« Nous y voilà, les bruits courent, ce ne sont plus des bruits d'ailleurs, mais des cris. Personne n'est dupe. La famille Hermann est sur le point de faire un coup d'État. Mais la descendance du Joueur de flûte se tient prête. Misère. La tentative de prise de pouvoir échouera. Les plus influents conseillés, soutenus par le peuple, face à la hiérarchie en place.
La fin est proche.
La guerre est proche. Elle entraînera avec elle la famine et les temps de malheur.
Que la faim nous emporte avant les flammes des batailles.
Je vous aime. Toi, ma tendre et douce. Toi, ma courageuse fille. »
Robert Himmel un des conseillers du roi, Lettre à sa famille, 1827.
« Toujours aucune réponse à mes anciennes lettres... J'espère que vous vous portez bien. J'ai appris que notre doux village est parti en fumée, qu'il a été le théâtre des combats. Le pouvoir vacille, la descendance du Joueur de flûte sera bientôt déchue. Démunie de leur don, ils n'ont plus aucun soutien. Le trône reviendra aux Hermann.
Pour le moment, je reste confiné à la capitale, mais dès que tout cela sera fini, je vous retrouverai. Je vous rejoindrai, où que vous soyez.
Je vous aime. »
Robert Himmel un des conseillers du roi, Lettre à sa famille, 1829.
« La descendance du Joueur de flûte a été déchue, bannie dans le désert écarlate. Ma tête a été préservée du billot. Aujourd'hui est journée de fête. Journée de victoire. Vive les nouveaux rois et reines.
MISÈRE ! Pourquoi je m'obstine à vous adresser ces lettres ? J'ai pourtant vu vos dépouilles... Coupées par les lames, broyées par les sabots, brûlées par les flammes...
Ce soir, je vous rejoindrai.
Je vous aime. »
Lettre non-signée retrouvée sur une tour du château de la Capitale, 1830.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top