CHAPITRE TRENTE - pardonner et s'aimer.


Visiblement, les bébés n'étaient pas aussi pressés de sortir qu'ils voulaient le faire croire.

L'attente devint insupportable.
Fred crut devenir fou alors que les aiguilles se déplaçaient avec une lenteur exaspérée sur l'horloge.
Le narguant à chaque nouveau tac qui retentissait dans la pièce.
Au grand amusement d'Hermione.

Il se leva pour la troisième fois, étirant ses jambes endolories.
Jetant un rapide coup d'œil aux quatre fioles restantes sur le plan de travail.
Hermione en avait bu trois depuis son arrivée.
Une par heure.

Un soupir lui échappa.
Un autre regard vers la jeune femme lui confirma qu'elle dormait encore paisiblement.
Les traits de son visage tirés en une expression apaisée.

Lui aussi avait essayé de se reposer, mais l'impatience et l'excitation le maintenaient éveillé.
Alors, il s'était occupé.
Comptant les zébrures du faux plafond.
Comptant les petits ronds sur chacun des carreaux de la chambre.
Observant avec attention le faux paysage d'une nuit étoilée qui se dessinait à travers les fenêtres.
Ecoutant les bruits qui s'élevaient dans le couloir, où, sa famille attendait avec, il l'espérait, plus de patience que lui.

Il fit quelques pas, espérant faire partir les crampes qui lui comprimaient les mollets.
Se demandant s'il aurait la possibilité de s'éclipser un court instant sans qu'Hermione ne se réveille.
Il déposa un léger baiser sur sa joue avant de s'engouffrer dans le couloir.

Il croisa plusieurs infirmières et médecins.
Une femme aussi enceinte qu'Hermione en train de marcher dans le couloir, soutenue par son mari.
L'homme lui lança un profond soupir de lassitude.
Fred réprima un sourire et continua son chemin.

Il ne vit ni ses frères ni ses parents, mais il se doutait qu'ils se trouvaient pas loin.
Molly et Ginny n'auraient manqué cet événement pour rien au monde.
Et ses frères auraient suivi, pour le soutenir.
Mr et Mrs Granger étaient sûrement là, eux aussi. 

Jusqu'à présent, il n'avait pas réalisé à quel point cette naissance comptait pour sa famille.
Les jumeaux seraient les premiers petits-enfants, les premiers neveux ou nièces. 
Ils formeraient la troisième génération de Weasley.
Les premiers, il le souhaitait pour ses frères et sœur, d'une longue lignée.

Ils représentaient aussi le renouveau.
Ce bonheur pour lequel ils s'étaient tous battus.
Cet espoir pour lequel George avait donné sa vie.
Ce futur qu'ils avaient appris à chérir.

Ce besoin de croire que plus rien de mal ne pourrait survenir.
Et Fred comprenait combien sa famille avait besoin de se raccrocher à ça.

Ils avaient perdu un être cher mais la vie leur offrait deux nouvelles âmes à aimer en contrepartie.
La vie lui avait pris la moitié de son cœur mais lui offrait deux fois plus d'amour en échange.
La vie lui avait pris ses premiers rêves, ses premiers espoirs, mais lui en offrait de nouveaux en contrepartie.

Perdre George était l'épreuve la plus difficile qu'il ait du affronter.
Le pire combat qu'il ait du mener pour s'en sortir.
S'en remettre.
Se relever et continuer à aller de l'avant.

Mais il avait réussi.
Il avait tenu bon.
Il avait fait son deuil.
Jour après jour.
Affrontant chaque moment difficile avec autant de courage qu'il le pouvait.
S'efforçant de faire un pas après l'autre.
Pour continuer.
Pour honorer son frère.

Et aujourd'hui, il était récompensé par le plus beau cadeau que la vie puisse lui offrir.
Le bonheur de devenir père.
Le bonheur d'avoir un enfant.
D'aimer un être si innocent, si frêle.
Qui aurait toujours besoin de lui.
Qui lui ferait découvrir des sentiments qu'il n'avait jamais éprouvés auparavant.

