CHAPITRE QUATORZE - deux êtres.
« Comment ?
Ce n'est pas possible.
Ce ne peut pas être vrai...
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Que faire ? »
Ce Noël marqua un tournant.
L'année écoulée, qui avait apporté tant de souffrances, tant de pertes, tant de pleurs, fut balayée d'un claquement de doigts.
Chacun se surprit à espérer que cela marquerait la fin d'un chapitre bien trop douloureux.
Chacun se surprit à croire que tout allait enfin changer.
Qu'il allait désormais être possible de se reconstruire en laissant le passé derrière soi.
Hermione reprit espoir elle aussi, durant les semaines qui suivirent.
Son cauchemar s'évapora.
Le souvenir de cette fatidique journée fut relégué au fond de son esprit, comme un vieil objet dont on souhaite désespérément se débarrasser.
Ses nuits agitées se calmèrent.
Peu à peu, elle retrouva le sommeil.
L'éclat dans son regard devint plus vif de jour en jour et un matin, elle se surprit à songer qu'il était temps pour elle de retrouver ses parents.
D'aller les chercher en Australie.
De les faire revenir ici, dans leur pays natal, en Angleterre.
Auprès d'elle.
Bien sûr, il lui faudrait s'expliquer.
Leur dire pourquoi elle leur avait volontairement effacé leurs souvenirs.
Pourquoi elle les avait envoyés à l'autre bout du monde.
Pourquoi elle avait mis si longtemps à les faire revenir.
Elle imaginait presque leurs réactions.
Leur colère.
Leur indignation.
Et cette peur immense.
Celle qui n'avait fait que creuser, année après année, un profond fossé entre eux ; entre leurs mondes.
Hermione n'avait jamais raconté en détails à ses parents la menace qui planait sur le monde des sorciers, bien trop effrayée à l'idée qu'ils mettent tout en place pour l'empêcher d'y retourner.
Cela avait été égoïste, bien sûr, mais comment auraient-ils pu comprendre ?
Son univers tout entier tournait autour de la magie et l'en privait aurait été comme vouloir l'empêcher de respirer.
C'était inconcevable, impossible.
Inimaginable.
Alors elle avait préféré se taire, se murant dans le silence.
Ne racontant que quelques instants de sa vie à Poudlard.
Les années passant, elle prenait de plus en plus conscience de la distance qui les séparait ; une distance à laquelle elle contribuait volontairement.
Et maintenant, il était trop tard.
Deux ans auparavant, elle avait fait le choix de les protéger de la pire des façons : en s'assurant qu'ils l'oublient.
Qu'ils oublient leur fille.
Il lui fallut longtemps avant de trouver le courage d'en parler.
D'abord à Fred, car elle avait besoin d'entendre quelqu'un lui dire que c'était la meilleure chose à faire.
Et parce que son soutien, ses conseils, comptaient bien plus que ceux des autres.
Elle l'avait compris, le soir du réveillon.
Elle l'avait compris et avait enfin été capable de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait.
Cela l'avait à la fois comblée de bonheur et effrayée en même temps.
Car il paraissait inconcevable qu'elle puisse tomber amoureuse dans un moment pareil.
Car il paraissait inconcevable qu'elle puisse tomber amoureuse du frère de son meilleur ami.
Car il paraissait inconcevable qu'elle puisse tomber amoureuse de l'être le plus brisé de cette maison.
Car il paraissait improbable qu'il ressente la même chose qu'elle.
Elle avait essayé de se convaincre qu'elle se trompait.
Qu'elle ne ressentait qu'un profond respect pour lui, une amitié indéfectible qui s'était tissée entre eux depuis cette fameuse nuit.
Elle avait tenté d'ignorer les signes que Ginny avait si souvent évoqués en parlant de son amour pour Harry.
Les papillons dans le ventre ne voulaient rien dire.
Les battements précipités de son cœur lorsqu'il entrait dans une pièce où elle se trouvait ne voulaient rien dire.
La chaleur qui l'inondait chaque fois qu'il la touchait ne voulait rien dire.
L'apaisement qu'elle ressentait lorsqu'il venait la rejoindre dans le salon, au bout milieu de la nuit, ne voulaient rien dire.
Elle ne pouvait pas être amoureuse de lui, c'était impossible.
Et pourtant...
Et pourtant...
Pourquoi nier ?
Pourquoi vouloir se convaincre du contraire alors que son être tout entier le savait ?
Oui, pourquoi ?
Peut-être parce qu'elle ne pouvait croire qu'il l'aimerait un jour de la façon dont elle, elle l'aimait ?
Peut-être parce qu'elle était certaine qu'il ne voyait en elle qu'une âme brisée ?
Peut-être parce qu'elle était certaine qu'il ne voyait en elle que l'amie de son frère ?
