Ⅹ - Bourgeon d'attachement

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『 Chapitre 10 ⋄ Bourgeon d'attachement 』

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La nouvelle résonnait toujours au creux de nos oreilles. Elle nous murmurait, doucement, des pensées confuses, d'espoir nouveau, d'inquiétude en plus. Le monde se trouvait, désormais, sur la route du changement.


Le silence était oppressant dans la charrette. Après une si grosse journée, la fatigue se faisait ressentir. Mina était complètement avachie sur le bois, endormie, n'ayant que faire des mouvements brusques de notre retour au QG. Seule Agatha restait attentive, yeux rivés sur la route. Etant habituée à ne pas beaucoup dormir, voire, pas du tout, cela ne me faisait pas grand mal de garder les yeux ouverts. Trouver le sommeil était même difficile après une telle épreuve.


Lorsque lesdites « missions » de mes commandants furent abouties, le caporal-chef Livaï m'avait permis de rentrer au QG auprès de l'escouade médicale. Il m'avait indiqué qu'ils avaient encore un certain nombre de choses à régler, qu'il était inutile que je reste plus longtemps.


Du repos te fera du bien, morveuse, m'avait-il dit.


Pour avoir droit à un tel discours, mon visage devait refléter une si grande faiblesse qu'il devait être difficile de ne pas me prendre en pitié. Venant de lui, il m'était compliqué d'imaginer une quelconque inquiétude à mon égard. Quoique mes convictions se déformaient depuis l'acquisition de son mouchoir, toujours lové dans la poche de ma poitrine.


Mon cœur s'accéléra un instant à cette pensée stupide. Peut-être me considérait-il, désormais, comme un membre de son escouade, une bleue incompétente dont il avait la protection.


Si je meurs, cela lui retombe dessus, aucun doute, il ne veut pas s'attirer des ennuis, songeais-je.


Mon albinisme faisait ressortir la poussière et le sang du combat. Mina, Agatha étaient couvertes d'un voile blanc et rouge et reflétaient la déchéance humaine. Nos vêtements, sûrement foutus, arpentaient les traces des innombrables décès et blessés. Une douche allait être la bienvenue, une fois rentrée.


Je repensais irrémédiablement à ce soldat, ce jeune homme des brigades d'entraînement absolument déchiré face à la mort. Celui-ci ne l'avait jamais vu, aucun doute là dessus. Son état, presque second, témoignait de son dégoût face à Mère faucheuse, qui lui avait pris un de ses proches, son commandant d'escouade, peut-être, comme il l'avait annoncé plus tôt.


— Je suis déçue, annonça Agatha, brisant le silence.


Elle me fit presque sursauter, moi, jusqu'alors plongée dans ma psyché. La caporale ne parlait pas beaucoup. Elle n'avait pas tourné la tête vers moi, trop concentrée sur la route.


— Déçue de quoi ? Qu'on n'ai pas pu sauver plus de personnes ? répondis-je, encore bousculée de ma vision.


Je portais en horreur l'incapacité du bataillon face à la mort. J'avais plongé les deux mains dedans : dans le sang, la terreur, la peur. Plus d'un quart des malheureux et malheureuses passés sous mes soins étaient décédés, avant même qu'on arrive à recoudre leurs plaies. Il y avait un sérieux souci d'organisation, de budget, même. Ayant fait face à la maigreur des trousses médicales, on discernait là toute la misère des médecins aux ailes de la liberté. Ils étaient plutôt cloués au sol, battant des pieds et des mains pour sauver avec un rien, et le rien, il ne sauvait pas grand chose.


Je pus percevoir le rire fin de la commandante à la suite de ma remarque. Je rougissais, malgré moi, trop peu habituée d'être celle responsable d'un sourire.


— Que tu n'intègres pas notre escouade, surenchérit-elle.