Un double bonheur dont il pouvait goûter la saveur.
Pleinement.
Entièrement.
Sans se sentir comprimé.
Retenu en arrière.
Sans se sentir prisonnier de lui-même.

George l'aurait sûrement charrié de le voir sourire si bêtement, alors qu'il retournait auprès d'Hermione.
George n'aurait pas manqué une occasion de se moquer de lui.
Mais tout en partageant leur bonheur.
Tout en savourant avec eux cette joie, cet amour qui étaient les leurs.

Fred espéra de tout son cœur qu'il pouvait lui aussi assister à ces moments de joie.
D'où qu'il soit.

―Ah, te voilà, souffla Hermione lorsqu'il ouvrit la porte.

Ses yeux étaient cernés.
Son front ruisselant de sueur.
Fred combla aussitôt la distance qui les séparait en voyant ses yeux se remplir de larmes.

―Je suis là, chérie, répondit-il en acceptant sa main tendue.
―J'ai mal, sanglota Hermione. 
―Tu veux une autre potion ?

Elle secoua la tête.
Une grimace déforma ses traits alors qu'une nouvelle contraction se faisait sentir.

―Non, parvint-elle à répondre, le souffle court. Je crois que...

Elle n'eut pas besoin de finir sa phrase.
Fred comprit.

Il sentit une pierre tomber au creux de son estomac.
Une vague de froid lui tomba dessus et son cœur se mit à battre plus vite contre ses côtes.

―Tu... tu es sûre ? bafouilla-t-il.

Hermione opina.
Une nouvelle contraction la fit gémir plus fort.
Sa main serra violemment les doigts du rouquin.

―D'a... d'accord, fit-il. Je... je vais chercher le... le docteur Mendez.

Il lui embrassa la tempe, promit de revenir au plus vite.
Et quitta la pièce au pas de course.
L'excitation et l'impatience firent place à un nouveau sentiment.
La crainte.
L'appréhension.
Il sentit tout son être se nouer.
Son estomac faire des bonds.
La bile lui brûler l'œsophage.

―Docteur Mendez ! s'écria-t-il en apercevant la chevelure grisonnante de la femme.

Elle tourna aussitôt la tête vers lui et comprit.
Elle ne fit pas le moindre commentaire.
Ne prononça pas la moindre parole.
Se contentant de tapoter le bras de la collègue qui se trouvait près d'elle.

Elles le suivirent prestement.
Hermione lâcha un hoquet de douleur lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce.

Un rapide examen confirma ce qu'ils savaient tous déjà : un premier bébé allait venir au monde.

―Très bien, préparons-nous, fit le docteur Mendez.

Fred ne leur prêta pas la moindre attention pendant qu'elles enfilaient des blouses et préparaient tout un stock de potions et autres ustensiles qui lui auraient fait tourner de l'oeil s'il avait regardé.
Non, il se concentra sur Hermione.
Uniquement sur elle.

Murmurant des paroles de réconfort alors même qu'elle lui broyait la main.
Lui répétant inlassablement qu'elle était la meilleure et qu'elle allait y arriver.
Qu'il croyait en elle.
Qu'il avait confiance en elle.
Et qu'il était là.

―Vous êtes prête ? 

Hermione hocha la tête.
Le docteur Mendez lui offrit un dernier sourire de soutien avant de lui ordonner de pousser.

Fred ne s'était jamais senti aussi inutile qu'en cet instant.
En dépit de quelques paroles de soutien, il ne savait que faire.
Hermione continua de lui broyer la main, inlassablement.
Tout en poussant.
Criant.
Pleurant.
Accompagnée par les encouragements des deux médecins.

Alors, il continua de lui parler au creux de l'oreille.
Caressant ses joues.
Lui faisant comprendre qu'il était là.
Qu'ils affrontaient cette nouvelle étape tous les deux.

―C'est si dur, sanglota Hermione.
―Vous y êtes presque, la rassura le docteur Mendez. Je vois la tête. Une belle tignasse rousse.

