Chapitre 23
PDV Talia
Christelle ne connaissait pas le sort nécessaire pour se libérer mais il nous restait encore un sort...
- Les filles ! On doit faire le Cristal célestius !
- On ne l'a fait qu'une seule fois ! Au moindre faux mouvement, on sera réduites en poussières ! Fit Iris.
- On a pas le choix Iris.
- D'accord !
- Xéris !
- Volta !
- Éphédia !
- Cristal célestius !!
PDV Christelle
Une lumière vive apparut et ma prison se désagrégea instantanément.
- Christelle, princesse d'Atlantica !
- Xéris !
- Volta !
- Atlantica !
- Éphédia !
- Cristal luxtra !
Praxina disparut et on se détransforma. Les filles rentrèrent à la maison alors que je me remettais à la recherche de Cynthia. Je finis par la trouver en train de rouler une pelle à Lucas. Je frissonnai de dégoût.
- Cristal énéro ! Dis-je discrètement.
La fleur devint du cristal jaune avant d'éclater. Lucas se réveilla soudainement et la repoussa.
- Qu'est-ce-que j'étais en train de faire ?!!
- Argh ! Je savais que cela ne durerai pas !! Pesta Cynthia.
Elle me fusilla du regard. Lucas posa son regard sur moi et s'excusa, me suppliant de le pardonner.
- Lucas, tu n'as aucun compte à me rendre. On est plus ensemble, tu te souviens ? Dis-je, distante.
Je tournai les talons aussi naturellement que possible et rentrai chez moi. Je m'installai derrière un clavier et l'activai en mode piano.
- Tous de moi aime tous de toi
Ces souvenirs que tu me laisses
Sont aujourd'hui ma faiblesse.
J'arrêtai de jouer. J'avais l'impression de perdre le contrôle sur ma propre vie. Ma famille biologique est complètement éclatée, il ne reste que mon père et ma cousine. Ma famille adoptive est encore entourée de mystères que je peinais à découvrir et ma vie sentimentale partait sans cesse en l'air. Il me restait mes amis mais ma vie ne sera jamais pareil sans Lucas. On est des âmes sœurs après tout. Mais je n'aimais pas le repousser pour me protéger, pour le préserver. Un secret m'enchaînait, m'empêchait de profiter pleinement de ma vie hors du commun. C'était le secret de mon identité.
« Puis-je lui révéler mon identité, ma véritable identité ? Cela résoudrait tellement de problème... » pensai-je en m'asseyant sur le sofa.
Mais non, je ne pouvais pas, au risque de le mettre encore plus en danger. Mais le simple fait de le connaître le mettait en danger. Je soupirai. Je devais trouver une solution.
- Christy ?
- Ah Talia, c'est toi. Installe-toi !
Je lui désignai le sofa où je venais de m'asseoir.
- Talia, je me demandais... Tu penses que je peux révéler mon identité à Lucas ?
- C'est hors de question ! C'est primordiale pour garantir sa sécurité.
- Tu trouves qu'il est en sécurité en me connaissant ? Dis-je, ironique. Et puis, Iris l'a bien dit à Nathaniel.
- Oui mais rien ne dit que Lucas le prendra aussi bien que lui. J'essaie de te protéger Christelle.
- Je sais Talia et je t'en suis reconnaissante. Mais ce n'est pas une vraie relation que j'entretenais avec lui. Dans une vraie relation, amicale ou amoureuse, on se dit tous, absolument tous. Je m'en veux déjà de mentir à Maynissia et Sofia à propos de cela. Lucas n'a pas à subir ça en plus. Cela ne changera rien de toute façon. Il sera aussi en danger que maintenant.
- Pas du tout ! Si il connaît ton secret, Praxina pourrait le torturer pour avoir des réponses sur nos plans.
- Hey ! J'ai pas dis que je lui dirai pour nos plans, juste pour nos véritables identités.
- Tu n'es pas en bon terme avec lui. Ce serait comme si tu confiais ton lourd et important secret à ta pire ennemie, argumenta Talia.
Je baissai la tête. Talia avait raison. Cela n'aurait aucun sens.
- Bon d'accord...
- Christy, je ne suis pas en train de dire que tu ne dois pas lui dire. Il est évident que ce serait le mieux pour votre couple. Mais je pense qu'il est nécessaire de laisser passer quelques temps, le temps que les choses se replacent avec lui.
- Oui tu as raison. Mais c'est ma faute. Je l'ai quitté alors qu'il n'avait rien fait.
- Laisse le temps passer Christelle. Tu verras que les choses vont se replacer naturellement. Vous êtes des âmes sœurs, n'oublie pas.
Je ris doucement.
- Oui tu as raison. Mais comment faire ?
- Il me semble que vous devez tourner un clip ensemble non ?
