Vents contraires

- Elle t'as dit que ... tu étais ... son ami ? articula Marinette, comme si elle n'osait pas connaitre la réponse. Comme si elle ne croyait pas les mots qui sortaient de sa bouche. 

- Oui, c'est ce qu'elle m'a dit ... répondit Adrien sans remarquer le soudain malaise de Marinette, qui se décomposait littéralement à côté de lui. 

- Et ... que lui as-tu ... répondu ... Adrien ? 

- Je lui ai dit qu'elle aussi, elle était ma ...

"Meilleure amie" 

Ils avaient prononcer ces mots en même temps. 

Adrien se tourna brusquement vers elle mais son cerveau ne fit pas le lien immédiatement. Il se contenta d'observer Marinette silencieusement. Marinette ne savait pas comment elle devait réagir. Elle essaya dans sa tête d'élaborer tous les scénarios possibles. 

- Chat noir, on est des super héros, on a pas le choix. continua t-elle, les yeux dans le vague et triturant nerveusement le ticket de cinéma qu'elle tenait dans les mains. 

Le timbre de la voix de Marinette lorsqu'elle avait dit cette phrase raviva en lui des souvenirs bien lointains mais tellement intense qu'il en sursauta d'émotion. Un courant électrique l'avait alors traverser, comme si il avait été frappé par la foudre. 

Comment pouvait-elle savoir cela ? 

Cette voix. 

Ces yeux. 

Impossible

Adrien la regarda comme si il voyait un revenant. Marinette l'observait, presque terrorisée. 

- Comment ... comment sais-tu que ... bégaya Adrien. 

Un long silence s'installa entre eux. Leur unique communication se passait dans leurs yeux. Dans leur tête, tout défilait à une vitesse vertigineuse. Tous les combats, tous les moments de complicité. Chaque scène était analysée, chaque souvenirs remontait à la surface, les uns après les autres. Quelques longues secondes plus tard, ils détournèrent le regard en même temps, fixant l'écran noir devant eux. Ni Marinette, ni Adrien n'osait dire quoi que ce soit. De peur de la réaction de l'autre. 

Le film débuta, les faisant sursauter simultanément. L'ambiance se fit lourde entre eux, et le type de film choisit par Marinette n'aida pas à la détente. C'était un film de zombies, avec quelques scènes assez effrayantes. Marinette sursautait au moindre bruit. Adrien, lui ne pouvait pas s'empêcher de se répéter "C'est elle. C'est Lady bug. Juste à côté de toi."

Quand on y pense, la situation était assez perturbante pour Adrien. Ses deux grands amours étaient une seule et même personne. Ce qui semblait assez logique finalement. Mais le destin avait été assez cruel pour le priver de l'une comme de l'autre. Lady bug l'avait rejeté parce qu'elle en aimait un autre. Marinette était en couple. Adrien sentait une pénible et sournoise vague de tristesse prendre place dans son coeur. Cette nouvelle était pour lui plus que cruelle, parce que si Marinette était Lady bug, alors il avait une raison supplémentaire de vouloir saisir une dernière fois sa chance. Mais il se refusait catégoriquement à espérer autre chose que de l'amitié de sa part. 

Les sentiments de Marinette étaient confus. Savoir que Adrien était Chat noir la mettait dans tous ses états. Si son ex-partenaire était en réalité le garçon dont elle avait toujours été amoureuse, alors elle avait raté sa chance. Si seulement elle avait su, son destin aurait été bien différent aujourd'hui. Une violente amertume s'immisça dans son coeur. 

Durant le film, les deux ex super héros cogitaient tout en se regardant furtivement du coin de l'oeil. Marinette n'osait pas aborder le sujet mais elle savait. Elle savait qu'il savait aussi. Et elle savait qu'il savait qu'elle savait. Elle aurait voulu hurler de joie, lui sauter dans les bras pour lui dire à quel point elle était heureuse de l'avoir retrouvé. Lui, son partenaire de toujours. Elle se sentit immédiatement rattaché à Adrien par ce lien invisible qui les avait toujours unis. Toute l'affection qu'elle lui avait porté durant ces années de collaboration lui semblait à présent une évidence. Elle comprit aussitôt d'où venait les sentiments ambigus qu'elle avaient pour lui à cette époque. 

