👱‍♀️ Mots de l'autrice: étant dyslexique, il est possible qu'il reste quelques fautes. Malgré le faite que je travaille mes textes avec Antidote.

J'en suis désolé pour les lecteurs et les lectrices qui en seraient gênés.

N'hésitez pas à me le faire remarquer dans les commentaires afin d'améliorer mon récit.

⚠️ Cette one shot peut heurter la sensibilité des lecteurs, car elle touche un sujet sensible; la violence conjugale (verbale et physique). 

⊱ ━━━━.⋅ εïз ⋅.━━━━ ⊰

Point de vue de TaeHyung:

Je n'eus même pas le temps de cacher mon téléphone sous le coussin que sa voix déchira le silence de la nuit.

— Tu crois vraiment que je ne suis pas au courant de ton petit jeu sur toutes ces applications de rencontre... Arrête de te foutre de moi ! Sans ça, tu sais très bien ce qui va t'arriver. Tu n'es qu'un boulet de cette société et sans moi tu n'es rien. Si je te mets à côté des poubelles, personne ne ferrait la différence.

À quoi bon répondre, j'en avais perdu l'habitude ou je m'étais convaincu qu'il disait la vérité. Sa main s'abattit avec violence sur ma joie, encore une fois il demeurait toujours plus fort que moi. Le goût du sang dans ma bouche me fit comprendre que je devrais cacher cela demain. Les vendeuses en cosmétique me connaissaient toutes, je leur avais souvent demandé ce qui couvrait le mieux les bleus. Le pire dans toute cette histoire, c'était que l'on était plus ensemble depuis plus de quatre ans. Mais il continuait à vivre avec nous, sans doute pour garder un contrôle sur moi et notre fils, un contrôle brutal et terrifiant. Je le poussai pour aller me réfugier dans le seul endroit ou je trouvais la paix ; la chambre de mon petit ange.

— Tu crois aller où là ? Je n'en ai pas fini avec toi, hurla-t-il en serrant mon poignet. Les merdes comme toi ont toutes besoin d'une bonne leçon.

Je me préparai à recevoir sa rage, je savais que quand il était dans cet état rien ne le clamer. Il me roua de coups et me saisit à la gorge. Son regard était injecté de sang et me pétrifiait sur place. Je cherchai une échappatoire, mais c'était sans espoir. Ses poignes m'étranglèrent, j'en toussai et paniquai. Il me relâcha et me lança mon cellulaire en pleine tête.

— N'oublie jamais que tu me dois tout ! Trouve-toi un travail et ramène de la tune ou je m'occuperais de toi comme ce soir.

Je déambulai péniblement jusqu'à la pièce où il n'osait m'agresser, de peur que notre fils ne prenne conscience du monstre qu'il était. Cet homme n'avait pas toujours été comme ça, avant il était même tendre. Tout avait changé, quand il était devenu un Big Boss de la mafia. Son comportement évolua en égocentrique et en arrogant, et sa violence incontrôlable. J'avais fini par plus reconnaître l'individu dont j'étais tombé amoureux. Il avait disparu en quelques mois, rester plus qu'un animal assoiffé de liquide écarlate. Je refermai avec douceur la porte et glissai sur le sol. Le dos appuyé contre le bois, je sentis le sang coulé sur ma joue. Une fois de plus, il avait été d'une grande violence.

Quelques minutes passèrent avant que je ne puisse me lever. Je marchai d'un pas léger pour ne pas réveiller mon ange. Qu'allais-je trouver comme excuse cette fois-ci ? Je tamponnai avec précaution mon arcade sourcilière, la douleur me fit mordre ma lèvre déjà tuméfiée. Mon visage et mon corps portaient les stigmates d'une vie dont je ne voulais plus. Mais j'avais bon chercher une solution, tout me ramener à cet homme, inlassablement. Je me couchai sans un bruit à côté de mon enfant endormi paisiblement. Au moment où je fermais les yeux, une vibration sur la table de nuit. Je m'emparai de mon téléphone.

📱Je vous souhaite une bonne nuit, mes anges.

Un sourire éphémère se dessina une fraction de seconde sur mon visage, avant que ma réalité me rattrape. Je pleurai et pinçai mes lèvres pour ne pas réveiller mon fils. Pourquoi, maintenant?  Ce jeune homme bouleversait toute ma vie, depuis le premier jour ou nos regards c'était croisés. Il était grand et fort, un visage de chérubin et une personnalité enfantine et émerveillée pour de petites choses insignifiantes. Je ne me redis pas compte que mes doigts pianotaient une réponse et l'envoyaient.

📱Protège-nous de ce monstre.

Je tremblai, angoissé d'une possible réaction, me retournai et scellai mes paupières. Qu'avais-je fait ?  Les cauchemars allaient sans doute guider ma nuit. Je verrai bien demain, me rassurai-je.

