Chapitre 36 : le Couronnement

PDV Christelle

Le jour du couronnement. J'étais énormément stressée, heureusement que mes meilleures amies et ma mère biologique étaient là pour me changer les idées.

- Christelle, tu en penses quoi de ma tenue ? Demanda Sofia.

Elle portait une robe rose pâle et rose clair, une ceinture ose foncée, des collants blancs, des ballerines roses foncées avec un petit nœud noir sur le bout de la ballerine et un collier rose foncé avec un pendentif en forme de fleur rose foncé. Ses longs cheveux (aussi longs que les miens) étaient tressés et deux grosses mèches plus courtes encadraient son magnifique visage. Elle avait auparavant prélevé une mèche de cheveux qu'elle avait tressé puis intégré à la grosse. Le tout était attaché avec un ruban rose foncé. La tresse était rabattue sur son épaule gauche.

- On retrouve beaucoup le côté girly mais ça reste juste habillé pour le couronnement, non maman ?

- Je suis d'accord. Et toi Maynissia ?

La concernée se retourna pour se dévoiler, enfin prête. Elle portait une robe longue verte foncée avec des volutes d'un vert encore plus foncé et d'épaisses bretelles. La robe dévoilait son tatouage en forme de crâne, qu'elle s'était fait le mois dernier. Elle avait aussi mit un ras-de-cou de rocker vert fluo, une boucle d'oreille avec un triangle noir suivi d'un triangle vert fluo sur l'oreille gauche et une boucle d'oreille pendante verte fluo de l'autre côté. Sur cette boucle, une chaîne était présente à la base et remontait jusqu'en haut de l'oreille où figurait l'autre bout, noir cette fois, de cette boucle d'oreille.

Elle avait réuni ses cheveux en un chignon en laissant ses pointes vertes pendre dans sa nuque. Une mèche de cheveux, dont la couleur verte démarrait plus haut que les autres mèches, volait au grès de ses mouvement.

- Je trouve que le côté habillé y est, avec ta touche rock. T'en penses quoi maman ?

- Je valide, même si j'avais déjà validé les robes lorsqu'on les a acheté.

- Oui, mais vous n'aviez pas vu la robe avec nos accessoires qui était à la maison madame, dit May.

- Je t'ai déjà dit de m'appeler Émilie.

- Oui pardon m.. euh Émilie.

- Tu es prête Christelle, demanda Sofia.

- Maman a dit qu'elle devait être la seule à me voir prête avant le couronnement.

Talia appela les filles pour emmener tous le monde au couronnement. Dès qu'elles ont quitté la pièce, je me transformai.

- Christelle, princesse d'Atlantica !

J'allai enfiler ma robe jaune et mes chaussures. Je plaçai la grosse ceinture noire et sortie de la salle de bain. Ma mère coiffa mes cheveux jaunes-blonds en un chignon haut. Deux mèches encadraient mon visage et une fine tresse entourait le chignon. Elle me maquilla très légèrement. Le temps de faire tous ça, c'était déjà l'heure d'aller au couronnement. Maman me fit enfiler ma cape argent et j'attachai le fermoir avec mon symbole.

NDA : là, elle a déjà sa couronne et le sceptre mais dans l'histoire, elle ne les a pas encore.

Ma mère me conduisit dans une ruelle où se trouvait Amaru en cheval ailé, attelé à une calèche volante. J'y montai avec maman et en deux trois mouvements, nous étions sur Atlantica. Les lieux avaient bien changé et étaient désormais fidèles à la description que m'avais faite Aurianna. Pour l'occasion, l'îlot disposait d'un agrandissement de cristal bleu, orange, rose, violet, vert clair, vert foncé et rouge. Lucas, Sofia et Maynissia étaient au tout premier rang avec les Lolirock, Lyna, Carissa, Méphisto, Praxina, Jordan, mon père, Chloé, Maggie et ma mère adoptive. Talia avait invité sa sœur et Aurianna avait fait de même avec ses trente-deux sœurs. Elles avaient aussi invité des gens influents d'Éphédia ainsi que des gens du peuple d'Éphédia, qui avaient été tiré au sort parmi tous le peuple.

