la jeune femme à ses côtés, froide, impénétrable, pratiquement au même titre que mon caporal-chef, lui, plongé dans une fiche récapitulative.


— En voici les grandes lignes : alors que l'escorte de la police militaire nous fait traverser le district de Stohess, nous aidons Eren à s'évader. Nous approchons la personne suspectée et, si possible, nous l'attirons dans le passage souterrain. Elle ne devrait pas y être en mesure de se transformer, ce qui nous donnerait la possibilité de la capturer vivante, continua Erwin Smith.


Plus que sérieux, roi attablé à son trône, il décidait à nouveau des clés de notre avenir. Il s'agissait de celui d'Eren, cette fois-ci.


Je me mordis la langue malgré moi. Pauvre garçon, il venait à peine de perdre ses premiers camarades. Rien que d'avoir surpris ce bout de conversation entre lui et le caporal, je devinais pleinement qu'il culpabilisait. Pourtant, il n'en montrait rien dans cette réunion. Sa sueur le trahissait.


— En utilisant Eren comme appât et en capturant les complices qui projettent de détruire le mur, nous n'aurons plus besoin de répondre à la convocation d'audition. Pour les autorités de la capitale royale, la défense du mur passera en priorité.


Encore un mot qui me donnait envie de vomir, qui me tordait l'estomac. Un appât. Un simple appât. Comment pouvions-nous choisir de nommer quelqu'un ainsi ? Certes, le major devait exceller dans son domaine, il l'était beaucoup moins en bon sens et en tact.


Il changea son regard pour le braquer contre le mien. Prise de court, je gonflais légèrement mes joues en détournant les yeux, malgré moi. Impossible de le confronter avec autant de mauvaises pensées.


— Urthël prendra place dans le cortège en compagnie de Livaï et moi-même. Sachant que la haute société vous a aperçu Eren et toi côte à côte lors de la soirée, cela pourrait être à notre avantage de te placer avec la doublure d'Eren.


Cet ordre méritait-il une réponse ? Avais-je cependant le droit de riposter ? Non, je me retrouvais bloqué, contrainte une nouvelle fois, tellement qu'il me fut bien difficile de feindre un sourire. Il sonnait complètement faux, autant que ma réaction :


— Bien, major.


Une paire d'yeux se posa sur mon corps. Je pouvais deviner cette sensation parmi n'importe lesquelles. Mon caporal me regardait, certainement tiqué de ma manière de répondre. Le chef n'en prit pas bien plus compte, il continua la réunion, sans une once de sentiment.


— Eh bien, concernant son identité, c'est Armin qui l'a déterminée.. Et c'est également lui qui a élaboré une première esquisse de plan. Esquisse que j'ai retravaillé pour obtenir le plan que je viens de vous présenter. D'après la théorie formulée par Armin après avoir été en contact avec cette personne...


— Hein ? riposta Eren.


—...Il est possible que le titan femelle soit l'un de vos camarades de la 104e session de recrutement. Il se peut également qu'il soit à l'origine de la mort des deux titans de la division avait capturés vivants afin d'effectuer des expériences. Son nom est Annie Leonhart.


Difficile d'oublier la réaction d'Eren lorsqu'on nous avait annoncé l'identité de celle responsable du décès de l'escouade tactique. Moi-même, indéniablement, j'avais éprouvé une haine instantanée à son égard. Pas même les brigands, les salauds des bas-fonds ne m'avaient fait autant hurler de l'intérieur. En entendant son nom, c'était la figure illuminée de Petra qui s'imposait à moi. Pas même le discours de mon caporal-chef avait réussi à me faire enlever ce sentiment.


En face de moi, dans la calèche, je faisais face au visage impénétrable du major Erwin Smith et de son bras droit. Dieu savait que mon caporal-chef avait l'air différent lorsqu'il se situait à ses côtés. L'ombre et la lumière, comme pour cette toute première rencontre, il se plaçait derrière lui, prêt à le protéger.


Pouvait-on simplement sacrifier sa vie pour quelqu'un ?


Mon éducation m'empêchait d'avoir un autre cheminement de pensée. Judith m'avait instruite au cas par cas. Il n'y avait ni de on, ni de nous, ni de toi, seulement du moi.


« Tu dois survivre p'tite-tête. »



« Il n'y a que ta propre sécurité qui puisse compter. »



« Ici, c'est chacun pour soi. »



Peut-être était-ce moi qui me trouvais étrangère à ça. Enfin, la calèche remuait amèrement sur les pavés imparfaitement construits de Stohess. Le bras de Jean se plaquait parfois contre le mien, je pouvais le sentir suer jusqu'ici. Malgré tout, il ne bougeait pas et gardait son grand sérieux.