Marinette sursauta une énième fois depuis le début du film et son coeur s'accéléra violemment dans sa poitrine. Adrien se tourna vers elle, inquiet. 

- Ca va Mari ? s'enquit Adrien. 

- C'est horrible ce film ! s'indigna t-elle. 

- Tu as peur ? 

- C'est pas que j'ai peur ... mais c'est ... beaucoup de sang quand même ... 

Adrien se saisit de la main de Marinette délicatement, lui laissant tout le loisir de s'en libérer si elle souhaitait. Il glissa subtilement ses doigts entre les siens sans les resserrer. Marinette le regarda étonnée, mais cette sensation fut tellement agréable et rassurante, qu'elle serra ses doigts autour des siens spontanément. Son corps avait décidé pour elle, ce que sa raison lui refusait. Marinette approcha son visage du bras d'Adrien pour se cacher des scènes trop sanglantes. 

- Pourquoi tu as choisi ce film voyons ? fit Adrien en riant. 

-Je crois que je n'ai pas bien lu le résumé en faite ... 

- Je ne te savais pas si sensible, ma Lady ... 

Marinette sursauta. Cela faisait tellement d'années qu'elle n'avait plus entendu ce surnom. L'entendre à nouveau c'était comme réouvrir la boite aux souvenirs enterrées dans le jardin pendant des années. Cette fois son coeur s'accéléra pour une autre raison que les scènes sanglantes du film. 

En sortant du cinéma, ils marchèrent lentement sur les quais de Seine sans dire un mot. Le silence pesant entre eux semblait valoir tous les grands discours. Ils s'arrêtèrent devant André le glacier qui leur servit deux énormes glaces puis décidèrent de profiter de la douce chaleur printanière pour s'asseoir sur les marches du Trocadéro.  

- Je n'ai que ce que je mérite. soupira Adrien au bout de quelques minutes. 

- De quoi tu parles Adrien ? s'étonna Marinette. 

- Tu étais juste là sous mes yeux, et je n'ai rien vu. J'ai été deux fois aveugle. Et maintenant, c'est trop tard.

- Pourquoi deux fois ?

- D'abord parce que je n'ai pas vu que je courais après quelqu'un qui étais déjà à mes côtés, et ensuite parce que je n'ai pas vu à quel moment tu t'es rapprochée de Luka. Quand est-ce que je t'ai perdu Mari ?

- Pourquoi tu parles de m'avoir perdu Adrien ? 

- J'ai été tellement aveugle, tout ce temps où tu étais près de moi, je n'ai rien remarqué. Même pas une expression du visage, le son de ta voix, tes yeux, ... alors que maintenant c'est tellement évident. Comment peux t-on ne pas voir ce qui est juste sous notre nez ?

Adrien s'était inévitablement rapproché pour être au plus près de Marinette, comme si il ne voulait perdre aucune miette de ce qu'elle allait lui dire.

- Je n'ai rien vu non plus tu sais. Pas une seule fois je n'ai imaginé que tu pouvais être ... lui. 

- Je t'assure Mari, si ... si j'avais ouvert les yeux. Si j'avais su qui tu étais. Aujourd'hui les choses seraient bien différentes ...

Marinette sourit tristement. Elle se demanda ce qu'Adrien tentait de lui dire avec ses mystérieuses tournures de phrase. Elle l'observa attentivement. Plus elle le regardait, plus elle le voyait différemment. Ses cheveux blond, sa façon de parler, sa voix, son attitude, ses lèvres, tout ses détails qu'elle n'avait pas remarqué avant alors qu'elle se battait à ses côtés tous les jours et qu'elle l'observait en classe tout autant. Comment ces détails avaient pu lui échapper ? Marinette voyait maintenant tous ces détails d'Adrien qui faisait de lui le vrai Chat noir. Chaque instant passé avec son partenaire se réveillait. Et même si aujourd'hui, elle n'avait plus sa précieuse Tikki, Marinette se sentit heureuse de revivre un peu de cette belle période de sa vie. 