Cette femme possédait le don de me retourner le cœur. Elle touchait là où il fallait, réussissait à me faire plus petite encore. À sentir mon rythme cardiaque s'accélérer, la chaleur se répandre dans mon maigre corps, je revenais au moment où Petra m'offrait ses sourires chaleureux. Ce genre de gentillesse, je ne la connaissais pas. Les bas-fonds avaient annihilé toutes formes de sympathie, d'humanité. Plongeant dans cette atmosphère nouvelle, la tête la première, c'était monumentalement vertigineux.


Le rouge se perdait sur mes joues, regroupant mes jambes contre mon torse, mes bras entourant mes genoux, je plongeai ma tête contre ceux-là, tournant celle-ci à l'opposé de la jeune femme, bredouillant un :


— À vrai dire, je pense que je serai souvent avec vous. Je doute que le caporal-chef me veuille avec eux, je suis un poids.


— Non, tu es nouvelle. C'est différent, Nellas, répondit directement Agatha.


Sa remarque me prit de court, ma tête se tourna vers elle. Sa tresse bougeait de droite à gauche, sa posture, toujours aussi droite, n'avait pas changé. Sa voix, cependant, se faisait plus douce, compatissante.


— Tu as pu le remarquer, mais les batailles sont de plus en plus meurtrières, en particulier depuis la chute du mur Maria. Le caporal-chef Livaï n'est pas un amoureux des décès, en particulier des pertes inutiles. Je l'ai vu de nombreuses fois tenir la main à des soldats sur le point de mourir. Je pense qu'il ne veut pas que tu finisses comme eux. Tu vas t'entraîner, avec l'aide de ta nouvelle escouade et des différents commandants, et quand ils jugeront que tu seras assez forte pour engager le combat, alors ils te prendront avec eux, ajouta la cheffe.


Tout semblait plus logique. Jusqu'ici, je n'avais pas eu le temps de penser à autre chose qu'au discours du major, celui qui scella mes idées sur la seule conclusion de la poule aux œufs d'or. Et si je valais plus que ça ? Le caporal-chef Livaï n'avait en aucun cas dénigré le choix de m'avoir dans son escouade. Il semblait embêté, certes, peut-être l'était il par inquiétude ? Qu'il refusait de me compter parmi les centaines de corps ? Je n'y avais même pas songé une seule seconde, trop occupée à dénigrer ma position.


— Pourquoi tu t'entêtes à dire que ce que tu as fait est mauvais, p'tite tête ?


Judith était accroupie, face à moi, me fourrait un mouchoir sur le nez qui s'imbibait de mon sang. J'avais mal paré son coup, je m'en voulais. La conclusion se tirait facilement pour moi : j'avais échoué. Je détestais cette sensation : celle de perdre dans mes calculs. Tout réussissait à mon mentor. Elle portait sur ses épaules la gloire, l'estime et le respect. J'étais bien loin d'arriver à son niveau, cela m'horripilait.


— Peut-être parce que ça l'est ? soufflais-je, la moue boudeuse.


Elle semblait exaspérée par ma réponse. Sûrement car elle n'était pas celle qu'elle attendait. Je m'efforçais de viser la perfection. Depuis que mon but m'était apparu, il était hors de question d'en faire un fiasco.


— Ce qui est mauvais, c'est ta façon de penser, idiote, surenchérit la rouquine.


Mes yeux heurtèrent les siens, nous nous regardâmes, rentrâmes dans un jeu étrange : qui les baissera en premier ? Je fus celle qui perdit.


— T'enticher à te jeter la pierre ne va pas t'aider, Nellas. Tu vois ton erreur ? Tu l'as saisie, tu t'empares d'elle, et tu en construis ta force, compris ? Si tu restes à chialer ici, à râler sur tes maladresses, tu n'avanceras jamais.


Je sentais les larmes me piquer. C'était un exercice terrible pour moi. Jusqu'ici, je n'avais nullement constaté les débris de ma confiance. Je n'en possédais aucune, les entraînements m'avaient obligée à y faire face. Mon miroir brisé, une silhouette difforme, voilà ce que je voyais en écho. Rien n'allait, tout était hideux, monstrueux. La seule chose que j'entendais, à travers les murmures de ma pensée, était l'idée inévitable que j'étais responsable de la mort de ma mère. Je n'avais pas pu la sauver.


