Les cours de Rogue

Comme vous l'avez sans doute remarqué, il y a beaucoup de niveau chapitre (ils n'ont pas été simplement modifié mais complètement écrits) J'espère que ça vous plait. J'essaie de resoudre les petites incohérences qu'il y avait dans mon histoire ou les moments ou les choses se déroulaient trop rapidement.

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Lorsque j'entrai dans la salle douze, Harry était là, lui aussi. Comme pour moi, cela semblait être le meilleur moment de sa journée. Il me remarqua lorsque je m'assis sur l'estrade en laissant lourdement tomber mon sac.

"T'as cours avec Rogue, toi aussi ?" me demanda-t-il alors que j'hochai la tête. "L'occumancie ?"

"Non, je suis là pour maîtriser les duels, quelque chose comme ça." lui dis-je, ne sachant pas très bien en quoi consisterait le programme d'apprendre à exploiter tout mes supers-pouvoirs.

"Alors pourquoi on est tout les deux là ?"

"Je me suis dit qu'il serait judicieux que vous appreniez tout les deux l'occlumancie." commença-t-il en me lançant un regard en bias. "Et améliorer vos techniques de combat ne vous fera pas de mal, Potter."

Pourtant, une partie de moi ne put s'empêcher de penser qu'il avait convoqué Harry uniquement pour le voir perdre contre moi.

"Pourquoi tu dois t'améliorer en combat ?" chuchota Harry.

"Je ne sais pas, c'est une demande de Dumbeldore." mentis-je sous les yeux inquisiteurs de Rogue.

"Vous allez commencer par vous affronter, que je puisse évaluer votre niveau." dit-il alors que Harry me rejoignait sur l'estrade. "Vous savez comment se déroule un duel. Commencez."

On se salua et je lançai immédiatement un stupefix sur Harry. Il avait beau être mon ami, je n'allai certainement pas le laisser prendre le dessus sur moi. Mais lorsque je le vis s'élever dans les airs pour retomber de l'autre côté de la pièce, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire et me promis d'essayer de retenir mes coups.

"Harry ! Tu es sensé te défendre." riai-je.

"Ah bon ?" dit-il d'un ton ironique en se relevant difficilement. "Comment t'as fait ça ?"

"J'imagine que c'est ce qu'on appelle le talent."

"Assez discuté. Continuez. Et ne vous retenez pas." ajouta Rogue, comme si il avait lu dans mes pensées.

Cette fois-ci, Harry décida d'attaquer le premier mais, contrairement à lui, j'avais de bon de réflexes et me protégeai directement. On enchaîna les sorts d'attaques et de défense, ni lui ni moi ne voulant perdre ce duel.

Je remarquai que Rogue tapait impatiemment du pieds, comme si il attendait le moment où j'userai de toute ma magie. Je finis par gagner, lançant un sort que mon adversaire ne put esquiver. Je ne voulais pas utiliser la force contre Harry, je n'étais pas sûre de pouvoir me contrôler.

Cette phrase résonna dans ma tête. Les raisons de Dumbeldore concernant ces cours étaient plutôt logique, à présent.

"Recommencez." dit simplement le professeur de potion alors qu'Harry et moi reprenions notre souffle.

Au vue de son expression, je n'osai pas lui demander une pause. Harry, qui avait plus d'endurance que moi, m'aida à me relever alors que je me demandai combien de temps j'arriverai à tenir sur ce combat. Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point ça pouvait être physique.

Alors que Harry enchaînait les attaques, je récitai simplement les sorts de protection que je connaissais tout en essayant de ne pas tomber de l'estrade. Un flash de lumière apparu devant moi et je vis une baguette s'abaisser et se relever alors que j'entendais une voix me murmurer hostes incenderent. Lorsqu'il disparu, rien n'avait bougé et ni Rogue, ni Harry ne semblèrent s'en apercevoir.

Je n'avais eu qu'une seule vision de formule magique et le jour où elle m'était apparue, elle avait été très utile. Je me demandai à quoi servait celle-ci, sachant qu'il ne fallait jamais utiliser un sort dont on connaissait pas les effets, mais si elle m'était apparue, c'était forcément pour m'aider, non ?

"Hostes incenderent" récitai-je tout en reproduisant le geste de ma vision.

Du feu sortit de nul part encercla Harry, ne lui laissant que très peu d'espace avant d'être brûlé vif. J'essayai de comprendre d'où venait ces flammes qui n'étaient manifestement pas sorties de ma baguette lorsque je vis le professeur Rogue éteindre l'incendie.