Plus tard en fin de journée, Marinette et Adrien se dirigèrent vers l'immeuble d'Adrien et ils partagèrent comme d'habitude le même bout de chemin. 

- Merci Mari pour cette superbe journée en ta compagnie. dit Adrien. 

- Je t'en prie Adrien, je suis contente si la surprise t'as plu. 

- Oui ... et quelle surprise ! dit Adrien non sans un clin d'oeil typique de son alter ego. 

Marinette sourit. Revoir les attitudes de chat noir après toutes ces années lui fit un bien fou. 

- Et bien, bonne soirée Adrien dit-elle en se retournant pour s'en aller. Mais Adrien la retint par le poignet. Marinette croisa son regard dans lequel brillait comme une lueur d'inquiétude. 

- Mari ... tu ne m'as pas répondu avant ... dis-moi quand est-ce que je t'ai perdu ? demanda -t'il.

Marinette ne savait pas répondre. Quand avait-elle abandonné cette idée qu'un jour Adrien tomberait amoureux d'elle ? Elle songea qu'en faite, elle aurait pu l'attendre toute une vie si Luka n'était pas entrer dans sa vie. Luka lui avait donné toute l'attention et l'affection que Adrien n'avait pas su lui montrer. Durant des années elle a attendu un regard, une marque d'intérêt, une preuve d'affection mais il s'était toujours contenter de dire "C'est une très bonne amie". Et puis un jour, elle s'est senti belle dans les yeux de Luka, et elle se souvient alors s'être dit à elle-même "et pourquoi pas ?". 

- Tu n'as jamais essayé de m'avoir Adrien ... répondit-elle du bout des lèvres. 

Adrien l'observa surpris, ne s'attendant pas à une réponse si franche. En faite, cette question l'obsédait depuis longtemps, mais il n'était prêt à entendre la réponse.  

Voyant que Adrien avait été déstabilisé par sa réponse, Marinette continua :

- Je suis contente de savoir que tu n'es jamais parti, Chat noir. J'avais peur de t'avoir perdu pour toujours. dit-elle en posa la paume de sa main sur la joue du jeune homme. L'amertume dans son regard provoqua en elle un violent pincement au coeur.

Adrien lâcha sa main et recula d'un pas, sans quitter Marinette des yeux. 

- Moi aussi ma Lady ... Moi aussi ... 

-  Bonne soirée ... chaton. dit-elle en souriant, avant de tourner les talons. 

Adrien resta sur le palier de sa porte à regarder la jeune femme s'éloigner. Marinette avait raison. Sa question était prétentieuse, il se demanda comment il avait osé la poser. Elle ne lui a jamais appartenu. Et il n'a jamais tenter de la séduire. Il n'a jamais fait le moindre pas envers elle. Comment pouvait-il maintenant être amer au point de vouloir remonter le temps. Il était trop tard. Il n'avait plus que les regrets pour lui tenir compagnie. 

Au final, il avait toujours été là. A la regarder s'éloigner pendant que lui était tétanisé. Comme ce soir. 

***

Marinette regardait le fond de son assiette d'un air pensive, elle avait à peine adressé deux mots à Luka depuis qu'elle était rentré. Elle songea à sa conversation de l'après-midi avec Adrien, et certaines phrases énigmatiques tournaient en boucle dans sa tête. "Quand est-ce que je t'ai perdu Mari ?", "Aujourd'hui les choses seraient bien différentes ..." 

Elle se demanda ce qu'elle pouvait bien signifier, avant de se rappeler : "Tant que mon coeur sera pris", "j'essaie d'oublier la fille que j'aime vraiment", "Un jour une amie m'a fait ce cadeau", "Celle que j'aime est amoureuse d'un autre", "il est amoureux d'une fille qui est déjà en couple", "Une amie d'enfance" "Si j'avais su, Mari ..."

Ces citations tournaient en boucle dans sa tête mais refusaient de s'assembler. 

- Comment s'est passé ta journée ? demanda Luka, intrigué par le calme inhabituelle de sa compagne mais tentant vainement de masquer une colère enfouie en lui. 

Marinette sursauta. 

