Chapitre 1
La veille de la rentrée des classes...
- Christelle !! Il y a un épisode de « Miraculous » à la télé, sur Disney Channel !! Hurla Chloé, ma petite sœur.
- J'arrive !
J'enregistrai mon dernier travail sur WattPad (qui, d'ailleurs, n'était pas si bien que cela. Je n'arrivais plus à avancer dans l'histoire), ferma la fenêtre et descendis dans le salon.
Nos parents et Maggie étaient allés faire des courses alors, comme d'habitude, Chloé en profitait pour zapper sur les chaînes de dessin animé.
Avant d'aller plus loin, je vais me présenter et faire de même pour ma petite famille.
Vous l'avez sûrement deviné, moi c'est Christelle et j'ai quinze ans. J'ai de longs cheveux châtains qui sont tous le temps tressés et des yeux bleus clair.
Il y aussi mes parents, mes deux sœurs et mon chaton Cassiopée. Ma mère et mes sœurs ont des cheveux semblables aux miens en plus courts. Maggie et maman ont les yeux verts alors que Chloé à les yeux bleu-verts. Mon père à les cheveux noirs et les yeux bleus.
Que pourrais-je dire sur Cassiopée ? Hum... c'est un chat de race européenne brun avec des yeux verts. Elle a deux ans en âge humain, donc elle est déjà adulte. Malgré cela, elle est toute fofolle et à peur d'un rien. Légalement, elle appartient à ma mère mais je l'appelle « mon chaton » ou « mon petit chaton »... On lui donne plein de petits noms. Mon père l'appelle parfois « miou-miou ». J'en ris encore quand j'y pense.
Je m'installa dans le fauteuil de ma mère et regarda l'épisode avec ma petite sœur. C'était « La Béfana », un de mes préférés.
Lors du générique de fin, je bondis de la chaise et dansa en chantant sur la mélodie de la chanson « Miraculous ». Mais ma sœur prit la télécommande.
- Tu arrêtes ou je coupe !
- Rôh, t'es pas sympa !
Je me rassis. C'était toujours plus ou moins comme cela avec Chloé. Elle avait douze ans et on s'entendait comme chien et chat. On se disputait très souvent mais, c'était ma sœur et je l'aimais quand même, malgré qu'elle soit très légèrement agaçante parfois. Mais il y avait des fois où on s'entendait comme larrons en foire. C'était les mots que ma mère utilisait lorsque nous nous entendions tellement bien que l'on agaçait notre entourage.
Lorsque ma sœur changea de chaîne pour mettre sûrement « Blagues Squad », je décidai de remonter. Je devais sincèrement trouver l'inspiration pour composer ce poème pour madame Martinez, ma professeure d'espagnol. Peu avant les vacances, elle nous avait dit que la prochaine année était la dernière avec elle car elle avait décidé de retourner définitivement à Licante l'été prochain. Aussi fofolle et bizarre qu'elle soit, j'avais appris à l'apprécier à sa juste valeur. Je l'adorais désormais. C'était elle qui m'avait donné envie de m'inscrire en espagnol. Je m'imaginais mal continuer ces cours sans elle.
Ce poème, c'était une surprise. Enfin, je l'espérais parce que pour l'instant, je n'avais rien du tout.
- CHRISTELLE !!!
Je sursautai, puis un fracas épouvantable retentit. Je me tournai et vis...les livres de ma bibliothèque éparpillés dans toute la chambre. Ce n'est pas la première fois que cela arrivait. C'était même très fréquent, et pas qu'avec mes livres. En général, cela arrivait quand je me laissais emporter par mon imagination, que je laissais vagabonder mon esprit. Ma mère dirait plutôt lorsque « je suis dans mon monde ». Cela m'arrivait même en cours parfois, quand le professeur réexpliquait pour la trois-cent millièmes fois depuis deux jours un point de la leçon alors que j'avais tout compris et que je n'avais rien à faire (comme la poignée d'autres élèves qui, comme moi, avaient également tous compris). A chaque fois, TOUTES mes affaires et quelques unes de mes voisins de devant, derrière, gauche et droite s'envolaient et allaient où bon leur semblait. Mes parents avaient souvent été convoqué à cause de cela mais personne ne savait pourquoi tous cela se passait. Moi non plus d'ailleurs.