Point de vue de Jungkook :

Voilà des mois que je parlais avec lui. Il était tout ce que j'avais recherché toutes ces années. Un oméga d'une beauté angélique, une carrure élancée et des yeux qui me faisaient tout oublier. Son rire enchantait mes oreilles et ses éternuements me surprenaient à chaque occasion, un être parfait dans un monde imparfait. Je ne voulais qu'une seule chose prendre soin de lui et de son enfant. TaeHyung était devenu pour moi, ma raison de vivre et de croire en demain. Parfois, je capturais une grande tristesse dans son regard, mais il ne m'en disait rien. J'avais fait le choix de ne pas le contraindre et lui laissait le temps de se confier à moi, espérant qu'un jour il me dévoile tout.

Je mis mes gants de boxe et entamai mon entrainement. Mon coach me poussa dans mes retranchements. Les gouttes de sueur perlaient le long de mon front. Il m'ordonna de pratiquer des exercices de musculation sur les appareils. Tout mon corps criait de douleur, peu importe, je continuai, je me devais d'être fort pour lui.

Deux heures plus tard, je lui envoyai le premier massage de la journée.

📱Coucou, mes anges, comment allez-vous aujourd'hui ?

📱Ça peut aller et toi ?

📱Moi, je vais bien. J'ai fait deux heures d'entrainement. J'adorais qu'une fois, vous veniez me voir.

📱J'essayerais de venir prochainement avec mon fils. Je te laisse, il veut jouer avec moi.

📱Prends bien soin de lui et de toi.

Je m'essuyai le front, ravi. Mon coach me dévisagea et sourit.

— Je vois que tu es de bonne humeur aujourd'hui. Il y a quelque chose de spécial ?

— Oui, je suis amoureux, répondis-je.

— Oh ! Attention, l'amour rend fou et heureux. J'espère qu'il en vaut la peine.

S'il en vaut la peine ? Je ris et lâchai un « oui » du fond du cœur. Cet être merveilleux voulait de moi, c'était la seule raison qui guidait mes pas. Je me relevai du banc et saluai tout le monde.

Dehors le soleil m'éblouissait, sur les trottoirs des familles se promenaient. Je les enviai, eux, ils pouvaient le faire librement, nous on devait se cacher. TaeHyung partageait sa maison avec son ex, il me parlait pas de lui. Je mettais renseigner, c'était un Big Boss de la mafia, un homme cruel et alpha dominant. J'avais peur qu'il s'en prenne à mes anges. C'était une des raisons qui me poussait à être plus fort. Puis, je pouvais compter sur ma famille en cas de problèmes. Nous ne faisons pas vraiment partie d'un gang, mais nous avions du poids dans les cartels.

Je marchai, la tête haute et la musique à fond. Tout me semblait plus beau, depuis que j'avais commencé à lui écrire sur l'application Tinder, en suite sur WhatsApp, et de là on s'était vu à deux occasions. La première fois, il m'avait fait parcourir toute la ville, pour enfin trouver un endroit où il se sentait bien. Nous avions observé la capitale, depuis les hauteurs d'un parc. Nous parlions de tout et partagions des histoires de notre enfance. Mon cœur s'emballa, quand j'entendit son rire. La deuxième fois, il avait choisi de manger ses brioches préférées pour que je les découvre. La journée était belle et nous en profitions pour nous promener au bord d'un étang. C'était comme ça qu'il captura mon âme. Je souris, en repensant à tout cela.

Arrivé devant mon immeuble, je montai les marches et composa le code d'entrée. L'ascenseur tarda à venir, le couloir était désert et il n'y avait aucun bruit. Mes voisins devaient être au travail à cette heure. Je refermai la porte de mon petit appartement et me déchaussai. Le soleil éclaira mon canapé noir, trois places, sur la table basse se trouvait encore les restes de mon repas. Je débarrassai le tout dans la poubelle dans ma modeste cuisine et me dirigeai vers ma chambre. Dans la pièce, je retrouvai mon lit défait et des vêtements au sol. Je n'étais pas un pro du ménage et de la lessive, mais je m'améliorais dans le but de les accueillir chez moi. Je me déshabillai et allai à la salle de bain pour me détendre dans la baignoire. Je jetai une boule de bain à la lavande, me glissai dans l'eau chaude et m'installai confortablement, en fermant les paupières.

Quand je rouvris les yeux, il faisait noir. Je regardai mon téléphone ; huit heures. Je passai la main dans mes cheveux mouillés, me rinçai et sortis. Je marchai jusqu'à ma chambre vêtue d'une simple serviette. Quelque chose m'intrigua, il ne m'avait pas écrit. J'allumai mon cellulaire, me laissai tomber sur mon lit et envoyai un message « je vous souhaite une bonne nuit, mes anges ». Quelques secondes plus tard, je reçus un texto « protège-nous de ce monstre ». Mon cœur manqua quelques battements. Je me relevai et pianotai avec frénésie sur mon écran « que se passe-t-il ? », pas de réaction. « dis-moi. Je dois venir ? », mais toujours rien. « c'est grave ? Réponds, s'il te plait », je devenais fou. D'un bon je me levai, m'habillai et m'emparai de ma veste. Je refermai mon appartement et courus jusqu'à ma voiture. Je ne savais même pas où il habitait, je ne me souvenais que de son nom. Je lançai une recherche, programmai le GPS et démarrai.