- Très bien merci et la tienne ? répondit-elle machinalement. Elle n'attendais pas vraiment de réponse et elle ne prit pas la peine de faire semblant du contraire. 

-Tu as fait quoi aujourd'hui ? insista Luka en levant un sourcil en sa direction, les mâchoires serrées.  

- Et bien ... je suis ... allé me balader un peu ... 

- Qu'est ce que tu me caches Marinette ? s'agaça Luka en posant son couteau bruyamment. 

Marinette sursauta une nouvelle fois. 

- Mais Luka, je ...

Luka se leva brusquement, faisant crisser les pieds de la chaise sur le sol. 

- Mari ... Je sais que tu étais avec Adrien aujourd'hui, ne me mens pas s'il te plait ! Un de mes collègue de fac t'as vu au Trocadéro. Je pensais que tu étais assez honnête pour me dire les choses en face ! 

Marinette sentit son coeur s'arrêter dans sa poitrine. Elle le regarda incrédule mais ne se démonta pas malgré la colère de Luka devant elle. 

- Je ... oui j'ai passé la journée avec lui, mais ça ... il n'y a rien entre nous, calme-toi. C'est juste un ami ! se défendit Marinette. 

- Ce type est amoureux de toi, Mari ! Ca crève les yeux ! Tu es idiote au point de ne pas t'en rendre compte ? Ou tu fais exprès de ne rien voir ? Il espère te séduire ! A moins que ce ne soit déjà fait ?  

- Luka, calme-toi s'il te plait. Je ne veux pas discuter avec toi quand tu es comme ça ! 

- Je te préviens Mari, c'est lui ... ou moi ! 

- Tu crois pas que tu en fais tout un drame Luka ?

- Tais-toi ! Si tu es trop bête pour ne pas te rendre compte de son petit manège ... Tu n'as que le laisser faire et dans 1 semaine tu es dans son lit ! Il pourra t'ajouter à la longue liste de toutes les trainées de Paris qu'il s'est tapé ! 

Le sang de Marinette ne fit qu'un tour et dans un élan de colère, elle se leva à son tour, poussa la table devant elle dans un bruit de grincement aiguë. 

- Tes examens t'ont rendu invivable Luka ! Ca fait des mois que tu ne me parles plus, que tu ne t'intéresse plus à moi, ni à ce que j'ai fait de ma journée. On ne sort plus, tu ne me demandes plus comment je vais ! Il n'y en a que pour toi et tes fichues études ici ! Et maintenant tu me fais une scène parce que j'ai passé du temps avec un vieil ami ? Ne sois pas égoïste ! 

- Ces études, je les fais pour nous deux Mari ! Pour qu'on ne manque jamais de rien ! s'écria Luka, hors de lui. 

- Je m'en fiche d'avoir un immense appartement, avec une énorme voiture, partir en vacances au soleil, que mes enfants aillent dans l'école privée la plus chère de Paris, de faire mon shopping sur le boulevard Haussmann ! Est-ce que tu t'es une seule fois demandé quels étaient mes rêves, Luka ? A quoi j'aspirais vraiment dans la vie ? Ce sont tes rêves qu'on réalisent ou les miens ?

Luka ne répondit pas et sa mâchoire se crispa. Il avait ce regard noir que Marinette n'avait vu que de rares fois en un an de vie commune. 

- T'es tellement influençable, Marinette ! Je sais pas ce qu'il t'a mis dans la tête mais je l'avais prévenu, il va payer ! marmonna t-il dans sa barbe en se dirigeant vers le couloir de l'entrée. 

- Où tu vas ? Luka ? s'écria Marinette. 

Luka attrapa ses clés et sortit de l'appartement, descendit l'escalier en trombe et se dirigeait d'un pas vif vers l'appartement d'Adrien. Quelques minutes plus tard, il arriva devant l'entrée de l'immeuble d'Adrien et sonna à sa porte. Adrien regarda dans le visiophone, et décida de descendre à sa rencontre, malgré l'air particulièrement enragé de son visiteur. 

- Tu cherches vraiment la merde Agreste ? menaça Luka en s'approchant à quelques centimètres de lui et en le pointant du doigt. 