— Ça prendra du temps. Mais tu y arriveras. Nell, regarde moi.


Judith suréleva mon visage, mes yeux larmoyants, mes joues trempées. Elle plaqua son front au miens, ses deux jades me pénétrèrent les iris.


— T'es une battante, ok ?


Mes battements de cœur s'affolèrent à repenser au discours prononcé par ma tutrice, jadis. Voilà qu'une fois encore, c'était l'écho brisé qui avait parlé. Une vague de culpabilité s'empara de mon être, le poids de la vérité s'effondra sur mes épaules. Essayant de réformer ma stabilité, je me répétais en boucle la même phrase : «Tu as fait de ton mieux, c'est bien. »


Le regard d'Agatha se tourna un instant vers moi. Un sourire lui échappa en constatant mes yeux fermés, ma tête tapant sur le côté du bois de la charrette. Je m'endormis sur le coup, Mina à mes côtés.


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Je sentais l'eau percuter mon corps. Elle était à peine tiède, mais paraissait bouillante pour moi, habituée à la fraîcheur. Le sang dégoulinait le long de mes jambes, laissant apparaître une trace rougeâtre, elle s'échappait contre les carreaux, disparaissant vers les canalisations. À mes côtés, Mina se savonnait les cheveux frénétiquement, sa tignasse blonde entremêlée dans les bulles senteur d'abricot. Ce parfum lui correspondait bien, reflétait sa douceur et son espièglerie. Je remarquais, indéniablement, un pendentif doré pendre à son cou, le bout formait un large cœur, la vision me fit sourire alors que je frottais mes bras, sous l'eau.


Il est très joli, ton collier, lui susurrais-je.


Les citrines de ma voisine s'ouvrirent sous mes paroles, ses lèvres s'étirant d'un large sourire. Sa main glissa jusqu'à son collier qu'elle agrippa de son poing, les yeux brillants.


Tu as vu ? C'est mon époux qui me l'a offert, répondit elle, sous l'émotion.


Epoux ? Mina était mariée ? Je ne lui donnais pas plus de 16 ans à son physique enfantin. Je fus prise de court. Agatha qui se lavait à côté de moi gardait son grand sérieux sur le visage, elle prit la parole à ma place :


Elle a 28 ans, ne te méprends pas, elle cache bien son jeu.


Subjuguée, les yeux ronds, la blondinette éclata de rire à ma réaction. J'essayais de répondre quelque chose, mais bien trop choquée à contempler les traits fins de ma camarade, je restais muette.


Et je suis mère d'une petite fille, aussi, rajouta la jeune femme.


Je manquais de m'étouffer, m'aveuglant les iris par l'eau qui coulait au-dessus de ma tête. Je poussai un cri, sous l'éclat de rire de mes voisines. J'arrêtai l'eau avec fracas, les mains tapant contre le mur pour trouver les robinets de la douche. Je m'essuyais, de mes poings, avec difficulté, mes yeux, réengageant mon regard face à Mina, qui, de son petit sourire me fixait, les joues rougies par l'amusement.


J'ai cru que tu avais 16 ans..! m'empressais-je de faire.


On y a tous cru, Nellas, ne le prends pas personnellement, soupira Agatha.


Je replantai mon regard, penaude, face au mur, rougissante au possible. Je m'étais fait avoir !


Une main se plaqua contre mon dos, je tournais les yeux, surprise de voir Mina glisser un savon contre celui-ci.


Tu me fais de la peine à te laver à l'eau. Je l'ai fabriqué, il est au lilas, fit-elle.


À la regarder de plus près, même derrière ses airs enfantins, Mina réagissait bien en mère. Je le devinais à travers ses gestes doux, ceux qu'elle devait adresser à sa fille. Un léger sourire m'échappa alors que j'attrapai le savon débordant d'une délicate odeur florale.


Merci, soufflais-je.


Et puis comme ça tu pourras sentir bon pour ton caporal, rajouta la bougresse.