Tant d'excuses, tant de mensonges qu'elle se répétait chaque jour.
Tant d'idées qui se bousculaient du matin au soir dans son esprit.
Tant d'incompréhension.
Tant de crainte.
De peur.
Un soupir lui échappa.
Assise contre le tronc d'un arbre déraciné, elle essayait tant bien que mal de poursuivre la lecture de son livre, enveloppée par les douces brises du printemps. Un soleil lumineux éclairait la plaine devant elle. Au loin, riant aux éclats, Harry et Ron s'affrontaient sur leurs balais, tout aussi désireux qu'elle de profiter des premières belles journées d'avril.
Fred se trouvait quelque part dans la maison.
C'était un jour sans.
Hermione l'avait compris en remarquant son absence au petit-déjeuner, le matin même.
Il avait même manqué le déjeuner.
Les sourcils de Molly étaient restés froncés toute la matinée.
Plusieurs fois, elle avait songé à aller le voir, comme elle l'aurait fait auparavant.
Mais depuis qu'elle avait pris la pleine mesure des sentiments qu'elle éprouvait pour lui, elle ne pouvait s'empêcher de fuir sa présence, comme si cela allait faire disparaître ses émotions.
Comme si cela allait s'arrêter aussi vite qu'elle en avait pris conscience.
Comme si tout allait redevenir comme avant.
Mais...
En avait-elle seulement envie ?
Fred avait réveillé tant de choses en elle qu'elle pensait perdues à tout jamais !
Il lui avait rappelé toutes les raisons qui faisaient qu'elle avait accepté de se plonger corps et âme dans cette lutte lors de sa première année !
Il lui avait rappelé pourquoi elle avait ce besoin irrépressible d'aider les plus démunis.
Il lui avait rappelé qui elle avait été et qui elle pouvait encore être, un jour, quand viendrait enfin le moment où elle serait capable de se décharger de son fardeau.
Il lui avait rappelé, en se battant pour lui-même, qu'il y avait encore de l'espoir.
Même pour une personne brisée comme elle.
Il avait été son soutien le plus solide dans cette période si sombre.
Il avait été son roc, son pilier. Son ancrage.
Il avait été la lumière dans la nuit.
Il avait été l'étoile qui manquait dans son ciel.
Il avait été tant de choses ; tant de choses que même ses amis avaient été incapables d'être ou de lui donner.
Il avait été là, l'avait écoutée, consolée, soutenue comme jamais personne n'avait su le faire.
Et Hermione ne pourrait jamais assez le remercier pour cela.
Alors oui, agir de la sorte, le fuir, était égoïste, puérile et indélicat, mais c'était au-dessus de ses forces.
Et cela faisait un mal de chien de penser qu'il était fort peu probable qu'il puisse avoir des sentiments aussi forts qu'elle à son égard.
Un nouveau soupir lui échappa.
Elle referma son livre, certaine qu'elle ne trouverait pas la quiétude nécessaire pour se concentrer sur sa lecture.
Un rayon de soleil frappa son visage et elle ferma les yeux, appréciant la chaleur qui englobait ses joues, ses paupières closes.
Un faible sourire étira ses lèvres.
Voilà bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien.
La chaleur du soleil lui donnait l'effet d'être un baume sur son cœur meurtri.
Les battements de son cœur s'apaisèrent.
Elle rouvrit brusquement les yeux, en sentant des picotements sur sa joue et en tournant la tête, elle eut l'étonnante surprise de voir Fred marcher vers elle.
Sa poitrine se comprima.
Son estomac se noua.
Son cœur se mit à faire des bonds.
Elle l'observa venir en silence, s'efforçant de ne pas rougir.
Elle savait qu'il était capable de lire en elle comme un livre ouvert.
Et l'idée qu'il puisse prendre connaissance de ses sentiments à son égard...
Une boule se forma aussitôt au fond de sa gorge.
Elle chercha un signe de tristesse, de douleur.
De souffrance.
Elle détailla chaque trait de son visage alors que la distance entre eux s'amenuisait de seconde en seconde.
Elle chercha un quelconque indice qui témoignerait de son mal être.
Mais ce fut en réalité un sourire qui éclaira le visage du garçon.
Un vrai sourire.
Un de ceux qu'elle avait appris à apprécier.
A aimer.
Un de ceux qu'elle avait été la seule à faire naître chez lui, il n'y avait pas si longtemps encore.
Un de ceux qu'il n'avait offert qu'à elle pendant quelques temps, avant d'être capable de passer du temps auprès de sa famille sans se sentir coupable, mal, incompris.
Un de ceux qu'elle aimait voir chez lui, car il faisait ressortir les petites fossettes sur ses joues.
Car il faisait briller son regard d'une intensité nouvelle. D'une intensité qui la faisait fondre à chaque fois.
