Le rouge de ses lèvres - Furie Rebelle - 1/2 - Nouvelle Omégaverse Originale

👱 Mots de l'autrice : Étant dyslexique, il est possible qu'il reste quelques fautes. Malgré le faite que je travaille mes textes avec Antidote.

J'en suis désolé pour les lecteurs et les lectrices qui en seraient gênés.

N'hésitez pas à me le faire remarquer dans les commentaires afin d'améliorer mon récit.

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Les semaines passèrent avec le même schéma, Tyee en tyran et James en soumis. Heureusement que ce dernier pouvait compter sur le soutient d'Isla qui écoutait toujours ses doléances autour d'un café. Mais James se retenait de dire ses quatre vérités à son mentor, se défoulant à la salle de boxe où il s'entraînait depuis des années, après le travail. Trois jeunes hommes étaient déjà venus gifler Tyee et c'était lui qui les avaient calmés et reconduits hors du bâtiment sous l'admiration de ses collègues omégas.

Ce matin ne dérogeait pas à l'ambiance de ses dernières jours, alors que James apportait son café à Tyee. Derrière la porte, il capta une conversation houleuse.

— Tu te fous de moi ! hurla un homme.

— Tu t'imaginais quoi ? Une belle histoire d'amour !? Laisse-moi rire. Tu rencontres un homme dans une boite de nuit, tu couches avec lui dès le premier soir et tu veux plus. Rêve pas...

— Tu es vraiment, un monstre, le coupa-t-il la voix vibrante.

— Tu ferrais mieux de partir avant que j'appelle les vigiles pour qu'il te chasse.

Alors que James allait ouvrir la porte, un beau garçon le bouscula en sortant, les yeux pleins de larmes. Il affûta son mentor d'un regard noir, Tyee le fixa et lui sourit. Il posa la tasse sur le bureau et s'apprêta à sortir.

— Quoi ? Toi aussi tu va me faire la leçon. J'imagine que toi, tu n'es pas du genre à coucher avec un parfait inconnu.

— Tout à fait ! répliqua James d'une voix forte qui déstabilisa Tyee.

— Ah ! Alors tu rêves du grand amour...

— Non, le coupa-t-il sèchement. Il y a bien longtemps que j'ai compris que les alphas homme comme femme sont tous des connards.

Le sourire de Tyee se fana aussi vite, touché par ses mots. C'est vrai qu'il était le pire des connards, mais pourquoi cette phrase de James le touchait, alors qu'il s'en contre foutait de se qu'on pensait de lui. James s'en alla, sans un regard et un mot de plus.

Neuf heure, Isla se présenta devant le bureau de James qui lui sourit doucement. Les deux amis se dirigèrent à la salle de pause pour leur café matinal. James soupira se qui attira l'attention de sa confidente.

— Est-ce qui va pas ? demanda-t-elle, intriguée.

— Un bel homme est encore venu aujourd'hui. Ça devaient fatigant.

— Tu m'étonnes et c'est pas près de s'arrêter. Tyee ne se posera jamais avec qui que se soit.

— Je sais, murmura-t-il tristement.

Isla sentit un trouble dans la voix de son ami et changea de sujet pour des bagatelles. James le regard dans le vide cherchait se qui le perturber. Car après tout Tyee est une vraie ordure, puis il avait touché un corde sensible en lui ; l'amour. En tant qu'oméga, il ne se faisait pas de film, soit il finirait avec un alpha qui le dominerait pleinement ou soit il finirait seul, échappant tant que possible à tous ceux qui le convoiteraient pour quelques heures de plaisir. Donc l'amour pour lui n'était qu'un rêve inaccessible. Les amis se quittèrent après quinze minutes, James regagna sa chaise et lut ses messages.

Le bloc note et le stylo en main, il marcha jusqu'au bureau de Tyee et entra. Ce dernier se tenait devant la fenêtre, il se retourna et leva un sourcils.

— Je peux savoir ce qui t'a pris autant de temps ? s'agaça son mentor.

— J'étais en pause, il y a un problème ?

— Les omégas ont toujours su comment profiter de leur statut de faibles...

Avant qu'il ne puisse terminer sa pensée, James saisit Tyee par le col et le plaqua contre la vitre. Son regard noir et menaçant, il ne pouvait plus en supporter davantage.

— Écoute moi bien, jamais je n'ai profité de mon statut d'oméga. Être un oméga, surtout un homme, est pire que la mort. On nous traite comme du bétail, on profite de nous pour quelques heures de plaisir et on nous ment en nous faisant croire à l'amour. Mais toi, tu le sais bien, n'est-ce pas ? Tu profites de tous ces omégas pour une nuit ? Tu me dégoûtes ! siffla James, la mâchoire serrée.

Il relâcha sa prise, partit et lança : « Si tu as quelque chose à me demander pour le travail, écris-moi ». Tyee ne pouvait y croire : lui, l'un des alpha des plus dominants, venait d'être remis à sa place par un simple oméga.

