A la faveur de l'automne - One-shot Fanfiction Omégaverse Couple série BL
👱 Mots de l'autrice : Étant dyslexique, il est possible qu'il reste quelques fautes. Malgré le faite que je travaille mes textes avec Antidote.
J'en suis désolé pour les lecteurs et les lectrices qui en seraient gênés.
N'hésitez pas à me le faire remarquer dans les commentaires afin d'améliorer mon récit.
Cette one shot a été écrite spécialement pour l'événement « Les retrouvailles » du groupe Wattpad Omegaverse_FR.
Vous me connaissez bien maintenant, donc vous savez que pour moi ces deux acteurs BL sont faits l'un pour l'autre. Je sais, je sais, ils ne sont qu'amis. Mais je ne peux pas les voir jouer avec d'autres acteurs.
Pour ceux qui ne les connaitraient pas, je vous les présente rapidement.
Nom : Kanaphan Puitrakul
Age : 25 ans
Taille : 1,84 m
Nom : Thanawat Rattanakitpaisan
Age : 24 ans
Taille : 1,74 m
- Les feuilles qui tombent -
Je montai dans une Mercedes noire, le chauffeur referma la porte derrière moi et s'installa au volant. J'avais pourtant dit au producteur que je pouvais prendre un taxi pour ne déranger personne. Le siège en cuir opaque était confortable, je m'assis à mon aise. Les rues défilaient sous mon regard las. L'effervescence de la ville envahissait la voiture, et en ouvrant la fenêtre, l'odeur de la nourriture gagna mon nez. Je passai la main dans mes cheveux ébène, nerveusement. Ça faisait des années qu'on se connaissait et qu'on était amis, mais on allait jouer ensemble pour la première fois. Puis, on ne s'était pas vu depuis un bail. Je soupirai, angoissé. Premier rôle... Un baptême pour moi qui ne suis habitué qu'aux seconds rôles. Le tournage de cette série allait, sans doute, être intéressant, surtout que nous partagions la tête d'affiche. Était-ce là la réalisation de mon rêve ? Seul l'avenir me le dira.
Des embouteillages ? C'était bien ma veine. La vitre grande ouverte, j'appuyai mon menton sur mes bras et observai les passants, espérant ne pas être reconnu. À cette vitesse, je n'arriverais jamais à temps. Je ris, emporté par cette pensée. Thanawat allait être à l'heure pour une fois. Enfin, nous avançons à un rythme agréable. L'air frais sur mon visage me fit du bien, je fermai les yeux et profitai des quelques minutes qu'il me restait avant d'entendre « en place, ça tourne ! ». Je me redressai et caressai le vent de la main. La ville était derrière nous, et nous arrivions vers les constructions faites pour les tournages. Un paysage automnal se présentait devant moi, les feuilles orangées, rougeâtres et brunâtres habillaient les arbres, et l'odeur de la forêt embaumait la voiture. Le chauffeur s'arrêta juste devant un bâtiment qui ressemblait à une école. Je descendis et m'engageai sur les marches pour entrer dans l'édifice.
Un grand couloir avec un gigantesque escalier qui menait à d'autres étages, des portes de chaque côté. Des voix résonnaient, brisant le silence ambiant. Je me dirigeai vers elles et me retrouvai en face d'une porte entrouverte. Avant de l'ouvrir davantage, une phrase m'irrita les poils.
— Ta gueule, petit oméga. Tu ferais mieux de ne pas nous faire chier, sinon tu vas voir ce que c'est qu'un vrai alpha.
— Essaye pour voir !
Je reconnus la voix qui avait hurlé à l'instant : Thanawat. J'ouvris la porte et fixai l'acteur alpha d'un regard noir. Thanawat avait les poings serrés, prêt à se battre, encore. Je posai une main rassurante sur l'épaule de mon ami et dévisageai Trai. Son mètre soixante-dix-neuf, sa carrure moyenne, son visage arrogant et ses yeux méprisants sur mon ami incarnaient à la perfection tout ce que je détestais chez mes semblables.
— Je vois que tu y vas fort, Trai.
— Que veux-tu, Kanaphan. Je dois bien le remettre à sa place, rit-il.
— Tu veux remettre qui à sa place ?! Dois-je te rappeler que c'est moi et Kanaphan, les premiers rôles, débile.
Thanawin entra dans la pièce, ses yeux marron s'écarquillèrent. Il était plutôt grand pour un oméga, un mètre soixante-quinze. Sa silhouette fine ne trompait personne, et son visage enfantin aussi. Je savais à quel point il appréciait Trai. Il se dirigea tout naturellement vers lui. Ne voulant pas que la situation ne s'envenime davantage, je saisis le poignet de Thanawat et l'entraînai dehors.
— Calme-toi, s'il te plaît, demandai-je, une fois à l'extérieur.
