Le rouge de ses lèvres - Furie Rebelle - 2/2 - Nouvelle Omégaverse Originale

👱 Mots de l'autrice : Étant dyslexique, il est possible qu'il reste quelques fautes. Malgré le faite que je travaille mes textes avec Antidote.

J'en suis désolé pour les lecteurs et les lectrices qui en seraient gênés.

N'hésitez pas à me le faire remarquer dans les commentaires afin d'améliorer mon récit.

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Tyee se pencha et murmura à l'oreille de James, « Alors, petit chaton, déjà saoul ? » Un regard glacial en direction de Charles, sa main posée sur l'épaule du stagiaire, il exprimait son mécontentement.

— Cher patron, il me semble que notre jeune ami ici avait dit qu'il ne supportait pas l'alcool ? Heureusement que je lui ai promis de prendre soin de lui s'il était ivre.

— Tu m'en vois ravi, répliqua Charles, blessé par le ton de son ami d'enfance.

James assistait à la scène, silencieux. Tyee leva la main, un serveur s'approcha et il commanda de l'eau. Il en servit un verre à James et lui murmura, « Tiens, bois un peu d'eau », ce à quoi il obéit sans hésitation. Les collègues, intrigués, observaient et chuchotaient. Les assiettes vides et les conversations tournaient toutes autour du comportement étrange du célibataire le plus endurci du monde, Tyee. Les desserts arrivèrent devant eux, les faisant taire. Un savoureux gâteau à la mousse framboise accompagné d'un coulis de chocolat.

Les joues et le bout du nez rouges, James se régala, savourant chaque cuillerée en léchant la dernière d'une manière subjective. Tyee, les yeux rivés sur lui, le menton posé sur sa main, contemplait le spectacle. Charles rit en voyant son ami enfin intéressé par autre chose que lui-même.

— On dirait que tu as trouvé ton âme sœur ? murmura Charles discrètement à Tyee.

— Pourquoi, tu dis ça ? Tu es jaloux ?

— C'est juste la première fois que je te vois t'occuper quelqu'un.

Ses mots résonnèrent en Tyee ; même lui ne savait pas pourquoi il était ainsi avec James. Il observa le stagiaire, essuya un peu de chocolat au coin de sa bouche avec son pouce et le lécha. Les premiers collègues partirent en saluant les autres, d'autres voulaient encore faire la fête et proposèrent de continuer dans une boîte de nuit chic du centre-ville, non loin du restaurant.

— C'est parti ! cria James en se levant.

Un sourire illumina le visage de Tyee, alors qu'un rire lui échappa. Charles s'amusa de la situation et chercha un peu son ami d'enfance.

— On y va, proposa-t-il en fixant Tyee.

Tout le monde se prépara, remercia le directeur du restaurant et les serveurs, puis se dirigea vers la sortie. James, un sourire radieux aux lèvres, marcha en titubant, Tyee sur sa droite prêt à le rattraper au cas où.

Dehors, les gratte-ciel, tels des géants d'acier et de verre, transperçaient l'obscurité, leurs façades tapissées d'écrans publicitaires aux couleurs vives et changeantes.

Ils décidèrent d'y aller à pied sur les trottoirs des piétons pressés, silhouettes solitaires ou groupes animés, enveloppés dans la lueur vacillante des lampadaires. Des visages se croisaient et se perdaient dans la foule, chacun absorbé par ses pensées et ses destinations.

Un flot incessant de véhicules circulait dans les rues, leurs phares et feux arrière créant un ballet hypnotique de lumières. Le bruit sourd des moteurs se mêlait aux klaxons stridents et aux sirènes hurlantes des ambulances, une symphonie urbaine trépidante.

De la vapeur s'échappait des bouches d'aération des restaurants, diffusant dans l'air des effluves alléchants de cuisine cosmopolite. Des notes de jazz, de blues ou de rock s'échappaient des bars et des clubs, invitant les passants à se joindre à la fête nocturne.

Le long des avenues, des vitrines de magasins aux couleurs chatoyantes exposaient leurs trésors, tentant les consommateurs nocturnes. Des néons multicolores dessinaient des formes fantaisistes et des messages publicitaires, attirant l'œil et l'imagination.

Les yeux de James s'émerveillèrent devant un tel spectacle, tandis que Tyee entourait sa taille de son bras. Charles les observait avec amertume, connaissant mieux que personne son ami et se demandant à quoi il jouait. Il espérait simplement que personne ne serait blessé.