―Salut, dit-il en se laissant tomber près d'elle.
Hermione détourna le regard, gênée.
Son cœur se mit à battre plus fort lorsque le bras du garçon effleura le sien.
Il était près... si près...
―Salut, répondit-elle.
Elle espéra qu'il n'avait pas remarqué combien sa voix tremblait.
―Alors, qui est-ce qui gagne ? continua-t-il en désignant son frère et Harry d'un geste de la main.
Les deux garçons se trouvaient à une vingtaine de mètres, leur balais voletant à quelques mètres au-dessus du sol. Ron tenait le souaffle des Weasley entre ses mains, et à en juger par la mine renfrognée d'Harry, le rouquin n'avait pas perdu ses réflexes de gardien hors pair.
―Ron, visiblement, indiqua-t-elle.
Fred lâcha un bref rire amusé.
Hermione sentit son être entier se raidir lorsqu'il attrapa sa main et qu'il noua ses doigts aux siens, sans même prendre la peine de la regarder.
Se rendait-il seulement compte de ce qu'il faisait ?
Elle n'en était pas certaine.
Ses lèvres s'étirèrent doucement.
Avec apaisement.
Hermione hésita quelques secondes avant de poser la question qui lui brûlait la langue, craignant de le replonger dans un état dont il semblait avoir réussi à s'extraire seul.
Sa présence auprès d'elle en témoignait.
Mais elle avait besoin de savoir.
―Est-ce que... est-ce que ça va ? souffla-t-elle.
Un instant, elle crut qu'il n'allait pas lui répondre.
Elle vit une ombre obscurir son visage.
Son sourire se fana légèrement.
La pression sur ses doigts se fit plus forte, et elle ne put s'empêcher de poser son autre main dessus.
―Disons que j'ai connu pire... mais il y a eu mieux aussi, soupira-t-il.
Son regard coula vers elle et Hermione se perdit dans l'intensité de ses prunelles.
Sa poitrine se comprima.
Son estomac sembla faire des nœuds.
Ses mains devinrent moites.
―Tu as envie d'en parler ?
Il secoua doucement la tête.
Hermione acquiesça.
―Comme tu veux. Si tu as besoin, je suis là.
―Je sais.
Son murmure se perdit dans la brise.
Hermione ne parvint pas à se détacher de son regard.
Elle sentit son être entier s'apaiser.
Ses doutes s'envoler.
Ses espoirs revenir.
Elle crut voir la tête de Fred se pencher légèrement vers elle.
Le regard du garçon coula un instant vers le bas de son visage.
Vers...
Vers ses lèvres.
Elle sentit son cœur faire un bond.
Non.
Non.
Non, il n'allait pas faire ça.
C'était impossible.
Elle devait être en train de rêver.
C'était la seule explication possible.
Elle allait se réveiller... d'une seconde à l'autre.
La tête du garçon s'avança encore.
La chaleur qui se dégageait de son corps l'enveloppa.
Et elle résista à l'envie de fermer les yeux.
Alors c'était ça ?
Il allait l'embrasser ?
Ici ?
Non...
Si ?
Un grand éclat de rire résonna alors dans toute la plaine.
Hermione s'écarta précipitamment et tenta d'ignorer le pincement dans sa poitrine lorsque Fred en fit de même.
Il lâcha sa main.
Un froid glacial l'enveloppa et elle détourna la tête pour ne pas qu'il remarque les larmes au coin de ses yeux.
―J'ai encore gagné ! s'exclama joyeusement Ron. Hé, Hermione, Fred, vous venez jouer ?
La jeune femme secoua la tête, récupérant précipitamment ses affaires.
―Je suis fatiguée, dit-elle en se levant.
Elle les planta sur ses mots, ne cherchant pas à savoir ce que Fred avait décidé de faire, et retourna vers la maison, se retenant de ne pas courir pour mettre le plus de distance entre elle et lui.
Ce ne fut qu'une fois enfermée dans sa chambre qu'elle s'autorisa à pousser un profond soupir.
Par tous les saints, qu'avait-elle failli faire !
Les larmes qu'elle retenait lui échappèrent et elle se laissa glisser contre la porte.
Un sanglot déchira le silence de la pièce et elle se recroquevilla sur elle-même.
Elle ne sut précisément combien de temps elle resta ainsi.
Elle ne sut combien de temps elle passa à pleurer.
A essayer de se convaincre que ce qu'il venait de se passer n'était qu'un rêve et qu'elle allait se réveiller d'une seconde à l'autre.
Car il n'y avait pas d'autres explications possibles.
Non, Fred n'avait pas été sur le point de l'embrasser.
Non.
Non, il ne ressentait pas les mêmes sentiments qu'elle.
Non.
C'était impossible.
Et pourtant...
