IX- Proche et Loin du Cœur
L'instant venu, de nouveaux vaisseaux toujours plus nombreux nous assaillaient.
- Utilisez les canons des tournantes ! ordonnai-je.
- Bien Capitaine ! Je me joins à l'équipage, m'annonça fièrement Ramis.
- Je t'en prie, lui souriai-je ravi de voir même en temps de conflit un sourire se dessiner sur un visage au sein de l'Arcadia.
Le combat commençait alors et nous luttions Sylvidra et moi-même comme nos guerriers de manière impitoyable. Nos tirs s'échangeaient par salves multiples avant que la victoire ne soit enfin nôtre une nouvelle fois.
- C'était pas du gâteau, souffla Yattaran.
Si j'approuvais seulement d'un geste de la tête, je partageais grandement son avis.
- Et se ne sera pas la dernière fois, avertissai-je mon équipage entier par la même occasion.
- Ça je n'en doutes pas Albator..., me dit-il ensuite en tâchant de dissimuler la peur qui l'envahissait malgré lui.
- N'ai pas peur, Yattaran. Nous ne devons en aucun cas craindre la mort, le rassurai-je.
- Pas faux, m'approuva-t-il.
- Merci Yattaran, lui répondai-je simplement tandis que nous échangions un regard d'admiration et d'amitié.
Nous reprenions alors notre route, nos cœurs emplis de doutes mais surtout de détermination avant tout.
- Capitaine, m'appela Nausicaä.
- Oui, Nausicaä ?
- Puis-je vous parler ? me demanda-t-elle, l'air gênée.
- Bien sûr. Allons dans ma cabine, proposai-je.
- Je vous suis, me répondit-elle en emboitant le pas dans mon dos.
Nausicaä et moi nous dirigions vers ma cabine tandis que je pouvais sentir en elle une certaine tension tout au long du chemin.
- Tu as l'air de regretter d'avoir demander à me parler, brisais-je soudainement le silence entre nous en douceur.
- Non, je... Je ne sais pas si je devrais vous demander ce que je souhaitais vous demander, m'expliqua-t-elle gênée.
- Est-ce si gênant que cela ?
Entre je t'en prie, lui demandai-je avant de l'inviter à entrer dans ma cabine.
- Merci Capitaine, me répondit-elle alors avant d'entrer et d'échanger un regard avec Miimé.
Nous nous installions, elle debout devant mes fenêtres et moi à mon bureau après avoir posé entre nous ma bouteille de Brandy d'Andromède et deux verres que je remplissais avant de lui en tendre un.
- Merci Capitaine, me répondit-elle en prenant le verre dans ma main. Je voudrais seulement vous demander si Tiana...
- Je t'écoute, l'encourageai-je.
- Si elle vous aime ? me demanda-t-elle finalement en prenant tout son courage.
- C'est tout ? lui demandai-je, surpris.
- Je... Je suis désolée, je n'aurais pas dû Capitaine, me dit-elle la tête basse en commençant à quitter ma cabine.
- Nausicaä ! la rappelai-je.
- Oui Capitaine..., me répondit-elle faiblement en se retournant au son de ma voix.
- Il est vrai que je m'inquiète pour elle et elle pour moi, pour l'Arcadia et son équipage mais puis-je et peut-on imaginer aimer dans cet environnement hostile dans lequel nous évoluons, Nausicaä ? commençais-je à lui répondre.
- Capitaine..., commença-t-elle en baissant son regard.
- Maya a perdu la vie en ayant rêver de vivre à mes côtés... L'Arcadia n'a pu la protéger, j'ai trahis une promesse : protéger la Voix de la Liberté. Je ne peux pas me permettre de mettre en danger son " héritière ", m'expliquai-je en regardant la Rose rouge sous sa cloche de verre posée sur mon bureau au côté de mon unique portrait souvenir de celle avec qui j'avais espéré offrir à l'humanité un avenir meilleur.
- Je comprends, me répondit simplement Nausicaä tout en me laissant comprendre qu'elle approuvait bien malgré elle mes paroles. Prenez la décision que vous jugerez la meilleure, Capitaine... ajouta-t-elle en quittant finalement ma cabine tandis que je me servais à nouveau un verre à mon bureau tout en admirant pensif l'immensité de l'espace.
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