- CHISTELLE LEA MOON !! SI TU NE DESCENDS PAS DANS DEUX SECONDES TRÈS EXACTEMENT, TU SERAS PRIVÉE DE TÉLÉPHONE JUSQU'AUX PROCHAINES VACANCES !!! Hurla ma mère.
Ça va barder pour moi. Ma mère n'aimait pas trop qu'on la fasse attendre trop longtemps, surtout si on ne lui répondait pas.
Je dévalai les escaliers menant au salon avant qu'elle ne mette sa menace à exécution.
- Euh oui maman ?
- Mets la table ! Me dit-elle sèchement.
Je m'exécutai rapidement. Une fois la salade et trois morceaux de pizzas (délicieux!) de mon père avalés, je grimpai me préparer pour le lit avant de faire mon sac pour le lycée. Je programmai mon téléphone pour six heure trente et m'endormis.
C'est donc à six heures trente le lendemain que la chanson « Jamais lâcher » du groupe Lolirock, un de mes préférés, émana de mon téléphone et nous réveilla Chloé et moi. Nos parents étaient déjà dans le salon en train de manger et Maggie, qui a dix-neuf ans, eh bien, était retournée à la faculté la veille.
Même si Chloé et moi ne partageons pas la même chambre, elle tient absolument à se réveiller en même temps que moi lorsque nous avions cours, vu que nos chambres sont voisines. C'était donc pour cela que j'avais mis la chanson suffisamment fort pour qu'elle nous réveille toutes les deux.
Je sautai de mon lit avant d'ouvrir volets et fenêtres. Je ferai mon lit plus tard.
Je descendis déjeuner avant de faire ma toilette matinale, de m'habiller pour le lycée et de faire mon lit. Puis je partis avec ma sœur.
Arrivée dans le collège (le lycée et le collège se trouvaient à la même adresse car le lycée se trouvait tout simplement au-dessus du collège) avec Chloé, mes yeux bleus se posèrent sur une tête châtaigne devant le secrétariat. Une tête que mon cœur ne connaît que trop bien malgré le temps passé. Lucas. Mon ami d'enfance, mais surtout mon premier amoureux. Mon seul amoureux.
Mon cœur enchaîna les battements à un rythme affolant tandis que mes joues chauffèrent, comme si des torrents de lave brûlante se déversaient dans mes veines.
Ma petite sœur tourna son regard vers celui qui accaparait toute mon attention puis soupira.
- Laisse tombe Chris. Je devrais être la première qui défend un amour d'enfance mais ce n'est pas pour rien qu'on appelle cela un amour d'enfance. Il a dû passer à autre chose.
Elle rejoignit Line et Ambrina, me laissant en plan. Chloé était tombée amoureuse d'un garçon nommé Luck, deux ans auparavant et cela faisait désormais un an qu'ils sortaient ensemble.
J'étais tombée amoureuse de Lucas lorsque j'étais en CE2 alors cela remonte à longtemps. Aujourd'hui, tous le monde pensait que ce n'était vraiment qu'un amour d'enfance, sauf une de mes meilleures amies : Maynissia.
Cela fait trois ans qu'on se s'était pas vu mais je l'aime toujours, et encore plus qu'avant.
Mais Chloé a sûrement raison sur un point : il a dû passer à autre chose et cela me fait mal d'y penser. Mais mes sentiments sont tellement puissants, comment les ignorer ? J'ai grandis, mais mon cœur lui appartient toujours.
Je soupirai à mon tour et continuai mon chemin. Je ne savais pas vraiment ce qu'il faisait ici mais je ne voulais pas le savoir. Il était sûrement venu rejoindre sa petite amie.
- Christelle !
Je me retournai et vis Maynissia. Je la pris dans mes bras.
- May ! Ça va ?
- Oui mais ce serait plutôt à moi de te poser la question. Tu es toute rouge.