De l'autre côté de la porte, James tremblait et peinait à reprendre son souffle. Il se dirigea vers les toilettes et s'enferma dans l'une des cabines. Qu'est-ce que j'ai fait ?, résonnait comme une complainte dans son esprit. Quelques minutes passèrent sans qu'il puisse bouger, assis sur le couvercle de la cuvette. Lui qui avait besoin de ce travail pour vivre, que ferait-il s'il se faisait renvoyer par son mentor ? Tout autour de lui tournait. Il s'agenouilla sur le carrelage froid et vomit le peu de nourriture qu'il avait mangé. Comment avait-il pu commettre une telle erreur ? Il se releva, sortit et se passa de l'eau sur le visage. Tyee entra, le saisit par la taille et le retourna.

— Ne t'avise plus jamais de me traiter de la sorte ! Tu as raison sur un point, je suis un vrai connard et je m'en fous des autres, mais...

Tyee s'interrompit en entendant quelqu'un arriver et recula. Charles, leur patron, ouvrit la porte et les fixa chacun à leur tour. James baissa la tête, tandis que son mentor affichait un sourire trompeur. Charles le connaissait bien ; depuis qu'il était petit, chaque fois que Tyee faisait quelque chose de mal, il souriait.

— Quelque chose ne va pas ? demanda Charles d'un ton assuré.

— Tout va bien, répondit Tyee fermement.

— Ce n'est pas à toi que je demande ! James, tout va bien ? s'assura Charles.

James hocha la tête et profita de l'occasion pour partir. Charles dévisagea son ami d'enfance, qui continuait de sourire bêtement.

— Alors !? questionna Charles, en levant les sourcils.

— Rien de bien grave.

— Tu es sûr ? Ce n'est pas ce que je lisais sur le visage de James.

— J'avoue, j'ai merdé. Je vais me rattraper, je te le promets, assura Tyee.

— Tient donc, tu te soucies enfin de quelqu'un d'autre que toi. Ça m'étonne de toi. On verra ça, va bosser. J'ai une surprise pour toute l'équipe ce soir, et pas d'excuses, c'est clair ?!

Tyee fit un signe de tête, partit pour son bureau et jeta un regard à James en fermant sa porte. Le stagiaire prit une grande inspiration et se concentra sur son travail. Isla lui envoya des messages et des vidéos drôles et mignonnes de chats. Il rit et sourit en répondant à sa seule amie ici.

L'horloge afficha dix-sept heures, alors que Charles attrapa Tyee par le bras avant qu'il ne parte. Tous les regards se portèrent sur leur patron. James évita tout contact visuel avec son mentor, mais quelque chose le troublait depuis ce moment dans les toilettes. Que voulait-il dire avec ce mais ?

— Toute votre attention, s'il vous plaît, demanda Charles d'une voix forte. Ce soir, l'un de nos clients invite tout le département de graphisme à profiter de son restaurant. Boissons et repas offerts. Je compte sur vous tous, merci.

Charles murmura quelque chose à l'oreille de son ami d'enfance, qui lui fit lever les yeux au ciel. Tous les employés se préparèrent. James rangea ses affaires dans son sac, quand son patron s'approcha.

— Toi aussi, tu es invité. Le client était ravi de ton travail.

— Merci... s'arrêta James quelques secondes. Je ne suis pas un grand buveur.

— Ce n'est pas grave, personne ne te force à boire, juste un verre pour fêter ça.

James sourit à Charles et mit son sac sur son épaule. Le patron annonça « On y va !». Tyee suivit, le visage fermé, tandis que James se tenait au côté de Charles, qui posa un bras sur ses épaules. Dans le parking, Charles organisa le transport du personnel en créant des groupes pour chaque voiture, tout en évitant celle de son ami d'enfance.

— James, tu viens avec moi ? demanda Charles avec un sourire radieux.

Alors que James s'apprêtait à le suivre, Tyee attrapa son bras et fixa son ami d'enfance d'un regard menaçant. Une odeur forte de foin d'odeur, plus souvent appelée par les tribus amérindiennes « les cheveux de la Terre Mère», envahit légèrement le parking. James mit la main à sa bouche, affecté par cette fragrance. Charles céda d'une révérence à son ami.

— Désolé pour l'odeur, elle va vite partir. Suis-moi, s'il te plaît, demanda Tyee d'une voix douce.

Ils marchèrent jusqu'à la Ferrari rouge vif. Tyee ouvrit la portière à James. Ce dernier monta et s'installa. L'habitacle était un mélange élégant de luxe et de performance. Les sièges en cuir noir souple, aux surpiqûres rouges, offraient un confort somptueux. Il attacha la ceinture de sécurité, tandis que Tyee s'installait au volant. Le tableau de bord en aluminium brossé, ajoutait une touche de sophistication, avec des commandes ergonomiques et un grand écran central qui laissa James pantois. Il sursauta lorsque Tyee démarra le moteur, ce qui le fit rire.