Quelle idée de l'avoir choisi lui, il incarne tellement mal Eren, songeais-je. Pourtant, le numéro semblait très bien passé. C'était presque hilarant de voir à quel point les brigades spéciales ne s'arrêtaient qu'à la couleur de ses cheveux. Une perruque, une illusion, elle faisait l'affaire, dissimulant carrément son dix centimètres de plus et ses yeux châtaignes, beaucoup trop éloignés des émeraudes du titan-humain.


Séparé par équipes, notre rôle n'était qu'un déguisement, un moyen de détourner l'attention des gardes pendant que tout se jouait au second plan. Il y avait de quoi s'inquiéter... comment le major faisait-il pour garder son calme impérial alors qu'il n'avait aucune visibilité sur le terrain ? Il devait faire une confiance aveugle à ses recrues. Seulement, dans un sens, ils leur vouaient une loyauté absolue également. En étais-je encore capable ? Je l'ignorais. Le fantôme de mes camarades ne me lâchait toujours pas.


Mon cœur battait à tout rompre, moi-même je finissais totalement sous tension à n'avoir aucune perspective sur le plan. Cet abruti d'Eren restait bien un idiot impulsif et complètement hors de contrôle, mais pourtant, je m'y étais attachée. Il était la seule personne avec le caporal-chef qui subsistait de cette escouade déchirée. Le perdre serait comme perdre l'un des derniers piliers de ce groupe. À deux, la fondation ne lutterait même plus, elle tanguait déjà sous nos trois poids.


Cependant, je crus m'étouffer lorsque le carrosse se stoppa d'un coup, me projetant en avant, retombant maladroitement sur les cuisses du caporal-chef Livaï, la tête écrasée contre son torse. Il m'avait tenu, presque aussitôt alors que la calèche bougeait. Les chevaux s'agitaient. Je me relevai, encore sous le coup de la surprise tandis que le major avait son visage braqué contre la fenêtre. Jean aussi, bien qu'il essayait d'être discret, il annonça soudainement :


Quelqu'un vient de se transformer.


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Assez vite, nous nous étions retrouvés hors de la calèche, imbécile, Jean et moi, à contempler le titan d'Eren et de Annie se poursuivre dans un amas de poussière, de giclure de pierres. À nos côtés, reposer contre un mur, le caporal-chef semblait pensif, à première vue, il n'arborait aucune grande expression, même pas de rage, à y voir plus près, je constatais indéniablement qu'il serrait les poings alors qu'il écoutait d'une oreille la discussion entre le major Erwin et un officier des brigades spéciales.


Mes dents croisaient l'intérieur de mes joues, je les mordais, m'en arrachait la peau par réflexe alors que mon cœur tambourinait contre ma poitrine. Les mains jointes contre celle-ci, je restais paralysée sur le sol, cloutée. Jean ne savait pas plus quoi faire, il regardait la situation comme un observateur, incapable de réagir. Cela semblait l'accaparer, lui également.


Soucieuse, je déposais ma main contre le haut de son dos pour le tapoter, lui témoignant d'un léger sourire. Moi-même je ne pouvais rien faire, rien, hormis lui adresser ma présence, lui montrer qu'il n'était pas seul. Il m'avait lui aussi sorti de ma torpeur lorsqu'il m'était impossible de respirer face à une circonstance. Les rôles s'échangeaient pour aujourd'hui.


Légèrement bousculé, il ouvrit la bouche avant de rouler des yeux, poussant un soupir plus prononcé.


Merci, idiote, murmura-t-il.


Malgré sa petite injure, je pressentais bien qu'il n'y avait aucune volonté de me froisser derrière. Il était certainement trop fier pour m'appeler par mon prénom, j'avais fini par le deviner.


Lors de la réunion, le major avait indiqué que cette Annie était une ancienne camarade d'Eren, provenant de la 104e brigade d'entraînement. Jean aussi venait de là-bas, je n'avais donc aucune idée d'à quel point cela pouvait être déroutant, autant pour lui, de découvrir qu'une de leurs amies était finalement une traite.


À regarder ses yeux noisette qui fixaient le combat, aucun doute sur le fait qu'il en était atteint. Pauvre garçon.