Fred sourit.
Les larmes lui vinrent.

―Je suis fatiguée...

Hermione coula un regard vers lui.
Il sentit son être se comprimer face à la peur et la douleur dans son regard.
Mais jamais il ne l'avait trouvé plus belle qu'en cet instant.

Et il était temps qu'elle le sache.

―Je t'aime, dit-il en se penchant vers elle, sa main caressant sa joue avec une douceur infinie. Tu m'entends, Hermione Granger ? Je t'aime. Je t'aime de tout mon être, de toute mon âme. Je t'aime comme un fou. Je t'aime depuis cette fameuse nuit. Je t'aime un peu plus à chaque journée qui passe. Je t'aime si fort que parfois ça me fait mal. Je t'aime pour ce que tu es, pour la personne formidable qui me soutient depuis le tout début. Je t'aime pour tout ce que tu m'as apporté. Je t'aime pour tous les moments que nous avons passé ensemble. Je t'aime pour le bonheur que tu me procures. Je t'aime pour l'espoir que tu me donnes. Je t'aime pour la confiance que tu m'accordes chaque jour. Je t'aime pour le futur que tu m'offres. Je t'aime pour tout. Mais je t'aime surtout parce que tu es incroyablement forte. Tu es courageuse, tu es brave. Tu es généreuse, formidable. Tu es passionnée, tu es passionnante. Tu es persévérante, tu es combattante. Tu es perspicace, tu es tenace. Mais surtout, tu es forte. Tu es la personne la plus forte que je connaisse et je sais que tu vas y arriver. Tu vas réussir. Tu vas mettre au monde nos enfants avec tout ce qui fait de toi la personne exceptionnelle dont je suis tombé amoureux. Nous allons le faire ensemble, d'accord ? Toi et moi. Comme c'était écrit.

Il se tut, à bout de souffle.
Le silence suivit sa tirade.

Hermione lui jeta un regard émerveillé.
Des larmes s'écoulant sur ses joues rougies par l'effort.
Son cœur battant si vite qu'elle crut qu'il allait imploser de bonheur.

Elle avait toujours su que Fred l'aimait.
Mais l'entendre.
L'entendre lui dire pour la première fois qu'il l'aimait, c'était...

Cette sensation qu'elle ressentait était indescriptible.
Elle crut défaillir de bonheur.
Elle sentit l'amour qu'elle éprouvait pour lui se décupler.
Fois cent. 
Fois mille.

D'une force incroyable.
D'une force à la hauteur de l'exploit qu'il avait accompli en quelques mois.
D'une force à la hauteur du bonheur qu'il lui offrait, à chaque seconde de chaque journée.
D'une force à la hauteur du lien qui les unirait toute leur vie.

―Tu peux le faire, répéta-t-il. Je crois en toi, Hermione. Parce que je t'aime.

Il scella ses paroles d'un baiser.
Et Hermione sut.
Le sentit.

Il l'aimait.
De cet amour dont toutes les petites filles rêvent.
Celui décrit dans les contes de fées.

Et il l'aimerait toujours.

―Prête ? souffla le docteur Mendez.

Hermione reporta son attention sur la femme et constata qu'elle aussi avait été saisie par l'émotion.
Sa collègue pleurait doucement elle aussi.

―Prête, répondit-elle.

Et elle l'était.
Plus que jamais.
Réconfortée par l'être qui se tenait à ses côtés.
Par l'homme qui lui offrait le plus cadeau du monde.
Un homme qui s'était battu pour elle.
Pour leur bonheur.
Pour leur offrir ce que eux aussi méritait d'avoir : une famille.

Un homme qui avait gravi des montagnes.
Un homme qui avait affronté ses démons.
Ses peurs les plus profondes.
Et n'en était ressorti que plus fort.
Plus brave encore.

Un homme dont elle était inexorablement amoureuse.