"Tout va bien, Harry ?" m'empressai-je de lui demander. "Je suis vraiment désolée. Je ne savais pas..."

"Qu'est-ce que c'était ?" demanda le brun en examinant ses bras.

"Je ne pensais pas que ce sort servait à ça. Tu n'es pas blessé ?"

"Je vais bien." me rassura-t-il avant de froncer les sourcils en me regardant. "Et toi, ça va ?"

Il tendit la main vers mon visage et essuya le bas de mon nez. "Tu saignes." dit-il en me montrant son doigt.

"Monsieur Potter, vous pouvez y aller. Le cours s'arrête là. Miss Hale, vous restez." ordonna Rogue alors que Harry attendait que je lui confirme que j'allai bien avant de s'en aller. "Tenez." reprit Rogue en me tendant un mouchoir après qu'Harry soit parti.

"Je ne voulais pas blesser Harry." expliquai-je, pensant que j'aurai probablement des heures de retenue jusqu'à la fin de l'année pour avoir mis en danger la vie d'un élève.

"Vous ne serez pas punie, Hale. Pas pour avoir manqué de tuer Potter." dit-il alors que je jurerais avoir entendu de l'amusement dans sa voix. "D'où vient cette formule ?"

"Je l'ai lu quelque part."

"Et où cela ? Si je peux me permettre."

"Un livre, à la bibliothèque." mentis-je.

"Je suis étonné de savoir qu'il y ait des livres à Poudlard qui vous enseignent la magie noir." lâcha Rogue alors que je manquai de m'étouffer. "Dumbeldore m'a parlé de vos visions. Je dois dire que je ne m'attendais pas à ça. C'est assez spectaculaire."

"Des visions ?" répétai-je en posant le mouchoir taché de sang sur la table.

"Il m'a aussi dit que vous essayiez de les lui cacher." commença-t-il. "Peu importe" ajouta Rogue devant mon silence. "Le sort que vous avez utilisé n'existe pas. Vous l'avez créé et ce avec de la magie noir. Comment ?"

"Je n'ai rien fait du tout !" m'exclamai-je alors qu'il me jetta un regard qui me suggérait de baisser d'un ton. "Je n'ai fait que répéter ce que j'ai vu et entendu. Dans ma tête. Si j'avais su que c'était de la magie noir, jamais je ne l'aurai utilisé. En tout cas pas sur Harry." ajoutai-je, toujours effrayée par l'idée que j'aurai pu le tuer.

"Vous ne lui auriez même pas brûlé le bas de sa robe, si je ne vous avais pas arrêté. La magie noir est inutile si on n'a pas réellement l'intention de blesser la personne contre qui on se bat." expliqua Rogue. "La question n'est donc pas de savoir si Potter est blessé ou pas la question est : D'où vient cette formule ?"

"Je vous l'ai dit, je les vois, c'est tout. Je ne savais pas qu'elles n'existaient pas, ni que je me servais de la magie noire pour les utiliser."

"Les ? Il y en a d'autre ?"

"Eh bien... quand j'avais onze ans, je me suis disputée avec mon père et je ne voulais pas qui me trouve. Une formule m'est apparue, exactement comme aujourd'hui, et m'a permis de me rendre invisible. Facti invisibilia. " lui contai-je en pensant qu'il devait sûrement trouver mon histoire idiote. "C'était de la magie noire, ça aussi ? J'ai utilisé la magie noire à onze ans ?"

"Il n'existe aucune formule permettant à un sorcier de devenir totalement invisible." répondit-il simplement. "J'en parlerai à Dumbeldore. On se voit la semaine prochaine."

Il sortit de la classe en laissant traîner sa longue cape noire derrière lui. Je me levai pour inspecter l'estrade qui n'avait pas une seule trace de brûlure. Rogue avait raison, je ne voulais pas blesser Harry donc mon sort n'avait pas eu l'effet escompté.

Je me demandai ce qu'il dirait à Dumbeldore et ce que lui lui répondrait. J'étais persuadée que ma magie n'était pas noire. Si ses sorts venaient effectivement de moi, si mon subconscient ou je ne sais quoi relié à mes visions m'envoyait ses formules, elles ne pouvaient pas être maléfiques. Je me connaissais assez pour en être sure. Et puis d'ailleurs, toutes les formules avaient bien été inventées, même celles issues de la magie blanche alors pourquoi les miennes seraient forcément mauvaises ?

Je sortai de la salle littéralement affamée lorsque je me rendis compte que j'avais dépasser l'heure du repas de presque une heure. Je pouvais bien aller faire un tour dans les cuisines, c'était Rogue qui m'avait retenue. Ce n'était pas ma faute si j'avais rater le dîner.