La voiture lancée à vive allure, Jungkook manqua de percuter un autre véhicule à un carrefour. Ses idées embrumées l'empêchaient d'y voir clair, seule le dominait la peur. Une peur de perdre, ceux qu'ils aimaient plus que tout. Il conduisit tel un pilote de course, zigzagant entre les automobiles. Son téléphone toujours sans nouvelles de TaeHyung le rendait fou de rage, s'il s'était passé quelque chose pourquoi son ange ne l'informait pas. Il roula à plus de 200 kilomètres-heure et arriva, enfin, au quartier résidentiel.

Jungkook se gara, se dirigea vers une fenêtre et lança des cailloux sur le carreau. TaeHyung entendit des bruits étranges, se leva pour aller observer et écarquilla les yeux. Dans la pénombre, il vit l'homme qu'il commençait à aimer. Il sortit de la pièce et se dépêcha d'ouvrir la porte. Jungkook le détailla de la tête aux pieds, il portait un peignoir entrebâillé, laissant apercevoir son nombril et la naissance de ses pectoraux. Il fixa avec horreur, sa lèvre tuméfier et son arcade sourcilière endommagée.

— Qui t'as fait ça ? hurla Jungkook.

— S'il te plait ne me demande pas et pars, c'est dangereux pour toi ici.

Emporté par la rage alpha, Jungkook le poussa, entra dans la demeure et se lança à la recherche du responsable. TaeHyung le retenait tant bien que mal, mais le pire arriva.

— Qui c'est ? Tu vas répondre, minable.

TaeHyung se figea, en entendant cette voix. Jungkook toisa de sa carrure imposante, son futur adversaire. Ce dernier sourit et leva les sourcils, provocateur. Tous les membres de TaeHyung tremblèrent, il relâcha le bras de son amoureux et l'observa avec ce regard tristesse qui lui adressait par fois. JungKook avança et s'arrêta juste en face de l'homme.

— Si c'est toi le responsable de ça, cria Jungkook en pointant du doigt le visage de son aimé. Nous avons un problème à régler.

— Tu crois faire le poids, petit ?

Dans un geste vif, Jungkook lui saisit la gorge, lança son poing prêt à faire mouche et se retint au son d'une voix enfantine.

— Papa, qu'est-ce qui se passe ?

Jungkook relâcha sa prise et se retourna, en souriant. TaeHyung marcha jusqu'à son fils, mais son adoré le devança. Ce dernier le souleva, le porta et murmura à son oreille « ne t'inquiète pas, je suis venu vous chercher toi et ton père ». L'enfant regarda le jeune homme et dans un chuchotement prononça ses déclarations douces et amères « merci. Papa est malheureux ici, car mon autre papa le tape. Ne lui dis pas que je sais, tu me le promets ! ». Jungkook attrapa son petit doigt avec le sien et referma sa parole en touchant son pouce du sien. L'angelot rit et s'accrocha à son cou.

La main tendue, Jungkook invita son âme sœur à les rejoindre. TaeHyung accourut se réfugier dans ses bras et ensemble, ils quittèrent la maison. Jungkook installa confortablement le garçonnet à l'arrière et ouvrit la portière à son petit-ami. Des menaces raisonnèrent dans la nuit, vite, balayer par la détermination du jeune alpha.

— N'oublie pas que maintenant, je connais l'endroit ou tu vis. Pour te clamer un peu, voici mon nom, Jeon Jungkook.

L'homme claqua la porte violemment. Jungkook satisfait, prit place derrière le volant et démarra. Ses deux anges s'endormirent, alors qu'il roulait prudemment. Il caressa la joue de son adoré pour le réveiller. Ce dernier ouvrit les yeux et lui sourit. Jungkook descendit de la voiture, aida TaeHyung à sortir et porta l'enfant. Ils rentrèrent dans l'appartement, TaeHyong observa la modeste demeure et se retourna pour regarder son aimé. Jungkook amena le chérubin à la chambre, le coucha sur son lit et le borda. Il revint dans le salon, prépara le canapé-lit et marcha jusqu'à son âme sœur. Il plaça ses deux mains de chaque côté de ses pommettes et déposa un baiser sur son front.

— Maintenant, vous êtes en sécurité. Je vous protégerais de lui et je ne le laisserais plus vous approcher, murmura Jungkook.

TaeHyong sentit, pour la première fois, le poids de son fardeau s'évaporait. Une nouvelle vie s'offrait à lui et à son fils. Plus jamais, il n'aurait peur et plus jamais, on porterait la main sur lui. Il enserra la taille de son alpha, celui qui promettait de le préserver, et l'embrassa avec passion. Tous les trois allèrent vivre une existence pleine d'amour, de joie et de tendresse.

FIN