Je le regardai et lui souris. Il avait changé, mais demeurait toujours plus petit que moi. Son visage ovale était plus masculin, je décelai une petite moustache. Au milieu de ses yeux bruns pétillants, un nez large, puis en dessous une bouche fine, et ce cou qui laissait voir sa peau de porcelaine. Mon cœur s'emballait déjà sous son charme démoniaque. Il me fixait avec une lueur dominatrice et enjôleuse. Il avait perçu mon trouble, encore une fois, je ne pouvais rien lui cacher.
— Tu as encore grandi ? Si tu continues, tu vas faire un mètre nonante. De toute façon, ce n'est pas ta taille que je préfère chez toi.
Il marcha jusqu'à un espace vert, quelques feuilles tombèrent au même moment où il se retrouva sous les arbres. Je penchai la tête et admirai le spectacle. Les commissures de mes lèvres s'étirèrent bien malgré moi. Il avait fait mouche avec sa dernière phrase et il le savait, vu comment il m'observait avec un sourire en coin. Il me cherchait ouvertement, je secouai la tête, agacé, et répliquai.
— Qu'est-ce que tu préfères chez moi ?
Thanawat rit à gorge déployée. Je passai la main dans mes cheveux et levai les yeux au ciel, il avait le don de m'exaspérer.
— Tes lèvres charnues. Elles doivent être agréables à embrasser...
— Tu verras ça bientôt, le coupai-je, nargueur.
Je détournai la tête, sentant mes joues s'empourprer. Alors que je reposai mon regard sur lui, le vent jouait avec quelques mèches de ses cheveux noirs. Je soupirai avec cette pensée. C'est vrai qu'il était beau, même envoutant. Mais son caractère était toute une autre histoire, moqueur, agressif et enjôleur, tout un poème à affronter pour le découvrir enfin lui. Le producteur et le réalisateur arrivèrent.
— Bonjour, vous deux. Alors, prêts ? demanda le producteur.
— Oh oui, répondit Thanawat.
Je me contentai d'un simple hochement de tête, nous regagnâmes la pièce. Sous le regard de Trai, Thanawin, quant à lui, restait en retrait, sans doute par peur de représailles de celui qu'il désirait. Quelle vie de merde pour les omégas toujours obligés de faire selon leur alpha. Je demeurai debout, alors que tous prirent place autour d'une table. Thanawat dévisageait Trai, ma mâchoire se crispa, j'espérai que leur querelle s'arrête là. Le réalisateur nous expliqua comment le tournage allait se passer. Je rit en apprenant que nous allions nous embrasser plusieurs fois. Thanawat se retourna pour m'adresser un clin d'œil. Quel gamin, m'exaspérai-je.
Nous passâmes très vite au maquillage et à l'habillage. Fin prêts, nous marchâmes jusqu'au plateau de tournage. Je me mis en place et soufflai un bon coup avant d'entendre « action ! ». Je courus après Thanawat, un sentiment de déjà vu s'imprima en moi. J'avais l'impression de ne faire que ça, courir et chercher à l'attraper, en vain. Je le saisis, même si ce n'était que pour cette scène. Je le tenais fermement, alors que « coupé ! » résonna. J'avais du mal à lâcher prise.
— T'inquiète pas, tu m'enlaceras et m'embrasseras bientôt, se moqua-t-il.
Je détournai la tête et le libérai à contrecœur. Je savais d'avance que c'était une mauvaise idée de tourner avec lui et surtout en couple dans la fiction. Quel idiot je fais. Il ne changera jamais, me lamentai-je. Nous enchaînâmes les séquences, sans voir la nuit arriver.
Nous en avions fini pour aujourd'hui, j'allais pouvoir me reposer à l'hôtel. J'avais demandé à l'un des machinistes de me prêter son vélo. Je montai sur la selle et laissai la pente me faire rouler. L'air dans mon dos me procura une sensation de bien-être et de paix. Je tournai à gauche pour rejoindre ma destination. Quelqu'un me dépassa et me fit signe de la main. Thanawat ? Je vois, il m'a vu demander et a fait pareil. Je pédalai pour arriver à sa hauteur, nous roulâmes côte à côte jusqu'au motel. Son rire coupait le silence de la nuit et était agréable à l'oreille. Nous parquâmes nos deux roues et rentrâmes. Des gigantesques bouquets d'orchidées parfumaient le hall, je me dirigeai vers la réception. Un homme d'âge mûr en uniforme nous salua.
— Bonsoir, Messieurs, que puis-je faire pour vous ?
— Des chambres au nom de Kanaphan Puitrakul et au nom de Thanawat Rattanakitpaisan ont été réservées pour nous. Pourrions-nous avoir les clés, s'il vous plaît ?
— Oui bien sûr, les voici, Messieurs.
