Chapitre 4-
Point de vue de Sarah Miller.
Aomine était extrêmement blessé encore. Après sept ans, il n'avait pas réussi à tourner la page et ça se lit dans ses yeux à quel point il a souffert de mon absence même s'il m'envoie balader. Ce sont ses blessures de trahison et d'abandon qui parlent, qui me repoussent et qui lui font ressentir tout ça.
"Je sais, Daiki... Je vais faire vite."
Dedans, j'y inscris mes deux numéros de téléphone : professionnel et personnel. Il saura pourquoi quand il aura les épaules pour m'écouter. J'ai tellement de choses à lui dire, tellement de choses... Bordel, que c'était difficile de le voir dans cet état. J'avais tellement envie de pleurer à ce moment-là mais il était hors de question que ça arrive. Et de toute manière, j'y arrivais plus.
Une fois que j'eus terminé, j'attrapa sa main doucement quand j'entendis qu'il devait retourner sur le terrain. Non, pas maintenant. Pas après ce qu'il venait de dire.
"Non, ça ne s'est pas passé comme ça. C'était très grave ce qui m'est arrivé. Mais je t'expliquerai après ton match, d'accord ? Je parlerai avec ton coach. Alors vas-y. Et déchire-tout, comme d'habitude."
Je lâche son poignet en lui offrant un sourire comme ça ne m'était plus arrivé depuis sept ans avant de lui souhaiter bon courage et de le laisser partir. Je reviens par la suite à ma place et là, mes jambes cessaient de trembler. Je ne m'en étais pas rendue compte. Mon cœur a cessé de battre à toute allure.
Bordel, j'ai retrouvé Daiki.
Et le match reprit. Je me concentre alors sur le jeu, sur lui en priorité.
Point de vue de Daiki Aomine.
Je ne sais pas quoi penser de tout ce merdier. Sept années viennent de me refrapper de plein fouet. Super. Bah. Ce n'est qu'une vieille connaissance, non ? Une vieille connaissance pour qui j'aurais crevé d'amour. Bon. On a connu mieux comme pause.
"Tu m'expliqueras si tu veux, ouais. Hâte d'entendre tes excuses."
Je regarde mon portable, garni de deux nouveaux numéros, que je m'empresserai de mettre dans la liste noire quand j'aurai un peu de temps. Enfin. Si j'y arrive. Je le ferai. Plus tard. Si je pouvais, je chialerais. Mais le faire devant elle ? Hors de question.
Que je déchire tout ? Je suis à deux doigts de déchirer son numéro de portable. Ah, c'est vrai, elle l'a noté sur mon portable... Bon...
"À plus. Dans sept ans, j'imagine."
De retour sur le parquet, je suis à la fois absent et hyper présent sur le terrain. C'est trop bizarre. Je joue partout sans trop savoir où je suis. Un coup, je suis là, l'autre d'après, je laisse presque passer l'adversaire que je marque, un petit blond qui, si je m'en souviens bien, était dans l'équipe d'Akashi. Il speede, le con... !
"Aomine, tu fous quoi !"
La réprimande de Taiga m'exaspère au plus haut point. Mêle-toi de ton cul, enfoiré ! Le salaud passe derrière moi et me claque justement en bas du dos. Un peu trop près de mon postérieur. Quand je lui lance mon regard le plus noir - on joue parfois un peu sauvagement, lui et moi, quand les autres se sont barrés -, lui me rétorque des yeux de braise.
Bordel. Il est... comment il dit déjà ? Horny. D'habitude, ça me fait frissonner. Mais là, j'ai envie de penser à autre chose qu'à lui.
"Va falloir qu'on parle, toi et moi !", continue Kagami.
"Tu parleras à ta main, ce soir", je lui réponds. "Concentre-toi sur le jeu."
"C'est toi qui dis ça !"
Et il rit, le con ! Je détourne le regard, agacé. Mes yeux se posent sur la foule qui observe le match comme des idiots. Et parmi eux, il y a... elle. Quand j'accroche son regard, je ne peux m'empêcher de me détourner.
Connasse de nostalgie.
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