Amaru me déposa puis alla déposer la calèche pour revenir en petit animal tout mignon. Maman alla se placer au bout de l'allée. Une musique traditionnelle chantée par un chœur d'enfants retentit. Alors que j'avançais vers l'autel où se trouvait le « prêtre », si on peut dire ça comme ça, tous le monde se leva et s'inclina à mon passage. Je déglutis tout en continuant à avancer. J'affichai un sourire gêné, par toute cette politesse, je n'en avais pas l'habitude. Mon regard croisa celui de Talia qui m'afficha un grand sourire pour me signifier que je m'en sortais bien.

Je me rendis devant ma mère et le prêtre tandis que les gens se rassirent. Le prêtre me fit répéter un serment en posant la main sur le cœur de la Terre.

- Je jure de toujours protéger et veiller sur Atlantica, au péril de ma vie ! Dis-je. (NDA : Désolée, j'avais pas d'idée de serment)

Le prêtre déposa la couronne d'Atlantica, un diadème argent avec mon symbole, sur ma tête. Je pris délicatement le sceptre et me retournai pour faire face à la foule alors que le prêtre récitait quelque chose dans une langue que je ne comprenais pas, en éphédien sûrement.

- Christelle, la reine d'Atlantica ! Finit le prêtre.

Les gens se levèrent et s'inclinèrent à nouveau devant moi. Ne sachant que faire, je m'inclinai également. J'entendis quelques rires dans la foule mais Talia et Izira les firent taire d'un regard noir.

Je me mordis la lèvre inférieure, nerveuse. Toutes ces mondanités me rendaient nerveuse parce que je n'ai jamais baigné dans cet univers-là. Je n'y suis pas habituée et me voilà propulsée en tant que reine alors que je ne sais rien du comportement que doit avoir une princesse, et encore moins une reine.

La fête d'après le couronnement commença. C'était plus un banquet mondain qu'une fête. Certaines personnes vinrent se présenter et me déclarèrent leurs meilleurs vœux pour mon règne. À chaque fois, je répondais docilement et poliment.

Au bout de la cinquantième personne qui était venu me voir pour me présenter ses vœux pour mon règne, je soupirai. Je déposai ma coupe de jus de pomme et m'enfuyai discrètement à l'arrière du temple, où il n'y avait personne. Je soufflai un peu. Tous ça m'étouffait, j'avais besoin de respirer.

- Je savais que je te trouverais ici.

Je levai la tête et vis Lucas, très élégant dans son costard gris.

- C'était si évident que ça que je vienne ici ?

- Un peu. Tu vas bien ?

- Oui pourquoi ?

- Ne me la fait pas à moi Christelle, je te connais par cœur.

Je soupirai.

- Je suis pas habituée à cet univers. Tous ça, ça m'oppresse. Je n'imaginais pas que ce serait si compliquée d'être reine. Je ne sais pas me comporter comme telle, je n'ai pas les bonnes manières ni la culture nécessaire pour l'être. Je ne sais presque rien d'Atlantica et encore moins d'Éphédia. Tous ce que je sais, ce sont les filles qui me l'ont dit.

- Christelle, arrête de t'en faire. Tu ne seras presque jamais dans ta fonction de reine. Tu es désormais sur le trône d'Atlantica et tu as restauré totalement la défense de la Terre, tu as atteins ton objectif. Tant que tu resteras en vie, cela restera ainsi, tu n'as pas à t'en faire. Et puis, maintenant, le principal pour une reine, c'est d'être présente pour ses sujets et pour trouver des solutions, ce que tu as toujours fais. Et si jamais il y a des fêtes mondaines comme celles-là, tu pourras compter sur tes amies Éphédiennes pour t'enseigner l'art de se comporter comme une reine en public.

- Oui tu as raison.

Je l'embrassai doucement et Maynissia fit irruption. Alors qu'elle s'arrêtait, je vis sous sa robe qui reprenait doucement sa place des.... Converses noires.

- May, sérieux ?

- Quoi ?! Rougit-elle. Tu sais que je n'aime pas porter de ballerines et d'escarpins.

Je pouffai.

- Christelle, tous le monde t'attend pour couper le gâteau avec le couteau sacré, je crois.

Je soupirai.

- J'arrive.