Devant l'entrée majestueuse de la discothèque, une file d'attente s'étirait sous les néons scintillants. Des silhouettes élégantes patientaient, arborant des tenues raffinées et des regards déterminés. Les videurs, véritables gardiens de ce temple de la nuit, scrutaient chaque passant avec un regard perçant. Leurs imposantes carrures et leurs expressions impassibles ne laissaient aucun doute sur leur mission : seuls les privilégiés franchiraient le seuil de cet antre de l'extravagance.

Charles les salua et fit signe au groupe de rentrer. Tyee sourit, ne s'attendant pas à ce que son ami apprécie ce genre d'endroit.

Ils plongèrent dans un univers où le glamour et la décadence régnaient en maître. La lumière tamisée caressait les murs aux motifs géométriques hypnotiques, tandis qu'un tapis rouge s'étendait sous leurs pas, tel un appel vers la piste de danse.

Un bar en marbre noir s'étirait le long d'un mur, où des mixologues virtuoses concoctaient des cocktails aux noms évocateurs. Le parfum subtil des alcools fins se mêlait à l'effervescence de la foule.

Des coins salons cosy, aux canapés en velours et aux tables basses en verre, invitaient à des conversations intimes dans des bulles de lumière tamisée. Des éclats de rire et des murmures coquins ponctuaient l'atmosphère musicale, ajoutant une touche de mystère à la nuit. Le groupe s'installa et un serveur au sourire ravageur prit leur commande avec un clin d'œil à Charles.

Sur la piste de danse, les corps se libérèrent et se déhanchèrent au son des derniers tubes et des remixes endiablés. Une énergie contagieuse se propagea dans l'air, incitant James à rejoindre les danseurs d'un soir. Il se déplaça avec une fluidité naturelle, semblant presque flotter dans l'espace. Chacun de ses mouvements fut en harmonie parfaite avec la musique, exprimant une sensualité envoûtante. James utilisa son corps pour séduire l'assemblée, assumant pleinement chaque geste. Une aura de mystère émana de son attitude, attirant tous les regards vers lui. Il dansa avec passion et abandon, absorbé par la musique et ses propres sensations. Son style évolua au gré du rythme et de ses émotions, alternant entre fragilité et puissance, innocence et provocation.

Tyee avala une gorgée de cocktail et se dirigea vers la piste. Il avança d'un pas chaloupé jusqu'à James, posa ses mains sur sa taille et dirigea des mouvements de droite à gauche. James se laissa faire, plongeant son regard dans les yeux noisette de Tyee. La scène chassa certains alphas qui s'apprêtaient, sans doute, à charmer le stagiaire. Ils ne se quittèrent plus des yeux et entreprirent une valse chaloupée. Tyee fit tourner James et le rattrapa, une main sur sa taille, l'autre entremêlant leurs doigts. À bout de souffle, James retourna à la table où les collègues et Charles étaient assis. Il s'affala sur le canapé, épuisé et encore enivré.

— Tu t'amuses bien, James ? questionna Charles, un sourire aux lèvres.

— Oui, beaucoup. Ça fait des années que je n'ai pas dansé ni fréquenté un tel endroit.

— Par contre, méfie-toi du loup dans la bergerie, signala-t-il en voyant Tyee s'approcher.

James s'accrocha au cou de Charles et murmura à son oreille : « Je n'ai pas peur des loups, je sais les remettre à leur place. » Un éclat de rire surprit tout le monde, ils regardèrent Charles se tenir le ventre.

— Quelque chose de drôle ? demanda Tyee d'un ton sec, frustré de voir James avec la main sur le cou de son ami d'enfance.

— Rien de bien intéressant, répondit Charles.

James relâcha sa prise et vida d'une traite un verre de vodka, sous le regard de Tyee. Il repartit aussitôt sur la piste de danse et se déchaîna sur la musique. Charles fixa son ami et ne put s'empêcher.

— Tu joues à quoi avec lui ?

— Je ne joue pas ! Je te l'ai dit, je lui ai promis de prendre soin de lui s'il était ivre, c'est tout, affirma-t-il, les yeux rivés sur James.

— À d'autres, je te connais. C'est quoi cette fois, une nuit ou plus ? Comment dis-tu à chaque pauvre oméga... rêve pas !?

Au moment où la rage submergea Tyee, il se releva d'un bond et marcha rapidement vers James. Charles, sous le choc, eut la mâchoire qui se décrocha. Un homme avait posé ses mains sur le stagiaire et l'entraînait vers les toilettes.

— Lâche-le tout de suite si tu ne veux pas avoir de gros ennuis, ordonna Tyee, utilisant une toute petite quantité de phéromones offensives.