Il s'était bien passé quelque chose.
Quelque chose avait changé.
Elle le savait.
Fred le savait.
Mais étaient-ils seulement capables de mesurer l'étendu de ce changement ?
Etaient-ils capables de comprendre ?
D'entrevoir ce que cela voulait dire ?
Hermione n'était jamais tombée amoureuse d'un garçon.
Oh, bien sûr, elle avait eu le béguin pour Viktor Krum, car il avait été le premier garçon à vraiment s'intéresser à elle.
Mais ce n'était rien comparé à ce qu'elle éprouvait pour Fred.
Les sentiments étaient plus forts, décuplés puissance mille.
Et qu'allait-il se passer, maintenant ?
Ils avaient franchi une barrière invisible et il lui paraissait impossible de revenir en arrière.
Quelque chose avait changé et plus rien ne pourrait être comme avant, elle en avait la certitude.
Alors que faire ?
L'ignorer ?
Partir ?
Mais pour aller où ?
Retrouver ses parents dans une situation pareille semblait l'idée parfaite, mais que leur dirait-elle ?
Elle avait besoin de réfléchir à ce qu'elle pourrait leur raconter.
Un soupir lui échappa.
Et puis encore un autre.
Elle remarqua alors que la pénombre avait envahi la pièce.
Quelques rayons lunaires qui perçaient à travers les carreaux de la fenêtre lui permirent de distinguer le contour des meubles qui l'entouraient.
Le lit vide de Ginny lui comprima la poitrine et elle regretta presque de ne pas être avec elle, à Poudlard.
Loin de tout ça.
Loin de cette situation qu'elle ne comprenait pas, qu'elle était incapable de contrôler.
Et ô combien Hermione détestait ne pas savoir comment faire face.
Etre démunie, vulnérable, impuissante.
Ne pas savoir comment se battre, comment s'en sortir.
Ne pas savoir comment agir, que faire.
C'était une chose, une sensation qu'elle avait toujours détesté, même du temps où elle mettait constamment sa vie en danger pour aider Harry.
Même si la plupart de leurs plans n'avaient jamais fonctionné, ça avait toujours été rassurant d'avoir une idée en tête, une manière d'agir. Une ligne à suivre.
Mais là, elle ne savait pas.
Elle avançait à l'aveugle, hantée par un souvenir dont elle n'arrivait pas à s'extraire et envahie par des émotions qu'elle ne pouvait pas contrôler non plus.
Etait-ce toujours ainsi ?
C'était donc ça, l'amour ?
Cela faisait autant de mal que de bien.
Ce fut l'engourdissement dans ses jambes qui la contraignit à se lever.
Elle retint difficilement une grimace lorsque ses articulations protestèrent.
Visiblement, cela faisait un long moment qu'elle était terrée ici.
Il était fort probable qu'elle ait manqué le dîner.
Qu'avait dit Fred pour convaincre les autres de ne pas venir la déranger ?
Elle qui allait si bien le matin même !
Elle se souvint qu'un jour, il lui avait dit que cela ressemblait à ces montagnes russes moldues : un instant tout allait bien, et puis, en une fraction de secondes, c'était la chute assurée !
Comment faisait-il pour supporter ça tous les jours ?
Hermione aurait déjà baissé les bras depuis longtemps...
Elle soupira une énième fois.
Le silence qui régnait dans toute la maisonnée indiquait que les autres devaient certainement être en train de dormir.
Et Fred ? L'attendait-il dans le salon ?
Comme tous les soirs ?
Elle hésita, la main tendue vers la poignée de la porte.
Devait-elle le rejoindre après ce qu'il s'était passé ?
Non, après ce qu'il avait failli se produire ?
Etait-ce réellement une bonne idée ?
Ils avaient franchi une limite, et désormais, cet acte allait planer entre eux.
Elle entrevoyait déjà la gêne que cela allait occasionner.
Que faire ?
S'y rendre n'était sûrement pas la bonne chose à faire, mais elle avait ce besoin irrépressible de le voir.
Chaque cellule de son corps désirait la présence du rouquin.
Elle se sentait attirée vers lui comme deux aimants.
Que faire ?
Sa main trembla lorsqu'elle abaissa la poignée.
Le couloir était plongé dans le noir, mais Hermione en connaissait chaque recoin désormais.
Pourtant, elle eut à peine le temps de faire quelques pas, qu'une main douce et chaude s'enroula autour de son poignet, la contraignant à rebrousser chemin.
Son cour se mit à tambouriner de plus en plus fort lorsqu'elle reconnut le toucher de Fred et que le garçon les fit entrer dans sa chambre.
Son être entier se liquéfia lorsqu'elle remarqua l'éclat dans son regard, rendu intense par la lueur des bougies qui s'éparpillaient un peu partout dans la pièce.
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