Soudain, me sortant à mon tour de mes pensées, une main se posa sur mon épaule. En me retournant, le visage sévère de mon caporal captura le mien. Je me mis à rougir, malgré moi. Impossible de garder mon calme lorsqu'il me faisait face de cette manière, d'autant plus depuis que j'avais conscience de mes sentiments. S'il y avait une chose dont j'avais fini par avoir connaissance, c'était bien le fait que l'amour possédait ses qualités et ses défauts.


Il était fort, il prenait toute la place et poussait à dépasser ses retranchements. Cependant, c'était une émotion capricieuse. On ne réfléchissait plus, on agissait sans choix. La vérité, c'était qu'elle était tellement puissante qu'on ne pouvait lutter contre. Petra avait bien raison dans sa lettre :


« Tout notre quotidien est chamboulé par cette émotion. Il guide le moindre de nos gestes, de nos décisions, de nos expressions, de nos discours. »


Peut-être que le major portait en amour la victoire. Cela expliquerait son indifférence quant aux pertes et sacrifices de ses soldats. Eren portait en amour la liberté, il se battait avec une hargne dont je n'avais jamais autant vu l'intensité. Le caporal Zoe portait en amour la recherche et la découverte, elle en devenait hystérique à chaque expérience sur le titan de mon compagnon. Je portais en amour le caporal-chef Livaï, indéniablement, je voulais lui apparaître la plus parfaite possible. Que pouvait-il porter en amour, lui ?


À cette simple pensée, mes rougissements s'intensifièrent. Mon cramoisie vira pivoine, je baissai les yeux, détournai le regard, en vain, pris au piège de ses perles aciers redoutables.


C-caporal ? hoquetais-je.


Suis-moi, répondit-il.


Avant même que je ne puisse rétorquer, il m'entraîna de force en me tirant légèrement le bras.


Surprise, je le suivis sans un mot. Bizarrement, sa voix m'avait semblé sévère, pour une raison que j'ignorais. Il l'était toujours, évidemment, mais jamais de cette manière. Étrange. Peut-être qu'il était acculé lui aussi par la tournure des événements, par cette bataille destructrice. Mina et Agatha devaient déjà être en route pour récupérer les blessés. Il devait y en avoir un sacré nombre, rien qu'à en juger par les dégâts de ce combat titanesque.


Nous étions rentrés dans le bâtiment, une caserne, sûrement le QG des brigades spéciales de Stohess. Mon chef boitait, je devinais le bandage se dessiner sous son pantalon de ville.


Caporal, vous avez toujours mal ? le questionnais-je, inquiète.


Il ne me répondit d'abord pas, je pus cependant discerner un claquement de langue, certainement mécontent de ma demande. Prise de court, une nouvelle fois, je restais muette face à son silence.


Qu'avait-il ? Il ne me témoignait jamais de ce genre d'indifférence, encore moins quand je lui posais des interrogations, même les plus idiotes avaient droit à ses réponses.


Il avançait, je le suivais comme son ombre. S'il était celle du major Erwin Smith, je demeurais la sienne.


Au bout d'un certain nombre de couloirs, il s'arrêta devant une porte qu'il ouvrit, donnant sur un débarras, de l'équipement militaire. Je devinais les bombonnes de gaz, l'équipement tridimensionnel, les épées... comptait-il prendre part au combat ?


H-huh ? Mais vous êtes blessés ! Vous ne pouvez pas y aller ! ripostais-je.


Il ne répondit toujours pas, me jetant dans les bras avec une rare violence à mon égard un appareil.


Mets-le, ordonna-t-il.


Bouche bée, je le regardais, ahurie. Je ne comprenais pas... Pourquoi agissait-il de cette manière autant soudainement ?


Il me fixait, et plus je ne bougeais plus, plus ses sourcils se fronçaient.


Urthël, commença-t-il en s'approchant de moi.


Pourquoi ses yeux étaient-ils aussi colériques ? Pourquoi me regardait-il ainsi ? Qu'avais-je fait pour le blesser ? J'avais en face de moi l'homme que j'avais à peine entrevu, rencontré.


Du mépris total, voilà ce que je devinais.


Je t'ai dit de le-


Qui êtes-vous ? le coupais-je, les yeux tremblants.


Ma question semblait l'avoir pris de court, autant qu'il m'avait surprise. Indéniablement, je me sentais blessée, attaquée. J'ignorais en quoi, sans doute car je trouvais la situation complètement injuste et que je ne le reconnaissais pas.