Je tendis la sienne à Thanawat qui me regardait avec cet air suffisant. Il avait le don pour m'énerver en une fraction de seconde. Je savais ce qui s'apprêtait à dire.
— Pourquoi prendre des chambres séparées ? miaula-t-il en se saisissant du trousseau.
— Gonflant, c'est tout ce que tu es.
Je me retournai et marchai jusqu'aux ascenseurs, sans un mot de plus. Il m'emboîta le pas, m'attrapa la main pour entremêler ses doigts aux miens. Nous montâmes jusqu'au troisième étage, j'avançai jusqu'à ma porte et entrai, en lui faisant un signe de la main. J'allumai et fus surpris par la grandeur de la pièce : un fauteuil avec une petite table basse, un immense lit double et de chaque côté des chevets. Une salle de bain toute équipée avec une baignoire suffisamment grande pour mon mètre quatre-vingt-quatre. J'ouvris les robinets, me déshabillai et me glissai dans l'eau tiède. Je les refermai et plongeai ma tête sous l'eau. Ce moment de détente me fit le plus grand bien, j'avais accumulé des tensions et des rancoeurs. Mes pensées étaient toutes tournées vers lui, impossible pour moi de me défaire de son comportement insaisissable. À quoi jouait-il ? Que cherchait-il ? Ma protection ? Être mon partenaire ? Tout se bousculait dans mon esprit, alors que je ressortis la tête de l'eau et passai la main dans mes cheveux pour les mettre en arrière. Je me lavai, me séchai et retournai dans la chambre.
Minuit ! Je me laissai tomber sur le lit, muni d'un simple peignoir de satin blanc. Quelqu'un frappa à ma porte. Je n'avais aucun doute sur qui était de l'autre côté. Je me relevai et marchai jusqu'à cette dernière avant de l'ouvrir d'un geste vif. Thanawat sourit et me détailla du regard, me forçant à tirer sur le tissu pour me couvrir davantage. Il entra, bien sûr, sans me demander mon avis, et alla vers le lit. Agacé, je le fixai, les sourcils froncés. Il se coucha sur la couette duveteuse et tapota à côté de lui. Je soufflai lourdement et ne cédai pas à sa demande.
— Allons, Kanaphan... viens vers moi. J'ai même pris une bonne bouteille pour nous. Fêtons ça.
— Tu me soules, sans que je boive le moindre verre, l'attaquai-je.
— Touché.
Il posa délicatement sa main sur son cœur et simula une blessure. Quel comédien hors pair. Secouant la tête avec agacement, je m'approchai de lui. Il avait gagné, encore, mais jusqu'à quand jouerait-il avec moi ? Il se redressa et chercha des verres qu'il remplit rapidement. Le breuvage à la main, je l'ingurgitai d'un trait, c'était peut-être ma seule chance de le voir partir si nous vidions la bouteille rapidement. Du moins, c'était ce que j'espérais au plus profond de moi. Les verres s'enchaînèrent, ma tête tournait déjà. Il me dévisagea, insistant.
— Tu sais, je suis vraiment ravi d'être ton partenaire à l'écran. J'en rêvais depuis longtemps, murmura-t-il, en caressant ma joue.
— Cherches-tu à me séduire ? m'emportai-je, irrité par l'alcool.
— Kanaphan, ne sois pas si méchant. C'est vrai... pourquoi ne me croyais-tu pas.
Je restai silencieux, désemparé. Au fond de moi, j'étais également heureux. Cependant, nos sentiments divergeaient probablement. Les miens dépassaient le simple cadre de l'amitié, voire de l'amour. J'avais dû perdre la tête, car pour moi, il était mon âme sœur. Soupirant lourdement, je le confrontai d'un regard froid. Thanawat me fixa avec une lueur de tristesse que je n'avais jamais vue briller dans ses yeux noisettes. Il se laissa tomber sur le matelas, sans un mot. Je me servis un autre verre et m'enfonçai dans l'amertume. À ce stade, un de plus ou un de moins ne changerait rien. Je l'avalai d'un trait et m'allongeai, irrité et amer, ressentant le poids des regrets et des désillusions planer dans l'atmosphère. Cette soirée était comme un écho de notre connexion profonde, comme si nos âmes s'étaient croisées et échouées dans un tourbillon d'émotions indéchiffrables.
Les premiers rayons du soleil caressèrent délicatement mon visage, et instinctivement, je me frottai les yeux. Quelle heure était-il ? En constatant qu'on m'avait couvert, je tournai la tête. Comme à son habitude, il était parti sans un mot. Je me préparai pour ce deuxième jour de tournage, l'esprit envahi par des questions. Enfourchant le vélo, je fus surpris de constater que celui de Thanawat n'était plus là. Avec peine, je montai la colline et parvins enfin sur le plateau. On me dirigea vers les maquilleurs et les costumières. Je pris place sur un siège et attendis qu'on s'occupe de moi.