Son gémissement déchira le silence oppressant de la pièce.
Se mêlant aux paroles de soutien que Fred continua de murmurer à son oreille.
Se mêlant aux encouragements du docteur Mendez. 

Ce fut long.
Ce fut difficile.
Ce fut éreintant.
Elle faillit baisser les bras un nombre incalculable de fois.
Mais toutes ces émotions s'évanouirent à la seconde où le cri de son bébé se fit entendre.

Un pleur puissant.
Fort.
Signe de bonne santé.

―C'est une petite fille, dit le docteur Mendez.

Hermione sentit le bonheur lui comprimer la poitrine.
Son regard s'embua et les larmes lui échappèrent lorsque le médecin déposa le nourrisson sur sa poitrine.

Hermione l'observa avec attention, en dépit de sa vue brouillée.
Gravant dans sa mémoire ses petites mèches rousses.
La forme de son petit nez.
La couleur claire de sa peau.
La petite tâche de naissance dans son cou, si identique à celle de Fred. 
Et la douceur infinie de sa peau contre la sienne.

―Elle est magnifique, pleura-t-elle.

Fred approuva. 
Tout aussi ému.
Tout aussi comblé.
Des larmes s'écoulant silencieusement de ses yeux brillants.

Il posa timidement la main sur la poitrine de sa petite fille, alors que l'enfant se calmait peu à peu, réconfortée par le contact de sa mère.
Avec douceur.
Avec délicatesse.
Comme s'il craignait de la briser.

Son cœur implosa lorsque le bébé attrapa fermement son doigt.
Et il se sentit défaillir de bonheur.

―On dirait que votre deuxième bébé est tout aussi pressé de faire votre connaissance, rit le docteur Mendez. Je vois la tête.

Sa collègue eut à peine le temps d'enlever le premier enfant que leur deuxième petite fille pointait le bout de son nez.

―Des jumelles, rit joyeusement Fred.
―Des jumelles, répéta Hermione.

Si le bonheur pouvait avoir une image, Hermione lui aurait donné le visage de ses filles.
Si le bonheur pouvait avoir une odeur, Fred lui aurait donné celle qui emplissait la pièce.
Si le bonheur pouvait avoir une saveur, Hermione lui aurait donné celle des larmes salées qui s'écoulaient sur ses joues.
Si le bonheur pouvait avoir un toucher, Fred lui aurait donné celui du contact de la peau de sa fille contre la sienne.

Si le bonheur devait porter un nom, ce serait celui d'Agathe.
Et celui de Léonie.

Celui d'Hermione.
Incontestablement celui d'Hermione.

Et celui de George.
George qui les avait réunis.
George qui les avait conduit l'un vers l'autre.
George qui les avait fait se découvrir.
George qui leur avait permis de se soutenir.
De s'aider.
D'affronter les ténèbres ensemble.
Main dans la main.

George qui leur avait permis de s'aimer.
De connaître le bonheur absolu auprès de la personne que l'on aime.
La personne qui nous aidera à affronter chaque instant de l'avenir.
La personne qui nous aidera à affronter les difficultés, les aléas.
Les moments de doute, d'incertitude.
Les moments de joie, d'euphorie.
Les moments d'impatience.
Les moments d'apaisement.
Les moments de paix.

George avait veillé sur eux depuis le début.
Et il continuait de le faire.
Encore.
Et encore.

Et tous deux savaient qu'il continuerait de le faire encore pendant les décennies qui se dessinaient devant eux.
Tout comme il veillerait sur les deux petites merveilles nées en cette nuit de Noël. 

Ce cadeau tombé du ciel.
Cette joie intense.
Ce bonheur sans nom.
Cet émerveillement.

Fred n'aurait jamais cru cela possible.
Hermione n'aurait jamais cru cela possible.

Et pourtant, alors que les heureux grands parents franchissaient le seuil de la chambre, quelques heures plus tard, ils comprenaient que rien était impossible.
Il fallait seulement se battre pour obtenir le bonheur qu'on méritait.

―Oh, fit Mrs Granger en posant son regard sur l'image fabuleuse qui se tenait devant elle.

