XIV- Quand les Armes S'Entrechoquent

Dans l'immensité de l'espace, mon équipage et moi-même continuons notre route à la recherche de la liberté au sein de la planète idéale. Tout est plutôt calme à bord de l'Arcadia car seul résonnent les rires de quelques uns des membres d'équipage. Miimé continue de faire jouer de ses doigts sa harpe tandis que je savoure un verre de Brandy d'Andromède, l'esprit dérivant ainsi que mon vaisseau.

- Le capitaine est demandé sur le pont, résonna la voix de Nausicaä grâce au système de communication de l'Arcadia.

À l'écoute de ce message, Miimé et moi relevons la tête avant de nous lever et de nous diriger vers le pont de l'Arcadia.

- Que se passe-t-il, Nausicaä ? demandai-je à la jeune femme aux cheveux blonds à laquelle j'avais confié au sein du vaisseau depuis notre rencontre l'interception de communication notamment.

- Un message pour vous, capitaine.

- Ouvre la communication, Nausicaä ! ordonnai-je avant de me placer debout face à l'écran de réception.

" Capitaine Albator, je suis Astrania et je suis la commandante en chef de l'un des bataillons Sylvidre de sa Majesté la reine Sylvidra, expliqua une jeune femme à la peau bleutée et aux cheveux quelque peu plus foncés séparés en trois tresses.

- Qu'est-ce vous voulez ? demandai-je en laissant transparaître dans ma voix mon mépris pour mon interlocutrice.

- Je vous défie en duel, répondit cette dernière avec fierté.

- Et si je refuse ?

- Votre amie mourra, me prévient la Sylvidre alors qu'apparaît la silhouette de Tiana menottée entre deux soldates la maintenant fermement.

- Très bien, j'accepte. Où et quand ?

- La base abandonnée de la planète Vénus. Lorsque mon vaisseau sera dans le champs du vôtre, vous viendrez me rejoindre sur le pont extérieur de votre vaisseau seul et armé de votre arme longue uniquement.

La communication prit fin alors que s'était abattue dans les parois de l'Arcadia un lourd silence.

- Direction Vénus ! ordonnai-je sans un mot de plus en m'emparant de la barre de mon fidèle vaisseau.

Tandis que les réacteurs de l'Arcadia commençaient à gronder, mon équipage et moi-même avancions décidés
à ne pas condamner notre alliée.

- Stabilisez l'Arcadia ! ordonnai-je à mes hommes lorsqu' apparut le vaisseau de mon ennemie.
Je suis certain que tu approuveras le fait que celle-ci fit preuve de courage de me défier au nom de sa reine se dissimulant derrière ses soldates.

Quelques instants plus tard et mes instructions transmises,
le vaisseau Sylvidre de petite taille vient se placer dans la ligne de mire de l'Arcadia. Il était temps pour moi de quitter
ce dernier pour rejoindre Vénus, escorté par mon ennemi selon ses conditions.

- J'espère que tu es prêt, Albator ? me dit-elle narcissique.

- Je ne l'ai jamais autant été, vois-tu ? répondai-je à mon tour avec la certitude déjà de vaincre.

- Parfait.

Le silence revenu, la Sylvidre et moi-même nous envolions pour la planète " déserte " sur laquelle allait se dérouler notre duel.
La main sur mon arme posé contre ma hanche gauche, je ne songeais à rien d'autre qu'à Tiana prisonnière et mon futur affrontement.

Peu importe la formation qu'avait reçu mon adversaire pour apprendre à tuer, j'étais décidé à ne lui laisser aucune chance. Je lui rappelais à elle ainsi qu'à ses sœurs et sa souveraine que quiconque défierait l'Albator payerait de sa vie son geste et de plus si l'enjeu vaudrait la vie de celui-ci.

Vénus entra dans notre champ de vision et mon ennemie engagea sa manœuvre d'atterrissage avec dextérité, je l'avoue. J'avais après tout pour ma part forgé mes premières années en tant que pilote comme l'avait été mon père mais dans l'aviation tandis que je l'étais dans l'espace au sein d'un vaisseau.

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