Lorsque j'arrivai devant le tableau représentant une corbeille de fruit, je me rappelais que Blaise m'avait dit qu'il fallait chatouiller la poire pour entrer. Quand je pénétrai dans la pièce, des d'elf de maison se précipitaient et faisaient des allers retours, les bras chargés d'assiettes sales.

Il y avait quatre grandes tables disposées au centre, comme celles de la Grande Salle. Des piles de casseroles étaient entassés dans tout les coins de la pièce et le plafond était tellement haut que lever la tête me donnait presque le vertige.

"Vous désirez quelque chose ?" me demanda un des elf.

"Oh euh..." Je m'arrêtai lorsque j'entendis des rires qui venait de derrière moi et remarquai deux rouquins quand je me retournai. "Qu'est-ce que vous faites ici ?"

"Une petite envie..." commença un des jumeau

"De chocolat." termina le second. "Et toi, alors ?"

"J'ai manqué le repas. J'ai super faim."

"Je vous apporte de quoi vous nourrir." répliqua presque immédiatement l'elf qui attendait toujours ma réponse.

"Ils sont toujours ravis de voir qu'ils peuvent nous aider." expliqua celui que je croyais être George.

"C'est un peu triste."

"Tu n'as que rejoindre ce club qu'Hermione à créer pour défendre leurs droits. La BALE."

"Non, je crois bien que c'était la MALE, Fred."

"Vous parlez de la SALE ?" riai-je.

"C'est ça !" repondirent-ils d'une même voix.

"Dis, tu voudrais te faire un peu d'argent ? On cherche des cobayes pour une de nos nouveautés." repris Fred.

"Des cobayes pour quoi ?" le questionnai-je. "Ce n'est quand même pas vous qui êtes à l'origine de ces pastilles qui font vomir, si ?"

"Les pastilles de gerbe." me corrigea un des deux roux. "Une de nos plus belle réussite."

"À moins que ce soit une pastille de sommeil, je préfère passer mon tour."

"Oh ! On devrait créer une pastille qui fait faire des malaises !"

"En voilà une bonne idée." dis-je ironiquement alors que lui semblait sérieux.

"Si ça se vend bien, on te donnera deux ou trois gallions ou on t'invitera à manger." promit George.

"Tu pourrais venir chez nous, pendant les vacances de noël. Ma mère serait contente de te revoir." lança Fred alors que je me rappelais avoir passé un week-end chez eux en première année parce que Ron, Hermione, Harry et moi avions un travail à rendre.

"Ça m'étonnerait qu'elle se souvienne de moi. Mais ça me ferait plaisir."

"Tu rigoles ! Comment elle pourrait t'oublier alors que tu as complimenté sa cuisine tout le week-end. Elle était aux anges."

J'éclatai de rire alors que l'elf revint avec un plateau chargé de nourriture qui avait l'air absolument délicieuse.

"Bon, on y va. Ombrage paie Rusard pour chaque élève qu'il trouve hors de son dortoir pendant le couvre-feu et il ne reste que dix minutes avec qu'il commence." me prévint Fred.

"Je vais y aller aussi. Bonne nuit."

"Bonne nuit !" répondirent-ils en choeur avec de disparaître derrière le tableau.

Je sortai quelques secondes après eux et croisai Malefoy, Crabbe et Goyle lorsque je descendais les escaliers qui menaient aux cachots.

"Tu cherches à nous faire perdre des points, à te promener dans les couloirs à cette heure ?" aboya Malefoy.

"C'est ironique, j'espère ?" répliquai-je.

"Nous on a le droit." se venta Crabbe.

"Sur la demande d'Ombrage. Elle a assez confiance en nous pour nous demander de surveiller les couloirs." ajouta Goyle.

"Vous devez être très fiers de vous." me moquai-je alors que Crabbe hochait vivement la tête en souriant. "Bon, eh bien j'y vais. Ce serait tragique de perdre des points par ma faute."

Les deux garçons se mirent devant moi en croisant les bras tandis que je mettais la main sur ma baguette.

"Je crois qu'on va plutôt t'emmener voir Omrbage." dit Goyle alors que Crabbe gloussait à sa droite.

"Réfléchissez !" pesta Malefoy. "C'est une serpentard. Vous voulez punir votre propre maison ?"

Ils semblèrent réfléchir un instant et finirent par me laisser passer. Je remercierai brièvement le blond d'un signe de tête alors qu'il levait les yeux au ciel.

"Ce n'est pas pour toi." cracha-t-il.

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