La petite Agathe dormait paisiblement dans les bras de sa mère.
Fred, assis dans le fauteuil, tout près, berçait doucement Léonie.

―Mes enfants, sanglota Molly.

Mr Granger fut le premier à oser s'approcher.
Son regard glissa d'une petite fille à l'autre.
Observant avec amusement la masse de cheveux roux qui recouvraient leur petit crâne.

―De purs Weasley, ces enfants, fit-il avec émotion.
―De purs Weasley, confirma Arthur.

Hermione sourit, tout en caressant la petite joue rebondie de sa fille.
Fred leva la tête vers elle et elle approuva, répondant à sa question muette.

Il bougea doucement le bras, pour ne pas brusquer le bébé et se leva, approchant des grands-mères qui n'osaient pas combler la distance qui les séparait.

―Maman, Mrs Granger, je vous présente Léonie George Weasley, fit-il.

Molly lui jeta un regard empli d'émotions.
De fierté et d'amour.

―Et voici Agathe Jean Weasley, dit Hermione.

Un an auparavant, personne n'aurait cru voir de nouveau les yeux de Fred briller aussi intensément.
Un an auparavant, personne n'aurait cru voir de nouveau le sourire sur les lèvres d'Hermione.
Un an auparavant, personne ne se doutait qu'ils assisteraient à un tel moment de bonheur.
D'amour.

La vie les avait fait souffrir.
La vie les avait fait pleurer.
La vie les avait faire perdre espoir.
La vie les avait privés de l'essence même de la personne qu'ils avaient été.
La vie les avait bousculés, violemment.
Férocement.

Et pourtant.
Et pourtant aujourd'hui, elle leur offrait le plus beau des cadeaux.
Celui pour lequel ils s'étaient battus corps et âme.
Contre les ténèbres.
Contre eux-mêmes.
Contre le reste du monde.

Mais ensemble.
Se soutenant mutuellement.
S'apportant ce soutien dont ils avaient cruellement besoin.
S'offrant cette main tendue dont ils avaient besoin pour comprendre qu'il y avait encore un espoir.
Un infime espoir, certes.
Mais un espoir quand même.

Et qu'avec la volonté, la force et le courage dont ils avaient fait preuve, ils pouvaient s'en sortir.
Fred avait mis du temps à pardonner à son frère de l'avoir quitté.
Hermione avait mis du temps à comprendre ce mal qui la rongeait de l'intérieur.

Fred avait mis du temps à se relever, pour honorer la mémoire de George.
Hermione avait mis du temps avant de comprendre qu'elle pouvait faire confiance, qu'elle ne serait pas jugée.

Fred avait mis du temps à apprendre à aimer la vie de nouveau.
Hermione avait mis du temps à apprendre à aimer la vie de nouveau.

Mais ils s'en étaient sortis.
Ensemble.
Main dans la main.

Ils en étaient sortis plus forts.
Plus braves.
Ils avaient appris à apprécier chaque seconde de l'existence comme si c'était la dernière.
Ils avaient appris à avoir foi en l'univers.

Ils avaient appris à s'aimer.
Sans détour.
Sans mensonges.
Purement.
Simplement.

Et par la naissance des jumelles, ils se promettaient de s'aimer éternellement.

Alors, quelques heures plus tard, lorsqu'ils se retrouvèrent à nouveau tous les deux, les filles dormant paisiblement contre eux, Hermione sut.

Qu'elle devait le lui dire aussi.
Qu'il sache.

Sa voix s'éleva doucement dans la quiétude de la chambre.
Fred leva un regard empli d'émotions vers elle.

―Je t'aime infiniment, Fred, répéta-t-elle.

Je t'aime.
Un serment.
Une promesse.
Celle d'être là l'un pour l'autre jusqu'à la fin des temps.

Car, comme George l'aurait sûrement dit, leurs chemins étaient fait pour se croiser.
S'entrelacer.

Et ne jamais se dénouer.




Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top