- Bonsoir Luka, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. ironisa Adrien, ce qui ne fit qu'attiser la fureur de Luka à son encontre. Adrien arborait ce petit sourire narquois qui mettait Luka hors de lui. 

- A quoi tu joues avec Mari ? 

- Je ne joue pas. 

- Je t'avais prévenu de rester loin d'elle ! 

- On est amis, Luka. Tu n'as pas le droit de lui interdire d'avoir des amis. 

Luka se mit à rire à gorge déployé, il semblait être animé d'une étrange folie. 

- Je vois clair dans ton petit manège, Adrien ! Tu crois que tu peux la mettre dans ton lit, comme toutes ces idiotes que tu collectionnes ? Et une fois que tu auras couché avec elle, tu vas la jeter c'est ça ? 

Adrien fronça les sourcils et son sourire narquois disparu. 

- Tu crois vraiment que c'est mon objectif ? 

- Tu es incapable t'attacher à quelqu'un, c'est pour ça que tu es seul. Tu as peut être toutes les filles que tu veux, mais au fond tu es seul et cette solitude te bouffe. Tu penses que ça ira mieux si tu arrives à avoir la seule fille qui t'as toujours échappé ? Tu es pitoyable !

- Tu es venu jusque ici pour me balancer ça ? 

Luka tourna les talons, fit quelques pas puis se tourna une dernière fois. 

- Tu te crois amoureux d'elle parce que ça te donne une légitimité pour faire ce que tu fais. Tu l'as manipule comme un putain de chat qui joue avec une souris. 

Sur ces mots, Adrien ne sut quoi répondre, la répartie lui manquait. Luka le fusilla du regard et tourna à nouveau les talons en secouant la tête de dépit.

- Si tu t'approches encore d'elle, je te le ferais regretter Agreste ! menaça t-il avant de s'éloigner définitivement. 

Quand Luka rentra chez lui, Marinette était partie. Il remarqua qu'elle avait pris avec elle quelques affaires. Luka s'effondra dans le canapé la tête entre ses mains. Elle ne répondit pas aux appels, ni au sms. La nuit fut très longue pour Luka Couffaine. 

Sous la douche, Adrien songea aux paroles de Luka, qui l'avaient blessés plus qu'il ne voulait se l'avouer. "Cette solitude te bouffe", "La seule fille qui t'as toujours échappé", Tu l'as manipule comme un putain de chat qui joue avec une souris". Adrien s'écroula dans son lit, les cheveux encore mouillés et posa ses mains sur son visage en soupirant. 

Quelques secondes plus tard, il entendit soudainement la porte d'entrée sonner. Il se dirigea torse nu, habillé uniquement d'un bas de pyjama vers la porte d'entrée. Vu l'heure, il pensa que soit Luka était revenu lui régler son compte, soit c'était sa vieille voisine qui avait encore perdu son chat. Quand le chat de sa voisine ne rentrait pas le soir, la vieille dame du palier d'en face appelait Adrien à l'aide et ils cherchaient ensemble le félin dans la cour de l'immeuble. Bizarrement, depuis sa carrière de super héros, Adrien avait gardé un fort lien avec les félins en général. Mais quand il ouvrit la porte, ce qu'il vit dans l'encadrement le fit définitivement chavirer. 

- Marinette ? s'étonna t-il.

La jeune femme se trouvait sur son palier. Devant son désarroi, son coeur ne put s'empêcher de faire un bond. Il la vit légèrement rougir devant lui et eut l'impression que ses yeux étaient rougis par les larmes. Il sentit des picotements au coin des yeux, comme si ses larmes à lui n'étaient pas bien loin. 

- Bonsoir Adrien, je ... je suis désolée de te déranger si tard mais ... 

Dans un élan, Adrien fit un pas vers Marinette avant qu'elle n'eut terminé sa phrase et appuya la paume de sa main dans le dos de la jeune femme pour la ramener à lui, avant de la serrer dans ses bras aussi fort qu'il pu. 

Il était trop tard, Marinette avait sans le vouloir réveillé un ultime espoir dans le coeur d'Adrien. 

** A suivre**



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