— Accroche-toi bien, taquina Tyee.

La Ferrari sortit du parking à vive allure, sous les regards de quelques collègues montant dans les voitures. Charles secoua la tête, une fois de plus, son ami ne pouvait pas se retenir.

À l'intérieur, James tint son siège. Tyee, le sourire aux lèvres, avait bien l'intention d'en profiter pleinement. La voiture atteignit 200 km/h en un rien de temps, les rues défilaient trop vite pour que James puisse savoir où ils se dirigeaient. Tétanisé, il reprit son souffle lorsque Tyee se gara.

— Je te garantis qu'on est les premiers, s'amusa-t-il en fixant James.

Ce dernier, les yeux fermés, les mains solidement accrochées au siège, tremblait. Il se détacha, se pencha et appuya sur la fermeture de la ceinture de sécurité de James, qui ouvrit les yeux.

— Désolé, je suis habitué à ce que les personnes qui montent dans ma voiture aiment que je pousse le moteur.

— Je suis plus habitué au tracteur de mon père et ses 60 km/h, répondit James.

Tyee éclata de rire, ce qui vexa son stagiaire. Ils descendirent de la Ferrari et marchèrent jusqu'au restaurant « Urban Luxe ». Il était situé au cœur de la ville et s'élevait majestueusement dans un bâtiment historique restauré avec élégance. Des lumières tamisées illuminaient une façade en pierre ornée de détails architecturaux raffinés. Ils entrèrent. Un décor somptueux les accueillit dans un univers de luxe et de sophistication. Des lustres scintillants suspendus au plafond, des tables nappées de linge fin, des chaises rembourrées recouvertes de velours et des œuvres d'art contemporaines habillaient les murs. Le parquet en bois foncé contrastait avec les touches de doré et de crème, créant une ambiance chaleureuse et intimiste. Le personnel, vêtu d'uniformes impeccables, les salua avec un sourire et les guida vers leur table avec courtoisie. Une musique douce et envoûtante emplit l'air, ajoutant une touche de glamour à l'atmosphère déjà envoûtante.

James, ébahi par tant de luxe, s'assit et remercia le serveur. Tyee prit place à ses côtés, tellement habitué à ce genre d'endroits.

— On a au moins quinze bonnes minutes avant que les autres n'arrivent. Tu veux boire quelque chose ? demanda Tyee en se penchant à son oreille.

— Je ne bois pas d'alcool...

— Ils ont un très bon cocktail, c'est très doux. Tu ne devrais pas finir ivre mort.

— D'accord. Mais si je finis mal, tu en prendras la responsabilité, ordonna-t-il, le regard fixé sur son mentor.

— Ça me va. Nous prendrons deux Lueurs Lunaires, s'il vous plaît.

Le serveur alla préparer leurs boissons et revint avec ces dernières. Le cocktail était dans un verre en cristal triangulaire avec un pied. James posa ses lèvres sur le verre, quand Tyee l'interrompit.

— Tu ne veux pas trinquer avec moi ?

Le verre tendu vers son mentor, ils trinquèrent et avalèrent une gorgée. La vodka était adoucie avec l'acidité rafraîchissante du jus de citron vert, le mélange sublimé par une touche de liqueur de cassis, ajoutant une profondeur fruitée et des notes légèrement sucrées. Le tout était finalement rehaussé par une légère pincée de sucre de canne pour équilibrer les saveurs. James en but encore une gorgée, trouvant cela à son goût, alors que les autres rentraient dans le restaurant. Charles s'installa à droite de James, tandis que Tyee lui adressait un regard assassin.

— Alors, James ? Tout s'est bien passé ? Tyee ne t'a pas fait le coup de pousser le moteur à toute vitesse ?

— Tu me blesses. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Ça fait quoi, vingt ans qu'on se connaît ? Et tu me prends encore pour un monstre, se froissa Tyee.

— Tyee a conduit à une vitesse raisonnable. Puis c'était la première fois que je montais dans une Ferrari, mit en évidence James.

Tyee le fixa, intrigué. Les joues et le bout du nez de James étaient rosés, et son verre était vide. C'était donc pour cela qu'il l'avait défendu, et non pas parce qu'il le voulait vraiment. Charles dévisagea son ami d'enfance avec une grande insistance, qui lui sourit comme à son habitude, et invita tout le monde à s'asseoir. Les serveurs prirent les commandes et repartirent les transmettre au chef de cuisine. Les premières conversations se lancèrent pour faire passer le temps. Charles était beaucoup trop amical avec James au goût de Tyee, qui les observait en silence.

Trente minutes plus tard, les plats étaient sur la table. On n'entendait plus que le bruit des fourchettes et les compliments sur la cuisine du chef. Le bras sur l'épaule de James, Charles trinqua avec lui, quand il pâlit et fixa un point précis derrière le stagiaire. Un peu étourdi, James se retourna et se figea : Tyee, au regard menaçant, s'approchait d'eux.

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