Ma rougeur éclata sur mes joues sous la remarque surprise de cette dernière. Je tournai vivement mes yeux vers elle, m'apprêtant à me jeter dessus sous les rires d'Agatha. Je ne comprenais pas pourquoi elles me charriaient autant avec lui, il n'avait rien fait de spécial si ce n'était s'assurer que j'étais encore vivante, et de poser sa main contre mon épaule, aussi.


Bon sang, il avait déjà le don de me dépouiller de mes cauchemars, mais si en plus se rajoutaient des rumeurs idiotes, je n'étais pas sortie de l'auberge.


Je repris de la force dans mes gestes, me remettant droite à me savonner le corps, je bougonnai un :


Tout ce qu'il veut c'est que je reste en vie.


Je pouvais sentir les sourires espiègles de mes voisines jusque dans mon dos. Elles ne semblaient pas décidées à me lâcher avec cette histoire. Cependant, après avoir côtoyé la mort, qu'il faisait bon de les entendre, ces éclats de joie. Qu'importe la rumeur et ce qui les invitait à rigoler, mon cœur se languissait de cette chaleur nouvelle.


Je repris soin de me débarrasser de la crasse. Je frottai vigoureusement ma peau, ma chevelure, retrouvant la blancheur exagérée de mon être, souhaitant que l'odeur putride des défunts disparaisse. Une partie de moi semblait avoir sauvegardé ce parfum, l'âme pourrie jusqu'à la moelle. Après un tel spectacle, difficile d'en oublier les images. Elles allaient désormais jouer dans mes rêves, moi comme pantin, elles comme maîtresses. L'homme de feu allait pouvoir se constituer une nouvelle armée de figures monstrueuses. Lorsqu'il était question d'alimenter la terreur, la porte était grande ouverte.


Les robinets se fermèrent après que, toutes les trois, nous étions débarrassées de toute cette saleté. Nous retrouvâmes le confort de vêtements propres et secs. Nous voilà de nouveau sur pied, exactement comme à notre départ du QG. Nous quittâmes les douches collectives, rejoignîmes les jardins. L'air chaud de la fin de la matinée baignait dans nos cheveux mouillés. Mina s'étirait, Agatha baillait, elles méritaient bien une bonne sieste.


Je vais aller me reposer dans ma chambre, je suis éreintée. Les rapports vont attendre ce soir, souffla la brune.


Je plaignais la situation de caporale de ma nouvelle amie. On en discernait les difficultés. Gérer toute une escouade ne devait pas être une mince affaire. Cette pensée fit écho à mon chef. Je maudissais leurs railleries à me retourner le cerveau, voilà que je ne pouvais que rougir lorsqu'il m'arrivait de songer à sa personne. J'avais basculé son mouchoir d'une poche à une autre. Peut-être que je devrais le laver ? L'idée même de lui tendre son affaire immonde et encore imbibée de mes larmes me rebutait. Définitivement, il fallait le laver, bonne idée.


Tu fais bien, tu n'as pas fermé l'œil depuis la veille, fis-je remarquer.

 
Moi, je vais retrouver Emil et ma petite chérie ! Il va retourner la ville entière si je ne rentre pas, répondit Mina.


Je ne savais même pas qu'il était possible de faire partie du bataillon sans y habiter. L'escouade médicale était assez spéciale, après tout. Elles étaient appelées en urgence lors des batailles ou des expéditions. Mina habitait certainement à Hermina, vue la proximité entre le district et le QG.


Soit prudente, et repose toi bien, Agatha, déclarais-je avec un doux sourire.


Je vis les traits de mes voisines s'éclairer avec ma remarque. Tandis que la caporale se contenta d'un petit signe de la main avant de partir, Mina, elle, ne put résister à l'envie de m'offrir une étreinte. Elle me serra, fort, sa tête lovée vers le bas de mon cou face à sa petite taille. Je rougissais, mon cœur loupant un battement alors qu'une chaleur s'imprégna dans mon corps. À travers ce simple geste, je pouvais ressentir toute l'humanité de cette femme et son affection à mon égard. Quel contraste après une telle bataille, j'avais appris et vu la mort de mes yeux, et maintenant, le soleil me réchauffait la tête, la câlinerie de Mina me faisait me sentir vivante, heureuse. Quel sentiment incroyable, je ne l'avais plus ressenti depuis une éternité.