- Euh ouais ça va... Enfin si on veut...
Je lui désignai du menton Lucas, qui ne m'avait pas encore vu.
- C'est lui ?
Je hochai la tête.
- Pas étonnant que tu es craquée pour lui. Il est trop mignon ! Je suis sûre qu'il s'est inscrit ici pour toi!
- May ! Si cela avait été le cas, il l'aurait fait il y a deux ans.
Elle fit la moue mais changea de sujet en sortant un papier de sa poche.
- Regarde ce que j'ai trouvé ce matin sur un poteau ! Je me suis dis que cela t'intéresserait.
Je pris l'affiche qu'elle me tendait et regardai.
- Le groupe Lolirock organise un concours pour les écrivains ? En quoi cela me concerne.
- Justement ! Tu adores écrire ! Je me suis renseignée dans le bus. Iris cherche quelqu'un pour écrire les chansons avec elle.
- Ah bon ?
- Oui. Leurs chansons portent sur l'amour et l'amitié mais les Lolirock n'ont pas vécu toutes les genres d'amour et d'amitié qu'il existe. Tu es la meilleure écrivaine que je connaisse. Qui mieux que toi pourrait aider Iris ? Et puis, tu pourras toujours aider Talia et Aurianna avec la musique vu que tu joues un peu de guitare. Tu pourras aussi les aider avec les chorégraphies. Je t'ai déjà vu dansé Chris. Lorsque tu improvises, au gré de ton imagination, tu ressens la musique, tu respires la musique, tu vis la musique.
- Mais à chaque fois que je me laisse porter par mon imagination, il se passe des trucs tellement bizarres...
- C'est sûr que mettre sens-dessus-dessous le CDI pendant que tu écris, c'est bizarre. Ou alors quand une tornade de notre taille est entrée dans ma chambre alors qu'on écrivait une histoire ensemble. Ou encore quand tes affaires et celles de tes camarades s'envolent durant le cours.
En me rappelant de cela, je rougis de honte. Elle n'a tout à fait tort.
Je tourna mon regard vers Lucas. Il me vit et me fit un grand sourire en me reconnaissant. Rougissante, je le lui rendis et me reconcentrai sur mon amie.
- May...comprend-moi...je ne peux pas. Je suis nulle en écriture.
- Ce n'est pas ce que tes quatre-vingt-dix abonnés pensent, il me semble.
- Quatre-vingt-sept May.
- C'est du pareil au-même. Promets-moi au moins d'y réfléchir, d'accord ?
- Ok, dis-je pour lui faire plaisir.
Le tout premier jour, ici du moins, on nous appelle pour nous remettre manuels, emploi du temps, carnet etc et ensuite, on rentre chez nous.
- MOON Christelle ! Appela Florent, un des surveillants.
Je saluai mon amie, après un dernier regard vers celui qui hantait toujours mon esprit. Je rangeai le document puis récupérai les affaires qu'un autre surveillant, Laurent je crois qu'il s'appelle, me tendaient. Je le remerciai puis sortis de la file pour ranger mes nouvelles affaires. En attendant Chloé, je dépliai le papier.
Le concours commençait l'après-midi-même, à seize heures, au Dôme de Marseille.
- Chris !
Je rangeai le papier et aidai Chloé à porter ses affaires car les cinquièmes ont beaucoup plus de choses que les secondes. Une fois à la maison et au calme dans ma chambre, je ressortis l'affichette. Mes amies me reprochent toujours de ne jamais croire en moi et de ne jamais prendre d'initiatives qui pourraient m'amuser parce que j'ai peur.
Mon portable vibra. J'avais reçu un message privé d'une de mes écrivaines préférées, Talymm, sur l'application WattPad. Je le lu. Ce qu'elle avait écris me faisait chaud au cœur. Elle aimait beaucoup mes histoires bien que je ne décrivais pas assez. Elle avait aussi écrit que même si je ne changeais pas, elle continuerait à lire mes histoires car elles sont bien. Que quelqu'un comme elle m'écrive cela, c'est très gratifiant. Elle avait plein de diplômes en littérature et autre. Donc elle savait de quoi elle parlait.