- Euh ouais. Pour une chanson qu'on a écrite ensemble... Oooooooooh... fis-je en comprenant où elle voulait en venir.
- Oh, comme tu le dis. C'est une excellente occasion pour réparer les pots cassés avec lui. Tu n'as pas vraiment le choix en plus, on doit voir une véritable complicité entre vous, d'après les paroles de la chanson.
- Oui c'est vrai. Et on doit aussi créer une nouvelle chorégraphie pour les régionales qui auront lieu dans un mois et demi. Rien que d'y penser, j'ai envie de me rouler en boule sous ma couette jusqu'aux grandes vacances, soupirai-je.
- J'avais oublié ce concours, fit la brune en secouant la tête, faisant danser sa chevelure.
- Ben pas moi. Mais j'imagine que cela ne peut que nous aider. Enfin, j'espère.
- Cela ne s'arrangera que si tu y mets du tien, n'oublie pas.
- Je sais, je sais Talia...
Je soupirai à nouveau. Si je n'avais pas tous gâché en le quittant, je ne serai pas en train de me lamenter sur mon sort.
***
Lundi soir. J'attendis Lucas afin qu'on se rende sur le lieu de tournage.
- C'est pas trop tôt ! Ne puis-je m'empêcher de dire après vingt minutes d'attente.
- Arrête de râler Christelle ! T'es saoûlante !
- Désolée mais ça fait VINGT MINUTES que je t'attends !! On est en retard !
Sans l'attendre davantage, je tournai les talons et courus jusqu'au lieu de tournage. Tant pis s'il ne me suit pas. J'en ai rien à faire.
Sur le chemin, je me permis de repenser à ce qui s'était passé ce matin...
Plus tôt dans la matinée
- Christelle, venez dans mon bureau !
- Euh, bien monsieur !
Je me rendis dans le bureau du proviseur et je vis Lucas assit sur une chaise. Je croisai les bras, agacée, et m'assis.
- Je vous ai convoqué afin de vous confier une mission. Les inscriptions pour l'an prochain sont en nette baisse et j'aimerai que vous écriviez tous les deux une chanson sur l'esprit de notre établissement avant d'en créer le clip, afin de redynamiser l'image de l'établissement. Les jeunes ont l'air de t'apprécier Christelle, surtout quand tu chantes avec Lucas. Voilà pourquoi je voudrai que vous accomplissiez cette mission.
- On doit écrire une chanson chacun ? Dis-je en fronçant les sourcils, tentant de comprendre le proviseur.
- Non, tu m'as mal compris. Je veux que vous travailliez ensemble sur une chanson. Bien sûr, rien ne vous empêche de faire participer le reste de l'école mais je veux que ce soit vous qui réalisiez la chanson complète.
- Quoi ?!
- Une objection, mademoiselle Moon ? Fit sèchement le proviseur.
Je me mordis la lèvre inférieur. Pourquoi fallait-il que cela tombe sur moi ?
- Non monsieur, dis-je en soupirant.
Mais qu'ai-je fais au monde pour avoir à subir ça maintenant ?!
Quand j'y repense, j'ai des frissons de dégoût qui me parcourt. C'est déjà assez agaçant de travailler avec lui pour le concours et pour le clip, maintenant il y avait ça. Mais je ne pouvais pas décevoir notre proviseur.
- Tu pourrais m'attendre au moins ! Fit sèchement Lucas.
- Ce n'est pas moi qui est en retard ou qui n'est pas un minimum endurant ! Répliquai-je froidement.
Je sais, je n'arrangeais en rien mon cas (et en plus, mon endurance vient de mes combats avec les Lolirock et de mon entraînement intensif). Mais depuis qu'on est sortit du bureau du dirlo, Lucas était particulièrement insupportable. Comment j'ai pu tomber amoureuse d'un tel garçon?
<< Parce que vous êtes des âmes sœurs et que vous vous aimerez toujours... >> Me susurra ma conscience.
C'est faux. J'ai fais une croix sur mon amour pour lui.
<< À d'autres Christelle ! >>
Peu importe.
Une styliste, une coiffeuse et une maquilleuse m'entraînèrent dans une roulotte installée pour l'occasion. Elles me préparèrent à la première scène du tournage. La musique commença ainsi que le play-back.
***
Le tournage était catastrophique ! Aucune scène tournée ne pourra être utiliser tellement c'était une catastrophe.
- Bravo Christelle ! Tu as encore fais tous foiré !! Dit Lucas.
- Comment ça "j'ai" ?!! Tu as fais aussi pire que moi, si ce n'est plus !!
- Mais bien sûr !!
- Je te signale que j'en sais bien plus que toi sur ce domaine là !! Alors arrête de te la ramener Piedra !!
En général, quand je commence à appeler les gens par leur nom de famille, c'est que je suis vraiment remontée contre eux.
- Et alors ? Je ne sais pas ce que tes << amies >> te trouvent !! Tu es pathétique !