Les yeux et le cœur mouillés, je partageais un sourire profond avec elle, la voyant alors s'enfuir rapidement, être radieux qu'elle était, la main levée pour un au revoir.


Je restai plantée là, à sentir le vent sécher mes cheveux, s'engouffrer dans mes mèches qui gonflaient de plus en plus. Je posai la main sur mon cœur, sentant la petite bosse formée par le mouchoir. Une frêle vision m'attaqua l'esprit, me ramenant au souvenir de ces quelques mots échangés dans cette tour, de mes larmes tombées.


Une vague de détermination me prit, alors que je me retournai, devinant contre le mur des douches collectives un robinet extérieur et des seaux. Petra, lors de sa visite, m'avait indiqué que c'était aussi ici qu'on s'occupait de nettoyer les draps. Je m'approchais, pris une petite bassine de bois par terre que je remplissais d'eau. J'attrapai le mouchoir du caporal, rougissant à sa vue. Je m'attardais sur les légers froissements dûs à mes mouvements. Instinctivement, trop attirée par l'idée pour m'en empêcher, je l'approchais de mes narines, essayant de deviner cette odeur de lavande, jadis sentie. Elle régnait toujours, infiltrée profondément dans le tissu. Le caporal le gardait toujours sur lui ? Fermant les yeux spontanément à me penser dans un champ étendu, violacé de ces fleurs. Le parfum, bien que faible, s'imprégnait de mon corps, à m'en faire frémir. Le gardait il près de son cœur ? Je repensais, en un flash, aux frêles instants échangés, aux regards trop curieux, trop révélateurs. Cette idée, jadis exprimée, me revint en tête :


« Par pitié. Cessez de me regarder avec ces yeux qui me connaissent déjà trop bien.»


Quelle curieuse sensation, mon corps fondait sous cette odeur. Elle était immanquablement douce, chaleureuse, m'invitait à m'assoupir. La brise de l'été n'aidait en rien à cette relaxation, je fus incapable de bouger, le mouchoir glissé contre mes narines, à m'imaginer, irrémédiablement, le visage de mon caporal-chef.


Puis, tout stoppa, prise de court, je sentis l'eau déborder du seau. Je revins vite à la réalité, stoppant directement les tuyaux en voyant le résultat de mon erreur. Je manquai de défaillir, les yeux tremblants à fixer le tissu, rougissante jusqu'aux oreilles.


— Je peux savoir ce qu'il t'a pris, Nellas ? songeais-je.


Dévorée par la honte de cette action, je me hâtais de plonger ce maudit mouchoir dans l'eau, le savonnant de ce bloc de lilas que Mina m'avait offert, plus tôt. Cette image de moi, bloquée comme une imbécile avec ce linge sous le nez, n'avait de cesse de me piquer l'âme. Mes rougissements ne se calmaient pas, je sentais l'effusion de chaleur s'attaquer à mes vaisseaux sanguins. Cela me ramenait aux railleries de Mina et Agatha, je fulminais d'avoir autant parlé de ces sottises concernant le caporal-chef.


— Je suis définitivement souillée, c'est clair et net, concluais je, frottant frénétiquement le mouchoir. 


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Petit mot de l'auteur


Ai-je été comme une dingue pour écrire la scène du mouchoir ? Oui. (j'espère que vous aussi, j'ai pris un énorme plaisir à l'imaginer).

Ma petite albinos est bien trop maladroite pour comprendre ce qu'il se passe, elle est encore dévorée par les souterrains, mais est-ce qu'elle va finir par craquer ? ☺

C'est à savoir dans les prochains chapitres ! ☻

Ils vont vites arriver, promis !

N'hésitez pas à me faire savoir votre ressenti en commentaire, à laisser un petit vote si vous avez appréciés le chapitre !

☆ → ★

D'ici là, portez vous bien,

Cœur sur vous.


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