C'était décidé ! J'allais participer à ce concours. Je regardai l'heure. Quinze heures moins le quart. Je n'avais même pas remarqué que ce dilemme m'avait préoccupé depuis neuf heures trente, heure à laquelle nous étions rentrées.
Je descendis et vis Chloé devant la télévision. Ma mère était à l'école et mon père au boulot.
- Chlo' , dit à maman que je suis en ville si elle rentre avant moi, d'accord. Normalement, je serais de retour pour le dîner.
- Je peux t'emprunter Miitopia ?
- Vas-y. Tu sais où il est.
- Merci. Et t'inquiètes, je dirai à maman que tu es chez une amie. Comme je ne retiens jamais les prénoms de tes amies, cela te fera un alibi.
- Chlo', je vais juste faire un tour en ville.
- Arrête, je sais que tu vas au concours organisé par les Lolirock.
- Bon d'accord. Dis-lui que je suis avec Maynissia.
- Merde !
Je sortis de la maison en serrant mon pendentif.
J'envoyai un message à mon amie pour qu'elle me couvre. Elle me répondit immédiatement en disant qu'elle le ferait. Elle avait ajouté un smiley clin d'œil. Je rangeai mon téléphone et pris les transports en communs jusqu'au centre ville.
Je repéra facilement le Dôme grâce à la file de prétendants qui attendaient devant. En attendant mon tour, j'ouvris l'application WattPad et me mis à lire mon histoire « La destinée d'Améthyste » que je n'avais pas encore fini d'écrire. Elle a remporté le premier prix du public dans la catégorie Fantastique du concours Primrose Awards de Luna_Concours. May avait raison. Certes, je devais encore m'améliorer mais j'étais, sans modestie, plutôt douée pour quelqu'un avec mon expérience.
Au bout d'une éternité, je pus enfin entrer. Talia et Aurianna étaient en train de se disputer.
- C'est bon les filles ! On quitte la ville et on va faire concourir des personnes ailleurs !
- Mais attends, on vient tout juste de commencer à la chercher à Marseille.
- Tu les a vus comme moi ! On dirait des éléphants qui se sont improvisés poètes ou écrivains amateurs ! C'est évident qu'elle n'est pas dans le lot.
- Oui mais on a vue que six ou sept ou neuf ou dix personnes. Y'en a encore plein d'autres qui attendent de passer !
- S'ils sont tous aussi nuls, je ne m'en remettrai jamais ! Ça, c'est certain.
- Euh... les filles ! Fit Iris
- Qu'est-ce-qu'il y a Iris ? Fit Talia.
Elle me désigna du menton.
- Euh... je viens concourir, dis-je, gênée.
Aurianna força Talia à se rasseoir.
- Gé-nial ! Vas-y ! Oh et surtout, utilise bien le stylo qui est là.
Elle désigna une table où il y avait un stylo semblable au micro d'Iris mais jaune avec un croissant de lune et du papier.
- Écris quelque chose qui te ressemble, fit Iris.
Je pris délicatement le stylo et une feuille de papier. Tous mes sentiments se bousculaient dans ma tête et se mélangeaient. J'écrivis donc un poème sur ce que je ressentais.
Pendant que j'écrivais, des paillette jaunes venaient vers moi. Mon pendentif croissant de lune-soleil se mit à briller d'un éclat jaune et une sphère de la même couleur se forma autour de moi. Des éclairs venant de cette sphère allaient frapper certains endroits de la salle et un énorme rayon jaune traversa le plafond, créant un trou béant alors que le rayon continuait de se diffuser dans le ciel.
Une fois tous cela terminé, je découvris mon visage que j'avais protégé avec mes bras. La salle tombait en miette et les Lolirock étaient complètement décoiffées et avaient un air sonné sur la visage.
- Est-ce que ça va ? Demandai-je, inquiète.
Elles continuaient de me regarder avec le même air sonné.
- Oh je suis désolée. Je...je ne voulais pas...je....
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