Mon cœur déjà brisé par la photo de Cynthia et lui se brisa encore plus. Ce Lucas, ce n'est pas le Lucas que j'ai connu et que je connais, peu importe mes erreurs. Ou alors, je me suis trompée depuis le début.
Son visage se radoucit légèrement.
- Désolé.
- Non, ne le sois pas. Au moins, je sais le fin fond de ta pensée à propos de moi et je sais désormais que toi et moi, ça marchera jamais, peu importe ce que je ferais. Sois heureux...
Je tournai les talons, les larmes dévalant mes joues. J'étais bien mieux à Granval. J'aurais dû donner sa chance à Nathan. Non, mieux : j'aurai dû rester à Granval, apprendre le japonais et devenir japonaise.
Je m'affalai sur mon lit après être rentrée chez moi. Je commençais à virer folle.
Je touchai mon front. Il était brûlant de fièvre. Pas étonnant que je commençais à divaguer.
Je pris un thermomètre et pris ma température. Quand le petit "bip" retentit, je regardai le cadran. 40,5°C.
- Mon Dieu.
Je m'évanouis subitement, accablée par la température.
Quand je me réveillai, je vis les Lolirock.
- Hey !
- Salut... dis-je mollement.
- On t'a préparé de quoi te remettre sur pieds ! Fit Talia.
- C'est pas la peine. Je... vais beaucoup mieux, mentai-je.
- Oh que non. 40,5°C de fièvre, c'est à prendre très au sérieux. Alors, tu restes au lit un point c'est tout ! Reprit Talia sur une voix ferme.
- Ok...
Je pris les médicaments et bu la soupe avant de me rendormir.
PDV Lucas
Je ne comprends pas. Je ne me comprends plus. Pourquoi j'ai été aussi désagréable avec elle aujourd'hui ? Elle ne le méritait pas puisque c'est moi qui l'ai trompé sans en avoir conscience (d'ailleurs, j'aimerai bien savoir comment j'ai fais...).
Je devais aller la voir pour m'excuser. Je me rendis donc jusque chez elle. Un garçon de mon âge brun à l'air un peu asiatique me rentra dedans.
- Oups, désolé ! Dit-il.
- Non ce n'est rien.
- En fait, je cherchais la maison d'une amie. Et je ne suis jamais allé chez elle.
- Comment elle s'appelle ?
- Christelle, Christelle Moon.
Mon visage se rembrunit.
- J'allai justement la voir, bougonnai-je. Tu es qui au juste ?
- Nathan Adams, un ami. Et toi ?
- Lucas, son...
Quel est le mot approprié ?
- ... son ex ? Fit Nathan. Alors c'est toi qui l'as trompée ?!! Tu ne devrais même pas te pointer chez elle. Tu l'as traitée comme une moins que rien. Elle mérite mieux que toi.
- Comme qui ? Le provoquai-je, piqué au vif.
- Je ne sais pas mais sûrement pas toi !
- Avoue que tu te penses supérieur à moi !!
- C'est exactement ce que je pense !!
- LES GARS !!
On sursauta et on se retourna vers le nouveau venu. Ou plutôt, vers la nouvelle venue.
PDV Christelle
Des cris me réveillèrent. Je regardai l'heure. Cela faisait une heure et demie que je dormais. Les cris continuaient. Fatiguée et agacée qu'on m'ai réveillé, j'enfilai un jean et un tee-shirt blanc avant de sortir en chaussons devant le portail de la maison d'où provenaient les cris.
- LES GARS !! Hurlai-je.
Ils sursautèrent avant de se retourner. Je reconnus Nathan et Lucas.
- Nathan, ça va depuis samedi ? Dis-je en prenant mon ami dans mes bras.
- Ça va mais les Lolirock m'ont dit que tu étais malade alors comme j'étais de passage, je suis venu voir comment tu allais.
- C'est gentil, dis-je en me détachant de lui, le sourire aux lèvres. Je dois avouer que je me sens très faible.
- On ne dirait pas d'après le cri que tu as poussé ! Me taquina Nathan.
Je pouffai, très vite suivie par mon ami.
- Hum hum ! Je vous dérange pas, j'espère ? Fit Lucas d'une voix agacée.
Je m'arrêtai de rire et le fixai froidement.
- Tu as du culot de venir te pointer comme une fleur chez moi après ce que tu m'as dis ! Dis-je sèchement. Rentre chez toi, tu n'as rien à faire ici.
- Justement, je suis venu...
- Tu es sourds Piedra ? Dégage de chez moi ! Insistai-je d'un ton dur.
- Mais je suis venu...
- Piedra !! Dis-je d'une voix sourde de colère. Dégage avant que j'appelle les flics !
<< Ou avant de te prendre un éclair de cristal dans le derrière ! >> Pensai-je
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