Je retournai à la fête avec Lucas et Maynissia. Ma mère me tendit un couteau en argent avec un soleil au bout du manche. Mes mains tremblaient, si bien que j'eus du mal à prendre le couteau. Lucas s'approcha et, avec l'accord silencieux de ma mère, se joignit à moi. Je pris le couteau et il referma ses mains sur les miennes. Je coupai la première part de gâteau que je servis à ma mère. Et ainsi de suite. À la fin, une fois Lucas servi, il n'y avait plus de gâteau. Je haussai les épaules. Ce n'étais pas grave, tous les autres étaient à la fois étonnés et heureux que je les ai servi. Et c'était le principal pour moi.

- Et toi Christelle ?

- Ce n'est rien Talia. Ils sont heureux que je les ai servi, c'est tous ce qui compte.

- Tu sais que tu es une fille extra ? Et tu seras une reine tout aussi extra !

- J'en suis pas si sûre Talia. Je suis mal à l'aise avec toutes ces mondanités. C'est pas mon univers et tous ça, ça m'oppresse. Je n'ai jamais été préparée au rôle de reine, tous ce à quoi j'ai été préparé c'est récupérer les opales.

- Je suis désolée.

- Ne le sois pas Talia, tu n'en étais pas chargée et en plus, c'est ta sœur aînée qui est sur le trône donc tu n'en sais pas beaucoup non plus.

- Mais sûrement plus que toi.

- Oui c'est vrai. Mais ne t'excuse pas parce que tu as toujours été là pour moi. Je demanderai un peu d'aide à ma mère, au moins pour être plus à l'aise avec ces mondanités parce que je suis certaine que ce ne sera pas la dernière soirée comme ça.

- Effectivement. Chaque année, il y a grand bal au palais d'Éphédia où tous les monarques et leur famille sont invités.

- Espérons que je sois plus à l'aise avec tous ça alors.

- J'en suis sûre. En tous cas, tu es superbe.

- Merci. J'avoue que je suis pas peu fière, ma mère a vraiment du goût.

- Et elle te connaît bien surtout !

- Oui c'est vrai.

Le temps passa assez vite et les invités, encouragés par Iris, réclamèrent une chanson.

- Iris, tu es sûre, chuchotai-je.

- Sûre et certaine.

Je soufflai et lançai un sort à la foule puis sur moi-même. Quand je chanterais, chacun verra la traduction s'affichait dans sa langue maternelle au-dessus de moi.

Iris me tendit mon micro jaune. Avec mes pouvoirs, je lançai la musique.

NDA : traduction :

La foule applaudit et je leur souris. Je savais comment me comporter en public dans mon rôle de reine désormais, je devais juste rester moi-même, en moins familière sauf avec mes proches. Ce que je faisais au lycée en fait.

Le reste de la fête passa très vite et bientôt, me voilà à la maison à remettre ma tenue de combat en laissant la couronne. Puis je me détransformai.

- Ta couronne sera toujours sur toi quand tu te transformeras et ta tenue de combat de reine est la même que celle de princesse, à part la couronne. Quant à ton sceptre, quand tu invoqueras ta baguette d'Atlantica, c'est le sceptre de soleil qui apparaîtra.

- D'accord maman.

Mes amies se changèrent à tour de rôle puis je les ramenai chez elle à pied. On en profita pour discuter du couronnement.

- Sofia, tu t'imaginais, toi, être amie avec une reine ?

- Non Maynissia et toi ?

- Non mais quand tu me l'as annoncé Christelle, cela ne m'a pas étonné parce que tu as un cœur grand comme le monde et tu avais les caractéristiques d'une bonne princesse : la gentillesse, l'altruisme...

- Tu es adorable May, tu le sais ?

Nous étions arrivées devant chez elle alors on se câlina toutes les trois puis May rentra chez elle, sa tenue de couronnement dans une housse en plastique. Je continuai à discuter avec Sofia mais nous arrivons bien trop tôt à notre goût devant chez elle. Je la serrai dans mes bras puis elle rentra.

Je rentrai à la maison où je me couchai directement, le sourire aux lèvres. Tous se passerait bien maintenant.

Fin

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Salut les louloudjis ! C'est la fin de "La nouvelle Princesse". Mais je reviens vite avec le tome 2, c'est promis ;)

Biz,
Angel

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