Il recula, se mit à réfléchir, fronçant à nouveau ses sourcils. Je le vis coller son dos au mur de pierre usé de ce débarras, moi, tenant toujours l'équipement comme une abrutie.


Sa tête baissée, il plaqua sa main à son front, ses mèches noiraudes tombant contre sa peau, chatouillant ses doigts. Il soupira, claqua sa langue de nouveau, de manière différente, cette fois-ci. Il ne semblait pas le faire pour moi, peut-être pour quelqu'un d'autre.


Quelque chose le tracassait, aucun doute là-dessus. Je reposais le matériel contre une caisse et m'approchait de lui, lentement. J'étais terrorisée, mais mes gestes répondaient d'eux seuls.


En face de lui, je déposais ma main contre son épaule, délicatement, baissant la tête pour chercher son regard camouflé par sa main.


Caporal... Que se passe-t-il ? chuchotais-je.


Ma voix avait pris une sonorité douce, le plus dont je pouvais être capable. Ce genre de moment n'était jamais advenu : celui où je devais me porter présente pour sa douleur. Je n'aurai même pas cru qu'il arriverait. Peut-être que son barrage venait d'éclater ? Que les effluves de son âme, de sa tristesse, débordaient et coulaient dans sa psyché.


À mon tour de le consoler, de lui tendre mon oreille, mes bras au besoin.


Je suis désolé, avait-il fini par céder.


Il enleva sa main, faisant face à mes yeux. Nous étions proches, peut-être trop, mais accaparées par le besoin de lui venir en aide, je ne ressentais pas l'envie de m'éloigner, de rougir ou de m'enfuir. Au contraire, je me retrouvais attirée.


Je feignis un tendre sourire, secouant négativement ma tête, me voulant la plus rassurante possible.


De son côté, son gris scintillait d'une rare intensité. Je n'avais encore jamais vu un spectacle pareil, surtout provenant d'eux. Il n'y avait pas de place à des sanglots, et pourtant, ils brillaient comme la rosée du matin.


Moi aussi je ne me suis pas reconnu, j'ignore pourquoi j'ai agi comme ça, continua-t-il.


Peut-être n'avait-il pas encore connaissance des raisons ? Mon cœur se tordit faiblement, peut-être avais-je mal agi sans m'en rendre compte. Maudite maladresse !


Ce n'est rien, je ne suis pas la meilleure des personnes pour vous en vouloir de ce genre de chose, je vous fais trop souvent ce coup, rigolais-je.


À son tour, il eut un subtil rictus sur ses lèvres, qui, d'un coup, me fit perdre toutes mes résolutions. J'éclatai en rouge et m'éloignai légèrement, me réfugiant immédiatement sous mes bouclettes blanches.


Certes, un point pour toi, Urthël, fit-il.


Seigneur, comment était-il possible de posséder autant d'emprise sur moi ? Me voilà bien bête à ne même plus savoir comment parler. Cependant, quelque chose s'imposait au fond de mon cœur, me forçant à sourire comme une idiote. J'étais heureuse, visiblement, ma présence l'avait soulagé.


Enfile quand même cet équipement, tu viens avec moi, j'ai encore mal, certes, mais ce n'est plus grand-chose, Eren aura besoin d'aide, je reste responsable de sa sécurité, expliqua-t-il avec plus de tendresse.


Comprenant mieux la situation, j'eus un sourire légèrement taquin alors que je reprenais le matériel au préalable posé sur cette caisse de bois.


Comme vous êtes responsable de la mienne, fis-je.


Interloqué, il me regarda, les yeux faiblement ouverts, je pus contempler dans la surprise, les premières traces d'un rire naissant.


Il avait soufflé du nez, mais rien que cela, je sentais mon cœur partir à toute envolée.


Dépêchons-nous, répondit-il.


Au beau milieu de cette bataille, de la rage et de la destruction, il s'éveillait dans un simple entrepôt délabré, un instant privilégié. Ces pierres vieillies du mur du débarras avaient été témoins, comme mon âme et mon corps, de l'éclosion de ce bourgeon d'humanité : celle du caporal-chef Ackerman. 


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Petit mot de l'auteur

Le voici ! 😄

Je suis tellement heureuse d'enfin pouvoir le sortir, car bon sang ! J'ai pris un gros plaisir à l'écrire celui-ci. J'espère qu'il vous a plu autant qu'il m'a plu à rédiger !

On approche, doucement mais sûrement, du p'tit moment qu'on attends tous 👉👈

D'ici là, portez vous bien !

Coeur sur vous.

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