Apeuré, l'inconnu abdiqua et partit aussi vite. Tyee attrapa James, le souleva et le mit sur son épaule, sous les regards indignés. Il se dirigea vers la sortie, d'un pas déterminé. James essaya de se débattre, mais sa force était phénoménale. Tyee marcha rapidement jusqu'à sa voiture, déverrouilla les portières et posa James sur le siège passager. Ce dernier chercha à ressortir, mais un geste de la main de son mentor le calma sur-le-champ. Il mit la ceinture de sécurité, en signe de capitulation.

Tyee s'assit, demanda l'adresse de James et démarra. Les phares éclairèrent le parking presque désert, le moteur ronronna dans le silence de la nuit, il roula à une vitesse raisonnable. Furieux, il ne dit pas un mot et se concentra sur la route. James, ivre et fatigué, s'endormit.

Alors qu'ils arrivèrent vers les quartiers modestes, Tyee fut frappé par la différence entre là où il vivait et là où vivait James. La route était bosselée, les rues désertes, seuls les clochards les avaient pris d'assaut avec des constructions en carton éphémères. Une épicerie au nom de "La Petite Épicerie de Quartier" encore ouverte illuminait le trottoir de son enseigne aux couleurs vives. Une odeur de café et de pain frais gagnait l'habitacle, seulement deux endroits où se restaurer, "Le Coin Tranquille" un café et "Au Bon Pain" une boulangerie, pour tout un quartier. Bien loin des centaines de restaurants, de bars et de magasins de denrées fines que côtoyait Tyee tous les jours.

Des immeubles de grande hauteur en béton gris et terne se dessinaient au loin, des cités dortoirs où les étudiants jouaient sur la route au foot que Tyee évitait tel un pilote de F1. De nombreux arrêts de bus étaient parsemés près des lieux d'habitations. Quelques parcs donnaient un peu de verdure à cet environnement morne.

Tyee s'arrêta devant un bâtiment où régnait un silence de mort, tous les stores fermés. La façade était décrépie et recouverte d'une couche importante de pollution. Il descendit, alla vers la place passager et ouvrit la portière. James, endormi, ne broncha pas. Tyee passa un bras sous ses jambes et l'autre sur sa taille et le porta. Il fut surpris par son poids, malgré sa carrure musclée, il était léger comme une plume. Il ferma la portière d'un pied et appuya sur le verrouillage.

L'entrée était baignée d'une faible lumière et le hall ne comptait que des boîtes aux lettres. Tyee se dirigea vers le seul ascenseur de l'immeuble. Lorsque ses portes s'ouvrirent, il découvrit un sol tacheté, une cage d'ascenseur sale et une lumière vacillante. Restant au milieu, il appuya sur le bouton du quatrième étage. Une sonnerie faible retentit avant que l'ascenseur ne s'ouvre sur un couloir où les ampoules clignotaient. Il prit les clés de James dans sa poche.

Au moment où il découvrit la minuscule pièce où vivait James, un sentiment de tristesse intense le saisit. Il le déposa sur son lit, lui ôta ses chaussures, son pantalon et sa chemise, puis le couvrit avec un drap. James se mit automatiquement sur le côté, révélant sa peau blanche ornée d'un petit tatouage de renard en bas de son dos. Tyee sourit : dans sa culture, le renard était considéré comme un messager et un pont entre le monde physique et le monde spirituel. On disait que s'il apparaissait dans les rêves ou les visions chamaniques, il apportait une prédiction importante. Décidément, cet homme le surprenait vraiment.

Un silence troublant enveloppait la pièce, baignée par la lueur argentée de la lune filtrait à travers les fenêtres. Le regard brûlant, Tyee contemplait sa beauté, évoquant celle de Pah, déesse de la lune. Les mèches de ses cheveux blonds, semblables à des épis de blé, retombaient gracieusement sur son visage, qu'il dégagea avec une délicatesse méticuleuse. Son noble front semblait inviter un baiser, tandis que ses longs cils noirs contrastaient avec la pâleur de sa peau. Emporté par une pulsion, il laissa glisser son index le long de son nez aquilin et effleura ses pommettes saillantes. Sa barbe à peine visible, rugueuse, contrastait avec la douceur de sa peau. Il se demandait si tout son corps était aussi doux, tout en luttant contre son désir ardent de le découvrir. Du pouce, il caressa ses lèvres pulpeuses et s'approcha à quelques centimètres d'elles. Le souffle chaud sur lui, James émit un murmure suave en se tournant légèrement. Surpris, Tyee reprit ses esprits et se redressa. Un parfum de fleur de Gaillet emplit la pièce, évoquant le foin des moissons. La respiration haletante, le cœur battant la chamade, Tyee se sentait étourdi, perdant peu à peu pied dans une lutte contre ses pulsions. Finalement, il se ressaisit et se dirigea vers la porte. « Tu vas me laisser seul ? » résonna comme une invitation aux péchés originels.

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