— Alors ! Kanaphan, tu t'es bien remis de hier soir ?
Je fixai son reflet dans le miroir, troublé. Comment pouvait-il être aussi séduisant ? Nous avions presque pas dormi. Je m'émerveillai devant sa beauté angélique et lâchai un simple "oui". Il s'assit à côté de moi, posant sa tête sur le dossier, dégageant sa gorge. Mon instinct d'alpha me submergea, mes yeux figés sur les veines de son cou et sa pomme d'Adam, je perdis peu à peu le contrôle. Dans un réflexe, je m'infligeai une claque violente. Tous les regards se posèrent sur moi, Thanawat avait la bouche ouverte. Je me relevai et m'éloignai autant que possible de lui. Enfermé dans les toilettes, je tentai de me reprendre. Je ne pouvais pas me laisser emporter ainsi par mon instinct animal. Coupable, je frappai les murs des poings et m'assis par terre, les larmes aux yeux.
J'entendis sa voix m'appeler à plusieurs reprises, j'espérais qu'il ne me trouvât pas. Je devais être pitoyable en cet instant. Pourquoi ? Je réagissais toujours ainsi en sa présence ? Qu'avait-il de si unique ? Le son se rapprochait dangereusement. Je priai pour qu'il arrête de me chercher, mais je savais déjà qu'il ne le ferait pas. Il frappa à la porte.
— Kanaphan !?
— Laisse-moi tranquille... ça vaut mieux pour toi et pour moi.
— Qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi, s'il te plaît ? me supplia-t-il
Pourquoi devait-il être aussi têtu ? L'air devenait difficile à respirer, une chaleur intense embrasait tout mon être. C'était plus que dangereux pour lui. Il était impératif que je le chasse pour sa propre sécurité.
— Pars ! ordonnai-je d'une voix grave inhabituelle.
— Je ne partirai pas tant que tu ne m'auras pas dit ce qui se passe.
— Arrête de jouer les enfants, hurlai-je. Très bien... si tu restes, je risque de te marquer, voire pire. Alors maintenant, tu comprends. Pars !
Je n'entendais plus que sa respiration à travers la porte en bois. Avait-il saisi le danger que je représentais pour lui ? Je repliais mes jambes contre ma poitrine et pleurais, la main sur la bouche. Jamais je ne voudrais lui infliger le moindre mal, il était mon ami et bien plus pour moi.
— C'est le moment où ton instinct se réveille ! Tu te mens à toi-même depuis des années, s'écria-t-il.
— Que veux-tu dire par là ?
— Sors ! Et tu le sauras, exigea-t-il.
Je me relevai, troublé par ses mots. Je pris une grande inspiration et ouvris la porte. Thanawat me poussa à l'intérieur et me fixa avec un regard furieux. Je baissai les yeux, il allait me rejeter. Il attrapa ma taille et me ramena à lui. Que cherchait-il ? Avant que je ne comprenne, il m'embrassa passionnément. Sa langue était habile, en quête constante de la mienne. Ce baiser attisa un feu incandescent en moi. À bout de souffle, je le repoussai.
— Tu es vraiment un grand débile, marmonna-t-il. Si tu savais depuis combien de temps j'attends que tu comprennes mes sentiments pour toi. Je t'aime, grand dadais.
Ma mâchoire se décrocha à ses trois petits mots. Il m'aimait ? Je fronçai les sourcils et le fixai intensément. J'étais tellement habitué à ce qu'il se moque de moi. Il prit mon visage entre ses mains.
— Tu ne me crois pas ? sanglota-t-il.
— Tu joues toujours avec moi, comment pourrais-je y croire ?
— Je vois...
Une larme coula le long de sa joue, que j'essuyai du pouce, ému. Il ne me mentait pas, je pouvais le voir dans ses yeux. Je posai une poigne ferme sur sa taille et le rabattis contre mon corps brûlant.
— Je t'aime aussi, soufflai-je, enfin.
Je ne savais pas où tout cela allait nous mener, mais j'espérais de tout mon cœur que nous avancerions main dans la main. Il était l'oméga que j'avais toujours voulu, le seul et unique. Il me sourit, les yeux pétillants d'espoir. Je pris sa main, et ensemble, nous regagnâmes le plateau.
Depuis ce jour, nous ne nous étions plus quittés. La série avait connu un succès phénoménal, avec des fans partout dans le monde. Un avenir radieux s'ouvrait devant nous, et une belle histoire d'amour nous unissait. Jamais je n'aurais imaginé qu'il puisse partager mes sentiments. Mais voilà que tout nous souriait. J'avançais avec lui à mes côtés sur le chemin de la vie.
- FIN -
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