1.
Il y a des moments où l'on se rend compte que tout bascule vite, bien trop vite. On ne peut rien y faire, ça met la rage. C'est le destin, qu'ils disent.
J'ai envie de lui foutre une sacrée beigne à ce destin.
Pour tous les gens qu'il a rendus malheureux.
Pour tous ceux qu'il a laissés partir trop jeunes.
Pour tout ça, et encore bien des choses.
C'est quand on s'y attend le moins qu'il frappe. Soudainement, au détour d'une rue, paf !
Et c'est fini.
Tu n'as pas le temps de protester parce que, de toute façon, c'est fait. Ton avis, on ne te le demande pas. Forcément, tu pourrais dire non, tu comprends ? Alors, il évite. Tant pis pour les détails.
Crie tout ce que tu veux, pleure toutes les larmes de ton corps, de ton cœur. Crache-lui au visage si ça te chante. À la fin, c'est lui qui te tiendra dans le creux de la main.
À croire qu'on peut toucher les étoiles, on finit par chuter des nuages.
J'en ai eu un aperçu.
Innocents ou condamnés, personne n'y échappe.
Pas même toi.
Ni moi.
Paf !
○●♡●○♡○●♡●○
Je n'ai jamais aimé être dans le noir complet. Ça m'a toujours fait peur.
Ne rien voir, les yeux couverts par un voile opaque : la nuit.
Petite, j'en pleurais.
Maintenant, je l'évite.
On se perd dans ses tissus, on ne reconnaît plus le décor autour de nous. On a l'impression d'être étreint, mais sans chaleur. Une étreinte qui te rend aveugle le temps d'un soir. Et l'étau se resserre autour de tes pupilles, sadique et lent.
Quand on est enfant, il existe des veilleuses pour éloigner les songes teintés d'angoisse. Moi aussi, j'en avais une. Je ne pouvais pas m'endormir sans un brin de lumière et la douce mélodie qui s'en échappait. Je me rappelle encore de chaque son, chaque note.
Seulement voilà, il arrive que les peurs de l'enfance soient liés aux cauchemars d'aujourd'hui.
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